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Citations de Juan Rulfo (94)


"Voilà ma mort", a-t-il dit.
Le soleil s'est répandu sur toutes choses et leur a rendu forme. La terre dévastée s'étendait devant lui, vide. La chaleur réchauffait son corps. Ses yeux bougeaient à peine ; ils sautaient d'un souvenir à l'autre, effaçant le présent. Son coeur a eu un brusque coup d'arrêt et il lui a semblé que le temps s'arrêtait aussi. Et le souffle de la vie.
"Pourvu que ça ne soit pas une nouvelle nuit", s'est-il dit.
Parce qu'il avait peur des nuits qui pour lui remplissaient l'obscurité de fantômes. Peur d'être enfermé avec eux. Voilà de quoi il avait peur.
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Pendant un moment, le vent qui soufflait d'en bas nous a apporté un tintamarre de voix entremêlées, comme celui que fait l'eau pendant les crues quand elle dévale par-dessus les rochers.
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La pluie étouffe les bruits. On l’entend pourtant égrener ses gouttes et tisser le fil de la vie.
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Era la hora en que los niños juegan en las calles de todos los pueblos, llenando con sus gritos la tarde. Cuando aún las paredes negras reflejan la luz amarilla del sol.
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Là-bas, tu trouveras tout ce à quoi je tiens. L'endroit que j'aime. Où les rêves m'ont creusé les flancs. Mon village, dressé en pleine campagne, plein d'arbres et de plantes, tel un coffret dans lequel on aurait serré ses souvenirs. Tu verras que l'on a envie d'y vivre pour l'éternité. L'aurore et le matin, le midi et la nuit y sont toujours pareils, sans autres différences que celles que le vent apporte. Là, le vent change la couleur des choses, souffle sur la vie comme si elle n'était qu'un murmure, le simple murmure de la vie...
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Après tant d'heures passées à marcher sans même rencontrer l'ombre d'un arbre, ni une pousse d'arbre ni une racine de quoi que ce soit, on entend l'aboiement des chiens.
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Il était habitué à voir mourir chaque jour une part de lui-même. Il a vu l’arbre sain(t) se secouer et laisser tomber ses feuilles : « Tous prennent le même chemin. Tous s’en vont ».
p. 183 édition folio
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Pourquoi n'ai-je pas pleuré alors jusqu'à me noyer dans mes larmes pour laver mon angoisse ? Seigneur, tu n'existes pas ! Je t'avais demandé protection pour lui. Que tu me le gardes. C'est ça que je t'avais demandé. Mais tu ne t'occupes que des âmes, et moi, ce que je veux de lui, c'est son corps, nu et chaud d'amour, brûlant de désir, étreignant le frisson de mes seins et de mes bras. Mon corps léger soutenu par ses forces et livré à elles. Que faire maintenant de mes lèvres, sans sa bouche pour les emplir ? Que faire de mes lèvres douloureuses ?
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Vuus devez être fatigué, et le sommeil est le très bon matelas pour la fatigue.
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— Connaissez-vous Pedro Páramo ? ai-je osé lui demandé en décelant dans ses yeux un brin de confiance. Qui est-il ?
— La rancune personnifiée, m'a-t-il répondu.
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Il a dû arriver vers une heure, quand le sommeil est le plus lourd ; quand les rêves commencent ; quand, après le "Dors bien", on remet sa vie entre les mains de la nuit, et quand la fatigue du corps ronge les cordes de la vigilance et les casse.
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En même temps qu'elle me donnait à téter, Felipa me faisait des chatouilles partout. Ensuite, presque tout le temps, elle restait dormir près de moi, jusqu'au lever du jour. Et ça, pour moi, c'était tout, parce qu'alors je ne craignais plus le froid et je n'avais plus peur de me condamner à l'enfer si je mourais tout seul ici, une de ces nuits. Parfois, je n'avais pas trop peur de l'enfer. Mais parfois oui. Et des fois, ça me plaît, de me faire peur avec cette histoire que je vais aller en enfer parce que j'ai la tête tellement dure et que j'aime la cogner contre tout ce qui se présente. (Macaria, p. 94)
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Chaque soupir est un souffle de vie dont on se défait.
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-- Que dit-elle, Juan Preciado ?
--Elle dit qu'elle mettait ses pieds entre ses jambes à lui, ses pieds glacés comme des pierres froides et que, là, ils se réchauffaient comme dans un four où dore le pain. Elle dit qu'il lui mordait les pieds en disant qu'ils étaient pareils au pain doré dans le four. Qu'elle dormait pelotonnée, blottie contre lui, perdue dans le néant à sentir sa chair se fendre, s'ouvrir comme un sillon sous un clou ardent, tantôt tiède, tantôt doux, frappant à coups durs sa chair tendre, s'enfonçant, s'enfonçant davantage jusqu'au gémissement. Mais que sa mort lui a fait d'autant plus mal. Voilà ce qu'elle dit.
-- De qui parle-t-elle ?
-- De quelqu'un qui est mort avant elle, sans doute.
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Il n'est aucun souvenir, si vif soit-il, qui ne s'éteigne.
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Sur les champs de la vallée de Comala, la pluie tombe. Une pluie fine, insolite en ces terres qui ne connaissent que les orages. C'est dimanche. D'Apango, les Indiens sont descendus avec leurs chapelets de camomille, leurs romarins, leurs bouquets de thym. Ils n'ont pas apporté de fagots parce que le bois est mouillé, ni de terreau, parce qu'il est mouillé aussi, tant il pleut.Ils disposent leurs herbes sur le sol, sous les voutes du portique et ils attendent.
p.102
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Después de tantas horas de caminar sin encontrar ni un sombra de árbol, ni una semilla de árbol, ni una raíz de nada, se oye ladrar de los perros.
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"Allá hallarás mi querencia. El lugar que yo quise. Donde los sueños me enflaquecieron. Mi pueblo, levantado sobre la llanura. Lleno de árboles y de hojas, como una alcancía donde hemos guardado nuestros recuerdos. Sentirás que allí uno quisiera vivir para la eternidad. El amanecer; la mañana; el mediodía y la noche, siempre los mismos; pero con la diferencia del aire. Allí donde el aire cambia el color de las cosas; donde se ventila la vida como si fuera un murmullo; como si fuera un puro murmullo de la vida..."
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Chaque soupir est comme une gorgée de vie qui s'en va...
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Tu t'es trompé d'endroit. Tu m'as donné une fausse adresse. Tu m'as envoyé là où les questions sont sans réponses. Dans un village désert. À la recherche de quelqu'un qui n'existe pas.
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