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Critiques de John W. Campbell (59)
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La Chose

En conclusion, le Science Fiction Writers of America a qualifié la novella La chose de « L’une des meilleures novellas de Science Fiction jamais écrites ». Pour ma part, je n’irai pas jusque là car justement le fait que ce texte de Science Fiction ait atteint le statut de « classique », il avait un petit air de « déjà-vu ». Mais, il convient de reconnaître que son univers oppressant efficace ainsi que son récit très moderne ont inspiré par la suite de nombreuses adaptations cinématographiques ou de nouvelles œuvres littéraires. Et rien que pour cela, ça vaut la peine de découvrir cette novella!



Pour une chronique plus complète, rendez-vous sur mon blog :
Lien : https://labibliothequedaelin..
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La Chose

Quand je pense à La chose, c'est bien évidemment au film de Carpenter que je pense.

J'ignorai jusqu'à peu que la source de ce film était littéraire.

Souvent lire le livre après voir vu le film est source de déception. IL n'en ai rien ici. On retrouve le suspense, l'horreur qui a fait la réputation du film, malgré tout, l'histoire est un peu différente, et cette ancienne version a vraiment son charme.

j'ai beaucoup aimé l’atmosphère, le style et j'ai dévoré cette lecture.

Lecture très sympa, pour ceux qui veulent comparer au film ou juste découvrir une bonne nouvelle horrifique qui n'a pas vieilli
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La Chose

Antarctique… On se les gèle par -51° et vous avez intérêt à enfiler une parka super chaude pour aller vous balader sur la banquise…



Moi, je suis frileuse, alors je vais rester bien au chaud dans la base, à côté des poêles à charbon, na !



Fait chier ! J'étais tranquille, j'étais pénard, accoudé au comptoir (chante) et voilà qu'on découvre une sorte de vaisseau spatial avec, à son bord, non pas le bel Albator, mais une créature possédant des tentacules et plus congelée qu'Hibernatus lui-même !



Décongeler Hibernatus était amusant et j'avais bien ri, ici, j'ai flippé grave ma race ! Cette Chose non humaine est prise dans les glace depuis 20 millions d'années et un crétin de l'équipe pense qu'il est bon de la décongeler pour l'étudier… L'enfoiré !



Fait chier mec ! Voilà maintenant qu'à cause de lui, je suis planquée dans un réduit, cachée aux yeux de mes congénères dont je ne suis même pas sûre qu'ils soient encore tout à fait humains ! Ne jamais décongeler une créature non humaine, JAMAIS.



Oui, c'est comme Gizmo qu'il ne faut jamais nourrir après minuit sous peine de le transformer en méchant Gremlins, ne pas exposer à une lumière vive ou à la lumière du soleil et ne pas le mouiller, sous peine de le voir se multiplier. JAMAIS !!



Tous les chiens sont morts, contaminé par la bestiole, les vaches ont dépéri, tout le personnel de la base se regarde avec suspicion, sans savoir qui a été infecté par la Chose, sans savoir qui est encore humain et qui ne l'est plu… Psychologiquement, ça te fout en l'air l'amitié, la confiance et te donne un niveau de stress rarement égalé.



De plus, si ça se trouve, même moi, au fond de mon placard sous l'escalier, je pourrais être contaminée par la Chose sans le savoir.



Tout le monde est devenu parano dans la base, tout le monde se regarde en chien de faïence, l'un chante des psaumes religieux et j'ai envie de le tuer, un autre a été isolé, avant qu'il n'ait envie de tous nous liquider, comme on fait avec ceux victime de fièvre aphteuse (ne pas confondre avec la fièvre acheteuse).



Bref, j'ai le trouillomètre à moins 50, peur de tout le monde, peur de moi-même, peur que mes connaissances intellectuelles ne me poussent à me considérer plus intelligente que les autres et ne me poussent à des déductions erronées, vu qu'on ne sait rien de cette Chose et de son métabolisme.



Dommage que Sherlock Holmes ne soit pas présent pour cette enquête de "Qui est contaminé par la Chose ?" car son fameux précipité qui pouvait dire si les traces de sang étaient humaines ou animales nous auraient aidé à aller plus vite sans devoir utiliser l'ancienne méthode du sang de lapin…



J'entends des bruits de pas, des coups, des cavalcades, l'aiguillon de boeuf a parlé, le sang coule, les collègues parlent plus fort… Il se passe des trucs graves à cause de cette Chose et moi-même je sens l'angoisse monter de plus en plus, ma tension devenir folle et mon coeur battre de plus en plus vite, mes mains devenir moites.



