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Critiques de John W. Campbell (59)
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La Chose

Une chronique assez courte aujourd'hui pour un ouvrage assez court, 119 pages d'un récit acéré mais pas complètement convaincant. Il s’agit de ma première incursion dans la collection une heure lumière des éditions le Bélial’. Une collection qui met en avant des nouvelles ou des novellas signées par les plus grands auteurs de la science-fiction. Ici il s’agit du célèbre récit ayant été adapté par John Carpenter en 1982.



Les images de ce chef-d'œuvre du fantastique restent imprégnées en tête et représentent une première difficulté lors de la lecture. Difficile de séparer l’adaptation du récit original. Les scènes du film ne cessaient de parasiter ma lecture et m’empêchaient de me plonger sereinement dans la lecture.



La seconde difficulté tient au format du récit en lui-même, à peine plus de 100 pages pour raconter la lutte d'un groupe de chercheurs, piégés dans le grand désert de glace, contre une créature redoutable venue d’ailleurs c’est un peu court. Les personnages sont à peine esquissés et la tension n’a pas le temps de s’installer que déjà le récit s’emballe. La narration s’en retrouve hachée, avec parfois des ellipses brutales et des réactions abruptes des personnages. Je sais qu'il faut remettre l’œuvre dans son contexte, que les conditions de publications n’étaient pas les mêmes et que l’auteur a maintes fois remanié son texte qui était plus long à l’origine mais il n’en reste pas moins qu'il m’ait apparu difficile d’apprécier le récit en l’état.



J'ai quand même trouvé des éléments plaisants, toutes les explications et théories scientifiques pour tenter de saisir la nature de la chose et sa biologie infernale sont particulièrement délicieuses à suivre et le combat final dans le repaire du monstre est une leçon de maîtrise sur quelques pages à peine. Quelques pages qui donnent à voir le récit auquel on aurait pu avoir accès si l’auteur n’en avait pas décidé autrement.



Un chef-d'œuvre de la science-fiction et du fantastique, un récit qui marquera peut-être plus ceux qui n’ont pas vu la brillante adaptation de Carpenter, leur imagination vierge de toute image de la terreur arctique se laissera peut-être plus facilement emporter par cette nouvelle pas assez consistante à mon goût.
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La Chose

Quand je pense à La chose, c'est bien évidemment au film de Carpenter que je pense.

J'ignorai jusqu'à peu que la source de ce film était littéraire.

Souvent lire le livre après voir vu le film est source de déception. IL n'en ai rien ici. On retrouve le suspense, l'horreur qui a fait la réputation du film, malgré tout, l'histoire est un peu différente, et cette ancienne version a vraiment son charme.

j'ai beaucoup aimé l’atmosphère, le style et j'ai dévoré cette lecture.

Lecture très sympa, pour ceux qui veulent comparer au film ou juste découvrir une bonne nouvelle horrifique qui n'a pas vieilli
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La Chose

Merci à @babelio_ et @lebelial de m'avoir permis de découvrir "La Chose", cette novella de John W. Campbell publiée en 1938. Ce texte est précurseur dans le genre de la science-fiction horrifique.



Dans l'Antarctique, un artefact et un corps sont retrouvés. Ce corps n'est pas humain. Cette découverte suscite beaucoup d'émois et d'interrogations parmi les scientifiques.

J'ai alors pensé à "La nuit des temps" de Barjavel, mais la comparaison s'arrête là. Et oui, le seul point commun que le roman de Barjavel a avec celui de Campbell : c'est la découverte de ce corps par une équipe de chercheurs.

Pour ce qu'il se passe après, attendez-vous à frissonner, à monter en pression aux côtés de notre équipe de scientifiques.

C'est bien cette atmosphère paranoïaque qui caractérise ce texte, ainsi qu'une dose d'humour à laquelle on adhére (ou pas) et en cela le texte est une reussite. Entre explication scientifique et enquête à la Sherlock Holmes autour de cette Chose, ce roman nous tient en haleine jusqu'au bout.



