Furari (Au gré du vent) nous raconte l'histoire d'un homme qui, passé à la retraite, se passionne pour la cartographie et l'astronomie.
Il ne cesse de marcher à la recherche du pas parfait, d'une mesure régulière de 2 shaku 3 sun (69,6 cm), première étape vers une cartographie juste d'Edo (ancien nom de Tokyo), puis plus tard de la mesure exacte d'un degré sur le méridien, son but premier.
Une route qui fera de cet homme le premier cartographe moderne du Japon.
Ce promeneur nous emmène avec lui dans ses déambulations dans ce Tokyo du début du XIXème siècle. Point de gratte-ciels encore : les maisons sont en bois, les ponts aussi. Le charme de la cité est encore entier et nous apparaît comme un voyage dans le temps, paisible et contemplatif.
Si notre cartographe ne cesse de penser à son travail, comptant le moindre de ses pas, il s'égare aussi parfois dans ses songes, s'envolant au-dessus de la capitale nippone. Des sortes de voyages astraux dans lesquels il ne fait qu'un avec les arbres ou les animaux pour lesquels il s'abandonne quelques instants. Il a l'impression de voler, d'être libre, et nous offre de purs moments de communion avec l'air et la nature.
Récit librement adapté de la vie d'un homme ayant réellement existé, ce promeneur n'a pourtant pas de nom. Une façon peut-être d'assoir un peu plus le côté contemplatif de la narration.
Seuls quelques noms autour de lui prennent réellement valeur. Sa femme, en premier lieu. Mais surtout des poètes, qui ont une place toute particulière dans l'album.
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