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Critiques de Jérôme Colin (182)
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Les Dragons

Un roman que j'ai découvert grâce à mon immersion à la médiathèque.

Un roman qui traite d'adolescents terrassés par leur mal-être, leurs différences, du fait qu'il soit privés d'amour ou tout simplement qu'ils ne trouvent pas leur place dans notre société.

Jérôme, 15 ans, est un adolescent qui ne se sent pas à sa place et qui est placés en hôpital psychiatrique, il y rencontre des gens comme lui, puis une rencontre va bouleverser sa vie , Colette.

Un mystère, son premier amour, mais elle n'a qu'une envie mourir.

Un roman d'une justesse, un roman sur la mélancolie, sur l'adolescence et l'espoir .

Jérôme pour moi est une belle découverte, un roman à fleur de peau.

Un auteur que j'ai envie de suivre
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Les Dragons

Si vous travaillez dans le domaine de la santé mentale, c'est un livre à lire. Il peut nous aider à réfléchir sur notre accompagnement de ces jeunes adultes qui débarquent de plus en plus nombreux dans nos services.

Ces adolescents et ces jeunes adultes sont le symptôme que notre société moderne est à côté de la plaque.

Personnellement, un message important que l'auteur essaie de faire passer est que notre premier besoin est d'être écouté et entendu. Et cela est très loin du mensonge publicitaire dont la société capitaliste nous abreuve quotidiennement.

J'encourage tout à chacun de lire ce livre car il peut nourrir la réflexion de tout le monde. Et nous pousser à recréer des liens avec les "autres".

IL se lit facilement.

Bonne nourriture.
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Éviter les péages

Il y a des détails qui comptent... le titre, la 1ère phrase d'un roman ou la dernière. Alors, avec Jérôme Colin, je n'ai pas été déçue ! 

Choisir comme titre de son premier roman « Eviter les péages » - piqué à Bashung, bien sûr - c'était, selon moi, une excellente idée. 

Et, en plus, un début de roman qui m'a fait penser aux paroles d'une chanson de Phil Barney et une dernière phrase idéale... Bref, un premier roman qui m'a plu et m'a donné envie de suivre cet auteur. 



Le thème principal est la crise de la quarantaine et les questionnements qui en découlent, comme l'annonce la 4ème de couverture :

"À partir de quarante ans, la vie est toute tracée. C’est ce qu’il pensait avant de rencontrer Marie un après-midi dans un bar.

Il est chauffeur de taxi, père de trois enfants, marié depuis quinze ans, propriétaire d’une maison avec jardin en périphérie de Bruxelles et sa belle petite vie roulait tranquillement. Jusqu’à ce que Marie lui sourie et lui offre la possibilité d’un nouveau départ.

Ce n’est pas une décision qu’un homme prend facilement. Alors il continue de rouler au son de Bashung, Jeff Buckley et des confidences de ses clients.

Quitter sa femme pour une autre qu’il connaît à peine : il y songe. Rester avec une femme qu’il n’est plus sûr d’aimer : il y songe aussi. En attendant, il s’accroche à son volant et monte le son, espérant trouver dans les paroles de ses chansons préférées la bonne façon d’aimer."



Dans une espèce de "road movie" belge (taximan oblige), Jérôme Colin, qui semble s'être inspiré de son vécu pour nourrir son personnage principal, nous invite à suivre ce dernier dans une véritable remise en question de sa vie et de ses choix. 



Est-ce parce que l'auteur est né en 1974 comme moi ?

Est-ce parce que le protagoniste est un écorché de la vie, hypocondriaque à l'humour cynique et désopilant, en proie à une multitude de doutes ? 

Est-ce parce que la musique occupe une place importante dans la vie du narrateur et lui donne parfois, comme à moi, des réponses à ses questions ?

Est-ce parce que ce livre est nourri de détails et de réflexions qui sonnent justes, et que son personnage principal est particulièrement attachant ? 

En tout cas, je me suis vraiment identifiée à ce personnage ! 



