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Critiques de Joris-Karl Huysmans (338)
Trois nouvelles naturalistes : Zola, Huysma..

Si comme moi vous aimez Maupassant, n'hésitez pas. Une belle édition numérique de nouvelles, certaines connues, d'autres moins, mais qui toutes méritent la lecture.



Nous sommes dans un univers où les femmes ne sont guère que "de la chair de femme", "des portières d'amour", des objets de luxe parfois, plus souvent de luxure ; puisqu'il faut bien que ces choses là se fassent ! on oublie, puis on redécouvre que ces filles dites légères, ont une histoire personnelle, bien souvent amère, triste.



L'écriture belle et profondément réaliste de Maupassant, rude, dure parfois, raconte finalement des solitudes qui se croisent et parfois se rencontrent vraiment, le temps d'un court instant. D'où la beauté de ces textes bien choisis et présentés dans ce recueil "femmes à vendre".
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À rebours

Intéressant du point de vue de l'écriture de Huysmans mais particulièrement ennuyeux tout de même.
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Là-bas

Le fantastique par excellence. Un délicieux goût de blasphème avant que l'auteur devienne dévot.
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À rebours

Je garde le souvenir puissant d'un livre très beau, qui touche à tous les plaisirs de sens avec délicatesse, raffinement et folie.
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Sac au dos

Après des études de droit quelque peu poussives, Eugène Lejantel (nom d’emprunt) est incorporé à Paris, dans un régiment de gardes mobiles. Envoyé au camp de Mourmelon pour y faire une préparation militaire, il tombe malade et est envoyé à l’hôpital où il fait la connaissance d’un peintre dénommé Francis Emonot avec lequel il se lie d’amitié. Les deux lascars ne sont pas à l’article de la mort, aussi, en bons vivants, amateurs de jolies filles, ils n’hésitent pas à faire le mur pour des escapades nocturnes à Evreux. Leurs incartades seront découvertes et sanctionnées. Francis rejoindra son régiment et Eugène retournera chez ses parents à Paris.



Dans cette courte nouvelle, la guerre de 1870 semble bien lointaine et ce n’est pas avec le sac au dos dans la poussière que nous entraîne Joris-Karl Huysmans mais plutôt dans le huis-clos d’un hôpital aseptisé, un sanctuaire de paix géré par des religieuses chargées de prodiguer les soins aux malades et blessés de guerre. Une part autobiographique est donnée à ce récit cocasse et plaisant. L’auteur croque avec humour « l’envers du décor », une autre vision de la guerre vue par les malades depuis leurs chambrées d’hôpital et ironise sur l’impéritie des médecins militaires, prescrivant à tous, vénériens et blessés, fiévreux et dysentériques, une tisane de réglisse.



L’auteur utilise volontairement la dérision pour dénoncer un nouvel aspect de l’absurdité de la guerre. Il rejoint dans cette optique les sujets abordés par ses compagnons d'écriture des Soirées de Médan, avec notamment, les conséquences désastreuses de l’impréparation militaire, décrites dans « L’attaque du moulin » d’Emile Zola ou la satire sociale détaillée par Guy de Maupassant dans « Boule de suif ». Un beau style littéraire pour une histoire bien sympathique qui prête à sourire !

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Les Soirées de Médan

Alain Pagès et Jean-Michel Pottier ont réalisé une présentation très complète et explicative du contexte dans lequel ce recueil de nouvelles a été créé, autour d’Emile Zola et de ses cinq amis écrivains de talent, tous adeptes d’un nouveau style d’écriture original : « le naturalisme ». Ce courant de pensée moderne bouleversait tous les codes littéraires classiques de l’époque, tels le mouvement romantique, fer de lance de Victor Hugo, ou l’intonation nationaliste des poèmes de Paul Déroulède.

Au cours de leurs soirées festives à Médan, les « Messieurs de Zola », ainsi nommés par la critique, se sont pris au jeu d’écrire ce recueil de nouvelles inédites, dont le thème central serait la guerre de 1870. Guy de Maupassant, Joris-Karl Huysmans, Henry Céard, Léon Hennique et Paul Alexis ont tous participé à ce conflit et pouvaient donc s’appuyer sur leurs souvenirs pour l’élaboration de leurs manuscrits, seul Emile Zola, plus âgé que ses compagnons, n’avait pas été mobilisé et a rapporté « une histoire vécue », « entendue d’un témoin ».



