Citations de Jodi Picoult (1003)
Il est égoïste de penser que les humains ont le monopole du chagrin. Il existe des preuves solides montrant que les éléphants font le deuil de ceux qu’ils aiment.
Je voulais qu’elle voie de ses propres yeux que l’amour ne dépend absolument pas de ce qu’on regarde, mais entièrement de la personne qui regarde.
Pendant que Christina me tenait la main et que Mme Mina serrait celle de maman, il y a eu un moment-un souffle, un battement de coeur-où toutes les différences d'éducation, de niveau social et de couleur de peau se sont évaporeés, tels des mirages dans le désert.Un moment où nous étions tous égaux et où il n'y avait plus qu'une femme qui aidait une autre.
Quand la vie vous sourit, vous ne trouvez pas ça bien grave qu’un vieux type blanc pense naturellement qu’un Noir dans un hôtel de luxe ne peut être qu’un employé de l’établissement.
Si j'avais su alors ce que je sais aujourd'hui, j'aurais dit au maire que le fait de mettre des éléphants ensemble ne signifie pas qu'ils noueront des rapports amicaux. Les éléphants ont leur propre personnalité, tout comme les êtres humains, et de même que rien ne permet de penser que deux humains qui se rencontrent par hasard deviendront amis, deux éléphants ne vont pas se lier pour la seule raison qu'ils appartiennent à la même espèce. (p.14)
J'ai toujours cru que nous étions les architectes de notre propre destin.
Il y a deux façons de voir un mur. Soit on le construit pour tenir à l'écart les gens qui nous font peur, soit on le construit pour enfermer les gens qu'on aime.
Dans les deux cas, on creuse un fossé.
Le monde peut se transformer en un battement de coeur. La vie est toujours un pari incertain, jamais une valeur sûre.
Mère un jour, mère toujours.
Pour moi, c’est ça l’amour. C’est quand vous vous apercevez avec le recul que vous ne voudriez pas changer des choses d’un iota.
Il faut que vous sachiez qu'il y a en Afrique quelque chose d'éminemment romanesque. Vous regardez un coucher de soleil et vous pensez que la main de Dieu vous est apparue. Vous voyez le bond souple et majestueux d'une lionne et vous en oubliez de respirer. Vous vous émerveillez devant le trépied géant d'une girafe penchée au-dessus de l'eau. Il y a en Afrique, sur les ailes de certains oiseaux, des bleus iridescents que vous ne verrez jamais ailleurs dans la nature. En Afrique, dans la chaleur de la mi-journée, des bulles se forment dans l'atmosphère. Quand on est en Afrique, on se sent primordial, niché dans le berceau du monde. Avec un tel décor, fait-il s'étonner que les souvenirs se teignent en rose ?
Quand je raconte cette histoire, tout le monde pense que la naissance du bébé est le miracle auquel je fais allusion en cette lointaine journée de blizzard. C'était époustouflant, certes. Mais j'ai assisté ce jour-là à une chose encore plus merveilleuse. Pendant que Christina me tenait la main et que Mme Mina serrait celle de maman, il y a eu un moment – un souffle, un battement de cœur – où toutes les différences d'éducation, de niveau social et de couleur de peau se sont évaporées, tels des mirages dans le désert. Un moment où nous étions tous égaux et où il n'y avait plus qu'une femme qui en aidait une autre.
Ce miracle-là, cela fait trente-neuf ans que j'attends qu'il se reproduise.
Etre mère, c'est avoir un être à protéger.
Peut-être que si Dieu vous donne un handicap, il prend soin de vous attribuer quelques doses supplémentaires d’humour, pour vous aider à le supporter.
Ce qui est incroyable, c'est la facilité avec laquelle une personne quitte votre vie.
Elever un enfant, c’est comme se réveiller un matin avec une bulle de savon lovée dans le creux de sa main et recevoir l’ordre de la garder intacte alors qu’on saute en parachute d’une falaise vertigineuse, qu’on escalade une chaine de montagnes, qu’on part se battre au front. Le réflexe, c’est de vouloir la mettre à l’abri, la protéger des catastrophes naturelles et de la violence et des préjugés et des moqueries, mais ça, ce n’est pas possible. Alors on vit dans la peur quotidienne de la voir éclater ou de la percer soi-même. Parce qu’on sait d’instinct que si elle se volatilise, on disparaitra aussi.
(13 HEURES - p226)
Mais pourquoi avons - nous tous aussi peur de mourir ? La raison est simple : nous avons un mal fou à concevoir un monde sans nous.
La mort s'invite plus fréquemment que l'on croit dans une maternité.En cas d'anencéphalie et de mort foetale,les parents doivent malgré tout créer un lien avec leur bébé pour pouvoir faire le deuil.
Ne doit-on aux autres que l'attention qu'ils vous ont eux-mêmes prodiguée ? Ou est-ce se rendre aussi coupable qu'eux de croire cela ?
L’amour, ce n’est pas une simple histoire de mise en scène. Ce sont des montagnes à escalader et des déserts à traverser, c’est aller là où on croit se sentir chez soi, c’est se blottir dans les bras de son compagnon et se rendre compte que son étreinte ne nous comble plus. Voilà pourquoi c’est de l’art.