En résumé,  j'ai passé un agréable moment lecture avec ce roman touchant, ni complètement noir, ni trop lumineux, juste sensible, comme son personnage principal d'ailleurs. 



J'ai apprécié l'écriture de Jérôme Colin, élégante et fluide, parfois rude, ironique, mais drôle aussi, et toujours sincère. J'ai retenu de jolies phrases pleines d'humanité et la "bande originale" transcendant chaque page du livre, à l'image de la musique présente à chaque instant de ma vie...
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Éviter les péages

Une jolie déception pour cette lecture.



Je n'ai pas réussi à entrer dans l'histoire du chauffeur de taxi, à m'attacher à sa situation ou même à lui.



Il m'a fait sourire à plusieurs reprises, l'écriture est fluide, facile à lire et très plaisante mais c'est le personnage qui ne m'a pas emportée.



Peut-être ai-je fait l'erreur de confondre le "Mr Hep taxi" avec le personnage?



A vous de vous faire votre propre idée!
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Éviter les péages

Cette chronique a été réalisée dans la cadre de l'opération Masse Critique de Babelio.





Il est chauffeur de taxi à Bruxelles. Il sillonne la ville le soir, rencontre des clients sans vraiment les rencontrer.Il en a un régulier: Henry, vieux monsieur qui ne porte que des chemises à fleurs qu'il embarque chaque vendredi, samedi et dimanche à hauteur du 1243 Boulevard Anspach, à 20:30.

Il l'emmène dans un bar miteux de le rue des Hortensias, à l'autre bout de la ville. Pour le retour, Henry préfère la solitude.



Le reste se sont des courses qui se ressemblent toutes. A peine une sur 100 qui sort du lot.Et encore...Il n'avait pas rêvé cette vie-là.Il voulait être journaliste.

Diplôme en poche, il pensait que sa voie était tracée.Mais, à 23 ans, le premier enfant, pas vraiment programmé. Il fallait un taf. Face à l'urgence de sa situation, il a pris ce qui se présentait, en attendant mieux. Juste le temps de se retourner.Cela fait 15 ans que ça dure.Entre temps, deux autres enfants sont venus. Il s'en est pris pour 30 ans de crédit pour une maison.Parce qu'il en faut bien un pour sa famille.Pour sa femme, Léa, qu'il a follement aimé.Qu'il aime encore...L'aime-t-il seulement encore ?Il ne sait plus.



De cette vie de famille, il ne ressent plus que la routine, les tâches quotidiennes, les corvées...Un nid douillet dans lequel il étouffe.Léa semblent s'y plaire. Lui s'y noie un peu plus chaque jour.



Chaque matin, il dresse l'inventaire des douleurs qui l'assaillent. Cette douleur au testicule droit est-elle le signe d'un cancer? Et cette douleur intercostale qui l'ennuie depuis 12 ans, quel maladie annonce-t-elle ? Et cette raideur dans la nuque?Heureusement, il y a la musique qui l'accompagne partout.

Les souvenirs de concert.

Les chansons.Bashung. Souvenir intense de son dernier concert à l'AB.

Et ces paroles, comme un mantra



Marcher sur l'eau

Éviter les péages

Jamais souffrir

Juste faire hennir les chevaux du plaisir





Un beau programme qu'il s'est ingénié à ne pas respecter.

Les péages, il n'en a pas raté un seul.Il a 38 ans.Il rencontre MarieIl a déjà remarqué cette jolie rousse déjà aperçue dans les cafés de la place Flagey, lorsqu'il traîne avec son ami Benjamin, sans jamais avoir osé l'aborder.Un jour, il se lance.Il lui parle.Elle répond.S'en suivent 3 semaines de passion débridée.Et puis ?Rien. Tout s'arrête.Il ne sait pas quoi faire.