Le seul petit bémol : certaines séquences manquent de clarté et le nombre de personnages pour un si petit roman brouille un peu les choses.



Un petit conseil : ne le lisez pas si vous n'avez qu'une demi-heure de lecture devant vous. Ce livre se savoure mieux si vous le lisez d'une traite.😉
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La Chose



On est direct dans le scénario avec le cercueil de glace découvert et un vaisseau spatial. La lecture est pesante, c'est monotone à mourir. Il ne se passe rien ou presque rien et quand ça arrive, il n'y a pas d'explication. Honnêtement, j'avais cru à une traduction ratée au départ, mais non. Là où Carpenter a réussi à en faire un film fantastique et d'épouvante ultra efficace, ici vous n'avez RIEN. Pas de truc dégueulasse qui se métamorphose, plutôt une bestiole difforme qui chouine dès qu'on lui perce un bouton.

Tout le long, on vous balance des infos qui n'ont pas de sens. Comme s'il manquait des phrases, des bouts d'histoire collés les uns aux autres. On ne sait plus qui est qui, c'est mal foutu, je trouve. J'arrive toujours à plus au moins imager un roman, là j'ai pas réussi. Il n'y a pas de sentiment de malaise comme dans le film qui lui est une réussite

J'aurais voulu apprécié ce livre comme j'ai apprécié l'adaptation de Carpenter mais je n'ai pas pu.

Je n'ai pas réussi à replonger dans l'ambiance de cette base arctique ni à m'attache aux personnages.

Je n'ai pas ressenti un seul frisson durant cette lecture (un peu dommage quand l'action se situe dans un lieu si froid).

Cela m'a paru comme une ébauche du classique de Carpenter, à réserver aux curieux.

C'est sûr, qu'avec un livre de 119 pages, il ne faut pas s'attendre à frissonner.
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La Chose

Campbell, plus connu comme éditeur et découvreur d’auteurs devenus cultes (Heinlein, Asimov, Van Vogt, Sturgeon) est aussi auteur de ce classique de la SF. Une équipe de chercheurs découvre en Antarctique un corps inhumain congelé depuis des millions d’années. Que faire? Et à quoi s’expose l’équipe (voire l’humanité) en voulant l’étudier? Un thème récurrent en SF, traité ici en mode thriller et horreur. A lire confiné dans une pièce sombre un soir d’hiver glacial et de grand vent.
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La Chose

Mes flâneries au sein de ma médiathèque préférée ne se déroulent pas toujours au petit bonheur la chance, il y a parfois des noms d’auteurs qui m’attirent l’œil ou encore des maisons d’édition. Il y a en a ainsi des couvertures qui m’arrêtent de suite : celles du Bélial, et mon dernier élan enthousiaste s’est porté sur La chose de John W. Campbell.

J’ignorais totalement tout de ce grand classique de la SF, et n’en savais pas plus sur le film de John Carpenter… Honte sur moi ! Mais cela m’a permis d’avoir un regard totalement neuf sur cette nouvelle culte datée de 1938.



Antarctique – Un groupe de scientifiques font une découverte incroyable : le corps d’une créature extraterrestre encore magnifiquement conservée dans la glace. Ils décident aussitôt de le ramener à la station qu’ils occupent pour pouvoir l’examiner. Très vite, des questions se posent, les avis sur l’initiative divergent et divisent : ont-ils bien évalué les incertitudes, les dangers potentiels ? Malgré tout, l’attrait de la découverte l’emporte et ils procèdent à la décongélation avec un maximum de sécurité.

Du moins le croyaient-ils…



Pour la première fois depuis que je m’intéresse à cette collection, c’est une lecture déception. Est-ce en lien avec la date de l’ouvrage, malgré une écriture certainement novatrice pour l’époque ? Est-ce par manque d’intérêt pour les différents protagonistes, au point que la créature m’a parue être la plus attractive des personnages développés ?

