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Critiques de Julie Bonnie (257)
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L'internat de l'île aux cigales, tome 1

C’est l’histoire de cinq jeunes enfants qui entrent dans une école. Et qui font la rencontre d’Eli qui est en troisième et qui leur fait découvrir un secret. Ce secret c’est une trappe au fond du couloir de troisième où il y a un ancien orphelinat. Il découvre un dossier d’une jeune fille juive disparu.
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Barbara, roman

un beau livre, une belle découverte. Un ouvrage sur l'enfance chahutée de Monique, détruite par son père, ses débuts difficiles à Bruxelles, puis enfin le succès pointe et elle devient Barbara.



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L'internat de l'île aux cigales, tome 1

Livre qui raconte la découverte que font cinq adolescent dans leur internat sur une île. J'ai adoré !
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C'est toi, maman, sur la photo ?

C'est toi, maman, sur la photo? est le dernier ouvrage de Julie Bonnie, auteure que j'avais découverte fin 2014 avec son premier roman Chambre 2 Prix roman Fnac 2013. Je garde encore le souvenir de cette lecture tant elle m'avait marqué et l'écriture de Julie bousculée. J'ai donc logiquement foncé sur l'opportunité de découvrir ce nouvel opus en avant-première quand il me fut proposé.



« Où ai-je trouvé l’énergie pour ces mots qui m’ont sortie de mon trou ? Je crois que c’est la violoniste aux cheveux rouges, qui est venue me chercher. Celle qui se noyait dans l’océan mais qui trouvait une force puissante pour continuer quand même. […] Elle a bravé les profondeurs sombres, la démission, le silence, elle m’a tendu la main. Elle m’a dit : T’es con ou quoi ? Tu vas rester là à te morfondre et te foutre en l’air comme ce con de Kurt Cobain ? Tu crois pas que t’as mieux à foutre. TU crois que tu vas m’effacer comme ça, en claquant des doigts ? Tu te rappelles plus ? Tout ce que j’ai fait pour que tu survives, tout ca pour te trouver à pleurer tous les soirs parce que t’as raté ta vie ? Tu te fous de la gueule de qui ? tu m’as bien regardée ? »



Julie, 46 ans, est musicienne et écrivaine. Sa vie n'a pas été de tout repos... et c'est justement l'objet de ce récit. Entre l'adolescence et le moment présent, le lecteur suit ses aventures dans des chapitres aussi rythmés que percutants.



Elle nous conte sa vie d'adolescente et notamment son expérience musicale avec son groupe rebelle de potes. Myosotis en a fait des kilomètres, en a connu des déboires, des "trous paumés", des salles lugubres en France mais également en Europe.



De Tours à son déménagement à Paris avec Nicolas, en passant par Allemagne de l’Est, la Tchéquie au moment de sa séparation avec la Slovaquie… Elle qui vient d'un milieu relativement aisée, elle qui est douée dans ses études plaque tout, décide de s'assumer, vivre sa vie! Les délires d'ado aux grands projets et rêves sont très bien dépeints ici.



« Somme toute, cet album reproduit assez bien le son du groupe. Sylvestre ne s’en est pas si mal sorti. C’est inaudible, mais comme l’était Myosotis sur scène. Un capharnaüm, un pot-pourri excité et hystérique, un fourre-tout improbable et rigolo. On y entend une jeunesse qui se dépatouille comme elle peut. On y entend une inventivité hors norme, en même temps qu’une lutte incessante entre plusieurs entités artistiques. Artistique est un bien grand mot. [… ] Des enfants sauvages, qui inventent leur parcours persuadés qu’ils sont les premiers et les seuls au monde. Un peu comme si, aujourd’hui, cinq jeunes malins déclaraient avoir découvert l’Amérique.»



Alcool, drogue, bagarres, absence de sommeil, rivalités… l'ambiance dans le groupe se fissure, les disputes éclatent, les jalousies entre filles (Julie et Clarisse) apparaissent au grand jour. Julie Bonnie nous livre ici l'envers du décor sans fard, en toute transparence et sincérité. Non la vie d'un groupe musical n'est pas rose. On ne gagne pas sa vie loin de là. Accepter le moindre concert, calculer, faire des kilomètres, être imaginatif en somme avec l'espoir de percer, d'exploser. Etre reconnu dans un premier temps pour éventuellement davantage par la suite.



