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Critiques de Julien Cabocel (34)
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Madjik ou l'incertitude

A travers une galerie de personnages que rien ne destinait à se rencontrer, Julien Cabocel nous dresse un portrait de la ville, dans sa course effrénée. La course qui lance trois jeunes gens dont la rapidité est gage de pérennité dans cette carrière de livreurs à vélo. Toujours plus vite, et toujours plus dangereusement. Comment Bassem et Kristell en viendront-ils à croiser sur leur chemin Lo, Tadjik et Diesel , c’es ce que le lecteur comprendra au fil des pages.



Julien Cabocel fait preuve d’une belle empathie pour ces personnages, tous fragiles, tous en quête d’une réponse à des questions vaines, tous portés par uncourant global qui échappe à leur contrôle.



Etat des lieux peu réjouissant d’un milieu urbain déshumanisé, ou chacun tente de légitimer son existence et et simplement survivre, au risque d’affronter des situations dangereuses.



L’écriture est vive, et entraîne sans répit le lecteur dans la course au rythme des exploit des livreurs. On est emporté sans pouvoir opposer de résistance dans ces trajets fous mais nécessaires.





Un agréable moment de lecture .



180 pages Grasset 18 janvier 2023
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Madjik ou l'incertitude

L'accident qui devait arriver



Dans son nouveau roman Julien Cabocel met en scène trois livreurs à vélo. Leurs courses dans Paris sont à l'image de leur vie, précaire, risquée, imprévisible. Une fable sur la violence économique menée à cent à l'heure.



Déjà dans Bazaar, son premier roman, Julien Cabocel nous entraînait dans un road-trip infernal. Cette fois, c'est à vélo qu'il sillonne les rues de Paris. À toute vitesse. Derrière Diesel, le narrateur, et ses amis Lo et Madjik. Un trio qui se retrouve exténué après une journée éreintante. Car les livreurs savent que leurs gains dépendent de leur agilité, de leur vitesse, des notes que leurs clients leur confèrent. Et des risques qu'ils prennent. Au fil des chapitres, on va découvrir comment chacun d’eux en est arrivé là.

Madjik, qui avait vu son père retourner à Brazzaville alors qu'il n'avait que huit ans et n’a plus jamais donné de nouvelles depuis, a choisi de quitter le lycée sans son bac techno «avec l’envie furieuse d'en découdre, de cracher à la face du monde ce qu'il avait dans le ventre. Son surnom venait de cette époque, lorsqu'il traînait dans Paris pour se découvrir.»

Lo, quant à lui, a longtemps rêvé du Tour de France, d'une carrière de cycliste professionnel. Il s'est entraîné d'arrache-pied et a réussi de grandes performances. Mais n'a jamais réussi à accrocher la bonne caravane, n’est pas devenu le champion espéré. Alors, «pour ne pas abandonner tout à fait, il livrait des sushis et des burgers dans des boîtes en polystyrène.»

Édouard, ou plutôt Diesel, est à la fois acteur et témoin de cette histoire. C'est d'abord avec son smartphone qu'il rend compte de leurs exploits respectifs. Des films qu'il réalise d'abord pour sa petite sœur restée dans la maison familiale de Châtellerault, espérant que «l’énergie incroyable de ses errances illumine son quotidien». Encouragé par les collègues, il a poursuivi et amélioré sa technique.

Complétons la galerie des personnages avec Bassem, réfugié syrien qui a trouvé un emploi à l'aéroport. C'est là qu'il va croiser Kristell, qui rentre à Paris après un voyage d’affaires. Elle sait que son père l’attend, même si elle préfèrerait se reposer. Les hasards de leurs emplois du temps respectifs vont conduire ces acteurs à se rencontrer. À part Madjik qui lui doit combattre sur un lit d’hôpital, victime d’un grave accident. «Une camionnette blanche. Un coup de freins dans la rue d'Odessa. Pas un cri, il est trop tard pour crier. Un bruit sourd, c’est tout. La tête de Madjik sur le bitume. Une fraction de seconde, il y a ce bruit qui résonne. Puis tout se fige.»