Pour mener à bien la remarquable présentation de ce recueil, les deux maîtres de conférences en littérature française, ont effectué un travail de recherche colossal afin d’enrichir l’ouvrage de références d’ouvrages littéraires, de notices bibliographiques, de dossiers inédits basés sur des extraits d’articles de presse et de correspondance authentiques de l’époque. Par ailleurs, j’ai apprécié la pertinence et la neutralité des précisions qu’ils ont apportées dans l’explication des circonstances qui ont conduit les six écrivains-amis à collaborer pour élaborer ce recueil original.

Intentionnellement, je ne livre pour l’instant aucune chronique des six nouvelles publiées dans ce recueil. J’y reviendrai plus tard en publiant mon avis pour chacune d’entre-elles, séparément.

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Là-bas

L’exploration du satanisme via les pratiques des occultistes et autres spirites du XIXÈME siècle - ainsi que part l’étude en parallèle de l’histoire de Gilles de Rais - a marqué le début d’une lente conversion de Joris-Karl Huysmans au catholicisme. En se plongeant ainsi dans une documentation aussi ténébreuse, cela aurait pu avoir l’effet inverse. Car à plonger son regard dans l’abîme, ce dernier plonge également dans le regard de celui qui l’observe, comme le veut le fameux adage nietzschéen.



Cette conversion est avant tout une réaction à un siècle qui a placé raison, progrès et matérialisme au-dessus de toute autre considération que l’élévation de l’être. En sa qualité de critique d’Art, Huysmans ne pouvait que s’éloigner du naturalisme d’un Zola, dont il critique l’œuvre via la création de son double romanesque : Durtal. Dès le premier chapitre, il pourfend l’œuvre du créateur des Rougon-Macquart en la qualifiant de « compilation de fait-divers », lui reproche d’avoir substitué une approche scientifique et aride au détriment des sentiments humains.



On retrouve chez Durtal la même tendance que chez le Des Esseintes de « À Rebours » à professer ses goûts d’esthète en matière d’Art, d’architecture et dans d’autres divers domaines. Il s’appuie toujours sur une grande documentation et sa grande érudition, le tout servi par un vocabulaire inusité qui ne manquera pas de perdre le lecteur contemporain.



La grande originalité réside probablement dans le dialogue mystique qui s’instaure entre les différents protagonistes que sont Des Hermies (l’ami médecin de Durtal), Carhaix le sonneur de cloche - pieux et dévot - de l’église Saint-Sulpice et Gévingey : l’astrologue tombé en disgrâce. S’ils ont de nombreux désaccords doctrinaux, ils se retrouvent dans le constat d’un affaissement de la morale et d’un siècle malade de son idéologie du progrès.



Bien sûr « Là-bas » demeure célèbre pour l’évocation des atrocités commises par Gilles de Rais, et par l’introduction de Durtal dans les messes noires parisiennes via sa maîtresse : Hyacinthe Chantelouve. À certains égards, elle incarne l’éternelle tentatrice et pécheresse, détournant le croyant de Dieu.

Un rejet de la volupté similaire au serment de célibat des futurs prêtres rentrant au séminaire.

Peut-être est-ce là le moyen qu’a trouvé Huysmans pour signifier son début de conversion ?
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À rebours

Je n'en suis qu'à la page 254 mais je prends le risque malgré tout d'écrire ce que je pense. Ce livre ressemble au dictionnaire car on y retrouve les même mots mais en moins bien car dans le dictionnaire il y a un énorme avantage: les mots y sont classés par ordre alphabétique, ce qui est très malin car quand on en cherche un on le trouve aisément. Alors on est sans doute plus proche de miscellanées, ou de spicilège, mais au final si tout cela est très érudit et écrit dans un français très bien léché, il manque quand même deux trois choses pour en faire un roman appréciable : 1) une histoire , oui je suis sans doute un peu arriéré mais avoir un scénario quand on écrit je trouve cela plutôt sympa ; 2) un rythme permettant d'intéresser le lecteur et de montrer que l'auteur ne s'est pas ennuyer à écrire ; 3) un ou des personnages vous encourageant à venir avec eux pour les suivre dans le roman. J'ai bien compris que ce roman était important car novateur et en rupture avec son temps mais cela ne me suffit pas. C'est dommage car titiller le mal , la décadence et l'excentricité aurait pu être intéressant mais il n'arrive jamais à rentrer dans ce sujet. Enfin j'ai apprécié quelques métaphores comme celle héraldique de l'hermine et de la contre hermine pour décrire l'évolution de la nuit floconneuse; et j'ai trouvé amusant le voyage à Londres ...