Quitter sa femme ? Tirer un trait sur 16 ans de sa vie ? Tirer un trait sur ses 3 enfants qu'il aime ? Tirer un trait sur une femme qu'il a aimé et qu'il n'est pas sûr de ne plus aimer.Et pourquoi ? Pour une passion éphémère qui ne débouchera peut-être sur rien d'autre qu'une nouvelles routine ? D'autres lave-vaisselle à vider ? D'autres étagères à fixer ? Un autre crédit ?Il ne sait pas.



Quand s'est-il retrouvé, sans le vouloir, sur cet autoroute de la vie, avec ses péages, mais sans chevaux hennissant de plaisir?Il cherche une réponse.Comme si sa vie en dépendait.D'ailleurs, sa vie en dépend.Il doit choisir.Léa ou Marie?Marie ou Léa?Il se raccroche à la musique qui rythme ses journées et ses nuits.Bashung, évidemment.Léonard Cohen.



Et, qui sait ? A Love Supreme de John Coltrane.



L'auteur de ce premier roman, Jérôme Colin est un journaliste culturel belge, connu pour Entrez sans frapper émission culturelle quotidienne sur la Première et comme présentateur d'une des meilleurs émissions d'interviews francophones: Hep taxi, dans laquelle il recueille les confidences de ses invités dans un taxi. Autant dire que le personnage principal de son roman est fortement inspiré de lui-même.

Pour son premier roman, il a pris pour sujet cette crise de la quarantaine, qu'il vient de traverser. Son livre est nourri de détails et de réflexions qui sonnent justes. Puis il y une écriture élégante et fluide qui vous entraîne.Et une bande originale qui transcende chaque page.Évidemment, question de génération et de goûts musicaux, ce livre me parle tout particulièrement.Bashung a l'AB, j'y étais en 2008.Anthem de Leonard Cohen, ma femme me l'a fait découvrir il y a longtemps



There is a crack in everything

That's how the light gets in.



Ça me parle.Son aversion pathologique d'Indochine, un peu moins. Jérôme Colin touche juste. Il a une plume, des idées, de belles références et une grande humanité.Il signe un beau premier livre, touchant et amusant.
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Éviter les péages

Cher Jérôme,







Si le titre de votre premier roman invite à ‘‘éviter les péages’’, c'est parce que c'est au cœur d'un Bruxelles nocturne, sur la banquette arrière de votre héros, chauffeur de taxi, que vous posez le lecteur pour lui offrir une ‘‘ballade’’ sur la vie, le courage, l'amour, ce que l'on devient ou ne devient pas avec l'âge qui ne cesse de nous tirer vers notre mort promise…



Au volant donc, un homme de trente-huit ans rempli à ras-bord de doutes, d'interrogations, de sentiments, d'angoisses de différentes natures. Et, parmi toutes celles-ci, l'interrogation du devenir de son couple. Le questionnement quant au fait de rester auprès de sa femme qu'il n'est plus totalement sûr d'encore aimer, ou de tout casser pour partir avec Marie, une jeune femme rencontrée dans un bar au coeur d'une soirée entre amis, mais qu'il connait à peine ?



Voilà l'interrogation que votre héros trimballe en lui et à laquelle il va se confronter pour savoir s’ il existe une réponse.



Un premier roman, quel que soit son sujet, sa force, sa couleur, c'est toujours une plongée étonnante. C'est tout d'abord découvrir des mots sur une page, et le style qui les porte. Et puis c'est découvrir un univers, une série d'endroits dans lesquels l'auteur nous emmène et qui sont empreints d'émotions, de significations, et de bien d'autres choses.



C'est exactement ce que vous avez réussi à réaliser avec talent. Tout est là, posé au creux des cent nonante-cinq pages. Votre incroyable force est de filer à l'essentiel, de ne pas avoir laissé votre plume s'égarer dans des détours qui auraient pu amoindrir l'histoire. Elle est forte, avec toute cette douceur, cette mélancolie, cet espoir, ce courage qu'il faut avoir pour traversé les moments les plus délicats d'une existence. Vous ne trichez pas, vous ne faites pas que simplement raconter, vous vivez au travers de votre plume les moments que vous couchez sur le papier.



