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Citations de Jules Romains (419)


Jules Romains
Etre un homme, c'est bien.
Mais il y a mieux; être humain.
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Le tambour : Quand j'ai dîné, il y a des fois que je sens une espèce de démangeaison ici. Ca me chatouille, ou plutôt ça me gratouille.
Knock : Attention. Ne confondons pas. Est-ce que ça vous chatouille, ou est-ce que ça vous gratouille?
Le tambour : Ca me gratouille. Mais ça me chatouille bien un peu aussi...
Knock : Est-ce que ça ne vous gratouille pas davantage quand vous avez mangé de la tête de veau à la vinaigrette?
Le tambour : Je n'en mange jamais. Mais il me semble que si j'en mangeais, effectivement, ça me gratouillerait plus.
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Jules Romains
Rien ne cesse d'être intérieur.

𝘓𝘢 𝘳𝘶𝘦 𝘦𝘴𝘵 𝘱𝘭𝘶𝘴 𝘪𝘯𝘵𝘪𝘮𝘦 à 𝘤𝘢𝘶𝘴𝘦 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘣𝘳𝘶𝘮𝘦.
𝘈𝘶𝘵𝘰𝘶𝘳 𝘥𝘦𝘴 𝘣𝘦𝘤𝘴 𝘥𝘦 𝘨𝘢𝘻 𝘭'𝘢𝘪𝘳 𝘵𝘰𝘶𝘵 𝘦𝘯𝘵𝘪𝘦𝘳 𝘴'𝘢𝘭𝘭𝘶𝘮𝘦;
𝘊𝘩𝘢𝘲𝘶𝘦 𝘤𝘩𝘰𝘴𝘦 𝘢 𝘴𝘢 𝘱𝘢𝘳𝘵 𝘥𝘦 𝘳𝘢𝘺𝘰𝘯𝘴; 𝘦𝘵 𝘫𝘦 𝘷𝘰𝘪𝘴
𝘛𝘰𝘶𝘵𝘦 𝘭𝘢 𝘭𝘰𝘯𝘨𝘶𝘦 𝘳𝘶𝘦 𝘦𝘹𝘪𝘴𝘵𝘦𝘳 à 𝘭𝘢 𝘧𝘰𝘪𝘴.
𝘓𝘦𝘴 ê𝘵𝘳𝘦𝘴 𝘰𝘯𝘵 𝘧𝘰𝘯𝘥𝘶 𝘭𝘦𝘶𝘳𝘴 𝘧𝘰𝘳𝘮𝘦𝘴 𝘦𝘵 𝘭𝘦𝘶𝘳𝘴 𝘷𝘪𝘦𝘴,
𝘌𝘵 𝘭𝘦𝘴 â𝘮𝘦𝘴 𝘴𝘦 𝘴𝘰𝘯𝘵 𝘥𝘰𝘶𝘤𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘢𝘴𝘴𝘦𝘳𝘷𝘪𝘦𝘴. [...]

dans : La Vie Unanime (1908)
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Je suis né de petites gens
Gagnant peu pour beaucoup de peine.
Mes aïeux ont tiré de terre
plus de blé qu'ils n'ont eu de pain ...
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Les gens bien portants sont des malades qui s'ignorent.
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“KNOCK : Il y a longtemps que vous souffrez d’insomnie ?

LA DAME : Très très longtemps.


KNOCK : Vous en aviez parlé au docteur Parpalaid ? (…) Que vous a-t-il dit ?

LA DAME : De lire chaque soir trois pages du Code civil.”
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"KNOCK : Vous me donnez un canton peuplé de quelques milliers d'individus, neutres, indéterminés. Mon rôle c'est de les déterminer, de les amener à l'existence médicale (...).

LE DOCTEUR : Vous ne pouvez cependant pas mettre tout un canton au lit !

