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Citations de Justine Lévy (368)


Il sait qu'il ne peut rien me demander. Il ne sait pas grand chose de moi, mais ça, il le sait, je n'ai rien à lui donner, je n'attends rien non plus de lui. Peut-être qu'il en souffre. Peut-être qu'il attend, qu'il pense qu'il va me guérir. A l'époque, après une dispute, j'ai définitivement interdit les mots d'amour. Obscènes, les mots d'amour, usés d'avoir trop servi, je trouve ça déshonorant de dire je t'aime à une femme, je trouve qu'entre un homme et une femme ça devrait être un motif de rupture, je nous interdit les mots pour être sûre que les sentiments ne vont pas suivre et qu'un matin on va pas se réveiller avec l'amour qui sera parti, comme ça, cling, comme c'est venu.
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C'est vrai que j'ai eu envie de mourir quand Adrien est parti, mais je n'avais jamais été rompue c'est pour ca. C'est toujours moi qui partais, avant, quand ca ne comptait pas. Alors je sais qu'on ne peut pas rompre bien. Je sais que c'est toujours atroce et que ca fait toujours atrocement mal, et que le rompu a toujours le mauvais role; et qu'il a toujours tendance a dire les salauds, les méchants, une gentille fille comme moi, un si brave garcon, comment est ce qu'on a pu nous faire ca a nous ?
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Dehors, dans la rue, tout est pareil, rien n'a changé, les gens se hâtent, ils rentrent chez eux. Maman ? C'est moi, je suis rentrée. Quelle est ma place, maintenant, dans ce monde sans maman ?
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Chaque histoire est le brouillon de la prochaine, on rature, on rature et quand c'est à peu près propre et sans coquilles, c'est fini on n'a plus qu'à partir, c'est pour ça que la vie est longue.
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On me rapporte qu’un certain docteur Lacan en charge du « service de triage » des malades à Sainte-Anne, et qui paraît-il est fortiche en « observation psychanalytique rapide », a signalé mon fils comme un patient « en excellente condition physique, ce qui lui permettra de vivre jusqu’à quatre-vingts ans ». J’en aurais crié de joie. Mais, a-t-il ajouté, son état mental désespéré le rend « perdu pour la littérature ».
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J'ai pris une grande inspiration et je lui ai expliqué à toute allure et sans le regarder que je me trouvais autocentrée, bipolaire, tripolaire, quadripolaire, irascible, irresponsable, que j'étais insomniaque, que je fumais trois paquets de cigarettes par jour et deux ou trois pétards le soir en plus du Xanax et des antidépresseurs, alors si j'étais un jour d'accord avec l'idée bizarre de me reproduire, il faudrait qu'il amène direct le bébé à la Ddass.
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Aimer ça ne veut pas dire se ressembler. Aimer ça ne veut pas dire être pareils, se conduire comme deux jumeaux, croire qu'on est inséparables. Aimer c'est ne pas avoir peur de se quitter ou de cesser de s'aimer. Aimer c'est accepter de tomber, tout seul, et de se relever, tout seul, je ne savais pas ce que c'est qu'aimer, j'ai l'impression de le savoir aujourd'hui un peu plus.
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Oui, on peut dormir en travers du lit, manger des biscottes toute la nuit, écouter la même chanson en boucle cent fois de suite, mais alors plus de caresses, plus de câlins, non, on n'est surement pas mieux, étendre le bras dans le grand lit et ne trouver personne, même pas quelqu'un qui m'énerve, même pas quelqu'un qui me dégoute, personne, non, ce n'est surement pas mieux, moi j'ai besoin qu'on s'occupe de moi, qu'on m'aime ou qu'on me dégoute ou qu'on m'énerve ou qu'on me fasse rire, mais aussi qu'on me laisse tranquille, de quoi j'ai le plus besoin, qu'on s'occupe de moi ou qu'on me laisse tranquille ?
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(...) c'est si bizarre un vide qui pèse si lourd.