J’ai le triste sentiment d’être complètement passée à côté…

Me reste le film à visionner !
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La Chose

Fan de John Carpenter et du film qui s'en est inspiré, je ne connaissais pas du tout la nouvelle d'origine.

Pas forcément déçu, mais pas forcément convaincu non plus. Disons que c'est à lire pour les personnes qui s'intéressent à la génèse de ce "lore", si on peut dire, mais pour ma part je trouve que le style a quand même pas super bien vieilli. Et la fin reste de loin très supérieure dans le film de Carpenter, de même que l'ambiance.



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La Chose

Grâce au click and collect mis en place à la librairie, j’ai pu me procurer la dernière sortie de la collection "Une heure lumière". Je n’ai pas vu aucune des adaptions cinéma (oui, même pas le classique de Carpenter… je suis beaucoup trop peureux pour ça), c’est donc avec un œil totalement neuf que je me suis plongé dans "La Chose" de John Wood Campbell.



Et quelle fût ma surprise ! Je m’attendais à découvrir une chasse à l’homme étrange par un monstre métamorphe, avec morts atroces et tout ce qui va avec… il n’en est rien. L’histoire s’avère beaucoup plus intéressante. C’est un vrai huis clôt paranoïaque en environnement hostile. La créature est là, omniprésente et absente à la fois. On se retrouve dans le même état de psychose que ce groupe de scientifiques, terrifiés par chacun d’eux.



Dans une courte introduction de l’éditeur, on apprend que Campbell avait conçu "La Chose" comme un roman avant de faire de nombreuses coupes et ne jamais renier cette décision. C’est une très bonne chose tant le récit est pile à la bonne taille et ne se perd pas en longueurs inutiles. Le suspens est là, à chaque page.



"La Chose" est une aventure confinée, une lutte de l’homme face à la contamination menaçante. Une bonne lecture de circonstance !


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La Chose

Éditeur de génie et rédacteur en chef du magazine science-fictif culte Astounding Stories jusqu’en 1971, l’américain John W. Campbell est aussi un écrivain à l’importance majeure. On lui doit, entre autres, la novella Who Goes There ? publiée en 1938 aux États-Unis et traduite en 1955 dans l’Hexagone sous le titre La Bête d’un autre monde — certainement d’ailleurs pour coller au plus près de la première adaptation du texte sur grand écran, The Thing from another world/La Chose d’un autre monde des cinéastes Christian Niby et Howard Hawks.

L’importance de cette novella illustre à la fois le génie littéraire et éditorial de son auteur mais aussi la portée toute neuve d’un média aujourd’hui incontournable, le cinéma. Il semble donc impossible de nous pencher sur le texte de John W. Campbell sans le comparer/lier à ses alter-ego filmiques et notamment La Chose d’un autre monde (1951) et The Thing de John Carpenter (1982) qui dénote de deux interprétations d’un même texte et deux abords d’une même problématique science-fictive. Concernant le préquel de 2011, la démarche n’est pas la même puisqu’il s’agit très clairement de combler les trous scénaristiques de la version de 1982 tout en réactualisant les effets spéciaux pour un public moderne échaudé par l’animatronic.



« Ça puait, là-dedans. »

Voilà les mots qui amorce l’un des récits de science-fiction les plus influents du siècle passé, d’Alien à Life en passant par les multiples hommages littéraires (comme Les Choses d’un certain Peter Watts ou The Thing Itself d’Adam Roberts).

C’est donc avec des sensations purement humaines que s’ouvre ce récit perdu dans une base américaine au plus profond de l’Antarctique. John W. Campbell choisit le lieu le plus inhospitalier à la fois pour s’offrir la possibilité d’y perdre un U.F.O dans la glace mais aussi pour isoler ses personnages dans un huit-clos qui a autant peur de l’intérieur… que de l’extérieur !

