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Critiques de Jonathan Franzen (448)
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Purity

Je suis toujours intimidée lorsque j'ouvre un livre de Jonathan Franzen, car il est si intelligent, drôle, cultivé, et doué, que je crains de ne pas être à la hauteur. Mais Jonathan Franzen est également humble, et il sait comment prendre son lecteur par la main pour l'emmener gentiment dans son imaginaire littéraire.

Et donc j'ai adoré la balade de "Purity", dans un espace-temps qui s'étend du Berlin des années 60 à la Bolivie 2.0, en passant par le Nord-Est des USA des années 80-90. J'y ai suivi des personnages pas toujours sympathiques, mais qui ont fini par devenir attachants avec toutes leurs subtiles nuances humaines. C'est ce que j'ai le plus apprécié : la sincérité de l'auteur, son intégrité à ne pas faire de ses personnages des héros flamboyants. J'ai également aimé les réflexions diverses sur l'amour et les femmes, et aussi sur le socialisme scientifique et la société numérique, et leurs points de convergence (ah ah ah !). Au final, dans ce roman, il est question de journalistes et de lanceurs d'alerte, de crime et d'amour fou, et surtout de morale. C'est vivifiant, c'est détonnant. C'est purifiant.
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Les corrections

Très beau roman qui analyse chapitre après chapitre 5 personnages d'une famille américaine, avec leurs failles et leurs problèmes. Pas de véritable intrigue, mais une analyse toute en finesse des personnages. L'écriture de l'auteur est très agréable et permet au lecteur de ne pas s'ennuyer au cours de ces 700 pages.
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Purity

J'ai beaucoup hésité avant de lire ce livre. Franzen est un des plus grands écrivains aux Etats Unis, ses livres sont toujours extrêmement attendus. Mais la critique américaine n'a pas été tendre à l'égard de ce dernier volume, et la critique française a peine plus enthousiaste.

C'est finalement la chronique du Rouquin Bouquine qui m'a décidé à me lancer.

J'avais beaucoup aimé son précédent livre Freedom, mais je n'avais pas compris les critiques dithyrambiques autour de sa sortie. C'est certes un bon livre mais pas un chef d'oeuvre de mon point de vue.

Et bien me voici charmée par Purity. Complètement différent de Freedom dans le sens où il se passe dans Purity beaucoup plus de choses, je suis restée complètement scotchée à cette intrigue extrêmement bien ficelée, qui ressemble d'ailleurs assez à un thriller finalement.

Tout cela sur fond de critique de l'internet d'aujourd'hui, de débat pour ou contre les lanceurs d'alerte. Alors je ne partage pas son point de vue, mais contrairement à de nombreuses critiques françaises ou américaines entendues, ça ne m'a pas du tout dérangé, j'étais tellement aspirée par l'histoire que je les ai lu sans que ça ne gâche mon plaisir de lecteur.

L'intrigue se met vraiment en place petit à petit, à force de flash back pour chacun des personnages, et on se régale du début à la fin.

Je recommande chaudement ce livre qui pour moi est un vrai coup de cœur.
Lien : http://piccolanay.blogspot.f..
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Les corrections

L'écriture de Jonathan Franzen est exigeante. On peut passer totalement a côté de ce roman, on peut même le laisser tomber assez rapidement. Cependant, si l'on consent à faire les efforts nécessaires, le monde de Jonathan Franzen s'ouvre à nous et on peut alors prendre du plaisir et apprécier la qualité de son écriture et de son style.

Le roman est composé de 5 chapitres, d'une intro et d'une conclusion (les corrections). C'est un long roman dont l'histoire est à la fois "transversale" et" linéaire". Il s'agit de la famille Lambert. Al (le père), Enid (la mère), leurs trois enfants, Gary (l'aîné), Chip (le cadet) et Denise (la benjamine). L'histoire se déroule à la toute fin des années 90. Al est à la limite de la sénilité, il perd son indépendance physique et mentale. Enid en est consciente. En partance pour une croisière, ils s'arrètent à New-York pour rendre visite et déjeuner avec leur fils Chip. Denise doit les rejoindre. Mais à peine sont-ils arrivés que Chip prend la tangente, beaucoup trop préoccupé par ses problèmes personnels qu'à accorder du temps à ses parents.

Au cours de la croisière Al va effectuer une chute vertigineuse de toute la hauteur du paquebot. Il échappe à la mort mais son état physique s'aggrave irrémédiablement. Enid souhaite réunir ses enfants pour un dernier noel en famille.

Voilà la trame de l'histoire: Autant dire qu'il faut assurer pour appâter le lecteur. C'est cependant le coup de maître que va réussir Jonathan Franzen, maintenir notre intérêt alors qu'il n'est question que d'une banale histoire de famille.

A travers les 5 chapitres, on va découvrir chacun des personnages, connaître leur histoire personnelle, l'univers dans lequel chacun évolue, les liens qu'ils entretiennent les uns les autres, la domination du père, la soumission de la mère, la vie professionnelle, sociale et privée de chacun des enfants...

