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Citations de John Buchan (55)


J’étais dans le bain – cela, au moins, c’était sûr et certain. Si j’avais eu l’ombre d’un doute sur la véracité du récit de Scudder, ce doute se serait dissipé : la preuve, hélas ! gisait sous cette nappe. Les hommes qui savaient qu’il savait ce qu’il savait l’avaient retrouvé, et avaient pris le meilleur moyen de le réduire au silence. Mais il avait vécu chez moi pendant quatre jours, et ses ennemis devaient bien supposer qu’il s’était confié à moi. Ce serait donc à mon tour d’être supprimé ; cette nuit peut-être, ou demain, ou après-demain, mais de toute façon, mon compte était bon.
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Je me sentis de nouveau un homme libre, car je n'avais plus à lutter que contre les ennemis de mon pays, et non plus contre sa police.
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C'était, je crois, l'homme le plus brave du monde, car il tremblait toujours de peur, et cependant il ne reculait devant rien.
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- Excusez-moi, dit-il. Je suis un peu agité, ce soir. Voyez-vous, en fait, à l'heure actuelle je suis mort.
Je m'installai dans un fauteuil et allumai une pipe.
- Quel effet cela fait-il? demandai-je.
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Dans son sommeil le monde entier semblait ne plus être qu'une suite unique de pièces, et lui, petit prisonnier abandonné, il était condamné à attendre l'approche lente mais inexorable, par la multitude des portes, d'une peur qui dépassait l'entendement.
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J’ouvris ma porte et le fis entrer. Il n’eut pas plus tôt franchi le seuil qu’il prit son élan vers la pièce du fond, où j’allais d’habitude fumer et écrire ma correspondance. Puis il revint immédiatement.
— La porte est-elle bien fermée ? demanda-t-il fiévreusement.
Et il accrocha la chaîne de sa propre main.
— Je suis absolument confus, dit-il humblement. Je prends là beaucoup de liberté à votre égard, mais vous me semblez être quelqu’un capable de comprendre. Je n’ai cessé de vous observer depuis huit jours que les choses se sont gâtées. Dites, voulez-vous me rendre un service ?
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Je venais d’introduire ma clef dans la serrure quand un homme surgit à mes côtés. Je ne l’avais pas vu s’approcher, et son apparition soudaine me fit tressaillir. C’était un individu fluet à la courte barbe brune et aux petits yeux bleus et vrilleurs. Je le reconnus pour le locataire du dernier étage, avec qui j’avais déjà échangé quelques mots dans l’escalier.
— Puis-je vous parler ? dit-il. Me permettez-vous d’entrer une minute ?
Il contenait sa voix avec effort, et sa main me tapotait le bras.
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J’appris qu’on le haïssait comme une vraie bête noire à Berlin et à Vienne, mais que nous allions le soutenir ; et un journal voyait même en lui la dernière barrière entre l’Europe et la catastrophe. Je me demandai à ce propos s’il n’y aurait pas un emploi pour moi de ce côté-là. L’Albanie me séduisait, comme étant le seul pays où l’on fût à l’abri du bâillement.
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Cet après-midi-là je venais de tarabuster mon agent de change au sujet de placements, à seule fin de m’occuper l’esprit, et avant de retourner chez moi j’entrai à mon club — un estaminet pour mieux dire, qui admettait des coloniaux comme membres. Je pris un apéritif à l’eau, en lisant les feuilles du soir. Elles ne parlaient que du conflit au Proche-Orient, et il y avait entre autres un article sur Karolidès, le premier ministre grec. Il me plaisait, ce gars-là. C’était sous tous rapports le seul homme en vue considérable ; et, de plus, il jouait un jeu loyal, ce qu’on n’eût pu dire de beaucoup d’autres.
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(...) je fus vite désillusionné. Au bout d’une semaine j’étais las de voir les curiosités de la ville, et en moins d’un mois j’en avais assez des restaurants, des théâtres et des courses de chevaux. Mon ennui provenait sans doute de ce que je n’avais pas de vrai ami pour m’y accompagner. Beaucoup de gens m’invitaient chez eux, mais ils ne s’intéressaient guère à moi. Ils me lançaient deux ou trois questions sur l’Afrique du Sud, et puis revenaient à leurs affaires personnelles.