Dans le récit de l’américain, la découverte de la créature nous est rapportée, l’expédition n’est pas vécue en direct (contrairement à ce qu’il se passe dans les films de Hawks et de Van Heijningen Jr.). Bien plus nombreux que dans les adaptations filmiques, les personnages sont le plus souvent caractérisés par un trait physique marquant (la carrure et le teint de MacReady, Norris et sa taille relativement modeste…) ou par une occupation/un poste spécifique (la fonction de cuisinier de Kinner, le titre de docteur de Copper…). Ainsi, chacun arrive à tenir sa place et malgré la multiplicité des intervenants, le lecteur ne se perd pas entre temps… d’autant plus qu’une variable va vite venir s’ajouter à tout ça : la Chose.

En effet, l’équipe a découvert quelque part dans l’immensité glacée une créature de cauchemar piégée dans la glace et qu’ils ramènent avec eux pour étude.

Dès le départ, John W. Campbell pose le dilemme principal de sa novella : la nature humaine contre la science moderne. Ou, en quelque sorte, le sens commun contre la réalité scientifique. En effet, le premier conflit qui oppose les scientifiques et membres de l’équipe américaine n’est guère un conflit entre espèces mais un imbroglio autour de la conduite à tenir. D’un côté, Blair qui désire étudier la Chose sans attendre et de l’autre Norris, qui désire maintenir le principe de précaution face à l’inconnu (et à la peur d’une contamination infectieuse).



L’Horreur libérée

Ainsi, deux argumentaires se côtoient : celui du rationnel scientifique avec des considérations sur l’effet du froid sur des organismes plus ou moins développés ainsi que des réflexions sur les possibilités qu’un agent étranger puisse contaminer une espèce qui n’est pas du tout semblable à elle… et celui de l’irrationnel, de l’humain, du sentiment où le faciès de l’alien, particulièrement terrifiant, appuie sur le contingent reptilien des hommes en présence pour leur filer la trouille. Cette Chose là ne doit pas être réveillée, elle fait tout simplement trop peur à voir. Biais de perception ou authentique intuition biologique, John W. Campbell tranche rapidement lorsque le xénomorphe se fait la malle et qu’il tente d’infecter les chiens du chenil. S’ensuit un affrontement épique (que l’on retrouve de façon complètement différente dans les films d’Hawks et de Carpenter) où les huskies luttent pour leur survie tandis que les humains, stupéfaits, achèvent une créature déjà en pleine transformation.

Et quelle transformation… puisqu’elle imite à la perfection ce qu’elle rencontre !

Dès lors, la station isolée au milieu de nul part devient un piège pour les êtres humains qui y ont trouvé refuge. Si la paranoïa s’invite de façon insidieuse et roublarde dans le récit (et John Carpenter en fera son maître-mot dans The Thing là où Howard Hawks l’oubliera totalement en cours de route), c’est un autre développement qui surprend le lecteur : celui de la réflexion et de la démarche scientifique.

De façon surprenante, l’auteur américain n’abuse pas du sentiment horrifique généré par la capacité surnaturelle de la créature mais l’utilise avant tout pour réfléchir sur la façon de la débusquer en employant d’abord la science et, notamment, les connaissances en biologie et en immunologie vulgarisées ici de façon ludique et remarquablement intelligente. La création de sérologies pour traquer l’intrus ainsi que les longues explications sur le pourquoi du comment suffisent pour classer définitivement La Chose dans le genre de la science-fiction au sens le plus pur du terme. Toutefois, comme ce fut déjà le cas lors du débat sur l’analyse ou non de la créature, John W. Campbell n’oublie pas les sentiments humains et ce qui sépare l’homme de cette chose extra-terrestre. Sa réflexion passe à la fois par la ferveur religieuse, la folie et la pensée… pour finir par s’échouer sur une terre nettement moins reluisante pour le genre humain : l’agressivité naturelle de l’homme et sa capacité à survivre malgré tout.



La survie du plus fort

Cet aspect belliqueux fait écho à l’adaptation remarquable de la créature venue d’ailleurs et réactive l’une des peurs les plus anciennes de l’homme : celle de se faire absorber par un autre organisme et de perdre ainsi son identité biologique.

