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Critiques de John W. Campbell (59)
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La Chose

Ok, c’est un classique et il est encensé par la critique. Oui, la novella est à l’origine de pas moins trois adaptations cinématographiques depuis sa parution en 1938. Mais en ce qui me concerne l’intrigue fort intéressante ne suffit pas à contrebalancer une écriture un peu lourde et quelque peu désuète par moment (et ce malgré une nouvelle traduction). Alors quand je lis sur la quatrième de couv que c’est « L'une des meilleures novellas de science-fiction jamais écrites. » je me dis simplement que le Science Fiction Writer of America ( à l’origine de cette citation) n’a pas du beaucoup lire ces derniers temps, à moins que cette critique date elle aussi de 1938…
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La Chose

Une surprise totale ! La Chose de John W. Campbell en résumé : la novella commence peu de temps après la découverte en Antarctique par une expédition scientifique d’une créature prise dans la glace depuis des milliers d’années. Le récit commence en plein milieu d’une « réunion » entre les 37 membres de l’expédition pour savoir s’il faut décongeler la bête afin de pouvoir l’étudier. Cette décision va leur réserver de très mauvaises surprises : attaques sur les chiens de traineau, cauchemars, paranoïa… Quand ils découvrent la capacité de la créature à les imiter corps et esprit, c’est la vie sur Terre toute entière qui se retrouve menacée…

Comme beaucoup de gens je pense, j’ai vu le film de Carpenter que j’avais apprécié sans plus (quelques passages étaient un peu dégoutants pour une gamine de 13 ans) et je l’ai redécouvert il y a quelques temps grâce à deux vidéos sur youtube de Guillaume Cassar The Thing 1982 et The Thing 2011. Je dois dire que j’ai préféré le film de Carpenter à la novella.

On voit pourquoi la novella a tant plu à Carpenter mais le récit accuse un peu son âge et son époque. On est entouré de scientifiques et gros bras qui prennent les choses en main directement, pas trop de ouin ouin, ils retroussent directement les manches et s'attellent à trouver une solution, ça m'a paru peu plausible, mais c'est une époque où on ne s'attardait pas trop sur la psychologie des personnages et leur parcours mental.

Se retrouver directement après l’arrivée de l’élément perturbateur est sans doute pour gagner quelques pages mais j’ai eu beaucoup de mal à me rappeler des gens (à part MacReady bien sûr) et donc de m’attrister de leur sort.

Je recommande la lecture de ce roman court pour la culture pop.
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La Chose

Je ne connaissais John Campbell que par l'entremise de son ami Ron Hubbard, qui dans sa présentation de sa trilogie Terre, champ de bataille lui témoigne une grande admiration pour tout ce qu'il a apporté en tant que directeur de magazine SF et dénicheur de bien des talents de l'âge d'or de la SF. Pour tout dire, je ne savais pas qu'il était l'auteur de "The thing". du reste, je n'ai jamais vu le film de Carpenter !



Les éditions le Bélial et leur sympathique collection "Une heure-lumière", qui permet de découvrir de courts textes de SF de grands écrivains contemporains ou moins, ont eu la bonne idée de publier cette novella marquante, datant de 1938, et il était temps. Elle vaut surtout par la mise en scène d'une montée de tension psychologique chez ce groupe expéditionnaire humain. Nous sommes en Antarctique. L'équipe exhume une créature des glaces, où elle est manifestement emprisonnée depuis plusieurs dizaines de milliers d'années. Ils la laissent décongeler tranquillement sur une grande table, mais elle trouve le moyen de filer pendant la nuit. Après un premier et féroce face-à-face avec le monstre, qui laisse quelques-uns de leurs chiens sur le carreau, les hommes comprennent qu'ils ont affaire à une intelligence supérieure capable de coloniser et d'imiter à la perfection les êtres vivants dont elle a besoin pour prospérer. Dès lors, la tension monte entre eux, et devient peu à peu insoutenable, au point que certains d'entre eux sombrent dans la crise de nerfs voire la folie. Entre tests sanguins foireux et confinements forcés (tiens, tiens !), toute confiance au sein du groupe est devenue impossible, chacun soupçonnant ses collègues d'être devenu un monstre. C'est là la principale réussite de ce texte, qui par ailleurs est relativement discret sur la mise en action du monstre. Rien de grand-guignolesque dans la description de la chose, le leitmotiv est vraiment la paranoïa qui s'installe chez les hommes.



Ce texte souffre cependant à mon sens de deux défauts au moins, d'une part un caractère trop élusif sur les moments-clés, avec une fin assez précipitée, qui m'a un peu déçu. Il a beau s'agir d'un texte court, cette fin aurait pu être amenée plus habilement, et il n'y a finalement pas de vraie surprise, et pas véritablement de rebondissements. Et puis, je n'ai pas aimé la présence trop marquée de jokes entre les membres de l'équipe. Si elles se raréfient au fil de la montée de la psychose, ces blagues à deux balles constituent tout ce qui m'énerve dans le cinoche américain et sa suffisance, son arrogance. On voit bien que le texte est un régal à adapter pour ce type de cinéma...à moins que dans une logique inverse, la nouvelle traduction n'ait été modernisée pour coller à ce ton aguicheur ? En attendant, dans cette équipe pluridisciplinaire dont certains ont de vraies compétences techniques et scientifiques, au point de se la péter un peu, beaucoup finiront par chier dans le froc !