KNOCK : Cela se discuterait."
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- C'est tout simple.
Je jette en ce moment les bases d'une société anonyme au capital de 75 millions de francs, divisé en 150.000 actions de 500 francs émises au pair.
Objet de la société : mise en valeur, développement, aménagement de la ville et de la région de Donogoo-Tonka, exploitation intensive ...
- ... des gogos de la région parisienne ...
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Gurau n'était pas dupe du double jeu de son propre esprit, et même il en savourait le léger scandale. Allier à l'exposé de la situation européenne la charmante hantise de deux seins de blonde, il voyait bien ce qu'aux yeux d'un homme simple il pouvait y avoir là de corrompu et de décadent. Lui-même en eût été gêné, s'il avait eu à exprimer, à ce moment précis, sa confiance en l'avenir, ou quelque pensée d'apostolat. (Bien qu'il eût peu la vocation d'apôtre.) Mais l'excitation sensuelle allait bien avec le pressentiment d'une catastrophe. Au XVIIIe siècle, justement, ne se serait-on pas entretenu de l'écroulement prochain du régime, sans perdre des yeux les contours d'une jolie gorge ? Il pensait à Choiseul, à Turgot, mais en les situant dans un décor un peu vague, car il n'avait plus son histoire de France très présente à l'esprit.
Germaine ne se méprenait pas davantage sur la signification des regards de Gurau. Mais elle n'avait besoin d'aucun raisonnement pour le justifier. D'abord elle établissait une hiérarchie moins assurée que lui entre le destin de l'Europe et la poitrine d'une jolie femme. Ensuite une femme est toujours capable de mêler l'amour charnel à n'importe quelle activité fût-ce la plus idéale. Dès qu'une première pudeur est vaincue, la femme est prête à répandre ses caresses dans l'intervalle des plus hautes pensées de l'homme.
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Jules Romains
Qu'un potage soit immangeable, cela ne tient parfois qu'à un cheveu.
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pour savoir qu un verre est de trop encore faut t il lavoir bu.
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Jules Romains
La santé est un état précaire qui ne laisse présager rien de bon.
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C'est l'histoire de l'illusion, et de la plus basse de toutes, le mirage financier, créant la réalité.
Au début un petit aventurier de rien du tout cherchant à placer du mauvais papier.
A la fin une ville immense sortie du désert et le petit aventurier donnant à son peuple une religion et des lois.
Voilà les deux extrémités de la courbe ...
(extrait de la critique écrite, en 1930, au lendemain de la répétition générale par Mr Henry Bidou dans "le Journal des Débats".)
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MOUSQUET : Le docteur Knock nous quitte, et le docteur Parpalaid revient.
MADAME RÉMY : Ah ! mais non ! Ah ! mais non ! Moi je vous dis que ça ne se fera pas. (À Knock.) Ou alors il faudra qu'ils vous enlèvent de nuit en aéroplane, parce que j'avertirai les gens et on ne vous laissera pas partir. On crèvera plutôt les pneus de votre voiture. Quant à vous, monsieur Parpalaid, si c'est pour ça que vous êtes venu, j'ai le regret de vous dire que je ne dispose plus d'une seule chambre, et quoique nous soyons le 4 janvier, vous serez dans l'obligation de coucher dehors.
LE DOCTEUR PARPALAID : Bien, bien ! L'attitude de ces gens envers un homme qui leur a consacré vingt-cinq ans de sa vie est un scandale. Puisqu'il n'y a plus de place à Saint-Maurice que pour le charlatanisme, je préfère gagner honnêtement mon pain à Lyon — honnêtement, et d'ailleurs largement. Si j'ai songé un instant à reprendre mon ancien poste, c'était, je l'avoue, à cause de ma femme, qui ne s'habitue pas à l'air de la grande ville.