En épousant le rythme effréné des cyclistes, Julien Cabocel montre la fragilité de ces existences. En leur faisant croire qu'ils sont libres, leurs employeurs exploiteurs ne font que cacher leur violence économique. Mais l'énergie que dégage ce roman de la précarité, qui se lit d'une traite, évite l'écueil du manifeste politique. Il suffit de prendre la roue de Madjik, Lo ou Diesel pour se rendre compte des enjeux. Un tourbillon, un vent de folie.


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Madjik ou l'incertitude

Comment en sommes-nous arrivés à cette société-là ? Tous ces métiers mega-précaires, sans aucune garantie, sans aucune protection : Uber, Uber Eats. Si vous avez l'habitude de ces services, ce livre peut piquer un peu. Notre auteur fait s'entrecroiser quelques vies qui subissent ces métiers (on peut pas dire qu'ils en vivent, non ?), Et, une femme qui elle gagne bien sa vie - mais quelle solitude (autre grand mal du siècle, semble-t-il, à force de rapports physiques sans engagement). Chacun courant -enfin pédalant ici - après quoi ? L'écriture est belle, dérangeante parfois parce que c'est... la réalité. Et cette belle l'histoire nous montre que le monde est petit. Je pense à cette phrase de Coluche : "quand on pense qu'il suffirait qu'on achète pas, pour que ça ne se vende pas" ! Faut-il utiliser ces applis pour donner du travail ? Ou ne pas les utiliser pour éviter d'être complice de cette nouvelle forme d'asservissement ? Le néo-libéralisme et son néo-esclavage. Et si, en plus, ça permet à certains de se comparer : "je vais pas finir Uber quand même" ; "si tu travailles pas bien à l'école, tu vas finir... Uber". A une autre époque, il y avait un peu plus de lettres : éboueur !
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Bazaar

Parenthèse enchantée en Haute-Provence



Parmi les nouvelles voies de cette rentrée, celle de Julien Cabocel résonne par son originalité et sa musicalité. Prenez la route du Sud avec Dominique, de belles rencontres vous attendent.



Cela peut ressembler à un pari fou, un soir de déprime : prendre sa voiture et partir. Laisser tout derrière soi et rouler sans but précis. C’est ce que décide de faire Dominique Chevallier à la sortie d’un spectacle de ballet à l’opéra-Bastille. La grâce et la beauté d’une danseuse lui ont fait comprendre la médiocrité de son existence. Dans son agence de pub, le Parisien vend de l’artificiel et des fausses promesses, à mille lieues des émotions qu’il a ressenties.

Nous voilà entraînés dans un road-movie à la française, direction le sud. Rouler pour se vider la tête, rouler sans savoir où aller, rouler… jusqu’à ce que le réservoir d’essence soit vide.

Quand sa voiture stoppe sur un promontoire au bord d’une rivière, il ne lui reste qu’à attendre le jour pour découvrir un paysage aussi sauvage que magnifique. « Le soleil se levait lentement. Un dégradé halluciné de rose et de mauve se déchirait sur le noir pour se déverser sur mon pare-brise comme un cocktail que la nuit buvait du bout des lèvres. Et c’était beau. C’était même mieux que ça. » Un vieil homme est là, muni d’un appareil photo «qui mange le présent» et disparaît aussitôt.

Mais il n’a pas le temps de se poser trop de questions car son attention est captée par un néon grésillant et quelques lettres qu’il déchiffre derrière une vitre poussiéreuse: BAZAAR.

« Au milieu d’autocollants en lambeaux, j’ai lu un poème improbable Gulf Motor oil Coopérative Butar Bienvenue Gasol France Soir. J’ai poussé la porte de verre mais le battant n’a rien voulu savoir. Derrière la poignée, une barre condamnait la porte depuis l’intérieur. J’ai longé la grande vitre où les lettres rouges chancelaient encore jusqu’à l’angle du bâtiment. »

Le motel que l’on imagine proche du Bagdad Café de Percy Adlon. Sauf qu’ici Brenda est remplacée par la belle et envoûtante Stella : « Certaines femmes sont comme des aimants, on ne peut rien y faire, il faut qu’on les regarde, parce que l’on sent comme intuitivement que si on ne le fait pas, notre vie n’aura pas été tout à fait la même, on aura manqué quelque chose en somme du mystère du monde, on aura insulté Dieu sait qui, quelque divinité peut-être, qui dans des temps reculés, anciens, révolus, avait offert aux hommes la beauté, toute la beauté : les femmes. »

Le jeu de la séduction peut commencer au milieu d’une tribu bigarrée.