En résumé, un bon moment de lecture, à faire pour enrichir sa culture de ce qui fait aujourd'hui toute la gloire du cinéma américain, qu'on aime ou non, mais à mon avis sûrement pas la meilleure nouvelle de SF jamais publiée, comme prétendu pompeusement en quatrième de couverture.



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La Chose

Je me suis donc attaquée à La Chose, petit roman de SF d'un peu plus de 100 pages. Pas bien impressionnant vu sa taille ma foi, bien qu’il soit qualifié de « terrifique » mais j'ai laissé une chance à cette Chose de me terrifier en peu de pages.



On voyage jusqu’en Antarctique, où un groupe de scientifiques découvre, dans un vaisseau extraterrestre pris dans la glace, le corps gelé d’un alien. Ramené à la station, l’entité est imprudemment ramenée à la vie.



Mais très rapidement, il s’avère que la Chose a la capacité de prendre l’apparence de n’importe quel être humain ou animal et les scientifiques se heurtent bientôt à l’épineux problème de savoir qui est « sain » et qui est « infecté ».



Le huis clos au milieu de la banquise avec un groupe d’hommes aux prises avec un extraterrestre aux capacités terrifiantes aurait pu (aurait dû) me happer : c’est tout ce que j’aime dans la lecture.



Malheureusement (et je pense que c’est largement dû au format trop cout du livre), l’histoire va trop vite, tout semble survolé, la Chose est à peine décrite, quant aux personnages principaux parmi les scientifiques, ils n’ont pas assez d’épaisseur. Ce face à face entre deux espèces qui luttent pour leur survie aurait dû être paranoïaque et addictif, mais pour moi, c’était juste sans consistance.



Ce roman a donné lieu à plusieurs adaptations au cinéma (que je n’ai pas vues), et il a également inspiré les films Alien et un épisode de X files (que j’ai vus, eux), je pense également au film Life : Origine inconnue sorti 2017 qui me semble bien reprendre le même thème. Franchement, j’ai préféré ces versions cinématographiques, plus abouties qui m’ont beaucoup plus immergée que le roman.
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La Chose

ette nouvelle traduction française est de très haute facture et les rares petits défauts du texte sont dus à son « grand âge » puisqu’il date de 1938. Cela a pour conséquence que la partie science/technologie paraitra dater au lecteur d’aujourd’hui, d’autant plus s’il est ; comme moi, marquer au fer rouge par le film de Carpenter qui se passe dans les années 1980.



Pour le reste, La Chose est un livre ultra prenant. Un huis clos, paranoïaque dans lequel une poignée d’hommes tente de savoir qui est le « Monstre » et comment le déterminer. Tout le monde se méfie de tout le monde certain devienne à moitié dingue. La Chose pourrait être n’importe qui et il faut à tout prix éviter qu’elle quitte la base et surtout l’antarctique.



L’histoire est prenante, le rythme haletant, le découpage parfait et l’histoire est courte. De plus, pour les fans du film de Carpenter, le film et ce livre sont suffisamment différents pour rester surprenant.



Encore une fois, Le Bélial’ nous donne à lire une pépite de SF à un prix abordable. Et comme toujours, les textes choisis pour la collection UHL étant court c’est vite dévoré. Je vous recommande chaudement la lecture de ce livre.
Lien : https://blogconstellations.h..
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La Chose

Je connaissais les films adaptés de cette histoire. Ma version préférée étant l’adaptation de John Carpenter. Alors je me suis décidé à lire le livre qui en est a l’origine.



J’ai beaucoup aimé l’histoire. On est dans un huis-clos glacial dans tous les sens du terme.

Une équipe de scientifique postée en Antarctique se retrouve à faire face à une menace extra-terrestre qui

était enfouie sous la glace depuis des millions d’années.

L’atmosphère va devenir de plus en plus angoissante, étouffante.

Le seul hic c’est la fin pour moi que j’ai trouvé trop abrupte.

Mais hormis ça c’est vraiment une lecture que je recommande si vous aimez la SF ou que vous souhaitiez commencer par un livre de SF « simple » (entendez par là que cette histoire n’est pas de la hard SF et que c’est très accessible).
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La Chose

Éditeur de génie et rédacteur en chef du magazine science-fictif culte Astounding Stories jusqu’en 1971, l’américain John W. Campbell est aussi un écrivain à l’importance majeure. On lui doit, entre autres, la novella Who Goes There ? publiée en 1938 aux États-Unis et traduite en 1955 dans l’Hexagone sous le titre La Bête d’un autre monde — certainement d’ailleurs pour coller au plus près de la première adaptation du texte sur grand écran, The Thing from another world/La Chose d’un autre monde des cinéastes Christian Niby et Howard Hawks.

