Prété par un collègue. Moi qui n'aime pas les dessins mangas en général, j'ai apprécié la narration et le cadrage de cette BD, ainsi que l'ensemble des dessins. Dommage que l'expression des visages soient si stylisés, alors que le reste du dessin est plein de finesses.
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Très belle histoire. Les dessins sont beaux. C'est sensible. Comment faire pour rattraper le temps ? Réparer ce qui s'est brisé, rattraper un père qui s'enfuit ?
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Pas d'histoire dans ce manga très proche du "gourmet solitaire" des mêmes auteurs.
mais là on ne mange même plus, on se contente de se promener.
C'est de l'éthnologie en BD. plaisant mais qui peut vite lasser aussi.
Très bon pour déstresser.
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Les trains japonais sont magiques. Celui qu’emprunte un soir le héros de Quartier Lointain ne le conduit pas à la gare de banlieue d’où il rejoint chaque jour son domicile, mais tout droit (après une petite sieste) dans la ville où il a passé son enfance… Rajeuni de trente ans, il revit l’été de ses quatorze ans, entre ses premières amours et le spectre d’une imminente disparition paternelle qu’il voudrait empêcher.
Un manga palpitant qui a fait connaître son auteur en France, pour son scénario très littéraire et son dessin classique et pur, qui en dit plus long sur le Japon qu’un guide de voyage illustré.
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Lecture jeune, n°126 - Eté 1967, à Tottori, petite ville de province, deux enfants ont été confiés à leurs grands-parents, tandis que leur mère, gravement malade, est à l’hôpital. Pour échapper au désoeuvrement et à l’inquiétude familiale, l’aîné explore la montagne. Dans le musée local, une salamandre lui propose un étrange marché : si les enfants l’aident à regagner la source magique, au coeur de la montagne, leur mère guérira miraculeusement. Grand amateur de bandes dessinées, Jirô Taniguchi comble un rêve ancien en parant son dernier manga des atouts luxueux des albums européens : publié en grand format, en couleurs, sous une couverture cartonnée impensable au Japon, ce joli conte initiatique et fantastique ne devrait pas dérouter les jeunes lecteurs, qui goûteront l’élégance du trait et la sensibilité du récit.
Et ils seront certainement émus par ce retour de l’auteur à Tottori (sa ville natale) et à ses thèmes favoris : la nostalgie de l’enfance, l’enchevêtrement douloureux de la vie et de la mort, la présence protectrice d’ombres bienfaisantes, la splendeur d’une nature aujourd’hui menacée.
Charlotte Plat
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Lecture jeune, n°120 - On ne sait rien de son passé, ni de son identité. « K » est le plus rompu des alpinistes lorsqu’il s’agit d’effectuer un sauvetage sur une montagne sacrée. Il est le dernier espoir. Ce recueil nous donne à lire plusieurs histoires, plus surprenantes les unes que les autres. De magnifiques plans, des cadrages serrés et des décors d’une finesse époustouflante nous permettent de suivre Taniguchi nous touche par sa profondeur, la justesse infinie des expressions des visages de ces hommes confrontés à la montagne. Nous sommes les témoins de ce parcours extrême et partageons l’engagement du grimpeur, sa formidable sagesse face à ce qui le dépasse : la nature, la mort… Même densité pour toutes ces courtes histoires et même approche philosophique : personne n’atteint la cime des montagnes sans humilité. A méditer ! Ce recueil, réalisé avant Le sommet des dieux, n’est pas un enième titre sur le sujet mais bel et bien un ouvrage qui augurait le chef d’oeuvre à venir. Réseau de lecture : On pourra lire les récits d’expédition de Frison-Roche: Premier de cordée (Père Castor Flammarion), La grande crevasse (J’ai lu), ou de Maurice Herzog : Annapurna (Arthaud). Michelle Charbonnier
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Lecture jeune, n°119 - Au Nouveau-Mexique, tous les cow-boys s’affolent et s’inquiètent pour leur bétail. De nombreux wolfers (chasseurs de loups) sont appelés en renfort pour débarrasser les terres du Currumpaw de l’abominable Lobo, un loup hors du commun qui mène sa meute avec une intelligence diabolique. Ernest Thompson Seton (1860-1946), un peintre naturaliste, entend parler de ce phénomène par hasard. Sa curiosité piquée, il est immédiatement attiré par ce loup mystérieux et inquiétant. Quel plaisir de retrouver les dessins envoûtants de Taniguchi dans cette oeuvre graphique adaptée de l’ouvrage Seton, Kodomo ni mo aisareta nachurarisuto (Seton, le naturaliste que même les enfants aiment), primé à deux reprises depuis 2004 au Japon ! A la lecture de ce manga, le nom de Jack London vient immédiatement à l’esprit. L’animal, l’homme et la nature en sont les thèmes principaux. Les images font la part belle aux paysages et le regard du loup est d’une rare intensité. Cette histoire à la dimension philosophique illustre le véritable cheminement interieur de Seton et des autres cow-boys. Voici un manga fédérateur, car lisible par toutes les générations ! Les jeunes lecteurs seront portés par l’aventure alors que les plus âgés seront touchés par le destin tragique de Lobo et par l’évolution de Seton. ? Sonia Seddiki
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Lecture jeune, n°119 - Surprenant Jiro Taniguchi ! On sait l’oeuvre de l’artiste protéiforme : des récits intimistes – Quartier lointain – à la fiction historique – Le livre du vent – en passant par l’épopée d’alpinisme – Le sommet des dieux. Et une fois encore, il ne se laisse enfermer dans aucun genre. Avec Seton : le naturaliste qui voyage, il s’essaie, et avec quel brio, au western écolo. Sur près de quatre cents pages, nous parcourons la vallée de Currumpaw au Nouveau-Mexique, dans une traque effrénée de Lobo et de sa meute de loups qui déciment les troupeaux des fermiers de ce far-west du XIXe siècle. Le récit installe un face à face d’une grande force symbolique entre deux personnages subtils dont la constante évolution nourrit notre réflexion : Seton devient obsédé par la capture de l’animal quand celui-ci se contente de déjouer les pièges qui lui sont tendus. La protection d’une nature mise à mal par l’expansion humaine est un des thèmes majeur de l’art japonais – on pense notamment aux films d’animation Princesse Mononoké de Miyazaki ou Pompoko de Isao Takahata. Il est ici traité avec justesse grâce aux émotions qui naissent à chaque page. On est littéralement saisi par la minutie et la maîtrise du dessin de Taniguchi : plans panoramiques de paysages vertigineux, plans serrés des attaques de loups, utilisation des jeux de regards et expressivité des personnages, etc. La lecture est captivante et cette oeuvre offre des pistes de médiation d’une grande richesse. ? Hélène Sagnet
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