Comme un pied de nez à la décision initiale d’étudier la créature, mais aussi pour réconcilier science et intuition naturelle, l’auteur américain imagine un dernier test, le test du sang chauffé à blanc (que l’on retrouve trait pour trait dans l’adaptation de Carpenter jusqu’à réutiliser l’une des répliques de MacReady mot pour mot) qui combine à la fois un constat scientifique (le sang est un tissu/organisme comme les autres) et une intuition humaine (la créature veut survire et elle se défendra violemment contre toute agression).

Cette opposition entre science et intuition naturelle ne se retrouve quasiment jamais dans le long-métrage de Carpenter qui préfère insister sur la dimension horrifique et paranoïaque là où le film de Niby et Hawks zappait totalement cet aspect pour, justement, mettre en avant la rivalité entre science et sens commun. Deux approches d’un même texte et deux façons de l’illustrer donc.

Remarquons d’ailleurs que la version de 2011 s’appuie sur un ressort intuitif pour remplacer le test sanguin avec la recherche de plombages et autres corps métalliques non reproductibles par la Chose.

Enfin, mentionnons évidemment l’aspect huit-clos du texte qui joue également la carte de la dichotomie narrative. John W. Campbell ne se contente pas ici d’un huit-clos où l’on a peur de l’intérieur (et donc de l’autre qui n’est pas humain au sein même de la base) mais d’un huit clos qui doit absolument le rester sous peine d’étendre la contamination à l’ensemble de la planète. La peur, ici, ne vient pas simplement du fait de se retrouver enfermer avec une bestiole inhumaine dans une même pièce mais bel et bien de laisser s’enfuir la créature vers le reste de l’humanité. C’est donc un huit clos schizophrène où les personnages ont à la fois peur de ce qui les accompagne à l’intérieur et de ce qui pourrait s’enfuir à l’extérieur. Un aspect fort bien mis en valeur par John Carpenter dès l’introduction de son long-métrage et qui ira crescendo tout du long.



La Chose illustre à merveille cette science-fiction qui sait jongler entre l’humain et la science, entre la peur et le rationnel, entre l’extérieur et l’intérieur. Récit remarquable à la précision narrative tranchante comme une lame de rasoir, la novella de John W. Campbell avait tout pour devenir un texte culte. Trois films plus tard et de nombreuses adaptations comics/jeux-vidéos et littéraires plus tard, voici une réédition qui confirme amplement… ce statut de classique incontournable.


Lien : https://justaword.fr/la-chos..
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La Chose

Le Livre

Comme beaucoup de gens je pense, j’ai découvert la novella bien après avoir vu les films. Et ayant adoré le film de 1982, j’avoue que j’appréhendais un peu d’être déçue par la lecture. Et en fait, pas du tout. On retrouve la paranoïa des personnages, avec cette chose capable d’imiter les êtres qu’elle a assimilés, chacune de ses cellules étant de surcroît une chose potentielle. J’aime beaucoup aussi l’aspect scientifique de la novella : indépendamment de la dangerosité de la créature elle-même, se pose la question par exemple des microorganismes qu’elle est susceptible d’abriter. Les personnages s’interrogent aussi à propos des expressions et du comportement de cette créature : on suppose qu’elle est « mauvaise », mais est-ce que ça ne vient pas d’une mauvaise interprétation de la part des humains, après tout ? Le test pour distinguer les humains des choses est aussi plus intéressant scientifiquement parlant que dans les adaptations (ça m’a rappelé mes études de biologie, tiens^^).



Par contre, je trouve que le texte souffre un peu de son format. On n’a pas le temps d’apprendre à connaître et apprécier les personnages, donc l’angoisse en pâtit un peu, et les descriptions de la chose manquent d’impact. Je trouve aussi la fin trop « gentille ».



Je n’ai lu que que la version proposée par Le Belial, mais je trouve la traduction proposée par Pierre-Paul Duranstanti très bonne, on ne sent pas du tout que le texte a plus de 80 ans. D’ailleurs, malgré son âge, la novella reste pertinente dans ses propos et globalement efficace dans sa tension.