L’importance de cette novella illustre à la fois le génie littéraire et éditorial de son auteur mais aussi la portée toute neuve d’un média aujourd’hui incontournable, le cinéma. Il semble donc impossible de nous pencher sur le texte de John W. Campbell sans le comparer/lier à ses alter-ego filmiques et notamment La Chose d’un autre monde (1951) et The Thing de John Carpenter (1982) qui dénote de deux interprétations d’un même texte et deux abords d’une même problématique science-fictive. Concernant le préquel de 2011, la démarche n’est pas la même puisqu’il s’agit très clairement de combler les trous scénaristiques de la version de 1982 tout en réactualisant les effets spéciaux pour un public moderne échaudé par l’animatronic.



« Ça puait, là-dedans. »

Voilà les mots qui amorce l’un des récits de science-fiction les plus influents du siècle passé, d’Alien à Life en passant par les multiples hommages littéraires (comme Les Choses d’un certain Peter Watts ou The Thing Itself d’Adam Roberts).

C’est donc avec des sensations purement humaines que s’ouvre ce récit perdu dans une base américaine au plus profond de l’Antarctique. John W. Campbell choisit le lieu le plus inhospitalier à la fois pour s’offrir la possibilité d’y perdre un U.F.O dans la glace mais aussi pour isoler ses personnages dans un huit-clos qui a autant peur de l’intérieur… que de l’extérieur !

Dans le récit de l’américain, la découverte de la créature nous est rapportée, l’expédition n’est pas vécue en direct (contrairement à ce qu’il se passe dans les films de Hawks et de Van Heijningen Jr.). Bien plus nombreux que dans les adaptations filmiques, les personnages sont le plus souvent caractérisés par un trait physique marquant (la carrure et le teint de MacReady, Norris et sa taille relativement modeste…) ou par une occupation/un poste spécifique (la fonction de cuisinier de Kinner, le titre de docteur de Copper…). Ainsi, chacun arrive à tenir sa place et malgré la multiplicité des intervenants, le lecteur ne se perd pas entre temps… d’autant plus qu’une variable va vite venir s’ajouter à tout ça : la Chose.

En effet, l’équipe a découvert quelque part dans l’immensité glacée une créature de cauchemar piégée dans la glace et qu’ils ramènent avec eux pour étude.

Dès le départ, John W. Campbell pose le dilemme principal de sa novella : la nature humaine contre la science moderne. Ou, en quelque sorte, le sens commun contre la réalité scientifique. En effet, le premier conflit qui oppose les scientifiques et membres de l’équipe américaine n’est guère un conflit entre espèces mais un imbroglio autour de la conduite à tenir. D’un côté, Blair qui désire étudier la Chose sans attendre et de l’autre Norris, qui désire maintenir le principe de précaution face à l’inconnu (et à la peur d’une contamination infectieuse).



L’Horreur libérée

Ainsi, deux argumentaires se côtoient : celui du rationnel scientifique avec des considérations sur l’effet du froid sur des organismes plus ou moins développés ainsi que des réflexions sur les possibilités qu’un agent étranger puisse contaminer une espèce qui n’est pas du tout semblable à elle… et celui de l’irrationnel, de l’humain, du sentiment où le faciès de l’alien, particulièrement terrifiant, appuie sur le contingent reptilien des hommes en présence pour leur filer la trouille. Cette Chose là ne doit pas être réveillée, elle fait tout simplement trop peur à voir. Biais de perception ou authentique intuition biologique, John W. Campbell tranche rapidement lorsque le xénomorphe se fait la malle et qu’il tente d’infecter les chiens du chenil. S’ensuit un affrontement épique (que l’on retrouve de façon complètement différente dans les films d’Hawks et de Carpenter) où les huskies luttent pour leur survie tandis que les humains, stupéfaits, achèvent une créature déjà en pleine transformation.

Et quelle transformation… puisqu’elle imite à la perfection ce qu’elle rencontre !

Dès lors, la station isolée au milieu de nul part devient un piège pour les êtres humains qui y ont trouvé refuge. Si la paranoïa s’invite de façon insidieuse et roublarde dans le récit (et John Carpenter en fera son maître-mot dans The Thing là où Howard Hawks l’oubliera totalement en cours de route), c’est un autre développement qui surprend le lecteur : celui de la réflexion et de la démarche scientifique.