Relatant avec le recul de l'âge cette période est un exercice difficile mais il est très instructif, à la fois pour les aventures vécues mais également pour l'Histoire. C'est touchant, c'est plein de vie et cela permet à Julie (mais également au lecteur) de s'interroger sur ses choix passés, les valeurs sur lesquelles on s'appuie et celles que l'on veut transmettre à ses enfants.

C'est un bel hymne à la vie, une belle histoire d'amitié (Julie est toujours avec Nicolas depuis, mais elle a aussi retrouvé Ben et eu accès à ses lettres écrites à l'époque), mais aussi des doutes, des pertes de confiance et à l'arrivée une victoire. Savoir analyser avec lucidité pour savoir rebondir. Avoir le déclic. Quand on veut, on peut! Croire en soi, ne jamais baisser les bras et aller au bout de ses rêves. C'est aussi cela ce récit pour moi.



« Lorsque Robert des Inch m’offre son archet, ce qui symboliquement, signifie que j’en vaux la peine, je deviens quelqu’un, je prends confiance, je ne sombre plus dans les gouffres de la mésestime, de la haine de moi, de cet affreux sentiment d’incapacité qui me laisse, à l’époque, si peu de choix. J’étais une personnalité fragile, je le suis toujours. Capable de me saborder, d’abandonner, de détruire, de fuir. Mais parce que j’ai écouté une onde sonore minuscule, au loin-d ’où venait-elle ?-, j’ai croisé des gens sur mon chemin qui m’ont encouragée. Qui m’ont dit : « ne te contente pas de ça, bosse », « arrête de te morfondre, écris », « trop facile, ta haine de toi, arrête de te prendre pour ce connard de Kurt Cobain, qu’a abandonné tout le monde. » Et lorsqu’on m’encourageait, j’étais capable de retourner toute cette méchante énergie en fabrication. De n’importe quoi. De la tarte aux pommes au roman. »



Comme pour Chambre 2, l'écriture est une caractéristique forte de la puissance de ce recueil. C'est brut, c'est hard et trash, c'est sans fard ni faux semblants. Il y a de la vulgarité, il y a de la sensibilité, il y a de l'émotion, il y a de la violence et de la dureté… il est impossible de rester indifférent à ce que l'on lit. On apprécie ou ou pas, mais cela se marie parfaitement aux aventures de saltimbanques du petit groupe. Assurément marquant.



Le style est rapide, soutenu, désordonné comme les chansons Rock'n roll de la bande. Les chapitres courts et percutants s'enchainent, l'intérêt du lecteur est intact page après page.



De plus, l'alternance entre le passé, le présent, les "à coté" avec les extraits du journal de Ben valident l'originalité des choix de l'écrivaine et assurent sa réussite.



« Le soleil cogne lorsque nous descendons le sentier qui mène à sa maison troglodyte sur les bords de Loire. Ben apparait, toujours aussi beau, aussi massif, il me serre dans ses bras. Il sent bon. Il sent l’amitié, il sent le mec avec qui j’ai partagé tant de choses. Il sent le « pour toujours ». Nic et lui échangent leurs blagues éculées, déterrent les vieux codes, les private jokes. En moins de cinq minutes, ils ont explosé de rire dix fois, se sont donné l’accolade sans pouvoir se détacher. Leurs mines sont réjouies. »



Lu très rapidement, le sourire aux lèvres par moment, les poings serrés ou le nœud à l'estomac, j'ai apprécié C'est toi, maman, sur la photo? La musique est présente de la première à la dernière page. Elle est parfaite en fond sonore.



Je conseille.



4/5
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L'internat de l'île aux cigales, tome 1

Belle découverte au détour d'un rayon à la librairie : le nouveau livre de Julie Bonnie, auteure dont tous les livres ont été un délicieux moment de lecture et dont je garde précieusement les romans dans ma bibliothèque.