Acte III, Scène 8.
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À chaque instant il passe une femme, qu'on serait peut-être content de quitter dans une heure, mais qu'il y aurait eu délice à posséder. Tant de femmes, rien que sur la zone de trottoir qu'atteint la bouffée de lumière d'une seule boutique. Et tout le boulevard ruisselle de la même foule. Ensuite, les ponts ; les voies vers le centre. Encore plus de foule et plus de femmes ; dans les lumières serrées qui les font mieux voir. Même dans une petite rue d'un quartier lointain, une femme peut-être, dont les talons sonnent sur le bitume désert ; et qu'il serait facile d'aborder.
Malgré l'air de ce soir d'hiver qui doit leur glacer les jambes, de jeunes femmes sont assises aux terrasses des cafés. Dans la baraque près de sa lampe à pétrole, la boutiquière n'a pas trente ans. On aperçoit par la porte du magasin de chaussures de jeunes vendeuses sveltes en tablier noir.
Toutes ces femmes vont et viennent librement, s'assoient, se lèvent, passent près de vous. On ne les enferme pas. On ne les enchaîne pas. [...]
Pas une de ces femmes n'est à lui. Pas une de toutes les femmes de cette immense ville. [...] Pas une ne l'a été même une heure.
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Dans le Bois de Ville, le capitaine Delpeuch, qui commandait la réserve du Centre de Résistance, et dont l'abri était tout voisin du P. C. de Gastaldi, s'était inquiété de lui dès le début du bombardement, l'avait fait rechercher dans la mesure du possible, et, ne le voyant pas revenir, le considéra comme perdu avec ses deux compagnons, Mazel et Raoul. Il se décida donc à prendre le commandement de la position. Dans la situation présente, il n'était pas question pour Delpeuch de donner des ordres. Toute son ambition se bornait à se faire une idée des événements les plus proches, et à la transmettre aux échelons supérieurs.
Il apprit presque aussitôt qu'à cinq cents mètres devant lui un abri venait de s'effondrer en ensevelissant une escouade. Peu après, plus en avant et sur la gauche, une demi-section subissait le même sort. Ce qui le confirma dans la pensée que le chef de bataillon et les deux lieutenants avaient péri. Il voulut rendre compte à l'arrière. Mais son téléphone était coupé.

VERDUN : Chapitre II.
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On entend des gens vous dire qu'il n'y a que les femmes légères, ou les commères du marché, qui ne portent pas de corset. Préjugés d'un autre âge. Maintenant les jeunes femmes ont l'orgueil de leur corps. Autant elles seraient honteuses d'être restées vierges, autant elles se félicitent de ne pas avoir enfanté. La fermeté de leurs seins est leur fierté, leur inquiétude quotidienne. Même les jeunes mères, qui refusent de déchoir comme amoureuses, les soupèsent avec anxiété. Un soir de promenade, au détour d'une rue sombre, comme elles sont contentes de pouvoir dire à celui qui leur tient le bras : " Tâte. Aujourd'hui, je n'ai pas de corset. " Comme le corps devient précieux dans sa jeune gloire irréparable ! Il ne se résigne plus à l'injure ni à l'effacement. Il médite quelque triomphe futur ; un temps qui serait pour lui celui de la revanche et de l'ostentation. Dans les vêtements de 1908, le corps nu des jeunes femmes commence à remuer d'impatience comme le serpent dans sa peau morte.
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LE TAMBOUR: Attendez que je réfléchisse ! (Il rit.) Voilà. Quand j'ai dîné, il y a des fois que je sens une espèce de démangeaison ici. (Il montre le haut de son épigastre.) Ça me chatouille, ou plutôt, ça me grattouille.
KNOCK (d'un air de profonde concentration): Attention. Ne confondons pas. Est-ce que ça vous chatouille, ou est-ce que ça vous grattouille ?
LE TAMBOUR: Ça me grattouille. (Il médite.) Mais ça me chatouille bien un peu aussi.
[...]
KNOCK: Ça vous fait mal quand j'enfonce mon doigt ?
LE TAMBOUR: Oui, on dirait que ça me fait mal.
KNOCK: Ah ! Ah ! (Il médite d'un air sombre.) Est-ce que ça ne vous grattouille pas davantage quand vous avez mangé de la tête de veau à la vinaigrette ?
LE TAMBOUR: Je n'en mange jamais. Mais il me semble que si j'en mangeais, effectivement, ça me grattouillerait plus.
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Et tout le reste, dirait Verlaine, est littérature ...
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Chacun de nous aurait intérêt à revoir sa vie à loisir, et à la juger avec un recul.
En général nous ne le faisons pas, du moins avant la vieillesse, bousculés que nous sommes par les tâches quotidiennes ...
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