Cette transmission s'arrêtera là, faut que j'aille voir ce qu'il se passe, faut que je sorte de ce trou et que j'aille affronter les autres, humains ou Choses. Cette attente n'est plus possible.



N'oubliez pas : faut pas dégeler un truc qui dort dans la glace depuis des millions d'années, ce n'est pas bon !! Recongelez-le de suite, si vous pouvez !!!


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La Chose



On est direct dans le scénario avec le cercueil de glace découvert et un vaisseau spatial. La lecture est pesante, c'est monotone à mourir. Il ne se passe rien ou presque rien et quand ça arrive, il n'y a pas d'explication. Honnêtement, j'avais cru à une traduction ratée au départ, mais non. Là où Carpenter a réussi à en faire un film fantastique et d'épouvante ultra efficace, ici vous n'avez RIEN. Pas de truc dégueulasse qui se métamorphose, plutôt une bestiole difforme qui chouine dès qu'on lui perce un bouton.

Tout le long, on vous balance des infos qui n'ont pas de sens. Comme s'il manquait des phrases, des bouts d'histoire collés les uns aux autres. On ne sait plus qui est qui, c'est mal foutu, je trouve. J'arrive toujours à plus au moins imager un roman, là j'ai pas réussi. Il n'y a pas de sentiment de malaise comme dans le film qui lui est une réussite

J'aurais voulu apprécié ce livre comme j'ai apprécié l'adaptation de Carpenter mais je n'ai pas pu.

Je n'ai pas réussi à replonger dans l'ambiance de cette base arctique ni à m'attache aux personnages.

Je n'ai pas ressenti un seul frisson durant cette lecture (un peu dommage quand l'action se situe dans un lieu si froid).

Cela m'a paru comme une ébauche du classique de Carpenter, à réserver aux curieux.

C'est sûr, qu'avec un livre de 119 pages, il ne faut pas s'attendre à frissonner.
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La Chose

Un gars a décidé d'adapter The Thing de John Carpenter en livre, et de le sortir quelques décennies avant la sortie de celui-ci. Original.

On retrouve bien l'ambiance parano glaciale du film et on reconnait même presque Kurt Russell dans les descriptions de McReady. La nouvelle est cependant moins gore et plus axée sur les problèmes scientifiques que soulève la chose, mais le suspense et la tension sont au rendez-vous.

Un huis clos SF/horreur court mais efficace, qui n'accuse pas le poids des âges. Belle découverte et bonne idée de l'avoir ressortie au sein de la collec Une Heure Lumière.
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La Chose

Mes flâneries au sein de ma médiathèque préférée ne se déroulent pas toujours au petit bonheur la chance, il y a parfois des noms d’auteurs qui m’attirent l’œil ou encore des maisons d’édition. Il y a en a ainsi des couvertures qui m’arrêtent de suite : celles du Bélial, et mon dernier élan enthousiaste s’est porté sur La chose de John W. Campbell.

J’ignorais totalement tout de ce grand classique de la SF, et n’en savais pas plus sur le film de John Carpenter… Honte sur moi ! Mais cela m’a permis d’avoir un regard totalement neuf sur cette nouvelle culte datée de 1938.



Antarctique – Un groupe de scientifiques font une découverte incroyable : le corps d’une créature extraterrestre encore magnifiquement conservée dans la glace. Ils décident aussitôt de le ramener à la station qu’ils occupent pour pouvoir l’examiner. Très vite, des questions se posent, les avis sur l’initiative divergent et divisent : ont-ils bien évalué les incertitudes, les dangers potentiels ? Malgré tout, l’attrait de la découverte l’emporte et ils procèdent à la décongélation avec un maximum de sécurité.

Du moins le croyaient-ils…



Pour la première fois depuis que je m’intéresse à cette collection, c’est une lecture déception. Est-ce en lien avec la date de l’ouvrage, malgré une écriture certainement novatrice pour l’époque ? Est-ce par manque d’intérêt pour les différents protagonistes, au point que la créature m’a parue être la plus attractive des personnages développés ?