Cette fois-ci changement de genre, Julie Bonnie se penche vers la jeunesse et nous embarque sur l'ile aux cigales en compagnie de cinq nouveaux élèves qui vont intégrer le prestigieux internat de l'île pour leur entrée en sixième. Cet internat a la particularité d'accueillir très peu d'élèves et surtout des élèves prodigieux qui ont tous un talent, soit pour la musique, le théâtre, la danse, la peinture ou encore les maths. Marguerite, Agostino, Caleb Nordine et Cerise, nos jeunes protagonistes se préparent à passer une année loin de leur famille au sein d'un lieu dont ils ignorent tout : une belle aventure en perspective?



L'entrée au collège, c'est un cap à passer et quand en plus l'éloignement familial est là il faut se serrer les coudes. Dès le départ le groupe se crée, les cinq amis se soutiennent et commencent à évoluer ensemble. Ils partent à la découverte de ce vieux pensionnat et des autres élèves non sans crainte, on assiste à leurs premiers pas, leurs premières impressions, leurs doutes devant ce nouvel environnement si mystérieux, dirigé d'une main de fer par une vieille dame appelée la Cigale.



Les amis font la connaissance d'Eli, un garçon de troisième en marge des autres élèves à cause de son comportement. Il va leur faire découvrir une pièce secrète chargée d'Histoire qui peu à peu va devenir leur repère la nuit. Un endroit rien qu'à eux qui sera leur source d'inspiration, c'est ainsi que le groupe musical des Tigres voit le jour.



J'ai passé un excellent moment en compagnie de ces jeunes personnages nous renvoyant une douce odeur d'enfance. Marguerite, Agostino, Caleb Nordine et Cerise grandissent ensemble en développant un esprit de solidarité, ils apprennent les avantages et les inconvénients de la vie en collectivité dans cet univers riche de talents. Tous les cinq ont une histoire différentes avec une personnalité qui leur est propre, ce sont ces différences qui les rassemblent et qui font leur force.



Julie Bonnie nous plonge dans un univers mystérieux et musical bon enfant, j'ai également apprécié le fait qu'un pan de l'Histoire fasse son apparition au détour d'une découverte que font les protagonistes, la seconde guerre mondiale et la Shoah y sont abordés avec finesse et justesse... bravo, je n'en attendais pas moins !



Du Julie Bonnie, comme je les aime : savoureusement passionnant
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Chambre 2

Béatrice, auxiliaire de puériculture dans une maternité, a une vie de pendule, bien réglée, oscillant de chambre en chambre, pleine d'empathie pour les femmes qui vivent des drames, sans s'autoriser à l'exprimer et à dépasser le cadre aseptisé qu'on lui a donné, dans la blouse rose qui la serre comme un carcan. Alors elle bascule dans les souvenirs de sa vie d'avant, plus libre, plus heureuse, quand elle était danseuse et bohème avec Gabor, son compagnon, et une joyeuse troupe hétéroclite, avant de vaciller sous le poids de plusieurs drames.

Il est difficile de rester insensible au récit de tant de malheurs, mais je n'ai pas été complètement emportée dans le sillage de Béatrice, ni dans le temps présent, où elle s'interdit trop une rencontre véritable avec les jeunes mères perdues pour qu'elles ne demeurent pas des figures seulement entr'aperçues (y compris la patiente de la chambre 2), ni dans le passé joyeux-d'abord-mais-pas-tant-que-ça-finalement. Si tout n'est pas rose dans la maternité, c'est un portrait extrêmement sombre qu'en dresse ce roman, qui demeure trop court pour ne pas en faire un traitement superficiel.
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Barbara, roman

Comme chaque année je lis avec grand plaisir le dernier ouvrage de Julie Bonnie, et comme d'habitude c'est une chouette découverte. Julie Bonnie qui écrit sur la chanteuse Barbara, c'est presqu'une évidence, son écriture poétique rend d'ailleurs un magnifique hommage à cette grande chanteuse au destin certes tragique mais pour le moins remplit de richesses : une artiste avec un grand A, une âme de toute beauté.



L'auteure retrace le parcours de Monique Serf alias Barbara, d'abord victime de la barbarie nazie car de religion juive, ensuite victime d'inceste, témoin des rapports conflictuels entre ses parents... Barbara décide de fuir un passé étouffant pour provoquer le destin et atteindre son rêve : devenir artiste.



