Citations de Jo Walton (221)
Il y a des choses affreuses dans le monde, c'est vrai, mais il y a aussi des livres magnifiques.
on peut toujours trouver un enchaînement de coïncidences pour réfuter la magie.
Frodo avait perdu un doigt et toute possibilité de bonheur. Tolkien avait compris ce qui se passe après la fin. Parce qu'alors, c'est tout le nettoyage de la Comté, il faut apprendre à vivre en un temps qui n'était pas censé arriver après le dernier baroud d'honneur.
Et c'était le paysage qui nous formait, qui faisait de nous ce que nous étions, qui affectait tout.
Nous pensions vivre dans un paysage de Fantasy, alors qu'en fait nous vivions dans un décor de Science-Fiction. Dans notre ignorance, nous nous déplacions dans ce que les elfes et les géants nous avaient laissé, prenant les possessions des fées pour un titre de propriété.
L'auteur n'est pas responsable de ce que l'éditeur met sur le couverture.
La mort, se dit [Carmichael], comme il se le disait toujours à un moment où à un autre en examinant un cadavre, était la plus monumentale erreur de Dieu.
Il se passera des évènements que je ne peux imaginer. Je changerai et grandirai dans un futur inimaginablement différent du passé. Je vivrai. Je serai moi. J’apprendrai tant que je vivrai.
C’est la vie et j’ai l’intention de la vivre comme ça.
Cette école rendrait n'importe qui communiste.
J'ai lu Le manifeste du parti communiste aujourd'hui, il est très court. Vivre dans cette société serait comme vivre sur Anarres. Je suis partante tout de suite.
"Bonsoir ?", ai-je lancé timidement, en gallois. Mais, en Angleterre, les fées parlent peut-être anglais ?
Pour David, j'achetai le nouveau livre de l'auteur de cette histoire d'animaux qui avait eu tant de succès quelques années plus tôt, un roman d'anticipation intitulé Mille neuf cent soixante-quatorze. Il avait toujours aimé H. G. Wells et Jules Verne et je m'étais dit qu'un livre de ce genre lui changerait les idées.
Pendait-on les vicomtesses ? Ou les décapitait-on d'un coup d'épée comme Anne Boleyn
L'hypocrisie anglaise, avait dit une fois David après trois bouteilles de vin, peut être merveilleuse. Des gens qui vous haïssent et vous considèrent comme un moins que rien, et qui en Allemagne vous enfermeraient dans un camp de travail forcé ou vous tueraient, se donnent la peine de faire semblant de ne pas être vraiment insultant.
Le prêt entre bibliothèques est une des merveilles du monde et une gloire de la civilisation.
Les bibliothèques sont vraiment géniales. Mieux même que les librairies. Parce que les librairies font des bénéfices en vous vendant des livres, alors que les bibliothèques attendent tranquillement de vous prêter des livres par pure bonté d'âme.
Si vous aimez suffisamment les livres, les livres vous aimeront en retour.
Les souvenirs sont comme des tapis, je les garde empilés dans ma tête et n’y fais guère attention, mais si je veux je peux revenir en arrière, marcher dessus et me souvenir. Je ne suis pas vraiment là, pas comme un elfe pourrait l’être, bien sûr. C’est juste que si je me rappelle avoir été triste, en colère ou contrariée, une partie de ce sentiment me revient. C’est pareil pour les bons souvenirs, bien sûr, mais je pourrais facilement les user d’y trop repenser. Si je le fais, quand je serai vieille, tous mes mauvais souvenirs seront toujours vifs à force d’avoir été repoussés, mais tous les bons seront usés. Je ne me souviendrai pas vraiment de ce jour avec Gramma, que déjà je ne me rappelle pas nettement, je ne me souviendrai que de ces courtes journées d’hiver à l’école où je sortais seule et où je me retournais pour regarder les fenêtres éclairées.
Le problème de mourir – enfin, de la mort – c’est qu’il y a une différence entre quelqu’un qui sait qu’il peut vraiment mourir n’importe quand et quelqu’un qui ne sait pas.
Parfois je ne suis pas sûre d'être entièrement humaine.
Ce que je veux dire c'est que, quand je regarde les autres, les autres filles de l'école, et que je vois ce qu'elles aiment, de quoi elles se contentent et ce qu'elles veulent, je n'ai pas l'impression d'appartenir à la même espèce. Et parfois - parfois je m'en fiche. Il y a si peu de personnes dont je me préoccupe vraiment. J'ai l'impression parfois qu'il n'y a que les livres qui rendent la vie supportable, comme à Halloween quand j'ai voulu vivre uniquement parce que je n'avais pas fini Babel 17. Je suis sûre que ce n'est pas normal. Je m'inquiète plus des personnes des livres que des gens que je côtoie tous les jours. Il y a des fois où Deirdre me tape tellement sur le système que j'ai envie d'être cruelle, de l'appeler Meirdre comme tout le monde, de lui hurler qu'elle est stupide. Si je ne le fais pas , c'est par pur égoïsme, parce qu'elle est pratiquement la seule qui me parle.
J'ai mes règles depuis deux ans. J'avais peur que ça m'empêche de voir les fées, mais ça n'a rien changé, quoi que pense C. S. Lewis de la puberté.
Je me demande ce que ça fait d'avoir écrit son chef-d'oeuvre et de savoir qu'on ne recommencera jamais ?