Théo qui, outre son mértier de berger, entretient de drôles de machines sur le Causse, Gene qui entend profiter de l’aérodrome abandonné pour s’envoler et réquisitionner Dominique pour conduire le tracteur . Millie la tatoueuse, dont la particularité et d en’être pas tatouée elle-même, sans oublier Barnold, le livreur de panneaux solaires qui va passer quelques jours à installer ces derniers.

Ce petit monde va s’apprivoiser le temps d’une parenthèse enchantée, d’évoquer des souvenirs, de se raconter de blles histoires comme celle d’Ilda et Rilt qui ont inventé l’amour…

Mais les beaux rêves ont tous une fin… que je me garde bien de vous dévoiler ! Je ne peux que vous encourager à prendre la route aux côtés de Julien Cabocel, de sa petite musique douce et quelquefois un peu acidulée. Son court roman sent bon la nostalgie et l’utopie, un peu comme dans le sud de Nino Ferrer

Tant pis pour le Sud

C'était pourtant bien

On aurait pu vivre

Plus d'un million d'années

Et toujours en été.




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Madjik ou l'incertitude

Édouard, de son surnom Diesel, est livreur. Auprès de ses compagnons de profession Madjik et Lo, il sillonne les rues de Paris. Quant à Bassem, il a quitté son pays natal suite aux terribles drames vécus. Kristell est de retour à Paris après un voyage d’affaires.



Quel beau roman j’ai découvert ici. Je ressors très émue par cette lecture tout en sensibilité. D’emblée, j’ai accroché à ce court récit d’une grande intensité.



À la manière d’un kaléidoscope, l’auteur nous présente chacun des personnages principaux qui vont faire partie de cette histoire. Au gré des pages, ces personnages finiront par se rencontrer et c’est d’une grande intensité émotionnelle.



Chacun d’entre eux a ses blessures, son histoire et je ressors très touchée et souvent bouleversée. Avec beaucoup de délicatesse, l’auteur brosse des personnages authentiques et sensibles.



La plume de l’auteur m’a beaucoup plu. Avec un style généreux et tout en sensibilité, l’histoire défile. L’alternance des chapitres concernant chacun un personnage m’a paru particulièrement judicieuse. Cela permet au lecteur d’en apprendre plus sur eux au fur et mesure de la lecture.



Un court roman très touchant, servi par des personnages très bien dépeints. À découvrir.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Bazaar

Dominique Chevallier travaille dans une agence de pub. Un soir, alors qu’il assiste à un ballet, il est bouleversé par la performance d’une danseuse ; sa grâce absolue, la perfection de son geste. Sa vie lui paraît soudain dénuée de sens. Alors, c’est décidé, il va partir. Partir avec, pour seule règle, celle de rouler droit devant, jusqu’à ce que son réservoir d’essence soit vide..



On aurait aimé tant l'aimer ce premier roman ne serait ce que par son titre, parfaitement approprié ( forcément) , mais ce road trip vaguement existentiel aux faux airs de Bagdad café nous a laissé sur le bord de la route, si on peut dire : personnages qui semblent réduit au rang de silhouette, écriture faussement fantaiste, l'ennui est au bout de ces pourtant à peine 200 pages, dommage .



Bref, aux éditions de l'Iconoclaste, on aura largemént préféré l'uppercut " La Belle vie"...
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Sur aucune carte, d'aucun voyageur

C'est lors d'un salon du livre que nous avons rencontré l'auteur Julien Cabocel, qui a abordé mon enfant en lui disant qu'il avait écrit ce livre pour son fils qui avait le même âge à l'époque.

Mon enfant qui n'aime pas lire autant que moi et surtout pas seul, a été conquis par son discours.