Du coup, en vous lisant, j'ai ri, j'ai pleuré, j'ai été pas mal mélancolique; j'ai été baladé dans les pas de votre héros et de tout son ressenti.



L'autre force est de parler à mots couverts de vous car, avouez, je pense que c'est le cas… Sauf que vous, vous avez réussi à me faire croire que vous parliez de moi, à me laisser rentrer dans le héros en tant que lecteur. Je me suis d'ailleurs dit que votre roman, c'est un peu comme une veste ne m'appartenant pas et que j'aurais enfilée pour ne pas attraper froid, découvrant alors que celle-ci est parfaitement taillée pour moi, que son odeur me rappelle des éléments de ma propre existence.



Eh bien, votre bouquin m'a donné exactement cette sensation !



Votre livre est savoureux au point que j'ai retardé autant que possible le moment où viendraient se glisser dans mon regard les mots de la fin. Il m'a secoué, poussé dans des bouts de moi-même que je ne vais pas visiter tous les jours, probablement par manque de courage et par peur de me retrouver à broyer du noir sur mon canapé…



‘‘Éviter les péages’’ c'est une sorte de cheminement qui nourrit l'intérieur, fait grandir le lecteur que je suis. C'est profondément une sorte de leçon sans prétention que vous refermez sur cette pensée qui, à mes yeux, est le souffle de votre roman :



« Car, le courage, parait-il, ça vient doucement »







François-Xavier Van Caulaert – chroniqueur associé

Blog : http://lesplaisirsdemarcpage.skynetblogs.be/archive/2015/05/17/eviter-les-peages-jerome-colin-allary-editions-2015-8439927.html
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Les Dragons

C’est une histoire dure, mais nécessaire, qui met face à des réalités, qui marque pour son ton cru, saisissant, mais toutefois réaliste. Ce n'est pas un roman facile à lire, c'est un roman qui serre le cœur, qui fait mal, mais qui donne de l'espoir et qui met en lumière la santé mentale et tout ce que peuvent vivre les adolescents. Ils sortent de l'ombre, se révèlent à nous, et laissent une trace indélébile en nous.



Impossible de lâcher ce roman fort et puissant, qui nous emmène dans un tourbillon d'émotions. Il n'y a pas de mots, il n'y a que la colère du protagoniste, le coup de foudre, la passion, l'espoir, le renouveau, que d'émotions qui guident l'adolescent sur un nouveau chemin.

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Les Dragons

Olalala ! Mais dingue ! Gros coup de cœur.

Qu'est ce que j'ai aimé ce roman. Je l'ai pioché au hasard a la médiathèque, la quatrième me semblait intéressante mais sans grand engouement non plus.

Et puis j'ai lu.

J'ai lu et je n'ai pu que m'identifier a ces jeunes gens. Je n'ai pu que comprendre et être si heureuse de voir un tel sujet abordé. J'ai lu et mon coeur fondait devant l'histoire et le style de l'auteur, si juste, si percutant !

Un régal, un livre qui retourne dans tous les sens. Une lecture que je ne suis pas prête d'oublier !
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Les Dragons

Une fois le livre refermé commence le difficile exercice de la critique : exercice d’autant plus redoutable quand le livre a plu, beaucoup plu. Comme ici avec « Les dragons » de Jérôme COLIN. D’ailleurs, il est réducteur de dire que cette lecture m’a plu. Nous sommes bien au-delà : plus qu’un coup de cœur, ce roman est une claque et j’espère parvenir à vous partager mon ressenti.

Pour faire court, « Les dragons » est un texte qui bouleverse, un roman coup de poing. Le principal est dit mais une petite voix me souffle que vous ne me croirez pas sur parole.

Centré sur le personnage de Jérôme qui, trentenaire incapable de vivre pleinement, choisit de relater le passé et notamment quelques semaines de ses quinze ans, ce roman est consacré aux adolescents en mal être, des enfants perdus dans une société orientée résultats.

