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Citations de Justine Lévy (368)


La vie est un brouillon finalement. Chaque histoire est le brouillon de la prochaine, on rature, on rature, et quand c'est à peu près propre et sans coquilles, c'est fini, on n'a plus qu'a partir, c'est pour ça que la vie est longue. Rien de grave.
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« La vie, c'est qu'un jour je le quitterai, ou il me quittera. Je lui préfèrerai quelqu'un ou il en aura marre de moi, et ce sera triste mais ce sera pas tragique. Et puis la tristesse passera, elle aussi, comme le bonheur, comme la vie, comme les souvenirs qu'on oublie pour moins souffrir ou qu'on mélange avec ceux des autres ou avec ses mensonges... »
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J'étais cassée en mille morceaux, sonnée, et elle, elle me disait bon débarras c'était pas un garçon pour toi, c'était un bimbo, un faiseur. Un faiseur? un faiseur de quoi? Un faiseur de vide, qui agite les bras, qui brasse le vent, comme ça, tu vois, c'est ce que ma dit ma grand-mère quand le faiseur m'a quittée.
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Je sais que la date me poursuivra, que je vieillirai à la place de maman, que je prendrai chaque année deux ans, un pour moi, un pour elle, jusqu'au jour où je serai plus vieille qu'elle et que le temps m'aura rattrapée, il ne suffit pas de dire je ne crois pas au temps pour que le temps n'existe pas et qu'on ne souffre pas atrocement le jour de l'anniversaire de la naissance ou de la mort de sa maman.
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Je reviens dans la chambre. Pablo a éteint la lumière. Ah ben d'accord, super, je constate en shootant dans un oreiller et en déplaçant une chaise exprès. Si je comprends bien, j'ai pas le droit de lire ? Il se lève tôt demain, il proteste, il a un rendez-vous important. Je sais qu'il faut pas le stresser, qu'il a besoin de dormir, mais c'est plus fort que moi, j'ai envie de le provoquer, de l'agresser, et qu'il m'agresse aussi, une bonne scène, une bonne engueulade bien vivante, et le rendre responsable de tout, et qu'on se batte, et qu'on se fasse du mal, et que j'aie une bonne raison, une raison objective, claire, sans bavure, de me plaindre et d'aller mal. Quelque chose de bénin mais de net. Une dispute de couple bien sordide. Tout plutôt que cette boule que je sens grossir dans ma gorge, ce malheur qui veut sortir à tout prix, et tout éclabousser, et tout salir.
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Je voudrais bien, ce jour-là, avoir un tout petit peu envie de pleurer, un tout petit peu envie d'y croire, mais non, j'ai perdu les larmes comme d'autres la vue ou la parole.
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De quoi est-ce que j'aurais l'air ? Au fur et à mesure que mon ventre s'arrondit, que ma fille en moi grandit, c'est l'enfance en moi qui s'éloigne. Faut apprendre à être adulte, je le sais. Mais comment on fait pour ça, quel livre on lit, quel conseil on prend, quels cours, quel mode d'emploi ?
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[…] je n'y ai pas cru. Je pense, aujourd'hui, que maman, elle, a compris. Mais moi non. Le ciel ne pouvait pas mourir. Ni la lune. Ni maman. Si maman meurt, je me disais, alors c'est que les bateaux peuvent voler, les chats pleurer, les maisons chanter à tue-tête. Pas possible.
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Pas jalouse pas jalouse, il ne m'aimerait pas si j'étais cinglée, j'étais pas cinglée, j'étais pas jalouse, j'aurais dû.
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" Un sale chagrin d'amour et hop ! on devient une petite garce au coeur sec qui regarde les gens gentils méchamment "
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J'ai lancé le cadre par terre, le verre s'est brisé mais comme c'était pas assez, j'ai bondi du lit et j'ai déchiré la photo, celle qu'il prétendait tant aimer, la photo de nous deux en mariés, beaux et légèrement ridicules, il y avait tant de monde qu'on ne connaissait pas à notre mariage qu'on est partis avant la fin. Il a eu l'air triste, plus de la photo déchirée que du fait de me quitter. Il a toujours été fou avec les photos. Parfois je me disais qu'il n'aimait les choses de la vie que pour les voir un jour en photo. Moi c'est le contraire, rien ne me fait plus peur qu'une photo de bonheur avec toute la quantité de malheur qu'elle promet, qu'elle contient, mais sans le dire, en cachant bien son jeu. Je ne savais pas encore que c'était la meilleure chose qui puisse m'arriver, qu'il me quitte. Comment j'aurais pu le savoir ? Il était toute ma vie, sans lui je n'existais pas...