(mon avis sur les adaptations dans le lien)
Lien : https://limaginaerumdesympho..
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La Chose

Je découvre avec plaisir l’un des classiques de la science-fiction, datant de 1938 et proposé ici dans une nouvelle traduction. J’ai encore en tête quelques bribes des versions portées à l’écran, mais rien de remplace l’œuvre d’origine.

Nous sommes transportés dès le début du récit dans un monde hostile par son climat et par la présence de cette créature qui ne nous veut pas que du bien. Elle se révèle dotée d’une intelligence hors du commun avec une volonté de prolifération sur notre planète bleue.

La description des personnages est très brève, ils sont caractérisés par leur noms, leur emploi au sein de la station et un trait physique particulier. J’ai particulièrement apprécié le contraste entre l’esprit scientifique de la plupart des protagonistes en début de roman, cherchant à en savoir plus sur cette créature, et l’instinct de survie de l’humanité primant au-dessus de tout. L’inquiétude de l’équipe de la station se fait sentir en permanence nous tenant en haleine du début jusqu’à la fin avec un récit dynamique, facile à lire et très marquant.
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La Chose

Ce court roman, devenu un classique de la science-fiction horrifique, inspira « La chose d’un autre monde » (qui, revu aujourd’hui et en dépit de son statut, souffre de nombreux défauts, de l’apparence bien anodine du monstre à la présence aussi inutile que décorative d’une « pin-up » dans l’équipe scientifique) et, surtout, « The Thing » de John Carpenter. Ce dernier s’avère d’ailleurs nettement plus fidèle à son concept et ceux qui l’on visionné se sentiront en terrain de connaissance. Nous sommes en Antarctique et les membres d’un groupe de recherche exhument un être monstrueux, inhumain…une chose emprisonnée dans la glace depuis, sans doute, des milliers d’années. Bien évidemment la créature se réveille et infecte les humains, lesquels tentent alors de déterminer qui peut être la chose métamorphe, qui est infecté et qui ne l’est pas. Ecrit par John W. Campbell sous le pseudonyme de Don A. Stuart, « Who goes there ? » sera publiée en 1938 puis traduite en français en 1955 sous le titre « la bête d’un autre monde » dans le recueil de nouvelles LE CIEL EST MORT. Retraduite, la novella intègre en 2020 la collection « une heure lumière ». Quelques années plus tôt, en 2014, LA CHOSE obtient le Prix (Rétro) Hugo du meilleur roman court.

Le point de vue des scientifiques sur la Chose change de celui habituellement décrit dans ce genre de récit. Il se veut rationnel et, pour eux, la créature est morte et donc sans danger. Sauf que, confrontés à l’inconnu, ils commencent à se demander si cette manière de penser peut vraiment s’appliquer à la Chose. Car, après tout, elle est complètement étrangère, totalement différente. Ils vont donc affronter, tout comme l’équipage du Nostromo (« Alien » peut être considéré comme une sorte de décalque spatial de cette novella), un être résolument « autre » pour lequel, peut-être, les certitudes terrestres ne s’appliquent pas. Plus de 80 ans après sa parution, LA CHOSE reste un classique « moderne » qui a fort bien traversé les époques. Ses interrogations, quasi philosophiques (bien que seulement esquissées et qui, d’ailleurs, se retrouveront dans la version de John Carpenter) sur ce qui permet de qualifier l’Humain et le distinguer restent pertinentes. De plus, son rythme haletant confère à ce huis-clos une belle efficacité et l’ensemble se lit avec plaisir, entre passages énergiques teintées d’épouvante et scènes plus portées sur la science-fiction, parfois quasi hard-science (au sens large) lors des tests élaborés pour détecter la créature. Finalement, le seul défaut dont souffre le texte réside dans les (trop) nombreuses imitations dont il a eu à souffrir au fil des ans, tant en littérature qu’au cinéma, atténuant quelque peu son originalité pourtant bien réelle. Un classique à lire ou à relire !