J’ai le triste sentiment d’être complètement passée à côté…

Me reste le film à visionner !
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La Chose

Ok, c’est un classique et il est encensé par la critique. Oui, la novella est à l’origine de pas moins trois adaptations cinématographiques depuis sa parution en 1938. Mais en ce qui me concerne l’intrigue fort intéressante ne suffit pas à contrebalancer une écriture un peu lourde et quelque peu désuète par moment (et ce malgré une nouvelle traduction). Alors quand je lis sur la quatrième de couv que c’est « L'une des meilleures novellas de science-fiction jamais écrites. » je me dis simplement que le Science Fiction Writer of America ( à l’origine de cette citation) n’a pas du beaucoup lire ces derniers temps, à moins que cette critique date elle aussi de 1938…
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La Chose

Ce court roman, devenu un classique de la science-fiction horrifique, inspira « La chose d’un autre monde » (qui, revu aujourd’hui et en dépit de son statut, souffre de nombreux défauts, de l’apparence bien anodine du monstre à la présence aussi inutile que décorative d’une « pin-up » dans l’équipe scientifique) et, surtout, « The Thing » de John Carpenter. Ce dernier s’avère d’ailleurs nettement plus fidèle à son concept et ceux qui l’on visionné se sentiront en terrain de connaissance. Nous sommes en Antarctique et les membres d’un groupe de recherche exhument un être monstrueux, inhumain…une chose emprisonnée dans la glace depuis, sans doute, des milliers d’années. Bien évidemment la créature se réveille et infecte les humains, lesquels tentent alors de déterminer qui peut être la chose métamorphe, qui est infecté et qui ne l’est pas. Ecrit par John W. Campbell sous le pseudonyme de Don A. Stuart, « Who goes there ? » sera publiée en 1938 puis traduite en français en 1955 sous le titre « la bête d’un autre monde » dans le recueil de nouvelles LE CIEL EST MORT. Retraduite, la novella intègre en 2020 la collection « une heure lumière ». Quelques années plus tôt, en 2014, LA CHOSE obtient le Prix (Rétro) Hugo du meilleur roman court.

Le point de vue des scientifiques sur la Chose change de celui habituellement décrit dans ce genre de récit. Il se veut rationnel et, pour eux, la créature est morte et donc sans danger. Sauf que, confrontés à l’inconnu, ils commencent à se demander si cette manière de penser peut vraiment s’appliquer à la Chose. Car, après tout, elle est complètement étrangère, totalement différente. Ils vont donc affronter, tout comme l’équipage du Nostromo (« Alien » peut être considéré comme une sorte de décalque spatial de cette novella), un être résolument « autre » pour lequel, peut-être, les certitudes terrestres ne s’appliquent pas. Plus de 80 ans après sa parution, LA CHOSE reste un classique « moderne » qui a fort bien traversé les époques. Ses interrogations, quasi philosophiques (bien que seulement esquissées et qui, d’ailleurs, se retrouveront dans la version de John Carpenter) sur ce qui permet de qualifier l’Humain et le distinguer restent pertinentes. De plus, son rythme haletant confère à ce huis-clos une belle efficacité et l’ensemble se lit avec plaisir, entre passages énergiques teintées d’épouvante et scènes plus portées sur la science-fiction, parfois quasi hard-science (au sens large) lors des tests élaborés pour détecter la créature. Finalement, le seul défaut dont souffre le texte réside dans les (trop) nombreuses imitations dont il a eu à souffrir au fil des ans, tant en littérature qu’au cinéma, atténuant quelque peu son originalité pourtant bien réelle. Un classique à lire ou à relire !

PS : Depuis, une version étendue de ce texte, intitulée FROZEN HELL, a été découverte, portant l’histoire à la dimension d’un roman. En dépit de critiques souvent mitigées, on reste curieux d’en lire une traduction…


Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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La Chose

Je ne connaissais John Campbell que par l'entremise de son ami Ron Hubbard, qui dans sa présentation de sa trilogie Terre, champ de bataille lui témoigne une grande admiration pour tout ce qu'il a apporté en tant que directeur de magazine SF et dénicheur de bien des talents de l'âge d'or de la SF. Pour tout dire, je ne savais pas qu'il était l'auteur de "The thing". du reste, je n'ai jamais vu le film de Carpenter !



Les éditions le Bélial et leur sympathique collection "Une heure-lumière", qui permet de découvrir de courts textes de SF de grands écrivains contemporains ou moins, ont eu la bonne idée de publier cette novella marquante, datant de 1938, et il était temps. Elle vaut surtout par la mise en scène d'une montée de tension psychologique chez ce groupe expéditionnaire humain. Nous sommes en Antarctique. L'équipe exhume une créature des glaces, où elle est manifestement emprisonnée depuis plusieurs dizaines de milliers d'années. Ils la laissent décongeler tranquillement sur une grande table, mais elle trouve le moyen de filer pendant la nuit. Après un premier et féroce face-à-face avec le monstre, qui laisse quelques-uns de leurs chiens sur le carreau, les hommes comprennent qu'ils ont affaire à une intelligence supérieure capable de coloniser et d'imiter à la perfection les êtres vivants dont elle a besoin pour prospérer. Dès lors, la tension monte entre eux, et devient peu à peu insoutenable, au point que certains d'entre eux sombrent dans la crise de nerfs voire la folie. Entre tests sanguins foireux et confinements forcés (tiens, tiens !), toute confiance au sein du groupe est devenue impossible, chacun soupçonnant ses collègues d'être devenu un monstre. C'est là la principale réussite de ce texte, qui par ailleurs est relativement discret sur la mise en action du monstre. Rien de grand-guignolesque dans la description de la chose, le leitmotiv est vraiment la paranoïa qui s'installe chez les hommes.