De façon surprenante, l’auteur américain n’abuse pas du sentiment horrifique généré par la capacité surnaturelle de la créature mais l’utilise avant tout pour réfléchir sur la façon de la débusquer en employant d’abord la science et, notamment, les connaissances en biologie et en immunologie vulgarisées ici de façon ludique et remarquablement intelligente. La création de sérologies pour traquer l’intrus ainsi que les longues explications sur le pourquoi du comment suffisent pour classer définitivement La Chose dans le genre de la science-fiction au sens le plus pur du terme. Toutefois, comme ce fut déjà le cas lors du débat sur l’analyse ou non de la créature, John W. Campbell n’oublie pas les sentiments humains et ce qui sépare l’homme de cette chose extra-terrestre. Sa réflexion passe à la fois par la ferveur religieuse, la folie et la pensée… pour finir par s’échouer sur une terre nettement moins reluisante pour le genre humain : l’agressivité naturelle de l’homme et sa capacité à survivre malgré tout.



La survie du plus fort

Cet aspect belliqueux fait écho à l’adaptation remarquable de la créature venue d’ailleurs et réactive l’une des peurs les plus anciennes de l’homme : celle de se faire absorber par un autre organisme et de perdre ainsi son identité biologique.

Comme un pied de nez à la décision initiale d’étudier la créature, mais aussi pour réconcilier science et intuition naturelle, l’auteur américain imagine un dernier test, le test du sang chauffé à blanc (que l’on retrouve trait pour trait dans l’adaptation de Carpenter jusqu’à réutiliser l’une des répliques de MacReady mot pour mot) qui combine à la fois un constat scientifique (le sang est un tissu/organisme comme les autres) et une intuition humaine (la créature veut survire et elle se défendra violemment contre toute agression).

Cette opposition entre science et intuition naturelle ne se retrouve quasiment jamais dans le long-métrage de Carpenter qui préfère insister sur la dimension horrifique et paranoïaque là où le film de Niby et Hawks zappait totalement cet aspect pour, justement, mettre en avant la rivalité entre science et sens commun. Deux approches d’un même texte et deux façons de l’illustrer donc.

Remarquons d’ailleurs que la version de 2011 s’appuie sur un ressort intuitif pour remplacer le test sanguin avec la recherche de plombages et autres corps métalliques non reproductibles par la Chose.

Enfin, mentionnons évidemment l’aspect huit-clos du texte qui joue également la carte de la dichotomie narrative. John W. Campbell ne se contente pas ici d’un huit-clos où l’on a peur de l’intérieur (et donc de l’autre qui n’est pas humain au sein même de la base) mais d’un huit clos qui doit absolument le rester sous peine d’étendre la contamination à l’ensemble de la planète. La peur, ici, ne vient pas simplement du fait de se retrouver enfermer avec une bestiole inhumaine dans une même pièce mais bel et bien de laisser s’enfuir la créature vers le reste de l’humanité. C’est donc un huit clos schizophrène où les personnages ont à la fois peur de ce qui les accompagne à l’intérieur et de ce qui pourrait s’enfuir à l’extérieur. Un aspect fort bien mis en valeur par John Carpenter dès l’introduction de son long-métrage et qui ira crescendo tout du long.



La Chose illustre à merveille cette science-fiction qui sait jongler entre l’humain et la science, entre la peur et le rationnel, entre l’extérieur et l’intérieur. Récit remarquable à la précision narrative tranchante comme une lame de rasoir, la novella de John W. Campbell avait tout pour devenir un texte culte. Trois films plus tard et de nombreuses adaptations comics/jeux-vidéos et littéraires plus tard, voici une réédition qui confirme amplement… ce statut de classique incontournable.


Lien : https://justaword.fr/la-chos..
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La Chose

Grâce au click and collect mis en place à la librairie, j’ai pu me procurer la dernière sortie de la collection "Une heure lumière". Je n’ai pas vu aucune des adaptions cinéma (oui, même pas le classique de Carpenter… je suis beaucoup trop peureux pour ça), c’est donc avec un œil totalement neuf que je me suis plongé dans "La Chose" de John Wood Campbell.



Et quelle fût ma surprise ! Je m’attendais à découvrir une chasse à l’homme étrange par un monstre métamorphe, avec morts atroces et tout ce qui va avec… il n’en est rien. L’histoire s’avère beaucoup plus intéressante. C’est un vrai huis clôt paranoïaque en environnement hostile. La créature est là, omniprésente et absente à la fois. On se retrouve dans le même état de psychose que ce groupe de scientifiques, terrifiés par chacun d’eux.



Dans une courte introduction de l’éditeur, on apprend que Campbell avait conçu "La Chose" comme un roman avant de faire de nombreuses coupes et ne jamais renier cette décision. C’est une très bonne chose tant le récit est pile à la bonne taille et ne se perd pas en longueurs inutiles. Le suspens est là, à chaque page.



"La Chose" est une aventure confinée, une lutte de l’homme face à la contamination menaçante. Une bonne lecture de circonstance !


Lien : https://www.instagram.com/p/..
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La Chose

Prenez une équipe de scientifiques. Envoyez-les au pôle Sud. Faites-leur découvrir une créature enfermée dans un bloc de glace. Laissez-les dégeler la créature venue du passé. Voyez-la se réveiller dans un monde qu'elle ne comprend pas. Observez un des scientifiques tomber amoureu… Non, ça c'est La Nuit des Temps, rien à voir. Observez donc la créature s'échapper et la terreur s'installer dans le camp isolé. Et maintenant, tremblez ! La Chose est parmi vous !