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Je me mordais les lèvres au souvenir des projets que j’avais échafaudés pendant ces dernières années à Buluwayo. En y amassant ma fortune — il y en a de plus grosses, mais je la trouvais suffisante –, je m’y étais promis des plaisirs de toutes sortes. Emmené loin de l’Écosse par mon père dès l’âge de six ans, je n’étais pas revenu au pays depuis lors : l’Angleterre m’apparaissait donc comme dans un rêve des Mille et Une Nuits, et je comptais m’y établir pour le restant de mes jours.
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Richard Hannay, mon ami, me répétais-je, tu t’es trompé de filon, il s’agirait de sortir de là.
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Cet après-midi de mai, je revins de la City vers les 15 heures, complètement dégoûté de vivre. Trois mois passés dans la mère patrie avaient suffi à m’en rassasier. Si quelqu’un m’eût prédit un an plus tôt que j’en arriverais là, je lui aurais ri au nez ; pourtant c’était un fait. Le climat me rendait mélancolique, la conversation de la généralité des Anglais me donnait la nausée ; je ne prenais pas assez d’exercice, et les plaisirs de Londres me paraissaient fades comme de l’eau de Seltz qui est restée au soleil.
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Des grandes dames impérialistes me conviaient à des thés où je rencontrais des instituteurs de Nouvelle-Zélande et des directeurs de journaux de Vancouver, et où je m’ennuyais au-delà de tout. Ainsi donc, à trente-sept ans, sain et robuste, muni d’assez d’argent pour me payer du bon temps, je bâillais tout le long du jour à me décrocher la mâchoire. Un peu plus et je décidais de prendre le large et de retourner dans le « veld » (1), car j’étais l’homme le plus parfaitement ennuyé du Royaume-Uni.
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Vers 18 heures, je rentrai chez moi, m’habillai, dînai au café Royal, et entrai dans un music-hall. Le spectacle était inepte ; rien que femmes cabriolantes et hommes à grimaces de singes ; aussi je ne restai guère. La nuit étant douce et limpide, je regagnai à pied l’appartement que j’avais loué près de Portland Place. Autour de moi la foule s’écoulait sur les trottoirs, active et bavarde, et j’enviai les gens pour leurs occupations. Ces trottins, ces employés, ces élégants, ces policemen avaient au moins dans la vie un intérêt qui les faisait mouvoir. Je donnai une demi-couronne à un mendiant que je vis bâiller : c’était un frère de misère. À Oxford Circus je pris à témoin le ciel de printemps et fis un voeu. J’accordais un dernier jour à ma vieille patrie pour me procurer quelque chose à ma convenance : si rien n’arrivait je retournais au Cap par le prochain bateau.
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Mon exaspération, jointe à l’idée fixe qu’à aucun prix je ne devais m’attarder, me donna la force d’un éléphant en rut. Je culbutai proprement l’homme en uniforme, envoyai au plancher l’homme qui me tenait au collet et détalai à toute allure dans Duke Street. J’entendis derrière moiun coup de sifflet et une ruée de gens.
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As I sat on the hillside, watching the tail-light dwindle, I reflected on the various kinds of crime I had now stampled. Contrary to general belief, I was not a murderer, but I had become an unholy liar, a shameless impostor and a highwayman with a marked taste for expensive motor-cars.
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There was a tray on a table beside him, from which he filled himself a stiff whisky-and-soda. He drank it off in three gulps, and cracked the glass as het set it down. 'Pardon', he said 'I'm a bit rattled tonight. You see, I happen at this moment to be dead.'
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Here was I, thirty-seven years old, sound in wind and limb, with enough money to have a good time, yawning my head off all day, I had just about settled to clear out and get back to the veld, for I was the best bored man in the United Kingdom.
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Here was I, thirty-seven years old, sound in wind and limb, with enough money to have a good time, yawning my head off all day, I had just about settled to clear out and get back to the veld, for I was the best bored man in the United Kingdom.
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