Ce texte souffre cependant à mon sens de deux défauts au moins, d'une part un caractère trop élusif sur les moments-clés, avec une fin assez précipitée, qui m'a un peu déçu. Il a beau s'agir d'un texte court, cette fin aurait pu être amenée plus habilement, et il n'y a finalement pas de vraie surprise, et pas véritablement de rebondissements. Et puis, je n'ai pas aimé la présence trop marquée de jokes entre les membres de l'équipe. Si elles se raréfient au fil de la montée de la psychose, ces blagues à deux balles constituent tout ce qui m'énerve dans le cinoche américain et sa suffisance, son arrogance. On voit bien que le texte est un régal à adapter pour ce type de cinéma...à moins que dans une logique inverse, la nouvelle traduction n'ait été modernisée pour coller à ce ton aguicheur ? En attendant, dans cette équipe pluridisciplinaire dont certains ont de vraies compétences techniques et scientifiques, au point de se la péter un peu, beaucoup finiront par chier dans le froc !



En résumé, un bon moment de lecture, à faire pour enrichir sa culture de ce qui fait aujourd'hui toute la gloire du cinéma américain, qu'on aime ou non, mais à mon avis sûrement pas la meilleure nouvelle de SF jamais publiée, comme prétendu pompeusement en quatrième de couverture.



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La Chose

Le Livre

Comme beaucoup de gens je pense, j’ai découvert la novella bien après avoir vu les films. Et ayant adoré le film de 1982, j’avoue que j’appréhendais un peu d’être déçue par la lecture. Et en fait, pas du tout. On retrouve la paranoïa des personnages, avec cette chose capable d’imiter les êtres qu’elle a assimilés, chacune de ses cellules étant de surcroît une chose potentielle. J’aime beaucoup aussi l’aspect scientifique de la novella : indépendamment de la dangerosité de la créature elle-même, se pose la question par exemple des microorganismes qu’elle est susceptible d’abriter. Les personnages s’interrogent aussi à propos des expressions et du comportement de cette créature : on suppose qu’elle est « mauvaise », mais est-ce que ça ne vient pas d’une mauvaise interprétation de la part des humains, après tout ? Le test pour distinguer les humains des choses est aussi plus intéressant scientifiquement parlant que dans les adaptations (ça m’a rappelé mes études de biologie, tiens^^).



Par contre, je trouve que le texte souffre un peu de son format. On n’a pas le temps d’apprendre à connaître et apprécier les personnages, donc l’angoisse en pâtit un peu, et les descriptions de la chose manquent d’impact. Je trouve aussi la fin trop « gentille ».



Je n’ai lu que que la version proposée par Le Belial, mais je trouve la traduction proposée par Pierre-Paul Duranstanti très bonne, on ne sent pas du tout que le texte a plus de 80 ans. D’ailleurs, malgré son âge, la novella reste pertinente dans ses propos et globalement efficace dans sa tension.



(mon avis sur les adaptations dans le lien)
Lien : https://limaginaerumdesympho..
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La Chose

ette nouvelle traduction française est de très haute facture et les rares petits défauts du texte sont dus à son « grand âge » puisqu’il date de 1938. Cela a pour conséquence que la partie science/technologie paraitra dater au lecteur d’aujourd’hui, d’autant plus s’il est ; comme moi, marquer au fer rouge par le film de Carpenter qui se passe dans les années 1980.



Pour le reste, La Chose est un livre ultra prenant. Un huis clos, paranoïaque dans lequel une poignée d’hommes tente de savoir qui est le « Monstre » et comment le déterminer. Tout le monde se méfie de tout le monde certain devienne à moitié dingue. La Chose pourrait être n’importe qui et il faut à tout prix éviter qu’elle quitte la base et surtout l’antarctique.



L’histoire est prenante, le rythme haletant, le découpage parfait et l’histoire est courte. De plus, pour les fans du film de Carpenter, le film et ce livre sont suffisamment différents pour rester surprenant.



