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Les hommes de bonne volonté (Le Li... tome 4 sur 27
EAN : 978B009YHHC2E
Le livre de poche n°3673 (30/11/-1)
3.82/5   14 notes
Résumé :

PLACE des Fêtes. Au cours d'une de ses tournées Wazemmes pénètre chez un bistrot. Il observe; il écoute. De là, il va au rendez-vous que lui a donné son patron Haverkamp pour midi, au Cochon d'Or. Chemin faisant, il relève les terrains et immeubles à vendre. ?

Cependant. Fklinond Maillecottin interroge le bistrot sur un jeune homme aux allures de souteneur qui poursuit (le ses assiduités sa sœur Isabelle. ? Venant clés Ternes par le métro, Ha... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ce quatrième volume des Hommes de Bonne Volonté, Éros de Paris, est celui qui m'a, à ce jour, le moins intéressé.
Un peu comme son jumeau, Les Amours Enfantines, il est beaucoup centré sur les deux étudiants Jerphanion et Jallez, dont les préoccupations et les états d'âmes ne m'avaient déjà pas vraiment captivé dans les volumes précédents.
Ici, on suit les pérégrinations des deux jeunes hommes, l'un, Jallez en proie à la méditation sur son passé et sa rupture d'avec Juliette, l'autre, Jerphanion, fraîchement débarqué de son Auvergne natale, submergé par l'attrait sexuel qu'exercent sur lui ces milliers de femmes de la capitale.
Parallèlement, ce volume dévoile les dessous du syndicalisme et de ses réunions plus ou moins secrètes en vue de faire la révolution communiste.
Le personnage de Haverkamp, entrepreneur en transactions immobilières, employeur du jeune Wazemmes, prend corps.
À la fin de ce livre, Jules Romains explique qu'il a conscience que ces quatre premiers volumes ne sont pas les meilleurs mais qu'ils sont essentiels comme trame de fond au restant de l'oeuvre.
Vite à la suite...
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Ce tome, placé sous le signe de l'Eros, fait une large place aux désirs des étudiants Jerphagnon et Jallez. Jerphagnon, qui n'est plus vierge, est en manque total de sexe. Et les affiches Art Nouveau, encore très présentes en cette fin d'année 1908 lui mettent le feu au sang :
"Mais on ne peut pourtant pas faire exprès de ne pas voir les affiches. Encore une femme nue. Sous prétexte de célébrer un apéritif, encore un serpentement, un flamboiement de chair rose. Encore une draperie légère, qui montre le sein armé de sa pointe, caresse la croupe, et va finir dans la pénombre du ventre, comme pour guider la hantise du passant. Garce de ville !".

Il est à noter que de très nombreux passages sexistes ne pourraient plus être publiés en l'état, à moins qu'une IA "sensitivity reader" ne nettoie ce qui à notre époque intolérante devient inacceptable, même comme témoignage du passé. Que resterait-il alors du texte ? Je me le demande.

L'autre axe de ce quatrième volume c'est inconstestablement la vie politique foisonnante, de groupuscules révolutionnaires infiltrés par Quinette aux discours de Jean Jaurès...