Pourtant la couverture n'est pas très attirante et la quatrième de couverture ne semblait pas correspondre aux goûts de mon enfant. Et contre toute attente, il le lit, seul en plus ! et l'apprécie.

Alors, il est quand même assez complexe car Julien Cabocel joue avec les mots, "Etre" et "Sagesse" sont les parents de "Liberté" qui va rencontrer Gidaz (l'auteur nous a expliqué qu'il avait pensé à Zadig, à l'envers donc pour choisir son nom).



Extrait : Dans la panique qui suivit, "Vie" trébucha et tomba sur une pierre où elle perdit connaissance, à quelques mètres de la momie où "Liberté" avait, la veille, manqué défaillir.

Gidaz se précipité pour la ranimer.

"Elle perd du sens !" cria-t-il.

"Etre" accouru aussitôt.



Merci donc à Julien Cabocel vous m'avez peut-être permis de mettre le pied de mon enfant à l'étrier de la lecture. Il est tellement fier de son premier livre dédicacé.
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Madjik ou l'incertitude

C’est, en février 2020, lors de "L’autre festival", salon du livre d’Avignon, que j’avais rencontré Julien Cabocel. Il m’avait dédicacé son premier roman "Bazaar", encore en attente de lecture pour diverses raisons… Mais aujourd’hui, je viens de terminer son deuxième "Madjik ou l’incertitude" et je dis MAGNIFIQUE !



Magnifique par l’écriture à la fois fluide, d’une grande simplicité mais tellement bien travaillée.



Magnifique par le rythme rapide et en constante accélération jusqu’à l’ultime mot. La fin est remarquable qui m’a laissée pantoise, interloquée, médusée. Elle illustre à elle seule le dernier mot du titre : incertitude. Car c’est bien dans l’incertitude que nous laisse l’auteur. Il offre à chacun de ses lecteurs sa propre interprétation. Que s’est-il exactement passé ?



Magnifique par la construction, parfaitement maîtrisée, par les petits cailloux semés qui petit à petit se retrouvent, s’assemblent, se complètent.



Magnifique par la lumière projetée sur Madjik, Lo et Diesel, ces livreurs à vélo, ces esclaves des temps modernes, qui, au péril de leur vie souvent, dévalent les rues de Paris – ou d’ailleurs – pour une bouchée de pain. Ils n’ont pour seule identité qu’un pauvre surnom. Certes ils sont jeunes, déjà blasés mais font pourtant preuve pourtant d’une certaine clairvoyance…"Pour tenir en vélo, il n’y a rien à faire, personne à être en particulier…il t’a fallu répondre à la seule vraie question qui soit : continuer à pédaler ou accepter de tomber."



Magnifique aussi par le personnage de Bassem, réfugié d’un pays en guerre dans lequel ont péri sa femme et son enfant, qui balaie chaque jour et nettoie les toilettes à Roissy. Et puis Kristell qui justement vient d’atterrir dans cet aéroport…qui semble différente mais traîne aussi derrière elle un parfum de tristesse.

Magnifique par toutes ces vies si éloignées et en même temps si proches. Ces vies parallèles, ces inconnus sans visage qui, au détriment des lois mathématiques finissent par se retrouver.



Magnifique d’empathie, de sensibilité. Magnifique de lucidité, d’émotion, de compassion.



Inutile de me répéter, j’ai vraiment beaucoup aimé ce roman et les questionnements qui en découlent. "Et il en était là le monde…Il tournait, c’est tout. Comme nous."



"Madjik ou l’incertitude" : un véritable coup de foudre.


Lien : https://memo-emoi.fr
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Bazaar

Dominique, publicitaire parisien, décide de tout plaquer sur un coup de tête. Direction le sud au volant de sa Ford Taurus. Il roule, roule, jusqu’à la panne sèche qui l’amène jusqu’au motel Bazaar.





L’avis de la Belette :



Dès son arrivée au Bazaar motel, le décor et l’ambiance sont plantés. L’ensemble m’a donné l’impression d’être dans le film Bagdad café et la chanson du film ne m’a pas quitté tout au long de ma lecture.