Publié en 1938, immortalisé par le film éponyme de John Carpenter, ce classique de la SF horrifique qu'est la novella de John W. Campbell, ici dans une traduction inédite, étonne par la modernité de son style, fluide et efficace.



Si j'ai beaucoup aimé l'idée de départ, vue et revue depuis, mais originale pour l'époque, et que je reconnais volontiers à l'auteur sa capacité à mettre en scène une ambiance paranoïaque, je dois avouer un léger regret au sujet de cette novella : elle est pour moi beaucoup trop courte.



En effet, on peut se perdre dans les personnages, nombreux, et qui n'ont pas le temps d'être vraiment caractérisés, tout comme l'on peut regretter que l'action aille si vite. Je n'ai ainsi pas vraiment ressenti de progressivité dans la mise en place de cette atmosphère de terreur : ça démarre vite, ça continue fort et ça termine en trombe. C'est affaire de goût, mais j'aurais probablement préféré quelque chose de moins descriptif mais plus angoissant.



Néanmoins, cela ne doit pas effacer les nombreuses qualités de la novella : sa modernité, son efficacité, ses descriptions cliniques ou encore son influence sur la SF horrifique du XXe siècle… Pas un coup de cœur, mais une bonne pioche !



La Chose est faite pour toi si… tu aimes trembler de peur (un peu) et de froid (beaucoup), et si tu te demandes pourquoi ton chat te regarde bizarrement. Mais est-ce vraiment ton chat ?



J'ai aimé :

- Difficile à lâcher

- Efficace



J'ai moins aimé :

- Pas aussi effrayant qu'espéré
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La Chose

Une nouvelle traduction signée Pierre-Paul Durastanti et une couverture d'Aurélien Police, la collection "Une Heure Lumière" continue sa lente ascension dans mes lectures doudous, des lectures courtes, mais prenantes dans lesquelles on prendra plaisir à se plonger et se replonger. Deuxième lecture et je suis déjà - quasi - conquise.



Titre tiré d'un passé lointain (1938 tout de même !), La Chose est un classique que peu de monde connaîtra sous son nom d'origine "Who Goes There ?" mais parlera plus certainement si je parle de : The Thing. Car cette courte nouvelle n'aura pas eu une seule adaptation ni même deux, mais bel et bien trois !

The Thing from Another World sorti en 1951 de Christian Nyby (qui aura toute l'étoffe d'un vieux film s'y vous vous y frottez maintenant, avec son lot d'hommes blancs évoluant dans un univers bichromatique et ses effets pas spéciaux mais qui donnent l'illusion de... ),

En 1982 The Thing de John Carpenter, l'adaptation la plus connue, il me semble ou du moins, celle qui aura marqué le plus les esprits. Dans la mouvance des films de SF de l'époque, on se tourne vers le côté horrifique de l'extraterrestre (Alien n'a que trois ans au moment de la sortie de The Thing), cette adaptation était donc toute trouvée.

Plus récemment The Thing, 2011, avec Matthijs van Heijningen aux commandes. Le seul avec une femme au casting et qui se veut un préquel au film de John Carpenter.



Ne vous effrayez pas : je n'ai vu aucune adaptation et j'ai pourtant lu... et apprécié ce livre !



Même si bon nombre d'entre vous connaît l'histoire, voici une piqûre de rappel :

Une expédition scientifique en Antarctique découvre enfermé dans la glace un vaisseau extraterrestre, mais y découvre également une créature. Les chercheurs décident de la ramener à la base, mais malheureusement, son étude ne se déroule pas comme ils l'avaient prévu...



J'avoue avoir eu un peu peur en découvrant que le récit était, disons-le tout de go, aussi vieux. Peur que le texte soit dépassé ou que mes autres lectures lui soient par trop de point semblables et donc répétitives.

Et pourtant.



John W. Campbell signe une nouvelle hors du temps, qui 80 ans plus tard n'a pas pris une ride.

La Chose est résolument moderne. Son salut est peut-être dû à cette nouvelle traduction, mais je ne pense pas qu'on puisse tout lui imputer.

Le style est simple, lisible, immersif mais pas pompeux. Le découpage des chapitres avec sa montée en puissance de la tension des personnages rend le tout si prenant que lâcher cette nouvelle n'est pas envisageable. Et puis, il y a les explications scientifiques qui n'ont rien d'incohérentes et qui pourraient s'avérer même plausibles... !



Malgré la faible épaisseur de la nouvelle, les personnages sont nombreux... Et j'ai eu du mal à savoir qui était qui. Cela dit, nous n'avons pas les quarante personnes qui composent l'expédition sous les yeux (fort heureusement) mais tout de même, mis à part le physicien et le cuistot, les grades et autres noms des personnages se sont avérés de vrais sac de nœuds pour moi. Et c'est là pour moi, le seul bémol.



