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Citations de John Buchan (55)


Je crois tout ce qui sort de l’ordinaire. Le banal seul mérite de la méfiance.
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Le capital, ..., manquait de conscience aussi bien que de patrie. Derrière le capital, d’ailleurs, il y avait la juiverie, et la juiverie détestait la Russie pis que le diable.
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[ ... ] je connais un peu l’âme de l’Orient. Mais ce serait bien trop long de vous raconter cela maintenant. L’Occident ignore tout du vrai Oriental. Elle se le figure vautré dans de la couleur, dans l’oisiveté, dans le luxe et les rêves magnifiques. Tout cela, c’est faux. L’Oriental aspire à un Kâf, qui est une chose très austère. C’est l’austérité de l’Orient, qui est sa beauté et en fait la terreur. Au fond, il aspire toujours aux mêmes choses. Le Turc et l’Arabe sont sortis des grands espaces et ils en ont la nostalgie. Ils s’installent, croupissent, et peu à peu, ils dégénèrent en ce?e subtilité effrayante qui est la déviation de leur passion dominante. C’est alors que vient une grande révélation et une grande simplification. Ils désirent vivre face à face avec Dieu sans en être séparé par aucun écran de rituel, d’images ou de prêtrise. Ils veulent alléger la vie de ses fanges stupides et retourner à la stérilité noble du désert. Rappelez-vous, ils ont toujours subi l’enchantement du désert et du ciel vides, de la clarté chaude, purificatrice, du soleil qui consume toute pourriture. Ce n’est pas inhumain. C’est l’humanité d’une partie de la race humaine. Ce n’est pas la nôtre ; mais elle a de la valeur.Il y a des jours où elle m’étreint si fortement que j’ai envie d’abjurer les dieux de mes pères.

page 185.
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— Je vais vous le dire, madame. Moi aussi, j'ai poursuivi une science, mais je l'ai poursuivie dans des endroits sauvages et je l'ai retournée de fond en comble. À mon avis, le monde était devenu un endroit trop facile, trop moelleux. Les hommes oubliaient leur virilité dans le tourbillon des aroles douces et s'imaginaient que les règles de leur civilisation satisfaite étaient les lois de l'univers. Mais ce n'est pas l'enseignement de la science, et ce n'est pas non plus l'enseignement de la vie. Nous avons oublié les plus grandes vertus et nous devenions des hypocrites émasculés dont les dieux étaient nos propres faiblesses. Puis la guerre advint, et l'air s'allégea. L'Allemagne, malgré sa grossièreté, apparut comme le Fléau de Dieu. Elle eut le courage de rompre les liens de l'hypocrisie et de se moquer des fétiches de la masse. Je suis donc du côté de l'Allemagne. Mais je suis venu ici pour une autre raison. Je ne connais rien de l'Orient, mais si je ne me trompe, c'est du désert que doit venir la purification. Quand l'humanité est comme étouffée sous de faux-semblants, des phrases, des idoles peintes,il souffle tout à coup un vent des solitudes pour netoyer et simplifier la vie. Le monde a besoin d'espace et de grand air. La civilisation dont nous nous sommes tant vantés n'est qu'une boutique de jouets et une impasse. J'aspire à la rase campagne.

Elle accueillit très favorablement toutes ces balivernes.Ses yeux pâles brillaient de la clarté froide d’une fanatique. Avec ses cheveux blonds, elle ressemblait à quelque furie destructive de la légende Scandinave. C’est à ce moment, je crois, que je l’ai crainte pour la première fois. Jusque-là je l’avais à demi détestée et à demi admirée. Dieu merci! Dans son recueillement, elle ne remarqua pas que j’avais oublié de parler avec l’accent de Cleveland (Ohio).

— Vous faites partie de la Demeure de la Foi, déclara-t-elle. Vous apprendrez bien des choses d’ici peu, car la Foi marche vers la Victoire. En a?endant, laissez-moi vous dire que vous et votre compagnon allez vous diriger vers l’est.