Dans ce motel, Dom, comme il va être surnommé, va rencontrer des personnages singuliers : Stella qui tient cet établissement et Vic, sa fille ; Dan, l’homme à tout faire ; Théo qui fabrique des animaux particuliers ; Gene l’homme ressource en matériel ; Millie, tatoueuse et cet homme, photographe, que Dom rencontrera à plusieurs reprises… Tous ces personnages sont des êtres cabossés par la vie pour différentes raisons. Peu à peu des liens vont se créer entre Dom et ce groupe de personnes.



Ce voyage est pour Dom un moyen de faire le point sur sa vie. Il ne le fera pas seul, ce seront tous ces personnages autour qui vont l’amener à réfléchir et à faire des choix. Et on s’aperçoit que ce ne sera pas le seul à devoir faire des choix.



Ce roman n’est pas un road-trip, comme j’ai pu le lire. C’est plutôt un roman introspectif. Un livre qui se savoure, à lire lentement.



Un beau premier roman qui oscille entre rêve et réalité, un peu étrange mais dépaysant, à l’écriture poétique. Un roman qui nous interroge sur notre propre sens de la vie. Que voulons-nous faire vraiment ? Qu’est-ce qui est important pour nous ? Et si le hasard n’existait pas ? Et si les rencontres que nous faisons ont un sens ?



Bref, j’ai beaucoup aimé !
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Bazaar

Un homme un peu paumé va se perdre dans le désert et échoue dans une sorte de Bagdad Cafe, hélas bien moins pittoresque et touchant. On s'ennuie beaucoup, les personnages croisés par notre anti-héros n'étant guère passionnants et l'écriture pas vraiment remarquable. Un livre vite lu, vite oublié.
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Madjik ou l'incertitude

Madgik, Lou et Diesel sont livreurs à vélo et sillonnent le centre de Paris en tous sens pour livrer ou pour s'amuser en des courses effrénées. Choix de vie d'apprenti coureur cycliste, d'informaticien à la dérive et jeune black plein d'espoir et de glisse. plus ils livrent vite, meilleure est leur note, plus ils gagnent ... 



Kristell, quadragénaire en panne d'amour et engluée dans le déclin d'un père autoritaire, rentre de New York pour se retrouver engluée dans l'A1 bouchonnée



A Roissy, elle a croisé Bassem, hanté par sa famille assassinée au pays et sa traversée de migrant



Leurs routes vont se croiser, sans qu'ils n'en sachent rien, l'objet oublié, la commande passée, le plat partagé, comme des liens invisibles qui les auront réunis, un soir, à Paris.



Un roman composé de scènes juxtaposées, qui ne fusionnent qu'à la toute fin quand vélos, taxi et  RER les conduisent dans le quartier Bastille. 



Un roman qui m'a baladée dans Paris.



Une belle découverte.



Je remercie vivement NetGalley et les Editions Grasset qui m'ont offert cet ouvrage.



#Madjikoulincertitude #NetGalleyFrance
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Bazaar

Sacré bazaar…



Dominique Chevalier tourne en rond.

Il travaille dans une agence de pub qui l’oppresse.

Marre de vendre des fausses promesses.

Marre de l’artificiel.

En sortant d’un spectacle de ballet, c’est la révélation.

Si bouleversé, il décide de partir.

Il bazarde ses clés de maison, fait le plein et roule.

Roule jusqu’à ce qu’il n’y ait plus une goutte d’essence.

C’est le moteur qui lâche.

Près d’un promontoire, il contemple la nature.

Un vieil homme munit d’un vieux Polaroïd « mange le présent ».

Une rencontre étrange.

Un échange entre les deux hommes qui l’est tout autant.

Est-ce réel ?

Son attention est captée par des néons rougeoyants.

« BAZAAR ».

Dominique pénètre dans ce lieu de mystère hors du temps.

Il y rencontre une ex, Stella.

Millie, la tatouée non tatouée qui marque l’âme des hommes.

Barnold, le livreur de panneaux solaires.

Théo, qui entretient de bien étranges machines à la Causse.

Vic, la gamine.