Encore une fois, Le Bélial’ nous donne à lire une pépite de SF à un prix abordable. Et comme toujours, les textes choisis pour la collection UHL étant court c’est vite dévoré. Je vous recommande chaudement la lecture de ce livre.
Lien : https://blogconstellations.h..
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La Chose

Je découvre avec plaisir l’un des classiques de la science-fiction, datant de 1938 et proposé ici dans une nouvelle traduction. J’ai encore en tête quelques bribes des versions portées à l’écran, mais rien de remplace l’œuvre d’origine.

Nous sommes transportés dès le début du récit dans un monde hostile par son climat et par la présence de cette créature qui ne nous veut pas que du bien. Elle se révèle dotée d’une intelligence hors du commun avec une volonté de prolifération sur notre planète bleue.

La description des personnages est très brève, ils sont caractérisés par leur noms, leur emploi au sein de la station et un trait physique particulier. J’ai particulièrement apprécié le contraste entre l’esprit scientifique de la plupart des protagonistes en début de roman, cherchant à en savoir plus sur cette créature, et l’instinct de survie de l’humanité primant au-dessus de tout. L’inquiétude de l’équipe de la station se fait sentir en permanence nous tenant en haleine du début jusqu’à la fin avec un récit dynamique, facile à lire et très marquant.
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La Chose

Lors d’une expédition polaire, des scientifiques découvrent par hasard un vaisseau spatial prisonnier des glaces. Malheureusement, en voulant le dégagé, l’équipe le détruit dans une terrible explosion. Seul subsiste un passager, congelé. Tiraillé entre sécurité et curiosité, le choix se fait rapidement : le corps est ramené à la base. Le cercueil de glace fond peu à peu, l’angoisse monte d’un cran…

Cet ouvrage de science-fiction a obtenu rétrospectivement le prix Hugo du meilleur roman court. Et on comprend aisément pourquoi. La paranoïa, l’angoisse du huis-clos sont des éléments essentiels aujourd’hui de ce genre de SF horrifique. Ce roman illustre à merveille cette science-fiction qui sait jongler entre l’humain et la science, entre la peur et le rationnel, entre l’ennemi extérieur et l’ennemi intérieur. On pense évidemment à Alien et à l’inspiration qu’a pu généré ce livre.

La force du récit tient essentiellement dans cette ambiance lourde paranoïaque, et à la dimension philosophique chère aux écrivains de cette époque : Que définit un Homme ? En quoi est-il différent d’une bête ?

Même si le roman n’est pas parfait, on se perd parfois avec les personnages, le livre de John W. Campbell est bluffant de modernité, captivant et bien construit.

À lire.
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La Chose

La Chose ou « Who Goes There ? » (de son titre original de 1938) est une nouvelle de 100 pages qui se lit rapidement et dont les idées proposées sont intéressantes. John W. Campbell propose un texte qui a inspiré John Carpenter pour son film.



Même si j’aime de tout cœur le long métrage, je reste sur ma faim concernant cet écrit. L’intrigue et les actions s’enchaînent trop vite pour moi. L’idée de base du livre « Qui est réellement un humain? » s’écoule de manière trop rapide. La tension en est donc amoindrie et j’en suis le premier déçu.



Doit-on lire cette nouvelle au final ? Bien évidement mais je vous donne un conseil qui aurait peut-être changé ma vision finale après lecture : ne placez pas trop d’espoir autour de votre lecture. Ne mettez pas la barre trop haute dans votre attente car vous risquez malheureusement d’être déçu. Et j’en suis le premier désolé.



Conclusion : Bon mais pas le chef d’œuvre tant attendu.
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La Chose

Une chronique assez courte aujourd'hui pour un ouvrage assez court, 119 pages d'un récit acéré mais pas complètement convaincant. Il s’agit de ma première incursion dans la collection une heure lumière des éditions le Bélial’. Une collection qui met en avant des nouvelles ou des novellas signées par les plus grands auteurs de la science-fiction. Ici il s’agit du célèbre récit ayant été adapté par John Carpenter en 1982.



Les images de ce chef-d'œuvre du fantastique restent imprégnées en tête et représentent une première difficulté lors de la lecture. Difficile de séparer l’adaptation du récit original. Les scènes du film ne cessaient de parasiter ma lecture et m’empêchaient de me plonger sereinement dans la lecture.