Un livre à lire mais attention à rester concentré!



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Les corrections

Roman de Jonathan Franzen paru en 2001, Les Corrections raconte les liens entre les membres de la famille Lambert : Alfred, le père, ancien ingénieur des chemins de fer, Enid, la mère, femme au foyer, Gary, le fils aîné qui a réussi, Denise, la fille devenue chef cuistot et Chip, le benjamin qui se rêve écrivain.

Découpé en cinq longs chapitres, et encadré par deux petits chapitres en ouverture et en conclusion, le roman débute au moment où l’état de santé d’Alfred, atteint de la maladie de Parkinson, se détériore. Cela marque le début d’une modification des rapports entre chacun des membres de la famille.

Chaque chapitre aborde la vie de l’un des personnages, en évoquant le contraste entre passé et présent, l’éloignement progressif et l’incompréhension qui domine chez le Lambert, le resserrement des liens aussi, face à la maladie d’Alfred.

Jonathan Franzen réussit à décrire ce hyatus qui existe dans chaque famille entre la fiction familiale et la réalité, le délitement des liens, le fait que la cellule familiale d’origine ne subsiste qu’à travers des moments de retrouvailles convenues, le temps de Noël ou d’une visite chez l’un ou l’autre. Il arrive à maintenir un suspense dans cette saga domestique, où la déstabilisation des personnages, véritable moteur du récit, fait que l’on ne peut imaginer quel chemin tortueux les Lambert vont emprunter.

Se déroulant principalement entre le Midwest, Philadelphie et New York, Les Corrections montre aussi un certain mode de vie américain, où domine l’importance des schémas de la réussite professionnelle et de la famille WASP, le fait de conserver les apparences ou la place centrale des placements et des investissements pour s’assurer une situation sociale reconnue.

Un roman parfois dur et désespérant, avec beaucoup d’humour cependant, et qui fait écho par les sujets qu’il aborde : le vieillissement, l’éclatement géographique de la famille, la déception réciproque entre parents et enfants, le poids des modèles sociaux dans les comportements. A lire.
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Freedom

"... la seule chose que personne ne peut te prendre, c'est la liberté de foutre ta vie en l'air comme tu veux".



Patty et Walter Berglund sont des américains moyens, qui affichent une certaine réussite, du moins si l'on considère ce terme à l'aune de critères socio-économiques.



Patty, joueuse de basket prometteuse, a dû abandonner ses espoirs de carrière sportive suite à une blessure. A la fin de ses études, elle a épousé Walter, qui, s'il faisait plutôt pâle figure comparé à son ami et colocataire Richard, avait le mérite d'être gentil, patient, travailleur, et surtout de l'aimer sans réserve.

Ils ont alors emménagé dans un quartier anciennement populaire qui s'est peu à peu métamorphosé en une banlieue aisée. Patty a fait le choix d'être mère au foyer, ambitionnant d'être une maman parfaite pour Jessica, sa fille intelligente et raisonnable, à qui tout réussit, et pour Joey, l'enfant terrible à qui elle a toujours voué un véritable culte. Cuisinière émérite, voisine cordiale et serviable, elle s'est dévouée sans compter, affichant une sempiternelle bonne humeur...

Et puis arrive un moment où la belle façade se fissure de part en part.

Joey, alors âgé de seize ans, décide d'aller vivre chez les voisins, parents de sa petite amie Connie. Or, Patty ne supporte ni Connie, gamine passive et fade, d'une sexualité étonnamment précoce, ni ses parents, des m'as-tu-vu à la limite du vulgaire, avec lesquels les rapports se sont progressivement dégradés..

Walter quant à lui se prend de passion pour la paruline, un oiseau menacé d'extinction qu'il a décidé de sauver, et passe sous ce prétexte de plus en plus de temps avec sa jeune et séduisante assistante...



Le ton de "Freedom" est, dans l'ensemble, désabusé. Riches d'un confort matériel et d'une respectabilité censés leur procurer un sentiment de sécurité et d'accomplissement, certains de ses héros se sont illusionnés sur les possibilités infinies qui s'ouvraient à eux, ont cru disposer d'une liberté forcément synonyme d'épanouissement personnel. Réalisant qu'il se sont fourvoyés, et que le temps qui passe a émoussé leur capacité à faire des choix, ils s'enlisent dans la rancœur et la culpabilité.



Bref, rien de bien original... Jonathan Franzen décrit des existences finalement banales, dont il explore, sur plusieurs décennies, les méandres. Chacun pourra se reconnaître dans les élans et les révoltes qui enrichissent la jeunesse de ses personnages, ou dans l'amertume qui les envahit lorsque, parvenus à la quarantaine, ils réalisent que tout ce qu'ils ont accompli n'a pas été nécessairement un gage de bonheur. Chacun pourra éprouver un sentiment de familiarité face aux relations épineuses qu'entretiennent Walter et Patty avec leurs familles respectives. Chacun pourra comprendre leurs indignations ou leurs découragements, que suscitent les échecs, les trahisons, et le déprimant constat que le monde, gouverné par le cynisme et le profit, court à sa perte...