Un triste constat que Jérôme COLIN souhaite partager avec force empathie et humanité dans ce récit au sein d’une institution pour jeunes en difficulté. Défi relevé avec les honneurs.

Pour ma part, ses notes pour l’avenir ont fait écho, tout comme la lettre à Adèle qui boucle le roman. A souligner également, les amis fidèles qui accompagnent son héros depuis son séjour, à commencer par l’oncle John dont la photo trône en bonne place dans son bureau. D’aucuns les verront comme de petits détails mais j’y ai vu des marques de sympathie venues rehausser l’excellence de ce roman à l’utilité certaine.

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Les Dragons

Respire petit, l'avenir n'est interdit à personne.

A la suite d'une rupture amoureuse, Jérôme, notre narrateur décide de se replonger dans sa jeunesse. (Là vous vous dites "Rien de bien original." et c'est vrai le procédé narratif est connu mais toujours efficace.) Il revit son séjour dans un centre-hôpital-asile pour jeunes en rupture avec le monde, en rupture avec eux-mêmes. Il nous parle de ceux et celles qui ont vécu un traumatisme aussi bien que de ceux et celles qui comme lui veulent crier au monde "Mais ça ne va pas jusque parce que p*tain ça ne va pas!". Avec douceur et pudeur, l'auteur belge nous montre que la souffrance psychique n'a pas d'échelle, elle n'est que réelle et peut même devenir physique.

"Les dragons" est un roman sensible mais qui aurait pu (ou aurait dû, je ne sais pas) aller plus loin. Il a au moins le mérite de confronter les adultes à un problème social qui n'a rien d'une mode et qui doit être pris au sérieux.
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Les Dragons

Jérôme Colin, je le connaissais mieux en tant qu’homme de médias et là, je découvre l’auteur. Un auteur qui a une plume merveilleuse, émouvante et belle. Comme j’ai aimé Colette et ses failles, comme je comprends ce mal-être qui peut faire plonger un(e) adolescent(e) et comme j’ai eu de l’empathie pour Jérôme. Un texte d’une grande sensibilité qui fait partie, pour ma part, des incontournables de cette rentrée littéraire.
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L'injuste destin du Pangolin

C'est un livre qui vient de chez nos cousins les belges: la transcription d'un feuilleton radiophonique pendant le confinement. Chaque chapitre est un épisode, la suite rédigée à la manière d'un cadavre exquis. C'est un texte témoignant par la fiction de points de vue qui n'auront pas laissé indifférent en Belgique, la ministre belge réagissant à l'épisode du 24 avril: l'intervention télévisée du conseil national de sécurité y étant critiquée. Je trouve la publication de ce livre particulièrement judicieuse comme fiction témoignage. de la même manière que des écrits de collégiens ont déjà rejoint les archives départementales. La période que nous avons traversée, que nous traversons vaut bien cela. Au delà de toute polémique ce cadavre exquis rédigé à 10 mains nous tient en haleine.
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L'injuste destin du Pangolin

Ce livre est un petit bijou !



Avec cette histoire, le petit groupe d'auteurs, trublions de cette très chouette émission Entrez sans frapper ! (et chacun auteur individuel de talent, de surcroît) nous plonge (pour ceux qui n'avaient pas écouté cette histoire, diffusée dans l'émission pendant le confinement) ou nous replonge avec une précision incroyable dans des sentiments, des événements et des comportements qui se sont révélés universels pendant le confinement comme la peur de la contamination (d'autant plus que Léa est caissière et un autre personnage infirmier), l'ennui, l'incompréhension face aux mesures gouvernementales, la frénésie des livraisons à domicile par le personnage du facteur Diogène, et bien d'autres...



Le tout est intégré dans une histoire excellemment écrite, très facile à lire, qui multiplie les rebondissements et avec lequel on prend énormément de plaisir, malgré le sujet plutôt grave. De plus, les quelques illustrations qui représentent le pangolin et ce qui semble être une représentation du virus en monstre sont très belles et agrémentent vraiment bien le livre.