Car le reste de ce récit de SF horrifique est, pour un texte de cet âge, absolument brillant.

Comme je le disais plus haut, je n'ai vu aucune des adaptations et je n'en ai pas moins apprécié ce titre : pour l'ambiance que l'auteur a su mettre en place, cette tension qui ne cesse de monter, les spéculations... Avec tout cela, je comprends que ce texte soit précurseur de bons nombres d'œuvres (outre ses propres adaptations, Who Goes There ? a indubitablement eu un impact sur l'univers littéraire et cinématographique, coucou Alien). Et puis il y a la créature, cette fameuse chose, dont je ne ferai pas la description, car elle mérite que vous la découvriez par vous-même et qu'elle aura de quoi faire sourire pour son aspect tout droit sortit d'un magazine Pulp...



En Bref : Une nouvelle de SF horrifique datant de 1938 qui ne prend pas une ride ? C'est possible, La Chose de John W. Campbell le prouve en 128 pages ! Une excellente surprise que ce classique retraduit pour l'occasion de sa parution dans la collection Une Heure Lumière du Bélial'.
Lien : http://amarueltribulation.we..
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La Chose

Parue en 1938, cette novella de John W. Campbell fait désormais figure d’ouvrage culte de la SF et a inspiré un certain nombre d’adaptations cinématographiques, à commencer par le célèbre film éponyme de John Carpenter sorti en 1982. L’histoire se déroule en Antarctique où une poignée d’hommes stationnés sur place pour effectuer des relevés et analyses découvrent, prisonnière de la glace, une étrange créature dont tout porte à croire qu’elle n’est pas d’origine terrestre. Une fois la Chose ramenée à la station, le débat fait rage entre les membres de l’expédition : faut-il tenter de la dégeler pour l’étudier afin de collecter des informations inestimables concernant une éventuelle existence extraterrestre ? Ou serait-il au contraire plus judicieux de se montrer prudent et d’enfouir à nouveau la bête sans rien chercher à savoir de plus ? Les partisans de la curiosité finissent par avoir gain de cause, et ne tardent pas à s’en mordre les doigts, puisque la Chose qui reposait jusque là dans la glace n’est de toute évidence pas morte, et qu’elle dispose de capacités sur-humaines terrifiantes. On comprend sans mal à la lecture de ce texte aussi bref qu’intense la raison de son succès. John W. Campbell nous offre ici un huis-clos effrayant et joue, avec une économie de moyens stupéfiante, avec les nerfs du lecteur autant que des personnages qui en sont réduits à une paranoïa dévastatrice qui va crescendo tout au long du récit. En qui peut-on avoir encore confiance ? Tel comportement est-il le résultat du stress provoqué par la découverte de la chose, ou faut il le considérer avec suspicion ? Faut-il se méfier de ceux qui paraissent avoir réussi à garder leur sang froid, ou de ceux qui ont sombré dans la folie ? Autant de questions qui hantent le lecteur et dont les réponses se font de plus en plus terrifiantes au fil de la lecture.



Le décor polaire participe évidemment énormément à l’instauration de ce climat oppressant et a, depuis, été utilisé avec succès par d’autres auteurs d’imaginaire (je pense notamment à l’inoubliable « Terreur » de Dan Simmons (dont l’histoire se passe cette fois en Arctique) ou plus récemment au non moins excellent « Vostok » de Laurent Kloetzer). Chaque fois, les espaces dans lesquels les personnages ont la possibilité d’échapper à l’hostilité de cet environnement glacé sont à la fois extrêmement limités et particulièrement exigus, et c’est cette proximité forcée, associée à l’idée qu’il n’existe pas d’autre refuge à des kilomètres à la ronde, qui créé et entretient la psychose des personnages. Leurs réactions, qui va du déni à la résignation, en passant par la terreur, la folie ou le pragmatisme, permet à l’auteur de mettre en scène l’humanité dans toute sa complexité, ses contradictions, et parfois son horreur. La créature de cauchemar dépeinte ici remplit quant à elle parfaitement son rôle et terrifie moins par son apparence et ses aptitudes physiques exceptionnelles que par sa capacité à se fondre dans le décor et à s’adapter à chaque obstacle mis sur sa route. Le seul bémol que j’aurais à formuler concerne la rapidité et la facilité à mon sens peu plausibles avec lesquelles les personnages parviennent à cerner la véritable nature et les « pouvoirs » de la Chose. Cela n’enlève cela dit rien au charme du texte qu’on est tenté de dévorer d’une traite tant la tension ne cesse de croître de même que le suspens lié à la réussite ou l’échec des tentatives désespérées de ces hommes pour contenir la créature dans cette seule station. La conclusion est pour sa part intrigante dans la mesure où elle répond à autant de questions qu’elle en pose de nouvelles, notamment concernant l’origine de la créature.