Rien de bien original, donc, et "Freedom" est pourtant un roman passionnant, et parfaitement réussi. Car peu importe ce que nous raconte l'auteur. Ce qui compte, c'est sa façon de nous le raconter. Son récit, dont la structure est admirablement maîtrisée, est constitué d'allers-retours entre passé et présent, et s'attarde alternativement sur les différents personnages, présentant au lecteur divers tableaux dont chacun possède une texture originale, déroule son histoire particulière, le tout formant pourtant un ensemble cohérent.

Jonathan Franzen nous offre là un récit foisonnant -qui brasse des thématiques sociétales et individuelles en une parfaite homogénéité-, habilement mené, et servi par une de ces plumes à la fois fluide et riche, qui vous donnerait presque l'illusion qu'écrire, c'est facile !



En tous cas, à lire, c'est un plaisir...
Lien : http://bookin-ingannmic.blog..
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Freedom

Lu Freedom avec plaisir, roman moderne, très américain dans le style et la forme. Grand nombre de sujets sont traités sur la société américaine à l'époque du président Bush. famille, couples, enfants, amour, amitié, , musique rock, argent, rang social et puis aussi les deceptions, les séparations, , les trahisons. Les personnages sont plus ou moins attachants avec leurs faiblesses bien humaines. L'écologie prend une place importante dans la vie d'un personnage : Walter, suggérant une réflexion sur l'avenir de notre planète. J'ai aimé le portrait d'une classe moyenne américaine. Une bonne lecture de distraction, une fenêtre ouverte sur un monde plein de vie..
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Les corrections

Oups je viens de me prendre une sale correction. Long ce livre. Très long. Laborieux même. Franzen aurait facilement pu nous épargner 300 pages de ce pavé passablement ennuyeux.

Oui, on peut constater qu'il connait un nombre incommensurable de mots et qu'il les débite tous ! A croire qu'il a été payé au feuillet, ce cher Jonathan ou alors qu'il nous expose tous les mots qui comptent triple au Scrabble !

Parfois la profusion nuit et manifestement c'est le cas ici.



Tout n'est pas à jeter cependant.

Quand il traite de la famille et de ses disfonctionnements, Franzen tape juste et dur et soulève de vrais débats et de pertinentes réflexions. Et c'est déjà beaucoup.

"Les Corrections" ou le poids de la famille qui pèse sur chacun de ses constituants.

Cette famille Lambert a bien des difficultés à ressembler ses membres tant la frustration, l'envie, la dépression et l'égotisme semble en régenter le noyau. La vision étriquée d'une vie peut conduire à une succession de choix étranges, faits en dépit du bon sens et en dépit d'une vision optimiste d'un avenir luxuriant pour les siens.

Avoir des valeurs et s'y tenir coûte que coûte donne-t'il accès à une vie meilleure et plus mesurée ? La mesure est-elle la meilleure source ou recette du bonheur ? D'ailleurs, qu'est ce que le bonheur ? Comment l'insuffler dans son cocon familial ?



Il en ressort que chacun reproduit a sa façon le schéma de son enfance et de son éducation, que l'on ne se rapproche jamais autant des névroses de ses ascendants qu'en cherchant a les fuir a tous prix et à s'en dissocier.

Beaucoup de points et de thèmes intéressants sont abordés ici malheureusement noyés sous le flot d'une prose qui se veut ambitieuse et exigeante (l'élitisme en littérature, c'est comme les messes en latin, inutile, vain et creux. Intelligence ne doit pas rimer avec inaccessibilité) mais qui n'est que complexe, lourde et prétentieuse.

Espérons que "Freedom" qui a de si bons échos soit de meilleure facture. 2/5
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Les corrections

Ah ! la famille, comme je vous hai...me !

Un couple, trois enfants. Autant de points de vue différents sur des évènements pourtant vécus ensemble.

Qu'il est dur de vieillir parmi les siens, de se voir diminué, de se sentir faible et de constater les ravages de la maladie dans les yeux de ses enfants.

Très beau roman, à la fois cruel et féroce, sur les liens familiaux.
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Freedom

Ne connaissant Jonathan Franzen que de nom, c'est dans un esprit de découverte que j'ai choisi de lire Freedom. Une couverture et un titre très accrocheurs sont déjà un bon début. Le résumé donne un aperçu concis du chemin que va prendre l'histoire. Donc je suis assez confiante



On débute avec la présentation des Berglund, famille américaine pas aussi parfaite qu'elle le souhaiterait. Des désaccords familiaux, des querelles de voisinage, des compétitions sociales stériles, des regrets personnels... Bref, une famille comme tant d'autres. Patty rêvait d'être la femme idéale, mais son départ dans la vie d'adulte s'est fait sur des mauvais choix. Elle aimait Richard, mais elle a épousé Walter. Pourquoi ? la sécurité, le confort, la facilité ? Rejetant son malaise sur l'éducation qu'elle a reçu, elle tente d'être plus proche de ses enfants, mais commet erreur sur erreur. Et sa "vie parfaite" se transforme peu à peu en chaos.