En bref, j'espère que ce pu... de virus va s'éteindre très vite, mais que le groupe (peut-être rejoint par d'autres membres de l'émission) aura la volonté de "commettre" de nouveau l'exercice qui a abouti à ce chef-d'oeuvre pour nous offrir un nouveau texte aussi sublime que celui-ci.
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Le champ de bataille

C'est l'histoire d'un père qui n'en peut plus.

Il a 40 ans.

Il sent que sa femme s'éloigne de plus en plus.

Il n'est pas satisfait de sa vie et se réfugiue dans son havre de paix. Il s'installe sur son trône de faïence où il peut passer des heures à compulser ses dossiers sur des trains du bout du monde. Où à lire des articles de revue féminine que sa femme abandonne aux toilettes.

Il a parfois du mal comprendre sa vie, qui glisse doucement vers l'adolescence.

Mais ce n'est rien à côté de ce qui le mine vraiment.

Paul, 15 ans.

Son fils.

En pleine crise.

Un soir, il s'est endormi comme tous les soirs.

Gentil, aimant, respectueux.

Pendant la nuit, un étrange créature a pris sa place. Un individu qui ne s'exprime que par des mots de maximum 6 lettres, des phrases dépassant rarement le 3 ou 4 mots. Un individu ingérable, qui multiplie les provocations et qui est sur la corde raide à l'école. Les notes de comportements succèdent aux menaces de sanction.

Le père part à la dérive.

Il tente de faire face, mais se heurte à un mur.

La maison est devenu un champ de bataille où se livre une guerre des tranchées entre un père en pleine crise de la quarantaine, un fils en pleine crise adolescente, une femme qui tente de d'échapper à l'asphyxie et une petite soeur qui compte les coups.

Chronique d'un affrontement familial, ce livre étonne pourtant par un humour discret et efficace, qui évite de tomber dans le pathos. Il est par contre d'une très grande subtilité et d'une belle justesse psychologique, tant en ce qui concerne le personnage du père, que ceux de la mère et du fils. La souer est plus effacée, mais c'est malheureusement le lot du petit dernier dans ce genre de situation. Puis il y a une écriture ciselée, des phrases riches de sens, des questionnements sur la marche du monde (dont quelques belles phrases beaucou partagées sur les réseaux sociaux sur l'école), un sens du dérisoire de la banalité, sans qu'il soit insignifiant. Et, d'un coup, c'est la déflagration. Le jour où tout bascule. Un véritable uppercut qui fait prendre au roman une autre dimension.

Jérôme Colin confirme toutes le promesses de son premier roman.
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Les Dragons

C'est l'histoire d'un adolescent en colère. Pléonasme, me direz vous...



Mais lui, il est très en colère. Il rejette ses parents et le monde. Il déteste la normalité et l'avenir qu'on lui propose.



Dans ce centre, il rencontre Colette. C'est un coup de foudre. Parce qu'elle veut mourir et qu'il veut vivre avec elle.





"Penche-toi sur ton passé. Répare ce que tu peux réparer. Et tache de profiter du reste." Philippe Roth



C'est la trajectoire de la vie de Jérôme, avec ses heurts et ses tentatives de réparation.





"Les livres ne sont pas des cimetières. Au contraire, ils ramènent à la vie ceux qui sont partis."



C'est un roman qui fait entendre la voix des adolescents qui souffrent, qui dénonce le mal qu'on leur inflige, qui dénonce ce monde qu'on construit pour eux, ou détruit, c'est selon.





C'est un très beau roman, peuplé de beaux personnages et d'un message puissant, qui m'a touchée. Un appel à l'altruisme, à la générosité et à la communication, à l'humanité, un cri d'amour à la littérature, et à tous ses amis qu'elle nous offre, un espoir de reconstruction. Une lettre d'amour à la jeunesse.



"L'important, c'est d'avoir quelqu'un à qui parler."