Avec cette nouvelle traduction du roman culte de John W. Campbell, la collection « Une Heure Lumière » du Bélial s’enrichit d’un nouvel ouvrage de grande qualité : le texte n’a pas pris une ride, et le climat de tension et d’angoisse instauré par l’auteur est une véritable réussite qui en fera frisonner plus d’un. A lire (ou re-lire) d’urgence !
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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La Chose

J'étais curieux, agréablement surpris par le premier tiers, très vif, de la novella.

Après ça, Campbell balance tout un tas de connaissances sur la sérologie et livre très vite un panorama assez complet de ce qu'est cette [i]chose[/i]. J'avoue que toute cette partie m'a ennuyé, j'ai préféré l'action du début, la clarté avec laquelle les protagonistes exposent les conditions de leur découverte. Tout ça m'a vraiment plu.

Par la suite, c'est une cacophonie dont on ne sait plus vraiment qui fait quoi et pour quelle raison. La folie ? La panique ?

Sans doute que c'était l'effet recherché. Pas vraiment convaincu pour ma part. L'effet rendu est effectivement celui du sauve-qui-peut, mais trop de caractères sont esquissés, trop de personnages se caricaturent les uns les autres pour que le récit deviennent plus consistant à mes yeux.

Demeure un texte à l'imaginaire fort, renfermant un univers qu'Hollywood a pu exploiter facilement, preuve que la base de l'histoire est une magnifique trouvaille. Malgré ça, je n'y ai pas trouvé le frisson que je cherchais.
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La Chose

Curieux roman que celui-ci. Non pas à cause de l'intrigue, très originale et qui a inspiré le fameux film horrifique de John Carpenter en 1982. Mais c'est sans doute la forme, très courte, le manque d'introduction et, surtout, la fin absolument bâclée. Le suspense marche assez bien, mais aurait largement pu être plus haletant. Les chapitres sur le sang de chien ou de lapin censés démontrer l'existence du monstre chez les habitants de la station sont un peu alambiqués et on n'y comprend pas grand chose. Par ailleurs, on nous dit qu'ils sont au moins quarante dans cette station et au final, ce ne sont que quelques personnages qui semblent concernés. Les autres sont passés où? Certaines phrases sont mal construites (ou mal traduites?). Tout cela manque cruellement de développement, tout cela est trop court. Dommage, le film que Carpenter en a tiré est bien plus intéressant, plus haletant, plus horrible dans le bon sens du terme! Dès les premières images on sent que ça va aller loin, très loin... Le livre est à connaître, cependant, mais ne me laissera personnellement que peu de souvenirs.
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La Chose

Une expédition en Antarctique découvre dans la glace un corps inhumain. Cette chose est ramenée au sein de la station et, après un vote, les scientifiques décident de l’étudier et donc de la décongeler. Ont-ils raison ?



Très courte nouvelle de science-fiction publiée en 1938 qui n’a pas pris une ride. Une nouvelle qui a été portée à l’écran par, entre autre, John Carpenter (The Thing). J’ai bien aimé cette nouvelle même si je me suis un peu perdue dans les personnages car ils sont peu décrits. De plus, les 118 pages ne permettent pas d’installer une tension, une ambiance pesante.
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La Chose

"Frozen hell", le récit de Campbell qui deviendra "the Thing", offrira au fantastique ses lettres de noblesse, notamment par l'intermédiaire de J. Carpenter en 1982.



Ce récit qui peut être vu comme une longue "nouvelle" qui oscille entre univers scientifique et fantastique horrifique. "La Chose", sortie de sa prison glacée, n'apparaît paradoxalement que de manière très limitée, laissant la place principale à une atmosphère oppressante fondée sur de la suspicion (la Chose ayant la faculté de prendre l'apparence d'humains et d'animaux).



Et ç'est bien là l'essentiel du récit et le tour de force réussi par Campbell : fonder l'intrigue sur une joute verbale entre les personnalités d'une petite base perdue du fin fond de l'antarctique !



Si je ne suis pas, à la base, une fan des récits fantastiques et encore moins des livres où s'empilent les dialogues sans fin, il faut avouer que Campbell pensé sa "chose" ! La nouvelle se lit vite, bien, ne passez pas à côté !
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La Chose

Une créature millénaire découverte enfoui dans la glace.

Que se passerait il si elle venait à se réveiller ? Une nouvelle intéressante qui soulève des questions.

On est dans les années 30, l’antarctique froide et dure mais face à une menace inconnu comment vont il réagir.
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La Chose

"Ça puait, là-dedans."

Ainsi commence ''La Chose'' de John W. Campbell, qui sera largement popularisé par le film de Carpenter bien des années plus tard (et qui servira de terreaux à bien d'autres films et séries, avec notamment un excellent épisode de la saison 1 de X-Files).