Depuis toute petite Barbara emmène partout où elle va, le piano en papier dessiné par sa grand-mère adorée et dans chaque moment difficile, le même refrain elle répète telle une formule magique : Joue, piano, joue. Tant d'obstacles dans la vie de cette grande dame et pourtant tant de vie, tant de courage et de persévérance à en couper le souffle.



Entre inspiration, réalité, mise en scène, à travers son récit, Julie Bonnie illustre les débuts de Barbara, les coups durs, les moments de gloire, sa quête personnelle, les rencontres. Sa plume toujours magnifique nous fait découvrir le portrait d'une femme merveilleuse, son côté lumineux et son côté sombre, en fermant ce livre j'ai tout compris...



Quand la talentueuse Julie Bonnie rencontre l'extraordinaire Barbara, ça ne peut faire qu'une chose : un document passionnant



[Un beau jour

Ou était-ce une nuit?

Près d'un lac, je m'étais endormi

Quand soudain, semblant crever le ciel

Et venant de nulle part

Surgit un aigle noir]
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Barbara, roman

On a tant et tant écrit sur cette chanteuse atypique devenue une légende de la chanson française qu’il est légitime de se demander ce qu’il restait à apprendre d’elle. C’est en relisant le titre que je me suis décidée à choisir ce livre. L’auteur qui a judicieusement titré son ouvrage “Barbara, roman” nous invite à un véritable récit sur et dit par Barbara.



Julie Bonnie s’efface humblement et donne la parole à la grande dame brune longtemps auréolée de mystère que l’on appela aussi la fille de la lune. Monique Serf devenue Barbara nous raconte, elle se livre, elle se réincarne littéralement sous la plume sensible, délicate et concise de l’auteur.   Barbara revient sur son enfance, elle nous parle de la guerre quand elle n’avait que 10 ans, de cette peur panique quand on toquait à sa porte, des recommandations de sa mère “Ne dis jamais à personne que tu es juive”, des fuites de ville en ville, des coups du sort, de la souffrance indescriptible quand son père la rejoignait la nuit dans sa chambre, de la joie et la délivrance quand elle chantait pour les autres en s’accompagnant de son fidèle ami et confident, le piano. “Joue piano, joue” ces trois mots comme un leitmotiv de sa vie, le battement de son coeur en 3 temps, rythment le roman comme ils ont rythmé sa vie.



La célébrité d’un artiste nous fait oublier le parcours semés d’embûches et parfois d’humiliations qu’il a connu au début de sa carrière. Barbara n’a pas été épargnée, elle s’est accrochée accusant les coups du sort, de la vie, d’un public qui ne croyait pas en elle.



Jugée trop classique, trop dramatique, trop triste, Barbara portait en elle le goût de l’échec mais c’était sans compter son extraordinaire élan vital, son courage, sa détermination hors norme. Il a fallu tant de tourments, tant de blessures, tant de souffrance  pour arriver à la consécration, mais jamais d’abnégation !



Merci à l’auteur pour ce roman-récit émouvant et captivant qui nous a fait découvrir une femme en devenir, une artiste en devenir.
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Barbara, roman

Barbara ... c'est le prénom que mes parents avaient choisi pour moi avant de changer d'avis. Barbara, c'est une chanteuse avec laquelle j'ai grandi puisque ma maman l'aime beaucoup. Barbara, c'est la longue dame brune qui me régale de ses textes et dont j'admirais l'engagement qu'elle avait, discrètement et pudiquement, auprès des prisonniers et des malades du sida. Barbara, c'était une chouette personne. Alors lorsque j'ai vu que le nouveau roman de Julie Bonnie consacré à cette dame était dispo sur Netgalley, je n'ai pas hésité. Un grand merci aux Editions Grasset pour avoir approuvé ma candidature.



"Ma mère écoutait Barbara, le dimanche matin, fenêtres grandes ouvertes, volume à fond. Depuis toute petite, je suis imprégnée de ses mots, de sa voix, de ses mélodies. En grandissant, ses paroles ont pris de nouveaux sens mais ne m'ont jamais quittée, jusqu'à ce que je devienne chanteuse, jusqu'à ce que j’écrive mes propres chansons.