Le photographe et son modèle qui nous raconte l’amour.

Le vrai.

Un petit monde qui s’apprivoise le temps d’une parenthèse enchantée.



Une écriture onirique et poétique. Des métaphores à la pelle. Une impression de planer qui ne m’a pas quitté tout au long de ma lecture. On ne nous dévoile que quelques bribes du passé de chacun. Aucun personnage ne sort du lot, ils sont tous logés à la même enseigne. Je ne m’y suis pas attachée. J’aurai parfois préféré une écriture un peu plus simple parce que l’évidence est là : je n’ai pas compris ce que j’ai lu. Cette désagréable impression de planer qui a rendu incompréhensible le récit. La plume est belle mais j’ai tourné les pages sans déceler le but de cette histoire où tout ne paraît qu’illusion. Un petit peu à la Alice aux pays des merveilles avec ce chat qui ne cesse de disparaitre. Dominique est-il réellement allé au Bazaar ? A t-il vraiment eu toutes ses conversations avec les différents personnages ? Toujours est-il que la fin ferme la boucle. Et je me suis demandée si je n’avais pas été menée en bateau.





Merci @ed_iconoclaste pour l’envoi ❤️
Lien : https://loeildem.wordpress.com
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Madjik ou l'incertitude



Voici ma révélation de cette rentrée littéraire, impossible de ne pas la partager.



Ce livre est l’ovni que j’attendais.



Il allie une qualité d’écriture de haut niveau littéraire, à un sujet tout à fait actuel, sans démagogie aucune, le tout soutenu par une histoire haletante comme la course de ces personnages sur leur vélo.



C’est court. On termine le souffle coupé et on voudrait la suite demain. Mais il a raison, réapprenons à affronter l’incertitude. Bonne lecture !



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Madjik ou l'incertitude

Nous avons un kaléidoscope de vies, des destins croisés de personnes qui ont connu une vie pleine de difficultés mais également plein d'espoirs.



On suit des livreurs à vélo, dont le destin a été brisé trop tôt et qui mettent leur vie en danger à chaque coup de pédale pour survivre mais qui demeurent plein d'espoirs et unis par l'amitié, Bassem, qui a dû fuir son pays natal, Kristell, qui doit se sortir d'une relation amoureuse compliquée dans l'ombre permanente de son père et bien d'autres.



Leurs vies vont être amenées à se croiser.



C'est un petit roman très court mais très émouvant. J'ai tout de suite été emportée dans la vie des différents personnages de ce roman, authentiques et plein d'espoirs, qui luttent pour leur survie.



Nous découvrons progressivement les blessures et le passé de chacun, les difficultés rencontrées et nous nous attachons progressivement à chacun.



Les chapitres alternent entre les différents personnages afin de respecter la chronologie des événements, leurs vies étant amenées à se croiser.



J'ai beaucoup apprécié la plume fluide, facile à lire.



J'ai également apprécié que la fin du roman soit ouverte, ainsi nous pouvons laisser libre court à notre imagination pour déterminer l'avenir des protagonistes. C'est un livre propice à la réflexion sociologique et à l'espoir car malgré leurs difficultés, tous ont conservé l'espoir, l'espoir d'une vie meilleure.



Je remercie encore une fois Netgalley et les Editions Grasset pour la lecture de ce livre récemment paru.



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Madjik ou l'incertitude

Pour avoir connu de près plusieurs livreurs à vélo, l'idée de départ du roman m'a tout de suite plu.

Finalement l'histoire va impliquer davantage de personnages que ces cyclistes professionnels et dévoiler les liens invisibles et impensables qui unissent malgré eux les habitants d'un grande ville telle que Paris.

La société de service est une nouvelle forme d'esclavage et le monde moderne oppressif au possible.

La précarité et l'insécurité ne sont plus des fléaux de la société mais simplement elles en sont devenues des composantes avec lesquelles il faut trouver sa place et son chemin.