Jonathan Franzen dépeint dans ce roman une société moderne en déclin perpétuel. Sur trois décennies, il retrace les erreurs d'une humanité en quête de chimères. Le monde devient fou. Perfection, gloire, pouvoir...sont les mots clefs d'une société qui se brûle fatalement les ailes.



Freedom aurait pu être un excellent roman, mais sa complexité étouffe peu à peu le lecteur. L'auteur fait un travail remarquable sur les personnages, certes. Des personnalités différentes où chacun de nous peut trouver un écho, mais il ajoute à cela trop de problématiques. Le lecteur finit par faire une indigestion.

Il est vrai que la société capitaliste est très complexe, en parler peu devenir rapidement un maelstrom.



Bref, je n'ai pas aimé, même si les personnages m'ont poussés à continuer la lecture jusqu'au bout.

Comme dit l'adage "Trop de trop, tue le trop". Et malgré une écriture magnifique, je n'ai pas réussi à entrer dans ce roman. J'ai vite perdu pied et j'ai peiné à le finir. Plus de simplicité et de structure aurait fait de Freedom un livre magnifique.
Lien : http://lacaveauxlivres.blogs..
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Freedom

Ca raconte quoi, Freedom au juste? Eh ben, disons, pour simplifier, que cela racontefranzen l’histoire d’une famille moyenne du Minnesota, les Berglund. Les Berglund ont débuté avec les illusions de la jeunesse. Patty se passionnait pour le basket dont elle devint une championne scolaire. Walter était un intello, plutôt à gauche et écolo, grand lecteur passionné par le sort des oiseaux (d'où les longs passages sur cette paruline azurée). Le grand ami de Walter est Richard, plutôt branché drogue et sexe, qui fera carrière dans le rock avec le groupe "Traumatics".



Et les 3 vont former un trio amoureux, entre amitié, désir jalousie et trahison. Et à ce ce trio , vont se greffer d'autres personnages, notamment les 2 enfants de Patty et Walter, Joey et Jessica, ainsi que les grands parents de ces derniers, qui vont drainer avec eux leurs lots de traumatismes et de ressentiments.



Car effectivement, il faut être clair sur le sujet: même si certains passages ne sont pas dénués d'humour ( notamment grâce à la vision assez cynique de Richard sur son métier de rockeur), Freedom n'est pas un livre qui va nous donner la pêche, loin de là, tant il parle de choses sombres : la perte de ses illusions de jeunesse, et notre incapacité à faire le bon choix et surtout à se satisfaire de ce que l'on, quitte à amérement le regretter lorsqu'on l'a perdu. Même si cette réflexion est plutot déprimante, elle n' en est pas moins trés juste, et surtout superbement amenée.



Il faut dire que Franzen excelle dans le portrait psychologique de ses personnages . Rarement on n'aura ressenti une telle justesse devant ces portraits d'êtres humains et de leurs ambiguïtés, leurs confusions, leurs désirs et leurs moments de grande détresse morale.



Mais Freedom est bien plus qu'une passionnante chronique familiale, sa grande force est aussi d'être un cinglant peinture des USA; les dépressions du couple faisant écho à celles de l'Amérique du 11 septembre et de Georges W Bush.



Je pourrais encore en écrire des pages et des pages pour dire tout le bien que j'ai pu penser de Freedom ( et ce, même s'il faut s'accrocher au début, c'est un livre qui se mérite). En tout cas, il n'est pas inutile que je le fasse vu que je commence à voir pas mal de critiques sur les blogs ou dans l'émission Le cercle littéraire, qui descendent en flèche le livre ( "creux, sans rythme, mal foutu", est on sûr d'avoir lu le même livre?), et j'ai l'impression que comme pour le film la guerre est déclarée, on ait besoin de faire dégringoler d'un piédestal une oeuvre qui a connu tant de louanges, car une unanimité autour d'elle est toujours digne de soupcons.



C'est certainement de bonne guerre, mais cela m'irrite tout de même, car pour moi, sans hésitation, Freedom est le 1er grand choc de cette rentrée littéraire 2011.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Freedom

J Franzen nous convie une fois de plus dans l’intimité introspective d’une famille américaine, donnant la parole à Patty, depuis son enfance jusqu’à la maturité. Convaincue d’être la mal-aimée de sa fratrie, prompte à l’auto apitoiement, elle confie ses ressentiments à une sorte de journal intime à visée thérapeutique, écrit à la troisième personne. Le roman se fera également l’écho des vicissitudes des parents et des enfants de Patty, et de son mari Walter, ainsi que de Richard, ami de Walter, icône de musique punk qui vivra un bref moment de gloire,, et dont les innombrables conquêtes incluront brièvement Patty.

Tout ce petit monde évolue dans le contexte de l’Amérique d’après le 11 septembre, sur fond de crise financière et de guerres lointaines, qui ne font de victime que dans les rangs adverses.