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Moi c'est le contraire, rien ne me semble plus faux-cul qu'une belle photo de bonheur avec toute la quantité de malheur qu'elle promet, qu'elle contient, mais sans le dire, en cachant bien son jeu.
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Avant quand maman était belle, spectaculairement belle, j'avais tellement peur de devenir adulte que çà me faisait hurler dans mon lit, la nuit. Des hurlements silencieux, étouffés par mes poings et par mon oreiller. Je savais qu'être adulte c'était faire avancer ses parents d'une case.
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Vois-tu, nos seuls moments de bonheur, il me semble que je les ai rêvés. Je les connais par coeur.
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Mais quand même : Comment est ce qu'on fait, quand on est si mal, pour avoir l'air si content?
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Peut être que je pensais qu’en oubliant la date du divorce j’allais y échapper. Mais il aurait fallu, pour çà, qu’il oublie aussi.
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Et, en même temps, c'est vrai que nous nous sommes aimées. Peut-être avons nous pensé que cela se faisait, de s'aimer, entre mère et fille. Mais, tout de même, nous y avons cru. Avec douleur, maladresse, inquiétude, douleur encore, mais nous y avons cru.
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Il a raison Pablo. Faut arreter de pas vivre. Faut arreter de pas pleurer. [...] Faut arreter l'amour sublime, les amants beaux et nobles et parfaits. Le matin on est chiffonné on a mauvaise haleine c'est comme ca faut accepter ca aussi c'est la vie.
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Maman pas malade me manque. Maman à qui parler. Maman avec qui rigoler. (...) Ce n'est plus vraiment maman, cette chose, là, reliée à ces tuyaux. Cette maman qui ne sort plus de son lit. Qui bave ses repas. Qui chie dans ses draps. Mais qui est vivante. Encore. Quand même. Etre vivante, maintenant, pour maman, ce n'est plus aimer, ce n'est plus mentir, rire, faire l'amour, écouter sa petite Louise lui raconter ses petites histoires, c'est juste respirer, essayer de trouver de l'air entre deux tuyaux, entre deux quintes, être vivante c'est chercher de l'air, ne pas le trouver, se faire aider, souffrir, ou peut-être même pas, qui sait ? Combien de temps peut-on vivre cette vie-là ? Combien de temps on peut tenir ?
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Tu vois, Louise, on recommence, il m'a dit ce matin. C'est ça qui compte, recommencer. Je ne l'aime pas comme Adrien. Je ne l'aime plus comme aiment les enfants. La vie est un brouillon finalement. Chaque histoire est le brouillon de la prochaine, on rature, on rature, et quand c'est à peu près propre et sans coquilles, c'est fini, on n'a plus qu'à partir, c'est pour ça que la vie est longue. Rien de grave.
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On est partis comme ça, sur un coup de tête ; pour mon anniversaire, il m'a offert une grande carte du monde, il m'a dit choisis : j'ai fermé les yeux, laissé mon doigt errer sur le papier, et se poser sur le Brésil. Je ne sais pas ce qu'on aurait fait s'il s'était arrêté sur Melun.
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Oui, peut-être que c'est mieux comme ça, dans le fond. Peut-être qu'il fallait qu'on se quitte pour devenir adultes. Peut-être que c'était le seul moyen de grandir avant de vieillir, de ne pas devenir, un jour, des vieux bébés gâtés. Peut-être qu'il le fallait pour savoir un jour ce qu'aimer veut vraiment dire. Aimer ça ne veut pas dire se ressembler. Aimer ça ne veut pas dire être pareils, se conduire comme deux jumeaux, croire qu'on est inséparables. Aimer c'est ne pas avoir peur de se quitter ou de cesser de s'aimer. Aimer c'est accepter de tomber, tout seul, et de se relever, tout seul, je ne savais pas ce que c'est qu'aimer, j'ai l'impression de le savoir aujourd'hui un peu plus.
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