La seconde difficulté tient au format du récit en lui-même, à peine plus de 100 pages pour raconter la lutte d'un groupe de chercheurs, piégés dans le grand désert de glace, contre une créature redoutable venue d’ailleurs c’est un peu court. Les personnages sont à peine esquissés et la tension n’a pas le temps de s’installer que déjà le récit s’emballe. La narration s’en retrouve hachée, avec parfois des ellipses brutales et des réactions abruptes des personnages. Je sais qu'il faut remettre l’œuvre dans son contexte, que les conditions de publications n’étaient pas les mêmes et que l’auteur a maintes fois remanié son texte qui était plus long à l’origine mais il n’en reste pas moins qu'il m’ait apparu difficile d’apprécier le récit en l’état.



J'ai quand même trouvé des éléments plaisants, toutes les explications et théories scientifiques pour tenter de saisir la nature de la chose et sa biologie infernale sont particulièrement délicieuses à suivre et le combat final dans le repaire du monstre est une leçon de maîtrise sur quelques pages à peine. Quelques pages qui donnent à voir le récit auquel on aurait pu avoir accès si l’auteur n’en avait pas décidé autrement.



Un chef-d'œuvre de la science-fiction et du fantastique, un récit qui marquera peut-être plus ceux qui n’ont pas vu la brillante adaptation de Carpenter, leur imagination vierge de toute image de la terreur arctique se laissera peut-être plus facilement emporter par cette nouvelle pas assez consistante à mon goût.
Lien : https://culturevsnews.com/
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La Chose

Pas de retour sur le blog pour ce livre, car ça a été une déception...

Aucun frisson (pour une novella SF horrifique, c'est dommage), des personnages interchangeables auxquels on ne s'attache pas (du coup leur sort m'indifférait), qui basculent dans la paranoïa quasi tout de suite, des ellipses qui cassent le peu de tension instillée, bref, je n'ai pas accroché du tout.

(il y a même un passage que je n'ai pas compris du tout où un personnage file à l'extérieur sans protection (on est en arctique) et on le retrouve deux pages plus loin en pleine forme ? Genre, il n'a même pas une engelure, rien du tout ? Et personne ne se pose de question ?)
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La Chose

Cette Novella de moins de cent page vous fera frissonner à coup sûr ! C'est efficace, bien écrit et on ne lâche pas avant de connaître le dénouement. La collection Une heure Lumière est une vraie merveille. Je conseille cette Novella à tous les fans de science fiction.
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La Chose

La chose est un classique du roman SF. Je n’ai pas vu le film (juste des bribes) et c’est étonnant de voir qu’un si petit roman ait pu donner lieu à ce classique de l’horreur au cinéma.



En Antarctique, une équipe de chercheurs, découvre un vaisseau spatial, sous la glace. A l’intérieur, un corps congelé d’une entité extraterrestre intrigue l’équipage. Ce corps est rapporté à la base pour être étudié mais cette chose semble en réalité bien menaçante…



L’intrigue de cette novella reste classique: la découverte d’une entité extraterrestre va conduire à une catastrophe. Si « la chose » n’est finalement pas décrite avec précision, son apparence laisse penser qu’elle est terrifiante mais c’est davantage ses capacités à imiter l’Autre qui va précipiter le sort de l’équipage.



L’action est rapide et haletante. La tension monte rapidement. Qu’est-ce que cette chose? Quelle est l’étendue de ses pouvoirs? Plus que la bestiole en elle-même, c’est bien le fait qu’on ne sache pas ce qu’elle est réellement qui est le plus effrayant. C’est la part d’inconnu qu’elle recèle qui reste le plus glaçant dans cette sombre histoire. Le fait que l’intrigue se déroule dans un huis-clos intensifie la sensation d’oppression et d’étouffement. On s’attend à ce que cette chose surgisse à tout moment! La tension est à son comble: paranoïa et soupçons remplacent vite la franche camaraderie qui régnait dans l’équipe!



« La chose » est un classique de la littérature SF angoissant à souhait. A découvrir…
Lien : https://carolivre.wordpress...
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La Chose

Grâce au click and collect mis en place à la librairie, j’ai pu me procurer la dernière sortie de la collection "Une heure lumière". Je n’ai pas vu aucune des adaptions cinéma (oui, même pas le classique de Carpenter… je suis beaucoup trop peureux pour ça), c’est donc avec un œil totalement neuf que je me suis plongé dans "La Chose" de John Wood Campbell.



Et quelle fût ma surprise ! Je m’attendais à découvrir une chasse à l’homme étrange par un monstre métamorphe, avec morts atroces et tout ce qui va avec… il n’en est rien. L’histoire s’avère beaucoup plus intéressante. C’est un vrai huis clôt paranoïaque en environnement hostile. La créature est là, omniprésente et absente à la fois. On se retrouve dans le même état de psychose que ce groupe de scientifiques, terrifiés par chacun d’eux.