Les personnages rivalisent d’angoisse, unissant leurs tourments pour mieux se déchirer. La maturité leur apportera l’apaisement, au risque de se rendre compte de la vanité de leur combat : en pointant du doigt les responsables de leur mal-être, ne se seraient-ils pas trompés de cible?

Si la mise en scène des personnages permet au travers des dialogues de bien comprendre leur état d’esprit et le cheminement de leur évolution personnelle, on regrettera la lourdeur des opinions politiques ou sociologiques émises par la bouche de Richard ou Walter : une rupture dans le style narratif qui nous permettait d’identifier les personnages rend le discours artificiel. Le message passe mieux lorsqu’il transparaît dans les péripéties de Walter, qui pour réaliser ses projets écologiques se livre naïvement à un groupe d’exploitants de charbons peu scrupuleux : la survie des parulines sera cher payée sur le plan humain.

Par ailleurs, il y a quelque chose de bouddhique dans la trame du récit : tout résultat est issu de causes qui ont la capacité de le produire. On y retrouve également la notion d’impersonnalité : il n'y a rien qui ait une existence indépendante et réelle en soi ;

d’impermanence : tout est constamment changeant, on ne peut absolument rien trouver de permanent dans les phénomènes et d’insatisfaction : aucun phénomène ne peut nous satisfaire de manière ultime et définitive.

J’ai retrouvé avec plaisir l’univers contemporain et réaliste de Jonathan Franzen déjà rencontré dans les corrections, même si le ton est peut-être un peu plus désabusé.

Le style et l’écriture sont séduisants, et dès les premières pages, l’on ne s’effraie plus de l’épaisseur du volume que l’on pourra apprécier sans lassitude



Je remercie PriceMinister pour ce partenariat fort apprécié
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Freedom

Critique de Hervé Aubron pour le Magazine Littéraire



Avec Freedom, Jonathan Franzen se replie-t-il dans le living-room du style académique ? Catapulté chef-d’oeuvre de la rentrée, Freedom a vite suscité un bourdonnement de fines bouches : à les en croire, Jonathan Franzen se serait replié, dix ans après Les Corrections, dans le living-room de l’académisme. De fait, le roman ne joue pas au plus malin avec les codes du récit familial. Il s’agira de retracer les désarrois et dégoûts des Berglund, une famille de la classe moyenne démocrate, dans l’Amérique de George W. Bush. Et il faudra bien en passer par la résille de leurs tergiversations, les contradictions entre leurs principes (un progressisme bon teint) et leurs inclinations fondamentales (de frustrations en petitesses autocentrées). Les quarante premières pages, surplombantes, embrassent d’un trait quelques années : la fin de l’adolescence de Joey et de Jessica, la fin de règne surtout de leur mère Patty. Du statut d’épouse affable, objet de l’admiration envieuse du quartier, elle passe brutalement à celui de maniaque désoeuvrée, tandis que son mari Walter reste pour l’heure égal à lui-même - une bonne pâte dépassée. Les enfants sont soulagés d’enfin quitter leurs parents ; le fils va carrément s’installer chez les voisins, de frustes républicains. Prologue souverain, parvenant à concilier lent désastre et vivacité de l’expression, et s’apparentant à un épilogue liminaire, qui aurait pu tenir seul comme une nouvelle à la Carver. Il laisse pourtant place aux vies parallèles des membres de la famille dispersée, chaque chapitre se focalisant sur le point de vue d’un personnage et une phase temporelle plus ramassée. Ce qui n’empêche pas des chevauchements chronologiques et des flash-backs. Le journal intime de Patty est fort disert sur un incident nauséeux de son adolescence, à la fin de l’ère Reagan, puis sur sa vie de championne de basket à l’université, où elle rencontre son futur mari et le meilleur ami de celui-ci, qui laissera en elle les stigmates d’un désir ardent et non consommé. Le découpage est si soigneusement usiné qu’il peut laisser craindre une suite de monographies. Les pages défilent pourtant : ce choix du réseau éclaté, s’il n’est pas révolutionnaire, est parfaitement mis en musique et cherche à rivaliser avec les syncopes des séries télé - Franzen collabore d’ailleurs lui-même, actuellement, à l’adaptation de ses Corrections dans ce format.

