Ce bref livre contient deux nouvelles assez différentes tant de leur thème que dans leur style.
La première (qui donne le nom au livre) relate la guerre de 1870 d'un jeune conscrit ... qui connaîtra surtout les hôpitaux. Hormis le passage de la bataille (bref mais assez poignant) , ce récit m'a laissé sur ma fin. Trop bref, trop descriptif, j'ai trouvé l'ensemble manquant de profondeur et de style.
J'ai finalement préféré la seconde nouvelle : "A vau l'eau". Description de la médiocrité ordinaire d'un petit employé de la fin du XIXe siècle dont le principal objectif dans la vie est la découverte d'un lieu acceptable pour dîner. Le ton est humoristique et l'ensemble n'a pas été sans me rappeler par moment Maupassant.
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Quelle histoire tragique que celle de Marthe, de même que dérisoire et si banale. Une histoire d'amour, qui aurait pu être heureuse si elle avait été mieux fortunée et s'il avait été moins méprisant. Une plongée dans le Paris des années 1870 plaisante et l'écriture de Huysmans toujours aussi réjouissante.
Il s'agit du premier roman de l'auteur.
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une série de 4 nouvelles en partie autobiographiques car l ' auteur est resté fonctionnaire au ministerede l intérieur , sa vie durant
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Notre-Dame de Paris est une invitation à redécouvrir le Paris du Moyen Âge. Huysmans nous convie à déambuler dans des rues étriquées, sombres et puantes aux noms pourtant pleins de poésie du quartier Notre-Dame sur l'île de la Cité.
Plus généralement, l'écrivain aborde la raison d'être de plusieurs cathédrales en France dont celles de Chartres et Rouen, et évoque la perte de leur sens originel aussi bien en raison de l'apparition de l'électricité qui ôte en grande partie la solennité au lieu qu'à la pratique de certains donateurs de détourner l'art religieux du vitrail à des fins personnelles.
Ce petit ouvrage, très inhabituel, est très agréable à lire et offre un point de vue original sur les cathédrales.
Commenter  J’apprécie         10 ![En Route par Huysmans En Route](/couv/cvt_En-Route_7528.jpg)
Et voilà que je m'y suis attelé, à ce livre, celui-là même qui me faisait si peur, je ne sais pourquoi ? Comme une peur de trop traîner sur les mots, de trop devoir chercher de quoi parlait l'un et de quoi parlait l'autre, de quelque chose de trop ... religieux. Et puis je l'ai terminé, avec l'émotion du chevalier qui vainc un dragon. En route, raconte le pèlerinage psychologique d'un certain Durthal, un homme qui se lutte mentalement, blâmant ses lâchetés sans se donner les moyens de les surpasser. Jusqu'au jour où sous les conseils d'un ami, il intègre une Trappe dans laquelle il ambitionne de combattre ses démons.
Le livre est une véritable encyclopédie d'oeuvres : livres, chants, arts, linguistique. L'écriture est vive et douce, poétique et technique, alarmée et stagnante, reflétant ainsi les facettes du personnage principal. Durthal dont les divagations d'esprits font écho à celles du narrateur d'un livre comme " L'homme en amour " de Lemonnier est désemparé par l'ébullition de son âme, et ne trouve pas d'endroit où se recueillir, se rassembler, il faut dire, que son envie de foi repose avant tout sur la musique et les tableaux qu'il peut admirer et qui présagent pour lui de la qualité d'un lieu saint. Si Durthal se nourrit de la beauté d'un lieu, il le juge et cela durement, si le lieu n'est pas à son goût, alors il se détache, s'éloigne avec fracas. Tout ce qui dans une église n'est pas de l'art horripile Durthal, c'est pour cela qu'il a tellement de mal à aller dans des églises goinfrées de monde, il préférerait voir des églises pareilles à des musées, avec des oeuvres qui puissent respirer, ou alors tellement étroites que l'homme ne pourrait s'y presser en grand nombre, qu'importe pourvu que l'art religieux et lui-même soient débarrassés des bousculades de l'homme, cette bête humaine qui exaspère Durthal et dont il cherche à s'abriter. Durthal est ce qui s'approche un profil scientifique, il analyse, scrute, ne se laisse pas guider par des valses d'émotions, il pense avant de dire, trop pour quelqu'un qui veut croire, pour quelqu'un qui implore la foi, et c'est sûrement le défaut ou la qualité qui lui desservira le plus entre les murs de Trappes comme à Paris. Et puis les dons, je suis tellement persuadé que Durthal aurait voulu un don, comme un signe ou une récompense que sais-je, mais l'image du don semble très important même si comme dit dans le livre, il ne représente pas un niveau de croyant supérieur. Paraît-il que Huysmans en avait un (de don), celui d'être proche des animaux, pareil au frère Siméon.