Page 181-182
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Je pénétrai dans le fumoir obscur où les rais du soleil naissant
s'insinuaient peu à peu entre les lames des persiennes. J'y
déjeunai d'un whisky-soda et de quelques biscuits empruntés au
buffet. À ce moment il allait être 6 heures. Je mis une pipe dans
ma poche et allai pour emplir ma blague au pot à tabac qui se
trouvait sur la table voisine de la cheminée.
En manipulant le tabac, mes doigts rencontrèrent un corps
dur, et je ramenai au jour le petit calepin noir de Scudder.
Cela me parut de bon augure. Je soulevai la nappe de dessus
le cadavre, et m'étonnai de voir la paix et la dignité de cette
face morte.
– Adieu, vieux camarade, lui dis-je ; je vais faire tout mon
possible pour toi. Souhaite-moi bonne chance, où que tu sois.
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D'ailleurs, si je racontais toute l'histoire, et si par miracle on me croyait, j'aurais joué leur jeu. Karolidès resterait chez lui, et ils n'en demanderaient pas plus. En tout cas, le visage éteint de Scudder m'avait inspiré une foi entière dans son projet. Il n'était plus, mais il m'avait fait confiance, et je ne pouvais faire autrement que de poursuivre sa mission.
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John Buchan
Je passai la nuit à l’abri d’un rocher sur une terrasse du versant de montagne où la bruyère poussait molle et fournie. Gîte plutôt froid, car je n’avais ni veste ni gilet. Ceux-ci se trouvaient sous la garde de Mr Turnbull, comme le petit calepin noir de Scudder, ma montre et – le pis de tout – ma pipe et ma blague à tabac. Seul mon argent m’accompagnait dans ma ceinture, avec une bonne demi-livre de pains d’épices dans ma poche de pantalon.
Je soupai d’une moitié de ces gâteaux, et en m’insinuant profondément dans la bruyère, je réussis à me réchauffer un peu. J’avais repris courage, et commençais à goûter cette folle partie de cache-cache. Jusque-là, une chance miraculeuse m’avait favorisé.
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Cet après-midi de mai, je revins de la City vers les 3 heures, complètement dégoûté de vivre. Trois mois passés dans la mère patrie avaient suffi à m’en rassasier. Si quelqu’un m’eût prédit un an plus tôt que j’en arriverais là, je lui aurais ri au nez ; pourtant c’était un fait. Le climat me rendait mélancolique, la conversation de la généralité des Anglais me donnait la nausée ; je ne prenais pas assez d’exercice, et les plaisirs de Londres me paraissaient fades comme de l’eau de Seltz qui est restée au soleil.
– Richard Hannay, mon ami, me répétais-je, tu t’es trompé de filon, il s’agirait de sortir de là.
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Le lendemain, l’air était vif et piquant, et je me réveillai tout à la joie de vivre. J’oubliais ma situation précaire et le long trajet qu’il me restait à parcourir.
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Je me suis tenu à l’écart du carnage, mais, comme dit votre poète : « La paix compte des victoires non moins glorieuses que celles remportées par la guerre » ; ce qui veut dire, major, qu’un neutre peut se mêler à la lutte aussi bien qu’un belligérant.
– Voilà bien la meilleure sorte de neutralité dont j’aie jamais entendu parler, déclarai-je.
– C’est la vraie neutralité, dit-il solennellement. Voyons, major, pourquoi vous battez-vous, vous et vos copains ? Pour essayer de sauver vos peaux, votre empire et la paix de l’Europe. Eh bien, voilà des idéaux qui ne nous concernent aucunement.
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Cet après-midi de mai, je revins de la City vers les 3 heures, complètement dégoûté de vivre. Trois mois passés dans la mère patrie avaient suffi à m’en rassasier. Si quelqu’un m’eût prédit un an plus tôt que j’en arriverais là, je lui aurais ri au nez ; pourtant c’était un fait. Le climat me rendait mélancolique, la conversation de la généralité des Anglais me donnait la nausée ; je ne prenais pas assez d’exercice, et les plaisirs de Londres me paraissaient fades comme de l’eau de Seltz qui est restée au soleil.
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L'esprit humain est libre de donner à la vie la forme de son choix, pourvu qu'"il soit assez sage et assez résolu. L'homme n'est enchaîné ni par les actions de son père, ni même par ses propres actions.
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-Miséricorde! Ma tête va éclater ! s'écria-t-il.
[...]
-Je n'en peux plus ! s'écria-t-il de nouveau.
Que l'inspecteur me signale, tant pis! Je retourne me coucher.

Je l'interrogeai sur la nature de son mal, bien que la cause en fût assez claire.

- Mon mal, c'est que j'ai bu. Ma fille Merran s'est marriée hier, et on a dansé jusqu'à 4 heures du matin. Moi, je suis resté à boire avec d'autres, et voilà. Je voudrais n'avoir jamais vu la couleur du vin.

Notre héros, Richard Hannay et un cantonnier, rencontré sur la route Ecossaise, qui a pris une bonne cuite lors du mariage de sa fille
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- Mais je croyais que vous étiez mort! interrompis-je.
-Mors janua vitae(1), sourit-il.
[...]
- Je compris que j'étais emboité comme un hareng mariné et qu'il ne me restait un seul moyen d'en sortir. Je n'avais plus qu'à décéder.
[...]
- Et comment avez vous fait?
- Je racontai à l'homme qui me sert de valet que je me sentais au plus mal et je m'efforçai de prendre un air d'enterrement. Puis je me procurai un cadavre - il y a toujours moyen de se procurer un cadavre à Londres quand on sait où s'adresser.

1. La mort est la porte de la vie
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Je reçus de ce spectacle une impression réconfortante. Pourquoi ? Je ne saurai le dire ; peut-être à cause de l'aspect riant et hospitalier de cette contrée. Ce n'était certes pas là un désert sauvage , mais un pays élu de Dieu pour que s'y élevassent de claires demeurent humaines. Quelques jours, dans ces prairies, les vergers et les jardins fleuriraient, les épis dorés onduleraient sous le vent et la fumée des foyers monterait dans le ciel pur.
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