Demeure encore une possible réserve, de taille : une telle virtuosité, à se cantonner au théâtre rebattu du désastre familial, ne risque-t-elle pas de se limiter à son spectacle, à l’autoérotisme de sa technique ? Quand Les Corrections s’autorisaient des vues aériennes, Freedom paraît d’abord rester sur le plancher des vaches. Une saga prenante, à se prendre pour une cathédrale, risque de seulement brasser des courants d’air, touiller le remugle des humeurs incertaines, et surtout du fatalisme politique - en l’occurrence l’aveuglement du catéchisme démocrate, sinon son impuissance complice face au bulldozer néoconservateur. C’est la morale apparente du titre : nous ne savons plus à quoi employer nos libertés puisque l’enfer est pavé de bonnes intentions, puisque nos choix, quels qu’ils soient, semblent inévitablement mener à la catastrophe. Aurait-on besoin de sept cents pages pour aboutir à cette doxa de la passivité désabusée, pour le moins aisément disponible à chaque coin de rue? Franzen est parfois tenté d’y barboter, mais il n’en reste pas là, ne fait pas seulement de la dentelle avec les ultrasons psychiques de ses personnages. Il sait aussi les inscrire dans un horizon plus vaste, planétaire, sans pour autant grimper sur le promontoire du narrateur extralucide. Le macroscopique, il l’injecte directement dans les vies minuscules qu’il suit. C’est le fils Joey, simultanément rattrapé par sa voracité et celle du monde environnant, celle de ses dilemmes sexuels et celle de l’officine «néocon» pour laquelle il travaille, qui se sustente de sombres magouilles entre Paraguay et Irak. C’est surtout le père Walter qui, en voulant concilier le salariat et ses anciennes convictions écologistes, se retrouve à défendre les intérêts d’une torve fondation environnementale. À toujours arbitrer entre bienfaits et nuisances de chaque action, Walter finit par sévèrement patiner - tout comme lorsqu’il doit concilier, à l’échelle de sa personne, son obsession de la surpopulation mondiale, le fait de s’être lui-même «reproduit» et son attirance honteuse pour son assistante (elle s’appelle Lalitha et elle restera gravée dans votre mémoire, vous verrez pourquoi). C’est là que la puissance de Freedom réside, dans ce choc thermique entre le très grand et le très petit, l’écologique et le psychologique, pourquoi pas la tragédie et le mélodrame. Ian McEwan, dans la farce écologique Solaire , avait déjà investi ces impossibles jeux d’échelle : nous doutons tout autant de nos désirs et convictions que de la couche d’ozone. Après Les Corrections, voici les proportions, la quête de notre introuvable juste mesure.
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Crossroads

C'est typiquement pour ce type de pavé que je suis autant fan de la littérature contemporaine américaine, je retrouve ici avec grand plaisir l'écriture de Jonathan Franzen, qui me donne envie d'en lire plus.



Russ Hildebrandt est pasteur, vit avec sa petite famille constituée de sa femme Marion et de ses quatre enfants dans une banlieue chic de Chicago dans les années 1970.

En apparence, cette famille a tout pour être heureuse, mais les apparences sont souvent trompeuses.



Dès le départ, on se rend compte que le pasteur s'est lassé des quelques kilos en trop de sa femme et pense surtout à plaire à l'une de ses paroissiennes. Sa femme Marion, a un passé très mystérieux et des séances chez la psy plutôt drôles et surprenantes. Les enfants quant à eux, essayent de tracer leur voie. L'aîné, Clem, se cherche à la fac tandis que la guerre du Vietnam a lieu.

Becky, star de son lycée, est en plein questionnement quant à ses fréquentations et son rapport avec dieu. Le troisième, Perry, est quant à lui addict à la drogue et le petit dernier est quant à lui peu présent dans ce roman, un peu comme s'il était le grand oublié de cette famille.



Au milieu de tout ça, il y a Crossroads, l'association pour les jeunes faites au départ par Ruth, mais qui se verra évincé par un homme plus jeune et plus beau : Rick Ambrose. Les rivalités et la course à la popularité auprès des jeunes s'installent alors entre les deux hommes.



Encore une fois, j'aime ces romans où la longueur du livre permet de comprendre la psychologie, le passé des personnages mais aussi les relations et les points de vue différents de chacun d'entre eux sur une même situation.



Franzen nous décrit ici une famille bancale, avec son histoire et ses questionnements et ses remises en question. N'ayez pas peur de ce pavé, il en vaut le coup.
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Purity

PURITY de JONATHAN FRANZEN

Purity, Pip, appelle sa mère tous le jours ou presque au téléphone, c’est la seule personne en laquelle elle est confiance. Sa mère vit seule, travaille dans un supermarché, est légèrement hypocondriaque. Purity n’a qu’un problème avec elle, elle refuse de lui dire qui est son père. Elle vit dans une petite maison squattée avec Dreyfus, Stephen et Marie et Ramon leur enfant, Elle fait de la prospection téléphonique et a un souci financier de taille, elle doit rembourser 130000$ de prêt contracté pour ses études! Amoureuse de Stephen, lui pas du tout, elle est contactée par une allemande, Annagret qui lui propose de travailler avec Andreas Wolf, hacker, lanceur d’alerte célèbre à la réputation sans tache, bonne paye. Méfiante elle ira néanmoins rejoindre l’équipe du Sunlight Project en Bolivie dont le slogan est »La Lumiere du Soleil est le Meilleur Désinfectant ». Plus tard elle rencontrera Tom et Leila, journalistes d’investigation à Denver et découvrira qu’Andreas Wolf n’est bien sûr pas ce qu’il prétend être.