Dans ce roman, inspiré de ses débuts, je voulais percer le mystère de l'énergie exceptionnelle qui habitait Barbara, une alternance de néant sombre et d'explosion de lumière. Je voulais raconter sa quête, sa détermination malgré les failles, malgré les drames."



J'ai un peu coupé dans le résumé parce que je le trouve un poil trop long pour moi. L'auteure décide de nous immerger dans la vie de Barbara alors qu'elle s'appelle encore Monique et qu'elle est une petite fille pendant la Seconde Guerre Mondiale. J'ai apprécié de découvrir cette partie de la vie de la future longue dame brune. Je ne me suis jamais vraiment penchée sur sa vie privée mais j'appréhendais un peu les moments passés avec son père. Je savais bien qu'à un moment, on aurai droit aux instants terribles qui ont inspirés "L'aigle noir". Heureusement, tout est bien dosé. Julie Bonnie a su rendre ces moments douloureux avec beaucoup de pudeur.



Et puis on découvre aussi comment Monique se métamorphose petit à petit en Barbara, comment elle ne lâche jamais le morceau jusqu'à finir par se produire sur une scène, devant un public. J'ai découvert une femme battante, qui est plus que volontaire pour réussir sa vie. Elle m'a beaucoup impressionnée. C'est là qu'on se rend compte qu'une passion peut nous conduire très loin.



Tout cela est rehaussé par la plume de l'auteure que je découvrais ici. J'ai aimé, terriblement. C'est bien écrit, c'est extrêmement sensible, presque poétique. Ça m'a donné envie de découvrir d'autres écrits de Julie Bonnie.



Un bel hommage qui donne envie de réécouter les chansons de Barbara ...
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Chambre 2

Lecture intéressante mais déconseillée fortement aux femmes enceintes.
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Chambre 2

En rangeant un peu ma PAL, je suis tombée sur ce petit livre que j’avais complètement oublié, c’était celui qui me fallait pour oublier la saga Ken Follett, sujet radicalement différent et moins de 200 pages ... pafait !



Béatrice est auxiliaire de puéricultrice, elle a tourné le dos à sa vie d'avant, une vie de bohème avec Gabor, un mari violoniste qu’elle accompagnait en dansant nue, vivant avec une petite troupe sur les routes et tentant de concilier vie de famille avec deux enfants en bas âge et sa vie d’artiste au sein du « Cabaret de l’amour ». Une vie de saltimbanques mais une vie heureuse.



Cette vie « antérieure », c’est au fil des chapitres que nous la découvriront. Passé et présent alternent. Un passé fantasque et un présent difficile avec un travail et une vie qui la dépriment. Chaque jour, telle une éponge, elle épouse la vie de ces femmes qui sont sur le point ou viennent d’accoucher, elle raconte ces corps et ces âmes meurtris, ces corps tour à tour objets de désir, de jeux, de douleur ou de déformation suscitant plaisir ou dégoût, ces corps tellement à l’opposé ce que le sien, libéré, a pu exprimer dans les spectacles.



Julie Bonnie dont c’est le premier livre (on pardonnera donc un peu de pauvreté dans le style) explore le corps féminin de façon très intime mais jamais vulgairement. C’est un roman extrêmement intime, une histoire poignante qui apporte de nombreuses réflexions sur la féminité, la maternité, le deuil ou même les conditions de travail dans les services de maternité.



Voilà un livre qui sonne vrai, même s’il est très inégal avec des moments très beaux et intenses, forts et justes ... mais aussi des passages beaucoup conventionnels et extrêmement plats … avis positif quand même et c'est ma fille qui a pris le relais de lecture !
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Chambre 2

J'avoue que j'ai été dans un premier temps surprise par le ton de ce livre puis j'ai été littéralement happée...

La narratrice est Béatrice, jeune femme inadaptée qui a vécu sur les routes se produisant comme danseuse nue dans le show du Cabaret de l'Amour, accompagnée au violon par son compagnon Gabor avec qui elle a eu 2 enfants. Pierre et Pierre, un couple de travestis, faisait également partie de leur troupe; ils finissent par se suicider.

Le récit fait alterner des souvenirs de Béatrice et son présent dans une maternité où elle travaille comme auxiliaire de puériculture.