Jules Romains fait un point d'étape à l'issue de ce quatrième volume. Il remercie ses lecteurs pour l'avoir suivi dans ce défi. Parus en 1933 ces romans seront davantage espacés dans le temps pour les années suivantes, au rythme d'environ deux par an contre quatre pour la première année.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
À chaque instant il passe une femme, qu'on serait peut-être content de quitter dans une heure, mais qu'il y aurait eu délice à posséder. Tant de femmes, rien que sur la zone de trottoir qu'atteint la bouffée de lumière d'une seule boutique. Et tout le boulevard ruisselle de la même foule. Ensuite, les ponts ; les voies vers le centre. Encore plus de foule et plus de femmes ; dans les lumières serrées qui les font mieux voir. Même dans une petite rue d'un quartier lointain, une femme peut-être, dont les talons sonnent sur le bitume désert ; et qu'il serait facile d'aborder.
Malgré l'air de ce soir d'hiver qui doit leur glacer les jambes, de jeunes femmes sont assises aux terrasses des cafés. Dans la baraque près de sa lampe à pétrole, la boutiquière n'a pas trente ans. On aperçoit par la porte du magasin de chaussures de jeunes vendeuses sveltes en tablier noir.
Toutes ces femmes vont et viennent librement, s'assoient, se lèvent, passent près de vous. On ne les enferme pas. On ne les enchaîne pas. [...]
Pas une de ces femmes n'est à lui. Pas une de toutes les femmes de cette immense ville. [...] Pas une ne l'a été même une heure.
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Alors Jaurès évoque cet automne de 1908, tout grondant de rumeurs de guerre. En quelques phrases larges, il fait l'historique des conflits qui se sont enchevêtrés, et dont aucun n'est résolu.
Il montre que leur diversité d'origine ne les empêche pas de s'aggraver l'un l'autre, ni de manifester une convergence redoutable.
A mesure qu'il en parle, il est saisi, plus qu'il ne l'a jamais été, par la grandeur et l'imminence des dangers.
Il voudrait trouver des accents capables de convaincre, d'émouvoir, de mettre dans un état de crainte active, de vigilance frémissante, n'importe quel homme, même un ennemi de son idéal, qui se serait égaré dans ce meeting.
Il voudrait surtout faire comprendre à ce peuple ouvrier, venu pour acclamer son tribun, que ce qui importe, pour l'instant, ce n'est pas d'obtenir des augmentations de salaires, des réductions d'heures de travail.
Ce qui importe, c'est d'empêcher la guerre européenne, l'écroulement de la civilisation.....
(extrait de "Meeting rue Foyatier. Visions de Jaurès", vingt-troisième chapitre du volume de poche paru en 1973)
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Cette brave, montante et sinueuse rue des Amandiers regardait passer un jeune homme. Nous ne devons pas nous méprendre sur les mots.
Regarder passer est trop dire. C'est un cortège qu'une rue regarde passer. Ou un voleur entre deux agents qui le tiennent par les menottes. Ou à la rigueur un homme saoul qui roule bord sur bord.
Il est difficile d'indiquer la nuance d'attention éparse, d'attention successive et fugitive, qui accompagne tout au long d'une rue comme celle-là - c'est à dire éloignée du centre, et où la circulation, pour être vive, n'en garde pas moins un caractère local - un passant dont l'extérieur n'est pas exceptionnel, mais n'est pas non plus complètement indifférent.....
(extrait de "le passant de la rue des Amandiers", septième chapitre du volume de poche paru en 1973)
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_ À quoi reconnaît ton les andouilles ?
–Un peu la touche. Mais surtout à l’usage. Tiens, par exemple, le type qui est au bout de la banquette, de ton côté – ne le regarde pas tous les deux ensemble ; il s’apercevrai qu’on parle de lui - eh bien ! C’est un imbécile tout à fait remarquable ; aussi congénitalement crétin que le plus crétin de l’École, avec cette circonstance aggravante qu’il a une instruction de garçon boucher etune fatuité de ténor.
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Il obéissait d'abord à la tendance que nous avons tous à reconstruire notre passé à la manière la plus avouable, d'une manière qui nous aide à ne pas nous mépriser , à garder le goût de vivre et la confiance en nous qui restons pour nous-même notre relation principale.
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Vidéo de Jules Romains
Dans l'Allemagne exsangue et tumultueuse des années 1920, le Bauhaus est plus qu'une école d'art. C'est une promesse. Une communauté dont le but est de mettre en forme l'idée de l'Homme nouveau. En 1926, l'école s'installe à Dessau. Dans le grand bâtiment de verre et d'acier, Clara, Holger et Théo se rencontrent, créant une sorte de Jules et Jim. À Berlin, toute proche, le temps s'assombrit. Les convictions artistiques ou politiques ne sont pas les seuls facteurs qui décident du cours d'une vie. Ce sont aussi, entre rêves d'Amérique et désirs de Russie, d'autres raisons et déraisons. Lorsque l'école sera prise dans les vents contraires de l'Histoire, les étudiants feront leurs propres choix. À qui, à quoi rester fidèle, lorsqu'il faut continuer ?
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