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Marthe, histoire d'une fille

Huysmans fait partie des ecrivains classiques francais qui meritent de retrouver un peu de lumiere tant leur talent le merite.Ce livre vous etonnera par la qualite de la redaction,le souci de justesse dans le choix des mots.J'ai adore cet auteur j'espere qu'il en sera de même pour vous.
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A vau-l'eau

"La vie de l'homme oscille comme une pendule entre la douleur et l'ennui", a dit Schopenhauer, paraphrasé par Huysmans à la fin de son ouvrage. C'est le cas de Jean Folantin, sauf que tout cela est fait de manière grotesque, avec une dose considérable d'humour noir. Nouvelle géniale de la médiocrité, du petit fonctionnaire très comparable aux fonctionnaires russes à la Gogol ou à la Dostoïevski, qui effectue inlassablement son petit travail rébarbatif et fait tout pour échapper à ce "monstre délicat" qu'est l'ennui, comme dirait Baudelaire, A vau-l'eau contient en germe toute l'oeuvre de Huysmans : l'ennui, les goûts littéraires idiosyncrasiques, la tentation de la religion, la médiocrité, une certaine dose d'hystérie. Si je me peux me permettre une petite comparaison filmique, j'évoquerais Fight Club, de David Fincher, c'est le même ennui qui habite les personnages principaux des deux oeuvres, la lassitude d'un travail, voire d'une existence qui n'a pas de sens, Jean Folantin se démarquant par plus de pessimisme et plus de drôlerie. Cette nouvelle m'a donné envie de dire : "Jean Folantin, c'est moi !".
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La cathédrale

Compendium assez fastidieux sur la symbolique architecturale (mettant en lumière la différence entre le roman et le gothique, l’art mystique et l’art religieux). Après on ne lit pas Huysmans pour le sujet mais pour l’écriture elle-même. C’est un professeur d’écriture. On lit Huysmans pour apprendre la langue française.
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En rade

On lit Huysmans pour apprendre la langue française. C’est un professeur d’écriture. On ne lit pas Huysmans pour le sujet mais pour l’écriture elle-même. Ici le sujet est mince (l’origine des pensées est un thème original, intéressant, mais peu exploité dans le livre). Par contraste, la beauté de l’écriture rayonne dans ce livre qui donne une troublante sensation d’apensateur.
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En Route

On retrouve Durtal, ce personnage extrêmement attachant, dans sa quête de sens et de spiritualité. Après l'avoir vu évoluer dans les cercles occultes et satanistes (cf. "Là-bas"), on assiste dans ce second ouvrage à la sublime élévation de son âme vers les cieux de la foi catholique. Durtal est un héros extrêmement attachant et les qualités littéraires de Huysmans pour décrire le Paris de la fin du XIXème offrent au lecteur une expérience immersive époustouflante.



Huysmans l'écrit dans la préface de la seconde édition : les événements que vit Durtal sont hautement autobiographiques, notamment son séjour à la trappe de Notre-Dame de l'Âtre qui est en réalité Notre-Dame d'Igny.



Cet itinéraire de la conversion d'une âme est tout à la fois bouleversant et extrêmement fidèle à la mystique chrétienne. Il démontre l'exceptionnelle maîtrise de Huysmans sur le sujet, autant que sa culture encyclopédique et constitue l'émouvant témoignage de sa propre conversion.



La description des offices, de la liturgie, tant paroissiale que monastique, et en particulier du chant, démontre sa très fine connaissance de la musique sacrée. L'extraordinaire narration de la difficulté du combat spirituel, en particulier à l'égard de la chair (qui n'est pas sans rappeler "le diable" de Tolstoï) est poignante.