Moi qui ai travaillé un temps à l'hôpital, je me suis dit que les scènes en maternité étaient très bien observées, à croire que l'auteur avait vécu toutes les situations décrites : la mère qui ne réussit pas à allaiter, le déni de grossesse, la sage femme confrontée à la mort d'un nouveau né, le médecin odieux... Et en cherchant des renseignements sur Julie Bonnie j'ai découvert que depuis quelques années elle travaillait dans une maternité, tout s'explique!!!

Elle aborde le dogme de l'allaitement, le comportement du personnel hospitalier, les discussions des collègues toujours dans le jugement des mères entre commérages et lieux communs, les temps de transmission entre collègues...

J'ai aimé sa façon de prendre en charge les bébés et d'aider les femmes à devenir mères avec sensibilité et humanité.

Cette lecture, assez mal commencée, a fini par être un moment de pur bonheur.
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Chambre 2

Dans ce roman, on passe du présent au passé et du passé au présent de Béatrice. Béatrice, danseuse, qui vivait heureuse sur les routes avec Gabor et ses enfants. Béatrice qui a dû se sédentariser et qui est devenue auxiliaire de puériculture.

Ce roman, c'est l'histoire du personnage de Béatrice et du malheur qui résulte de l'abandon de ses rêves.

C'est aussi l'histoire de plusieurs femmes : celle qui a perdu un bébé, celle qui a eu un accouchement de rêve, celle qui ne sait pas si elle va réussir à s'occuper de son bébé, etc...

Si, au début, j'ai eu un peu de mal à accrocher avec les parties concernant le passé de Béatrice, cela n'a pas duré longtemps. J'ai eu envie de savoir comment et pourquoi elle en était arrivée là, dans cette maternité alors que visiblement, cela ne lui plaît pas plus que ça. J'ai eu envie de savoir ce qui était arrivé à son amoureux et père de ses enfants, Gabor. Car ce roman, pour moi, raconte une grande histoire d'amour. Amour d'un homme mais aussi amour d'un métier et amour maternel. Il raconte aussi la perte, le deuil et le grand vide que cela engendre.

En revanche, j'ai été assez déçue en ce qui concerne les chapitres concernant les femmes rencontrées à la maternité. Beaucoup d'histoires individuelles fort intéressantes mais finalement pas assez développées. J'aurai facilement lu un roman plus long et plus dense d'autant plus que l'auteur se base sur sa véritable expérience d'auxiliaire.

Et, chose somme toute pas si courante en ce moment, j'ai aimé la fin! Pour une fois, je lis une belle fin, qui n'en dit pas trop, qui nous laisse imaginer... et ça, j'aime!


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Mon amour,

On découvre l’histoire d’un homme, pianiste, et d’une femme, jeune mère, de leur couple, de leur enfant, du tournant que va prendre leur histoire suite au départ en tournée du musicien juste après la naissance de leur fille Tess. Des lettres sont écrites, à l’attention de l’un, à l’attention de l’autre. Ultime moyen de maintenir un lien, de tenter d’extérioriser leurs sentiments, les non-dits, les frustrations… Un roman dominé par les deux entités qui forment le couple, mais à travers lequel s’expriment aussi d’autres voix, où chaque personnage apporte un bout de lui-même à l’histoire, pour lui donner un sens, apporter un éclairage supplémentaire sur le passé et la personnalité des deux membres du couple autour duquel tout se joue.



Ce qui m’a interpellée dans ce roman, c’est la solitude dans laquelle semblent enfermés les personnages. Elle, seule avec Tess, apprivoisant seule son nouveau rôle de mère et le manque de son homme. Lui, avec sa musique, ses peurs, ses doutes sur sa carrière d’artiste, qui ne parvient pas à s’approprier son rôle de père. Colère, amertume, envie d’autre chose, de réconfort ailleurs, malgré la passion qui les unissait. Une nouvelle rencontre qui viendra bouleverser le cours des choses, le cours de leurs vie. Je me suis fortement liée à Elle, comme si moi aussi je vivais les choses de l’intérieur. Inconsciemment, je me suis projetée dans le personnage : comment réagirais-je face à tous ces bouleversements ? La distance imposée par la tournée de son amour, seule face à son nouveau-né, à ses peurs, la frustration de ne pouvoir rien y faire, cette nouvelle rencontre, cet autre homme qui lui porte l’attention dont elle a tant besoin… Comment tout cela peut-il bien se finir, au retour de son musicien ? Au contraire, Lui m’a irritée à de maintes reprises. Solidarité féminine oblige peut-être ?