Purity est un roman qui, en dehors des lanceurs d’alerte et journalistes, nous ramène en Allemagne de l’Est, à Berlin où la famille d’Andreas occupait des fonctions élevées au sein de l’état, Andreas lui même jouant au poète contestataire pour sauter les filles(52) et c’est là qu’il partagera avec Annagret son assistante actuelle un secret qui les liera à la vie et à la mort. L’histoire est passionnante, on se laisse emporter par l’évolution du monde, la chute du mur de Berlin, la libération des archives de la Stasi, la lutte entre les Andreas Wolf, Julien Assange ou Edward Snowden. Les cadavres dans le placard sont nombreux dans cette affaire et les rebondissements fréquents.

Seul bémol pour moi, trop de digressions et de personnages secondaires qui rendent par moment la lecture un peu lourde.
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Crossroads

Chronique vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=RcX1x6bhNeI



Le titre, c’est le groupe de jeunes chrétiens au sein de l’église réformée dans laquelle travaille Russ, le père de la famille. On peut le traduire par route croisée, et c’est la construction du roman, puisqu’on suit la famille Hildebrandt sous plusieurs points de vue. Le père, déjà, pilier de la famille, mais aussi de la paroisse, puisqu’il est révérend. Dès le départ, on voit que celui-ci a un rapport ambigu à sa foi, dans le sens où elle agit comme un titre honorifique, qu’il s’arrange avec elle quand c’est nécessaire, et qu’il aime se morfondre en elle. C’est un père déchu, un père complexe, qui est rejeté pour ses failles, et que pourtant on trouve attachant. On le suit dans sa jeunesse et apprend comment il est devenu l’homme faible qu’il est — sa famille mennonite qui rejetait tout péché, son refuge dans la nature pour aider les Navajos, et sa rencontre avec Marion. Ces passages sont comme une part d’Amérique, comme un livre dans le livre qui aurait pu tout à fait être édité chez Gallmeister, ode aux grands espaces et à la nature. A ses côtés, sa femme Marion, qui est devenue l’ombre d’elle-même. L’introduction sur son point de vue est très bien faite, parce que Frazen nous fait comprendre qu’elle souffre probablement de dysmorphobie, en nous la décrivant comme une personne en surpoids, jusqu’à ce qu’elle annonce à sa psychiatre :

« Vous savez combien je pesais ce matin ? Soixante-quatre kilos huit ! »

On voit qu’elle, c’est la dualité qui domine son portrait : l’inadéquation entre l’image qu’elle a d’elle-même et ce qu’elle est en réalité. La culpabilité l’empêche de vivre comme elle le souhaite, et les analepses nous feront comprendre pourquoi. Je ne veux pas trop en révéler, mais disons que nous avons encore affaire à un livre dans le livre, et que j’ai trouvé que la virtuosité avec laquelle se télescopait le passé dans le présent était vraiment réjouissante.

Après, viennent les 4 enfants, même si nous n’avons le point de vue que des 3 premiers.

On retrouve des airs de tragédie grecque dans ces parties, dans le sens où quand la mère, Marion, prévient son fils Perry du risque qu’il encourt, le risque de maladie mentale (elle-même ayant subi un épisode psychotique dans sa vingtaine), cela précipite Perry dans la dépendance à la drogue — et donc dans un état d’esprit mégalomaniaque voire maniaque qui l’approche de la bipolarité de sa mère. Ce qui évoque Œdipe, on prévient ses parents du risque, et quoiqu’ils fassent, la prophétie se réalise. D’ailleurs, en parlant d’Œdipe, on observe aussi que le spectre de l’inceste rode autour de la famille, avec Becky et Clem, les frères et sœurs à la relation trouble. Il s’agit d’une relation très ambigue, jusqu’à la fin, une relation basée sur un amour très fort, sans doute trop, sur un besoin d’approbation qui empêche aussi chacun d’être soi-même. On peut aussi remarquer que les deux relations amoureuses qu’ils vivent agissent en miroir, Becky semble voir son frère en Tanner, et celui-ci, compare sa petite amie avec sa sœur, et finalement rompt avec celle-ci car elle ne résiste pas à la comparaison.

C’est un roman sur la religion, avec toutes les nuances que ce sujet peut présenter, car de l’extérieur, on peut se dire que c’est encore un roman qui va montrer comment la religion va corseter les relations et les émotions humaines, mais non, pas du tout. Chacun a un rapport complexe avec, qui peut-être conflictuel, comme Perry et Clem, les deux frères qui la rejettent totalement, sans doute aussi par opposition au père. Ça peut aussi être la révélation, comme pour les deux femmes de la famille, qui au moment de leur vie où elles se sentent le plus en perdition, trouvent la lumière si je puis dire — et ce qui est très malin, c’est de montrer, avec toute la nuance et la subtilité du monde comment cela les fait rentrer dans le rang, comment cela les conditionne à se mouler dans la version la plus conservatrice de la femme — en mère dévouée. Et que c’est en s’éloignant de ce modèle que Marion renait.

C’est difficile encore d’en parler sans trop en révéler, c’est un livre long, mais j’aurais voulu qu’il dure encore plus, c’est le genre de livre qu’on est triste de refermer.

Le style se tient, n'est peut-être pas des plus original, mais est agréable à lire. Frazer aime bien l'allusion, il fonctionne par litote et euphémisme : la fin va dans ce sens et marche parfaitement.