PS : Depuis, une version étendue de ce texte, intitulée FROZEN HELL, a été découverte, portant l’histoire à la dimension d’un roman. En dépit de critiques souvent mitigées, on reste curieux d’en lire une traduction…


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Le ciel est mort

Lors d'un séjour en Arctique, un groupe de savants américains exhume de la banquise une créature extra-terrestre congelée depuis des milliers d'années. Ils prennent le risque de la décongeler ce qui la fait revenir à la vie et immédiatement s'attaquer aux chiens avant d'être électrocutée par les hommes qui finissent par s'apercevoir avec terreur que cette chose venue d'ailleurs peut se métamorphoser en n'importe quel être à sang chaud... Le professeur MacKay a cherché toute sa vie une énergie propre, gratuite et inépuisable. Il croit l'avoir trouvée lors d'un vol spatial en orbite autour du soleil. Il y perd la vue et à son retour sur terre une surprise l'attend... Une invasion d'extra-terrestres, les Granthees, a ravagé la Terre et réduit sa population à presque rien. Un peu par hasard, un vieux savant invente un projecteur anti-friction capable de démonter en un instant n'importe quel appareil. Cela suffira-t-il à sauver la civilisation ?... Trois astronautes débarquent dans une planète lointaine où ils découvrent une ville immense totalement vide. Toute la population s'est suicidée. Pourquoi ?

Ce recueil rassemble huit longues nouvelles (ou courts romans ou « novellas ») de pure science-fiction comme on n'en écrit plus de nos jours. En effet, ces textes datent des années trente de l'autre siècle et l'on comprend en les lisant l'importance que dût représenter leur auteur, véritable précurseur du genre, fondateur de la mythique revue « Astounding stories » et figure de proue d'une longue lignée d'écrivains à succès comme Heinlein, Asimov, Simak ou Sturgeon. Avec Campbell, l'humanité place tous ses espoirs dans la Science qui ne peut apporter que progrès, prospérité et bonheur. Les E.T sont toujours d'abominables envahisseurs ne songeant qu'à réduire l'humanité en esclavage et l'atome ne peut avoir que des utilisations bénéfiques pour tout le monde. La conquête de l'espace est pour demain et la colonisation de tout le système solaire pour après-demain. On mesure la distance avec la réflexion actuelle, Hiroshima, Tchernobyl et les reculades de la Nasa ayant bien changé la donne. Cette différence d'esprit mise à part, on peut toujours lire ces histoires avec grand plaisir et tout particulièrement la première, « La bête d'un autre monde » qui est un petit chef d'oeuvre de fantastique, d'horreur et de suspens, déjà adapté au cinéma.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Le ciel est mort

Quelques nouvelles de science-fiction pas désagréable à lire mais qui sont quand même un peu datées et qui ne me laisseront pas un grand souvenir. Seule la bête d’un autre monde adaptée par John Carpenter (The thing avec Kurt Russell) était vraiment digne d’intérêt.
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Le ciel est mort

Ce recueil ,qui rassemble 7 nouvelles comporte notamment "La bête d'un autre monde" ("Who goes there" en VO),qui fut adapté au cinéma dés les années 50 , pour devenir un classique du genre, revisité par John Carpenter dans les années 80 sous le titre de "The Thing".
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Le ciel est mort

Un petit chef d'oeuvre a recaser dans son époque pour mieux le déguster.

Une de ces perles découverte par hasard chez un bouquiniste, je l'ai pas revendu.

Un auteur méconnu aujourd'hui, mais dont les théories posent encore questions. Les réflexions sur la sciance et son utilité sont d'actualité.
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Le ciel est mort

Un recueil de nouvelles de John W. Campbell, surtout connu pour avoir été le rédacteur en chef d'Astounding Stories en plein Age d'Or de la Science-Fiction.



Who Goes There ? (1938)

La nouvelle à l'origine de La Chose d'un Autre Monde et de The Thing, rien que ça.