Les nombreuses théories que développe l'auteur à propos de l'esthétique chrétienne, du chant grégorien, de la liturgie, de la mystique etc. sont d'une surprenante actualité et d'une passionnante acuité !
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Sac au dos

J’avais choisi cette nouvelle de Huysmans parce qu’elle fait partie des Soirées de Médan et qu’elle devait avoir une sorte d’aval artistique de la part de Zola donc. Mal m’en a pris. Ce fut une lecture indigeste du début à la fin. Les aventures sans intérêt de deux soldats de la guerre de 1870 portés pâles dès avant d’arrivée sur le champ de batailles et qui ne pensent qu’à trousser les filles et ripailler.

C’est soi-disant ironique et antipatriotique. Peut-être était-ce effectivement subversif à l’époque, mais je n’y ai rien trouvé de tout cela. Boule de Suif de Maupassant, dans le même recueil et contant un épisode de cette même guerre, est autrement plus intéressant et mordant. Sac au dos, titre qui ne reflète pas le contenu de la nouvelle, mieux vaut effectivement passer son chemin.
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Là-bas

Encore un petit tête-à-tête infidèle avec le naturalisme de Huysmans, ailleurs appelé école décadente en ce sens qu'il est bien l'expression d'un naturalisme plus spirituel. Durtal et son ami des Hermies (j'adore l'onomastique toujours très soignée de Joris-Karl !) devisent, tantôt seuls, tantôt dans la loge d'un sonneur de cloches, lors de bons dîners salivants, au sujet de la littérature et de ses littérateurs, -Durtal entretenant une liaison adultérine et mouvementée à souhait avec une fanatique mariée-, devisent au sujet d'abbés scandaleux, de l'immonde Gilles de Rais, devisent de Dieu qui permit toute chose, du Très-Bas aussi, au sujet du spiritisme, de magie, de désir primal, du désir d'écrire aussi, de la composante mystique de l'existence, d'astrologie et de vénéfices (mot qui j'ignorais avant de lire).

C'est revigorant, neuf, moins tant à cause du fond parfois éprouvant à lire dès que la narration aborde aux rives incertaines des horreurs commises par Barbe-bleue, par exemple, que grâce à la forme et au style de Huysmans, toujours aussi truculents et vivants, si riches ...

Un récit atypique donc, comme on n'en écrit plus, une curiosité à ne pas mettre sous toutes les prunelles, qu'elles soient bleues, vertes ou noires comme l'Acheron ! Brrr...

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Là-bas

Une plongée dans le Satanisme, à travers un personnage principal d'écrivain sans le sou, fasciné par le personnage de Gilles de Rais, alias Barbe-Bleue, qui est décrit ici comme une sorte de sorcier, de suppôt de Satan, et pas comme un simple sadique sans profondeur. Le style de l'auteur est d'une grande richesse, ses connaissances sur le sujet semblent illimitées, et cette lecture m'a plu autant qu'elle m'a instruit.
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En rade

Un couple de parisiens, ruiné, malade des nerfs, vient se "ressourcer" à la campagne chez un oncle et une tante gardant le douleureux domaine qu'un riche propriétaire ne parvient à vendre... le séjour devient hallucinatoire, un réjouissant cauchemar éveillé, et ce château délabré, crevé, de Lourps, que les alentours ne parviennent décidément pas à sauver aux yeux de Jacques, une sinistre rade.

Ce récit, plutôt férocement drôle, confronte deux univers : celui, douillet, des citatins contre celui, mal débrouillé, des paysans. Servi sur fond de maladie nerveuse et d'appétits terreux et cupides, encore une fois, ce récit d'Huysmans allie le délice de l'epithète bien sentie (le "terrible fromage"), l'exigence d'une langue presque disparue, à une analytique naturaliste et minutieusement implacable des tréfonds névrotiques de nos âmes d'humains que la gêne étreint douloureusement, parfois jusqu'aux larmes, tourmente, gâche et ruine.

Une pragmatique baudelairienne égarée dans le domaine du roman ? Pourquoi pas ...