Ce n’est peut-être pas de la grande littérature, mais c’est divertissant sans non plus trahir le lecteur : quand je parlais de la Blackwater cet été, c’était ce genre de roman auquel je m’attendais. Un roman qui prend son temps, qui nous fait oublier le notre, qui m’a procuré beaucoup plus de plaisir que les livres du goncourt par exemple.

C’est donc un grand coup de cœur pour ce livre, que je vous recommande très chaudement, et me donne envie de découvrir le reste de la bibliographie de Frazen.


Lien : https://www.youtube.com/watc..
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Purity

Un livre qui nous plonge totalement dans le monde actuel, un vrai touche à tout : l environnement, le monde des réseaux, les conséquences de l'histoire contemporaine, les rapports conflictuels entre les gens.

La protagoniste, Purity surnommée Pip est un personnage que l on peut rencontrer à n importe quel coin de rue. Jeune,légèrement décalée et rebelle, endettée jusqu'au cou par ses études, elle survit à sa façon. Manipulée par un trio d adultes elle sait leur démontrer toute la force de la jeunesse car elle ne vit pas avec la

peur. Autour d elle gravite une mère instable et perturbée qui refuse de lui révéler qui est son père , un lanceur d'alerte mondialement célèbre qui manipule indirectement sa vie et qui l aide à travailler en tant que journaliste auprès d un de ses vieux amis.

Ce qui est intéressant dans ce récit c est sa construction qui peu à peu place les morceaux de puzzle de manière à nous laisser deviner une partie de la trame.

Un bon roman bien pensé et bien ficelé .
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Freedom

Ce roman est un livre actuel, qui évoque des problèmes actuels et qui voit évoluer des personnages actuels. Ils nous représentent, représentent une liberté qu'ils tentent d'atteindre mais n'arrivent vraiment qu'à caresser. Le ton est rude, le récit traîne parfois en longueur lors de longs dialogues évoquant les métiers respectifs des uns et des autres et leurs préoccupations. Malgré tout, c'est un livre à lire, rien que pour le ballet des protagonistes les uns autour des autres (pour en savoir plus, c'est ici : https://pamolico.wordpress.com/2018/09/05/un-roman-du-xxieme-siecle-freedom-jonathan-franzen/ ;) )
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Purity

Jonathan Franzen est un auteur américain majeur. Avec « Purity », publié en 2016 aux Editions de l’Olivier et récemment en poche (Collection Points), il nous entraîne dans un récit puissant qui plonge dans le passé et surfe d’un continent à l’autre, pour mieux nous confronter aux dérives du monde contemporain.

Purity est une jeune femme un peu paumée qui part à la recherche de son père qu’elle n’a jamais connu. Elle va vivre quelques temps en Bolivie, dans une communauté qui gère un site dédié aux lanceurs d’alertes, sous l’emprise d’un leader charismatique, Andreas Wolf. Puis elle se retrouve à Détroit, hébergée par un couple de journalistes, Tom et Leila. Or Andreas et Tom se sont connus à Berlin, lors de la chute du Mur.

‘Purity’ est un gros roman de 750 pages, qui se dévore avec voracité, tant les situations, les rebondissements, les dialogues, les croisements d’univers s’enchaînent avec virtuosité et viennent à tout instant captiver le lecteur. On découvre progressivement le passé et les liens qui unissent les personnages, jusqu’au dénouement – haletant ! – de l’histoire. La question de la vérité et du mensonge est centrale, on évolue dans un monde aux contours flous, aux évidences incertaines : la pureté est-elle devenue une quête illusoire ? Qu’est-ce que la transparence ? Et l’auteur joue à nous perdre, pour notre plus grand plaisir. Afin de poursuivre la déambulation, suivez le lien
Lien : http://bit.ly/2hRNchN
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Freedom

Première partie: Joey, cet ado trop couvé par sa mère, Patty, mais qui n'en fait qu'à sa tête et découche chez la voisine Connie. Walter époux éperdu de Patty quant à elle attirée physiquement par Richard, chanteur des Traumatics et meilleur ami de Walther. Patty, ex-basketteuse de haut niveau, délaissée par sa députée de mère, pas vraiment amoureuse de Walter mais séduite par sa gentillesse, son intégrité, sa basse origine sociale, atout pour une belle réussite familiale.... sauf que Joey....



J'ai trouvé bien agréable cette sympatique autobiographie' comme la nomme Jonathan Franzen. J'ai bien aimé Patty avec ses forces et ses faiblesses, ses questionnements, de la retenue dans l'écriture, de la finesse.



Deuxième partie lourde comme un feuilleton de seconde zone, un Walter trop con, à la tête d'un trust destructeur de nature, trompant sa femme avec sa secrétaire Lalitha mais chassant Patty qui a commis une faiblesse avec Richard, les performances sexuelles de Joey, le méchant chat Bobby... pathétique!!



Mais si le contenu me rappellent le côté gnan-gnan de 'Harry Quebert', le style reste correct et m'a même évoqué 'A l'est d'Eden'.

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