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Les Dragons

Jérôme a quinze ans. Il est en colère contre à peu près tout ; ses parents, le monde, les monstres qui l’empêchent de dormir. Sur décision d’un juge, il est interné dans un centre de soins pour adolescents. Dans ce centre, il y rencontre « les dragons ». Des enfants – parce qu’à quinze ans, on a tendance à l’oublier, mais on est encore un enfant, détruits par l’époque.



Dans ce centre, il rencontre surtout Colette. Crâne rasé, du noir sur les yeux, un anneau dans ne nez et les bras lacérés, des poignets jusqu’aux épaules. Il veut la sauver. Il veut qu’elle le sauve. Mais Colette veut mourir.



Une fois n’est pas coutume, le décor est planté.



Dans ce roman, Jérôme Colin pousse un véritable cri d’alarme – c’est en tout cas comme ça que je l’ai ressenti, et se penche sur le mal-être des adolescents, sur la profonde détresse que certains d’entre eux ressentent. Parfois en raison de ce que leur famille ou entourage leur ont infligé. Parfois seulement parce qu’ils sont nés.



Il est vrai que, face à un adolescent, on a tendance à penser : « C’est un mauvais moment à passer », « L’adolescence est une période ingrate, mais tu verras, on s’en sort », oubliant parfois que certains d’entre eux débordent de colère, n’ont plus d’espoir, ne ressentent que de la souffrance face au monde tel qu’il est, tel qu’il devient.



Le récit de la jeunesse de Jérôme est captivant. Effrayant. L’auteur nous fait vivre ses sentiments passionnés – que ce soit sa colère contre le monde entier, ou son amour pour Colette, avec lui.



Par des mots justes et simples, des phrases très courtes et des chapitres aussi très brefs, l’auteur nous fait prendre conscience du monde dans lequel nous vivons : un monde où certains de nos enfants n’ont qu’une seule envie, celle de mourir.



Cette idée m’a glacée le sang. Même si les faits de société (et encore, je ne suis pas certaine que ce soit le mot le plus juste), qui nous sont relatés de plus en plus souvent, nous mettent déjà face à cette triste réalité. Les mots de Jérôme Colin sont si justes qu’ils viennent encore accentuer ce malaise grandissant que nous devons tous ressentir face à cette réalité insoutenable.



Le pire, je crois, c’est lorsque Jérôme décrit les dragons, qui vont partager son quotidien : « la rousse famélique », « le rondouillard coincé », « la petite brune qui caressait sa licorne », « le petit furieux » et « la petite qui pleurait » ; quel genre d’être humain peut un jour, ne serait-ce qu’envisager de faire subir de telles choses à un enfant ?



Mais, pour finir sur une note un peu plus positive, Les dragons, c’est, certes un cri d’alarme, mais c’est aussi un bel hommage à ces soignants, thérapeutes, éducateurs, etc. qui font leur possible, au quotidien, pour aider ces enfants « perdus », pour tenter d’éloigner les monstres, tenter de les sauver… tout en sachant pertinemment qu’ils ne pourront pas tous les sauver.
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Les Dragons

Jérôme, jeune adolescent violent, incompris est placé par le tribunal dans un centre pour adolescents.

Il y rencontre des dragons, les jeunes ados mal dans leur peau, ayant des problèmes familiaux, qui, à l’aide des moniteurs, essayent de se reconstruire.

Très belle découverte

Une fin difficile

Une histoire tirée de la réalité

Un temps de vie qui peut permettre de se reconstruire malgré les difficultés.
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Les Dragons

Ce sont les yeux embués que je finis ce roman qui m’a retournée… une véritable claque.



Des adolescents brisés, révoltés, passionnés, se retrouvent dans un centre psychiatrique afin de les guérir de leur mélancolie. Ce sont ici des adolescents perdus, blessés par une société qui n’a pas su les comprendre et les protéger.

Des destins multiples mais qui ont tous un point commun: leur dégoût d’eux-même.



Comment vivre à 15 ans alors qu’on se déteste, et qu’on a seulement l’envie d’en finir avec tout cela?