À conseiller aux âmes insensibles !
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La cathédrale

Comment ai-je découvert Huysmans, moi qui n'ai pas fait d'études de lettres ? Est-ce par Barbey d'Aurévilly ? Possible, mais je ne me souviens plus. Les auteurs français du XIXème me plaisent. Cet ouvrage est le quatrième de Huysmans que je lis. Avec son personnage Durtal, j'ai tourné un moment autour de sa "cathédrale", un dico à la main et le nez souvent dans le glossaire à la fin du livre, à fouiller profondément dans mes souvenirs des Evangiles, à me dire qu'il va me falloir replonger dans l'Ancien testament... Mais peu importe, au contraire. "A rebours" m'avait donné envie de visiter le musée Gustave Moreau à Paris. "La cathédrale" m'a inexorablement entraîné à revisiter Notre-Dame de Chartres, m'a donné envie de revoir un jour "Le couronnement de la vierge" de Fra Angelico et quelques autres oeuvres de Van der Weyden, par exemple. Découverte aussi de Jeanne de Matel, de sainte Mechtilde... Et puis son regard assassin - injuste sûrement - sur l'Art de la Renaissance, sur l'église du Sacré-Coeur... quel délice ! Sans parler de tout le reste, des références à la Bible, des bestiaires du Moyen-Âge... Au-delà de la quête spirituelle de Durtal, coeur du "roman", ce livre est une tornade qui emportera les lecteurs à condition qu'ils soient réceptifs.
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En Route

Pourquoi "En route" et non pas "Divagations érudites sur la civilisation chrétienne et notamment sa musique (ah le plain-chant !, Dieu le plain-chant que c'est important !) à l'occasion du retour à la foi d'un post-aristocrate écrivain lassant et désoeuvré qui met une partie pour se rendre dans un monastère et une autre pour en repartir avec tendresse et nostalgie en y ayant croisé des oblats et des pères profonds et amicaux" ?



Le titre eût été plus adéquat. le texte en tout cas n'est pas dénué d'intérêt, certains passages m'ont même beaucoup touché (notamment les discussions de Durtal avec l'abbé Gévresin) mais que la forme romanesque est ici lourde, superfétatoire, et combien un essai eût été plus simple et plus efficace ! Certes, on gagne bien quelques petites distractions avec la belle poitrine de Florence – une épreuve pédagogique voulue par l'auteur pour nous divertir et nous faire participer à la torture mentale du personnage ? – mais pourquoi un roman ? Nous n'avons pas besoin de Durtal et de ses atermoiements pour parler de messes, d'art sacré, d'architecture chrétienne, de chants ou de rites, il eût même été plus rationnel de structurer son propos en chapitres dédiés à chaque points au lieu de le mêler ici ou là dans le flux de pensée d'un être fictif. Vraiment, le roman peut apporter beaucoup au propos par tout ce qu'il permet de facétie, de liberté, de procédés littéraires, de mensonges qui disent le réel, etc. ici ce genre ne sert à rien.



Ce texte, commencé lors d'une marche en montagne en plein hiver, écouté pendant des mois, péniblement, abandonné cinq ou six fois avant d'arriver jusqu'au bout dans un cerisier à en cueillir ses fruits, aurait sans doute été plus apprécié sous une autre forme.



On règle ce compte en Enfer, Joris-Karl, tu m'as bien saoulé et en même temps ce fut génial et fort.
Lien : http://san3tiago.com/en-rout..
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À rebours

J'entends bien l'intérêt du livre pour ses contemporains fin-de-siècle, je n'ai pour ma part pas ressenti l'émotion, même fine qui a pu être distillée entre les lignes.

Je n'y ai vu qu'un étalage passif, presque grossier de références et de couleurs consolidé par un jugement moral omniprésent et légèrement irritant. On ne sait pas vraiment si on doit les attribuer au personnage ou à Huysmans lui même auquel cas un petit brûlot critique aurait été plus clair. Ou bien une bonne poésie qui vaut souvent mieux que quelques centaines de pages descriptives...

Peut-être bon pour les personnes voulant documenter les goûts d'un décadent du 19ème ou à lire lorsque les tourbillonnements de la modernité se font trop pesants...

Vivant cloîtré entre mille objets du passé jusqu'au moyen-age et l'antiquité mon profil est paradoxalement peut-être trop proche de cet anti-héros fantomatique pour en ressentir de l'attraction.

Absolument sans intérêt pour ma part, désagréable même.
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