Dans une courte introduction de l’éditeur, on apprend que Campbell avait conçu "La Chose" comme un roman avant de faire de nombreuses coupes et ne jamais renier cette décision. C’est une très bonne chose tant le récit est pile à la bonne taille et ne se perd pas en longueurs inutiles. Le suspens est là, à chaque page.



"La Chose" est une aventure confinée, une lutte de l’homme face à la contamination menaçante. Une bonne lecture de circonstance !


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La Chose

Éditeur de génie et rédacteur en chef du magazine science-fictif culte Astounding Stories jusqu’en 1971, l’américain John W. Campbell est aussi un écrivain à l’importance majeure. On lui doit, entre autres, la novella Who Goes There ? publiée en 1938 aux États-Unis et traduite en 1955 dans l’Hexagone sous le titre La Bête d’un autre monde — certainement d’ailleurs pour coller au plus près de la première adaptation du texte sur grand écran, The Thing from another world/La Chose d’un autre monde des cinéastes Christian Niby et Howard Hawks.

L’importance de cette novella illustre à la fois le génie littéraire et éditorial de son auteur mais aussi la portée toute neuve d’un média aujourd’hui incontournable, le cinéma. Il semble donc impossible de nous pencher sur le texte de John W. Campbell sans le comparer/lier à ses alter-ego filmiques et notamment La Chose d’un autre monde (1951) et The Thing de John Carpenter (1982) qui dénote de deux interprétations d’un même texte et deux abords d’une même problématique science-fictive. Concernant le préquel de 2011, la démarche n’est pas la même puisqu’il s’agit très clairement de combler les trous scénaristiques de la version de 1982 tout en réactualisant les effets spéciaux pour un public moderne échaudé par l’animatronic.



« Ça puait, là-dedans. »

Voilà les mots qui amorce l’un des récits de science-fiction les plus influents du siècle passé, d’Alien à Life en passant par les multiples hommages littéraires (comme Les Choses d’un certain Peter Watts ou The Thing Itself d’Adam Roberts).

C’est donc avec des sensations purement humaines que s’ouvre ce récit perdu dans une base américaine au plus profond de l’Antarctique. John W. Campbell choisit le lieu le plus inhospitalier à la fois pour s’offrir la possibilité d’y perdre un U.F.O dans la glace mais aussi pour isoler ses personnages dans un huit-clos qui a autant peur de l’intérieur… que de l’extérieur !

Dans le récit de l’américain, la découverte de la créature nous est rapportée, l’expédition n’est pas vécue en direct (contrairement à ce qu’il se passe dans les films de Hawks et de Van Heijningen Jr.). Bien plus nombreux que dans les adaptations filmiques, les personnages sont le plus souvent caractérisés par un trait physique marquant (la carrure et le teint de MacReady, Norris et sa taille relativement modeste…) ou par une occupation/un poste spécifique (la fonction de cuisinier de Kinner, le titre de docteur de Copper…). Ainsi, chacun arrive à tenir sa place et malgré la multiplicité des intervenants, le lecteur ne se perd pas entre temps… d’autant plus qu’une variable va vite venir s’ajouter à tout ça : la Chose.

En effet, l’équipe a découvert quelque part dans l’immensité glacée une créature de cauchemar piégée dans la glace et qu’ils ramènent avec eux pour étude.

Dès le départ, John W. Campbell pose le dilemme principal de sa novella : la nature humaine contre la science moderne. Ou, en quelque sorte, le sens commun contre la réalité scientifique. En effet, le premier conflit qui oppose les scientifiques et membres de l’équipe américaine n’est guère un conflit entre espèces mais un imbroglio autour de la conduite à tenir. D’un côté, Blair qui désire étudier la Chose sans attendre et de l’autre Norris, qui désire maintenir le principe de précaution face à l’inconnu (et à la peur d’une contamination infectieuse).



L’Horreur libérée

Ainsi, deux argumentaires se côtoient : celui du rationnel scientifique avec des considérations sur l’effet du froid sur des organismes plus ou moins développés ainsi que des réflexions sur les possibilités qu’un agent étranger puisse contaminer une espèce qui n’est pas du tout semblable à elle… et celui de l’irrationnel, de l’humain, du sentiment où le faciès de l’alien, particulièrement terrifiant, appuie sur le contingent reptilien des hommes en présence pour leur filer la trouille. Cette Chose là ne doit pas être réveillée, elle fait tout simplement trop peur à voir. Biais de perception ou authentique intuition biologique, John W. Campbell tranche rapidement lorsque le xénomorphe se fait la malle et qu’il tente d’infecter les chiens du chenil. S’ensuit un affrontement épique (que l’on retrouve de façon complètement différente dans les films d’Hawks et de Carpenter) où les huskies luttent pour leur survie tandis que les humains, stupéfaits, achèvent une créature déjà en pleine transformation.