Les personnages de ce livre cheminent effectivement, à vélo, en taxi, en RER, et ils finiront par se retrouver et même à s'unir malgré eux dans une terrible conclusion.
Lien : http://christophegele.com/20..
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Bazaar

« En silence, j’ai refermé la porte derrière moi… J’ai fait tomber le trousseau dans la boîte aux lettres ». C’est dit, c’est fait, Dominique Chevalier, brillant publicitaire, créateur de slogans, plaque tout et part au volant de sa vieille Ford Taunus de 1996. C’est dit, c’est fait, il roule direction le sud tout droit jusqu’à ce qu’il n’y ait plus une goutte d’essence dans le réservoir. Entre temps, il rencontre un vieillard improbable qui lui demande de le prendre en photo avec son vieux Polaroïd puis qui disparait comme s’il n’avait jamais existé. Il s’échoue ainsi en plein désert, dans la garrigue, marche et aperçoit »un grand pilier de béton sur lequel une lueur, un tremblement, quelques lettres hésitaient à s’écrire sur le soir » Ce qui semble être un motel en plein désert et là, immédiatement la musique et les images de Bagdad café arrivent. Celui-ci s’appelle Bazaar et il s’y arrête et pose ses valises.

Il rejoint Stella, son ancienne petite amie, Ida une vieille femme, ancien modèle du photographe dont j’ai parlé plus haut, une tatoueuse, un berger qui fait un troupeau très, très spécial. Tous ces personnages semblent à la fois hors du temps et dans l’instant, réels et irréels, réalité et onirisme. Sont-ce ses probables vies, ses désirs, ses occasions manquées comme Stella ?

Je me suis laissé promener par les mots de Julien Cabocel dans ce road-trip prenant, qui ne se lâche pas, servi par une belle écriture. Un premier roman très abouti dont je sors absolument séduite


Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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Madjik ou l'incertitude

J'ai aimé ce roman réaliste, qui file comme le sprint final d'une étape du tour de France. Ici aussi il est question de vélo, mais la course est différente. C'est aussi le roman d'une jeunesse qui tente de s'en sortir avec des petits boulots, accrochés à leurs téléphones, à se filmer pendant qu'ils pédalent pour livrer des repas aux quatre coins de la ville. J'ai aimé le style de l'auteur, et cette poésie qui filtre à travers la noirceur. de nombreux sujets dans ce beau roman servi par des personnages très vivants.
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Bazaar

Drôle d'endroit et drôles de rencontres...

Autour du patio d'un motel décati, Dom arrivé là par hasard et par lassitude, va découvrir une étrange communauté dont les vies s'enchevêtrent (chaque rencontre en provoque une nouvelle) : Dan et son Rubik's Cube, Stella et Vic la gamine, Théo et ses animaux énigmatiques faits de tubes, Gene et son treuil d'aérodrome, Millie la tatoueuse pas tatouée, etc...

Une galerie fantaisiste de personnages un peu foutraques, en décalage, attachants et sensibles...des fantômes ? d'une vie passée ou d'une vie rêvée ?

"Le Bazaar existait bel et bien. peu importe où. Il s'élevait quelque part pour abriter les possibles, héberger toutes les vies que j'aurais pu avoir, tous ceux que j'aurais pu être.

Et je savais m'y rendre."

Un drôle d'endroit, de drôles de rencontres, et un drôle de roman qui flirte avec l'onirisme, qui manie une langue poétique très agréable !

Merci aux Editions de l'Iconoclaste pour ce roman, presque inclassable, qui m'a autant charmée que désarçonnée !
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Bazaar

Un jour, Dominique Chevallier, le narrateur, ferme sa porte à clé et décide de partir vers le sud jusqu'à épuisement de l'essence. Ce qui le conduit jusqu'à une sorte de motel délabré, le Bazaar où vivent Dan, Millie, Gene, Théo, Stella et Vic. Pendant quelques jours, Dominique met le cours de sa vie en pause.



Je n'ai guère adhéré à cette histoire supposée porter la réflexion existentielle d'un homme et son incertitude face aux choix qui orienteront son avenir. Il m'a semblé que le cryptage des situations et des personnages était transparent et vain.

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Sur aucune carte, d'aucun voyageur

La belle rencontre entre un jeune garçon et les mots.

Je conseille.
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