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Justine Lévy
La vie est un brouillon, finalement. Chaque histoire est le brouillon de la prochaine, on rature, on rature, et quand c'est à peu près propre et sans coquilles, c'est fini, on n'a plus qu'à partir, c'est pour ça que la vie est longue. Rien de grave.
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Et c'est juste de mots, des petits mots tout ronds comme des gouttes d'eau, glacés mais pas méchants, des mots qui ne me font plus rien, des mots d'une vie qui n'est plus la nôtre, les gouttes d'une vie qui ne ressemble plus à une vie, tu m'ennuies.
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A quatre ans, Angèle m'a demandé c'est qui la dame sur la photo? C'est ma maman. Et comment elle s'apelle? Alice. Elle est oùùùùùù? Elle est partie. Et elle m'a pas attendue? Non, ma chérie, mon amour, non, elle ne t'a pas attendue.. (...) Ah bon tu es occupée et tu ne t'occupes pas de moi, et tu ne me dis pas où elle est ta maman? Alors j'ai retenu mon souffle et, sans trembler, j'ai dit: dans le ciel.
-Avec la lune alos?
-Oui, avec la lune, c'est devenu une étoile.
-Où ça? Montre!
-Là-haut, la plus brillante.
-Et elle a pas peur, dans le noir, dans la nuit?
-Non, elle a pleins de copines regarde.
-C'est des autres mamans, les copines étoiles?
-Oui.
-Toi auss tu vas être une étoile?
-Un jour.
-Demain?
-Non, ma toute belle, non, pas demain. Dans très très très très très très très très très très trè très très très très très très très très très très très très très très très très très longtemps.
-Mercredi?
-Non, dans des millions de milliards de mercredis.
-Ca fait beaucoup.
-Oui, beaucoup beaucoup, mais bon, ça suffit maintenant, j'ai envie de faire pipi.
-Et je suis allée pleurer en paix, enfermée à double tours.
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Peut etre qu'il fallait qu'on se quitte pour devenir adultes. Peut etre que c'etait le seul moyen de grandir avant de vieillir. Peut etre qu'il le fallait pour savoir un jour ce qu'aimer veut vraiment dire. Aimer ca ne veut pas dire se ressembler. Aimer ca ne veut pas dire etre pareils, se conduire comme deux jumeaux, croire qu'on est inséparable. Aimer c'est de ne pas avoir peur de se quitter ou de cesser d'aimer. Aimer c'est accepter de tomber, tout seul, de se relever tout seul [...]
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C'est les photos en général, elles mentent, elles figent les mensonges pour toujours, elles les solidifient, et puis ce rire que j'affiche sur cette photo ne veut rien dire, rien, il n'a rien à voir ni avec le bonheur ni même avec la joie puisqu'on peut rire à un enterrement, on peut rire au bord d'un précipice, et que quand on rit c'est parfois juste qu'on est tout près de pleurer.
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(...) Pablo m'a dit qu'il voulait un enfant, un chien, une maison et une bière bien fraîche, là, maintenant, tout de suite. Je lui ai servi la bière (...) il attendait la suite, il attendait que je lui sorte le chien, l'enfant et la maison, hop, comme le lapin du chapeau...
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Moi je tuerais pour toi, et même je me tuerais pour toi.
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Je me dis que je ne l’aimerai jamais, quoi qu’il fasse, quoi qu’il dise, parce que l’amour est atroce, parce que l’amour cesse toujours un jour et que je ne veux plus vivre, jamais, la mort de l’amour. Je ne suis pas assez solide, je me dis, pas assez courageuse, pas assez suicidaire.
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Tout ça me semble si loin, tout à coup. C'est comme une douleur séchée, des plaques de chagrin sclérosé, un grand soupir assourdi, et le regret, juste, de toutes les jolies choses qu'il nous restait à faire et qu'on ne fera plus.
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