L’amour, la maternité, la musique et l’art, tout ce que cela peut impliquer dans une existence : autant de thèmes qui semblent chers et familiers à l’auteure, des questionnements que l’on retrouve aussi dans son premier roman. Encore une fois, Julie Bonnie a réussi à m’emmener dans son univers, dans l’intimité de ses personnages, comme dans une bulle, portée par ce style qui m’avait tant plu la première fois. Encore une fois, j’ai été saisie et séduite par la puissance de ce roman. Le rythme donné par ces échanges restés lettres mortes donne le tempo du roman, intense. L’histoire, les personnages, les mots, cette force des passions nouvelles ressentie à travers l’écrit… Pourtant, rien ne se joue de manière frontale, tout se noue subtilement, en marge du reste ; lien maternel, lien amoureux… J’aime ces romans qui viennent provoquer quelque chose en moi… C’est ce que je retiendrais de cette pépite… Un vrai coup de cœur, vous l’aurez facilement compris !
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Chambre 2

J’avais très hâte de lire cet ouvrage dont le sujet me faisait très envie, malheureusement j’ai eu les plus grandes difficultés à rentrer dans l’histoire… je m’attendais à un roman mêlant des moments « Chamallow » et d’autres plus dramatiques, une sorte de Baby-Boom littéraire, un roman qui parlerait de la Vie… des bonheurs quotidiens qui éclosent en maternité parfois ternis par quelques drames mais un roman résolument optimiste portant haut les valeurs de l’Espoir , car quoi de plus beau que le monde de la maternité. Alors j’ai été un brin déçue par cette alternance entre le présent sombre, négatif et dépressif de l’héroïne à la maternité et son passé de bohême lorsqu’elle était danseuse, épanouie, heureuse et vivante … si j’ai fini au fil des pages par m’attacher au personnage de Béatrice je n’ai pas réussi à me faire à la noirceur des situations décrites en maternité… J’ai aimé au final la mise en écho entre ce que vivent ses patientes et des éléments de son passé, ces sentiments opposés assez bien décrits, cette écriture vive et piquante ; mais j’ai refermé ce roman avec une sensation de malaise, d’angoisse… la même déception que j’avais ressenti à la lecture d’ « Un heureux événement » écrit par une auteure qui a pourtant toute mon admiration Eliette Abécassis.



Alors je me suis questionnée, pourquoi avais-je eu tant de mal ; je suis donc partie lire quelques critiques… grande claque…. j’ai eu encore plus l’impression d’être passée à côté…



Les critiques :



« Une formidable intelligence du coeur » L’Express Styles



« Ce livre n’est pas toujours facile à lire, mais lorsqu’on le referme on se sent bien, apaisé, heureux, comme après avoir écouté un très bon album »Eric Nahon, RFI



« Julie Bonnie célèbre la vie, l’amour et le corps en un style vif et précis »Femme Majuscule



« Dans cette écriture corporelle pleinement assumée, Julie Bonnie peint son monde en véritable anatomiste. »Muriel Steinmetz, L’Humanité



« »Julie Bonnie, sur le fil du rasoir et si juste, rend un hommage émouvant au corps des femmes, attrapant le lecteur par les tripes et les oreilles, pour lui ouvrir grand les yeux. »Profession sage-femme



« Un roman âpre et magnifique qui rend hommage au courage des femmes, à leur fragilité aussi »Femmes d’Aujourd’hui



La critique la plus juste ( pour moi) semble être celle du MONDE : « C’est un livre de deuils et de renaissances. Un hymne heurté, d’une grâcieuse simplicité, aux inadaptés, à ceux qui se relèvent difficilement d’avoir connu le malheur ou le bonheur, et qui doivent pourtant avancer ».



En y réfléchissant je pense que ma propre histoire, mon rapport à la maternité, le fait que moi aussi je travaille en blouse blanche et ma volonté à chercher résolument les petits bonheurs du quotidien sont fortement en lien avec ma déception.