Et quelle transformation… puisqu’elle imite à la perfection ce qu’elle rencontre !

Dès lors, la station isolée au milieu de nul part devient un piège pour les êtres humains qui y ont trouvé refuge. Si la paranoïa s’invite de façon insidieuse et roublarde dans le récit (et John Carpenter en fera son maître-mot dans The Thing là où Howard Hawks l’oubliera totalement en cours de route), c’est un autre développement qui surprend le lecteur : celui de la réflexion et de la démarche scientifique.

De façon surprenante, l’auteur américain n’abuse pas du sentiment horrifique généré par la capacité surnaturelle de la créature mais l’utilise avant tout pour réfléchir sur la façon de la débusquer en employant d’abord la science et, notamment, les connaissances en biologie et en immunologie vulgarisées ici de façon ludique et remarquablement intelligente. La création de sérologies pour traquer l’intrus ainsi que les longues explications sur le pourquoi du comment suffisent pour classer définitivement La Chose dans le genre de la science-fiction au sens le plus pur du terme. Toutefois, comme ce fut déjà le cas lors du débat sur l’analyse ou non de la créature, John W. Campbell n’oublie pas les sentiments humains et ce qui sépare l’homme de cette chose extra-terrestre. Sa réflexion passe à la fois par la ferveur religieuse, la folie et la pensée… pour finir par s’échouer sur une terre nettement moins reluisante pour le genre humain : l’agressivité naturelle de l’homme et sa capacité à survivre malgré tout.



La survie du plus fort

Cet aspect belliqueux fait écho à l’adaptation remarquable de la créature venue d’ailleurs et réactive l’une des peurs les plus anciennes de l’homme : celle de se faire absorber par un autre organisme et de perdre ainsi son identité biologique.

Comme un pied de nez à la décision initiale d’étudier la créature, mais aussi pour réconcilier science et intuition naturelle, l’auteur américain imagine un dernier test, le test du sang chauffé à blanc (que l’on retrouve trait pour trait dans l’adaptation de Carpenter jusqu’à réutiliser l’une des répliques de MacReady mot pour mot) qui combine à la fois un constat scientifique (le sang est un tissu/organisme comme les autres) et une intuition humaine (la créature veut survire et elle se défendra violemment contre toute agression).

Cette opposition entre science et intuition naturelle ne se retrouve quasiment jamais dans le long-métrage de Carpenter qui préfère insister sur la dimension horrifique et paranoïaque là où le film de Niby et Hawks zappait totalement cet aspect pour, justement, mettre en avant la rivalité entre science et sens commun. Deux approches d’un même texte et deux façons de l’illustrer donc.

Remarquons d’ailleurs que la version de 2011 s’appuie sur un ressort intuitif pour remplacer le test sanguin avec la recherche de plombages et autres corps métalliques non reproductibles par la Chose.

Enfin, mentionnons évidemment l’aspect huit-clos du texte qui joue également la carte de la dichotomie narrative. John W. Campbell ne se contente pas ici d’un huit-clos où l’on a peur de l’intérieur (et donc de l’autre qui n’est pas humain au sein même de la base) mais d’un huit clos qui doit absolument le rester sous peine d’étendre la contamination à l’ensemble de la planète. La peur, ici, ne vient pas simplement du fait de se retrouver enfermer avec une bestiole inhumaine dans une même pièce mais bel et bien de laisser s’enfuir la créature vers le reste de l’humanité. C’est donc un huit clos schizophrène où les personnages ont à la fois peur de ce qui les accompagne à l’intérieur et de ce qui pourrait s’enfuir à l’extérieur. Un aspect fort bien mis en valeur par John Carpenter dès l’introduction de son long-métrage et qui ira crescendo tout du long.



La Chose illustre à merveille cette science-fiction qui sait jongler entre l’humain et la science, entre la peur et le rationnel, entre l’extérieur et l’intérieur. Récit remarquable à la précision narrative tranchante comme une lame de rasoir, la novella de John W. Campbell avait tout pour devenir un texte culte. Trois films plus tard et de nombreuses adaptations comics/jeux-vidéos et littéraires plus tard, voici une réédition qui confirme amplement… ce statut de classique incontournable.


Lien : https://justaword.fr/la-chos..
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