C’est ce que va vivre le narrateur, Jérôme, 35 ans, qui va replonger dans ses souvenirs d’adolescence et dans les 8 semaines passées dans un centre.



Un texte juste, poignant, qui parlera à tout le monde, puisqu’on a tous était un jour adolescent et qui résonnera bien sûr plus fortement encore pour ceux qui ont des enfants ou qui les côtoient.



Un ouvrage magnifique. Merci Jérôme Colin pour ce formidable roman.
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Les Dragons

RÉPARER



« Penche-toi sur ton passé. Répare ce que tu peux réparer. Et tâche de profiter de ce qui te reste » Philip Roth.



Ces mots sont comme miraculeux pour Jérôme, le narrateur.

Ces mots sont le début d’un vital retour en arrière pour qu’enfin son passé libère son présent…



🩶Jérôme a 15 ans quand il rencontre Colette, le premier grand amour de sa vie, celui qui le fera basculer d’une violente colère contre tout à l’envie de retourner dans un monde si effrayant quand on n’a que 15 ans.



Ici sont les dragons.

Ici, c’est le centre de soins pour adolescents; les dragons, ce sont eux: Jérôme, Colette et tous ceux accueillis dans cette grande famille qu’on isole avec leurs fêlures, leurs angoisses, une immense solitude et leurs monstres dans leurs trop lourdes valises.



Les dragons sont ceux qui, à l’adolescence, se sentent faibles et différents parce qu’humiliés et inadaptés au monde qui ne semble ni les écouter ni être capable de les rassurer; salis et traumatisés par une vie brisée dès l’enfance; dans une très grande colère face à un quotidien qu’ils jugent insupportablement médiocre, parce que ne laissant aucune place aux rêves…

les dragons sont ceux que l’on cache car parfois ils ont même peur de devoir rester en vie…



Alors oui il y a de la noirceur, des esprits suicidaires et une dépression juvénile profonde dans ce texte, mais il y a aussi (et surtout) quelque chose de très solaire qui nait de l’amour, sentiment intrinsèquement lié au désir de vivre (malgré tout).



Mais l’amour ne peut pas toujours tout face aux monstres qui hantent les nuits des dragons…



Impossible de ne pas être cueilli et touché par ce texte de Jérôme Colin: sensible, émouvant, sans fard ni brutalité, à moins d’avoir un cœur de pierre et d’être totalement indifférent aux angoisses et aux peurs qui font vaciller bien trop souvent les vies de nos adolescents nous renvoyant avec force à nos propres traumatismes ou à notre mélancolie bien installée.



Un roman sincère et important comme un témoignage dans une forme d’urgence mais aussi un roman d’amour en clair-obscur nourrissant une quête essentielle, le tout parcouru d’un hommage appuyé aux mots et à la littérature, à son pouvoir pour dire, accompagner, rassurer et donner de l’espoir.



« La force est d’aimer les faibles ». Ces mots de Steinbeck sont comme un appel à écouter ceux qui a 15 ans devraient avant tout être heureux.
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Les Dragons

Jérôme est un ado de 15 ans pour qui la vie n’a aucun intérêt. En tout cas celle que ses parents veulent lui faire mener, en suivant leur exemple, en rentrant dans le moule de ce qu’attend la société. Jérôme est rebelle. Exclusions scolaires, drogue, violence, une escalade qui l’amène devant un juge qui va prononcer un internement de quelques semaines dans un établissement psychiatriques pour ados. C’est là qu’il fait une rencontre décisive, celle de Colette, une autre ado en perte de repères, dont l’idée fixe est de se suicider pour enfin échapper à tout cela. Il pourrait sembler, par l’utilisation des prénoms, que ce roman est autobiographique, mais il ne l’est pas. Jérôme Colin s’est largement documenté et a rencontré certains de ces ados internés dans des hôpitaux psychiatriques, ce qui lui a permis de nous dresser ce portrait de société bouleversant.
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