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Chambre 2

A travers l'histoire de la vie d'une jeune danseuse devenue désormais sage-femme, nous découvrons diverses expériences de grossesses et accouchements, heureuses ou malheureuses mais toujours très touchantes.
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Le lion des montagnes

Dans une ferme isolée en Californie, un garçon vit avec sa famille, qui élève des animaux. Parmi eux, des chèvres, dont l'une est un jour victime du lion des montagnes, un animal capable de s'attaquer même à l'homme ! Le garçon et son père vont alors tout faire pour éviter aux autres chèvres de se faire dévorer et chasser ce terrible lion des montagnes de leur domaine.

Un petit récit plutôt dépaysant qui nous fait découvrir une certaine facette des États-Unis, celle qu'on a tendance à appeler "l'Amérique profonde". Nous n'échappons donc pas à un passage sur la facilité de se procurer des armes, y compris pour un enfant ! Dommage que le texte soit si court, car il aurait pu être l'occasion de réfléchir sur cette problématique alors qu'ici, la vente se fait rapidement, on passe vite sur le fait que la maman n'est pas d'accord et on continue l'histoire... Pour le reste, il s'agit de relater une tranche de vie marquante pour ce garçon, de renforcer la relation entre le père et le fils. Cependant, l'écriture ne m'a pas emballée plus que ça, mais les illustrations de Max de Radiguès (que j'adore !) donnent un côté "exotique" très sympa à l'histoire !
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Chambre 2

J'ai failli lâcher dès les premières pages. J'ai été voir sur internet : il a eu un prix ? Bon, je persiste, ça se lit (en diagonale), ça manque de maturité, c'est foullis, pas très bien écrit, très désespérant. Il y a donc si peu de maternités heureuses ? Si vous accouchez bientôt, ne lisez pas, vous allez finir dépressives.
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Chambre 2

La narratrice mêle sa propre histoire, ses propres blessures aux blessures des autres femmes peuplant le service maternité où elle travaille.

Elle nous décrit son lieu de travail comme étant un monde froid, lisse, sans âme.

Ce livre est un hommage poignant à la femme, au corps de la femme.

Globalement, ce livre est très triste sauf le passage « indigo ». Je ne vous en dit pas plus. C’est juste un moment de grâce…

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Chambre 2

Béatrice est auxiliaire de puériculture en maternité. Chaque jour de garde, c'est parti pour 12 heures d'écoute, de soin, d'angoisse, de soutien, de panique et de désespérance. Tout ce que respirent les femmes qui viennent d'accoucher, elle l'intègre, le digère, le prend sur elle, en refoulant ses propres douleurs, son propre passé. Elle n'a pas toujours fait ce métier, elle ne le fera peut-être pas éternellement. Auparavant, elle menait une vie de bohème, avec ses enfants - les vivants - avec son amour gypsy de Gabor, avec Paolo et les Pierre, une vie d'itinérance, de spectacles, de route, de danse, et son corps nu. Et là maintenant, face à elle, sous ses yeux, des corps déformés, épuisés, déroutés, en larmes, en sang, en lait et en sueurs... Refouler la mort pour accueillir la vie.

S'emparer du thème de la maternité pour exploser ses normes, ses conventions, ça fait toujours un bien fou à lire. Bien sûr, on sombre dans les blessures, dans ce qui rend nos corps à l'état animal, dans l'épuisement qui exacerbe toutes les réactions. Mais on peut aussi y voir du sublime. Avec les mots de Julie Bonnie, à chaque nouvelle chambre qu'elle nous entrouvre, on est happé, captivé, convaincu. Ses mots simples reflètent des situations bien différentes, de femmes plus ou moins isolées, plus ou moins traumatisées par leur vécu, proche ou plus ancien, plus ou moins dociles ou autoritaires. Et entre les patientes et les médecins, ce statut d'auxiliaire de puériculture qui doit tout éponger, au propre comme au figuré.



Les chapitres alternent entre les récits de ses gardes à la maternité et les flash back de son passé, qui sont là pour nous dévoiler peu à peu la vie mouvementée, complexe, de Béatrice, faisant d'elle le portrait d'une femme singulière et forte.



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Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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