Et bien contrairement à ce que je pensais, le récit original est en réalité carrément plus proche du film de Carpenter que de l'adaptation de 1951. Pas de carotte géante ici, mais un organisme alien pouvant prendre n'importe quelle forme et imiter n'importe quel comportement.

Tout est déjà là: la découverte du vaisseau, les chiens, les mutations, le test sanguin, la paranoïa...

On regrettera juste la fin, versant dans le Happy End un peu foireux et gâchant un peu l'ensemble, sinon c'est de la grosse poutre !



Cécité (1935)

Un récit revenant sur le parcours d'un scientifique aveugle, adulé sur la Terre entière mais au coeur plein d'amertume...



Points de friction (1936)

En plein univers post-apo, suite à la visite d'une armada de vaisseaux aliens pas très sympas, les derniers survivants fouillent les ruines à la recherche d'éléments leur permettant de construire des radios.

Un récit plutôt sympa, mais le côté "McGuyver scientifique" n'est pas vraiment crédible...



Suicide (1938)

Des astronautes découvrent une planète sur laquelle l'ensemble de la population semble s'être suicidé...



Élimination (1936)

Deux inventeurs découvrent, par erreur, le moyen de voir le futur. Toutefois, ces visions ne sont pas nettes et ils ne peuvent en tirer que différentes probabilités, chacune correspondant à un avenir possible.

En voulant découvrir ce que l'avenir leur réserve, les deux inventeurs découvrent qu'ils n'ont qu'une seule chance de vivre vieux, les autres futurs possibles les montrant soit enfermés à l'asile, soit morts prématurément. Ils chercheront par tous les moyens à découvrir le chemin et les actions menant au meilleur avenir...



Crépuscule (1934)

Un auto-stoppeur prétend venir du futur et chercher, sans succès, à regagner son époque. Il affirme revenir d'un avenir distant de 7 millions d'années...



On repense très fortement à Wells puisque le lointain futur visité par l'auto-stoppeur ressemble énormément à celui qu'on pouvait découvrir dans la Machine à Explorer le Temps.

Le récit propose toutefois un véritable voyage dans un univers totalement transformé, le tout raconté de manière plutôt décalée...



Le Ciel est Mort (1935)

Il s'agit de la "suite" de Crépuscule, le concept étant encore poussé plus loin puisqu'on assistera à la fin des temps, le personnage principal se retrouvant plongé en plein dans un monde à l'agonie, totalement moribond, ne produisant plus d’énergie et sur lequel toute trace de vie semble avoir disparue...

Flippant !

Sans doute la meilleure nouvelle du recueil, avec Who Goes There?.
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The Best of John W. Campbell

Cette collection d'histoires de SF contient environ douze histoires de Campbell ou Don A. Stuart, le pseudonyme de Campbell.

Cette édition est en anglais. Quelques titres des histoires:

- The Last Evolution

- Twilight

- Who goes there?

amazon.fr donne dans un commentaire d'un lecteur les titres de toutes les histoires avec une brève note sur le contenu.



Dans Twilight un scientifique après un voyage dans le futur lointain raconte que les humains de ce futur vivent une vie sans souci mais ont perdu toute initiative et créativité.
Lien : http://www.amazon.fr/BEST-JO..
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Who goes there?

Who goes there? de John W. Campbell, science fiction.

Ce livre contient huit histoires dont la première est un court roman de 70 pages sous le titre Who goes there? Cette histoire a été publiée sous le pseudonym Don A. Stuart dans le magazine Astounding numéro 8 en 1938.

On peut bien dire que c'est le conte le plus célèbre de Campbell, adapté au cinéma deux fois.



Dans l'Antarctique des explorateurs découvrent dans la glace un être alien. On découpe le bloc de glace contenant la chose et le dégèle. Et le monstre alien se réveille et devient un danger très sérieux pour les explorateurs car il peut changer de forme et se changer en animal ou homme.



PS Mes excuses, je n'ai pas connu le titre français Le ciel est mort. On a déjà parlé de ce livre sous le nom de John Wood Campbell, Le ciel est mort.
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