En bref, j'ai beaucoup apprécié ce livre, il m'a fait découvrir nombre de choses, traite parfaitement son personnage et de son personnage et puis cette plume, quelle plume !
Commenter  J’apprécie         10 ![Trois nouvelles naturalistes : Zola, Huysma.. par Huysmans Trois nouvelles naturalistes : Zola, Huysma..](/couv/cvt_Trois-nouvelles-naturalistes--Zola-Huysmans-Maupa_9097.jpg)
J'ai du mal à entrer dans la littérature française du 19 ème siècle et surtout dans la forme de la littérature dite naturaliste. Voilà pourquoi, j'ai acheté ce recueil de 3 nouvelles. Je connaissais Maupassant pour avoir lu Le Horla, Une vie et Boule de suif (ma préférée). Mais de Zola et Huysmans : nada.
Je vais attaquer par "La retraite de M. Bougran" de Huysman. M. Bougran travaille dans un ministère. Son métier, c'est sa vie - jusque dans le vocabulaire qu'il emploie au quotidien. Il est mis à la retraite forcée. Et c'est la dégringolade psychique. Le sujet est très actuel ;mais le style littéraire me déplaît même s'il convient ici.
Ensuite, il y a "Hautot père et fils" de Maupassant. L'histoire est très courte et resserrée. J'admire les auteurs qui parviennent en peu de mots à introduire une atmosphère. Ici, l'écrivain décrit le mimétisme entre le père et le fils, la continuité de ce conservatisme bourgeois.
Enfin, "Jacques Damour" de Zola, que j'ai aimé. Ce qui m'a plut, c'est la petite histoire dans la grande, les personnages magnifiquement campés. Damour s'est échappé de la colonie pénitentiaire de Nouméa et reviens en France espérant retrouvé sa femme et sa fille. Considérer mort, sa femme s'est remarié et a fondé une seconde famille. Il échoue chez sa fille entretenue par un homme marié.
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Si, pour paraphraser Cocteau, vous pensez que l'accessoire est vital, alors précipitez-vous sur ce chef-d’œuvre de l'inutile.
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Ce livre ne se compare à rien. Un personnage tourmenté, peut-être fou, du moins perturbé. En tous cas, on gagne à connaître ce livre d'Huysmans, qui laisse un goût inédit.
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A éviter! Ca vous fout un mouron terrible
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Des Esseintes est un monstre et c'est pour ça qu'on l'aime... Un personnage marquant de la littérature mondiale.
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Décevant par rapport à d'autres anthologies de la même collection (folio 2euros). Peut-être est-ce le sujet qui m'a moins intéressée (les cafés et autres bistros dans la littérature), mais j'ai trouvé les textes ennuyeux et moins bien choisis que d'habitude. J'ai préféré les derniers, dans la partie "D'autres viennent simplement pour s'ingurgiter les contenus variés de nombreux verres", qui contenait notamment un poème de Rimbaud, un de Verlaine et un extrait de La curée de Zola. Il n'y a pas seulement des classiques, les texte sont assez variés, mais ne m'ont pas convaincue.
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