Quand la collection ''Une Heure Lumière'' du Bélial a ressorti cette novella, je me suis dit que ce serait l'occasion idéale d'enfin découvrir ce texte, et le premier paragraphe nous plonge directement dans l'ambiance lourde avec une description des odeurs désagréables qui planent dans la station. Les hommes viennent de découvrir un vaisseau et une créature pris dans les glaces, et la question se pose de savoir s'il faut s'en débarrasser ou alors laisser cette bête étrange se décongeler pour pouvoir l'étudier. Les arguments fusent, certains parlent de cauchemars étranges fait à son contact. Finalement, l'option décongélation est adoptée...



Ce texte date de 1938, et elle porte en elle un petit quelque chose très Lovecfratien qui m'a de suite plu. Campbell fait le choix de nous décrire les lieux, mais surtout ses odeurs, ses ombres, son ambiance, les réactions et les peurs de ses habitants. C'est un mode de description que j'apprécie beaucoup dans la littérature horrifique, même s'il aurait pu pousser encore un peu plus cet aspect.



Une fois la chose revenue à la vie, la paranoïa voire même la panique s'installe entre les hommes, chacun suspecte tous les autres, l'ambiance s'alourdit encore davantage. La suspicion s'installe, les hommes jaugent les autres tout en étant gênés de devoir supporter la même chose en retour. J'ai trouvé ça lourd et bien décrit !



Malheureusement, cette novella a un défaut : elle est un peu courte. Sans vouloir forcément un pavé de milles pages, j'aurais toutefois apprécié que le texte prenne davantage son temps, qu'on vive davantage avec la trentaine d'hommes. Les 6 jours qui se passent auraient par exemple pu être décrits à la place d'être éludés le temps de préparer l'expérience, je pense que ça en aurait gagné en épaisseur et en angoisse.



Au final, une très bonne novella mais qui va un peu trop vite à mon goût. Et une idée qui demeure en moi : ce texte aurait pu être un chef d’œuvre si Campbell et Lovecraft y avaient uni leurs talents.
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La Chose

Un classique SF adapté à plusieurs reprises au cinéma, perso j'ai vu celle de Carpenter de 1982 et finalement ma mémoire était plutôt bonne.



On est en Antarctique. Une découverte inattendue transforme cette base de recherche en huis-clos psychologique où la suspicion règne.



Je me suis prise à l'histoire malgré le fait que pour des scientifiques, ils n'ont pas été très malins mais je met ça sur le compte de l'époque d'écriture, 1938, c'est pas tout jeune et les connaissances ont évoluées depuis.



Mais en fait, ce qui est réellement intéressant, c'est la réaction de chaque personnage fasse ce monstre. La panique pour certains, le self-control ou la manipulation pour d'autres. Ça aurait mérité plus de développement mais en même temps, je ne sais pas si j'aurais plus apprécié si ça avait été plus long... Non je pense pas en fait.



Par contre, connaissant l'histoire je n'ai pas été "horrifiée". Ce fût une très bonne lecture quand même mais je pense que si vous ne l'avez pas vu, vous apprécierez plus facilement sa découverte.
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La Chose

Ce classique de l’horreur est bien difficile à appréhender tant son style est ancré dans une époque. Je l’ai débuté un peu anxieuse (j’avais peur d’avoir peur… un comble…) mais fus vite rassurée au fil des pages : l’écriture de 1938 est évidemment bien différente de celle de 2022, et de fait, les réactions du lecteur le sont aussi.

La montée d’angoisse psychologique annoncée ne m’a pas touchée. Perdue dans les personnages à peine esquissés, j’ai suivi les échanges des protagonistes sur les questions biologiques d’un œil détaché et froid. Seule la méthode pour enfin confronter la (les) chose(s) a-t-elle éveillée un peu mon intérêt. Pas suffisamment cependant pour m’immerger totalement dans cette novella, bien loin des canons d’écriture auxquels je suis habituée.

Une pointe de déception donc, compensée en partie par la satisfaction d’avoir touché ici aux origines du genre.

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La Chose

Vous connaissez "The Thing", le film culte de John Carpenter ?



Oui ? Et bien c'est inspiré de ce texte !



Non ? Et bien va falloir vous y pencher !







Comme d'habitude dans cette collection, la couverture est magnifique et signée Aurélien Police. Le format novella est de mise avec 120 pages.







L'histoire, elle, est juste une merveille de la science fiction horrifique qui a inspiré un bon nombre d'œuvres du genre ou de cinéma tel que la saga "Alien", oui, rien que ça, mais on recent l'influence sur des titres se déroulant dans la solitude glacée de l'Antarctique également.







L'écriture est vraiment fluide et on ne ressent pas qu'elle date un peu, on peut palper la modernité alors que Campbell l'a écrit en 1938.







Le scénario est effrayant, basé sur la paranoïa et le soupçon dans un huis clos particulièrement anxiogène au bord de la folie, et le côté scientifique apporte du réalisme.







Les personnages, eux, ne sont pas forcément les plus détaillés du monde mais le format court exige cela, la "Chose", elle, est par contre une vraie petite merveille.







Les amateurs de frissons et d'angoisses seront ravis.
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
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