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Critiques de Karl Marx (93)
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Manifeste du Parti communiste

Voilà bien le dernier best-seller à la mode ! 50 pages pour le Manifeste, et 50 autres pour divers avant-propos et autres textes de Marx et Engels... tombées dans un oubli volontaire : cachez donc ce sein que je ne saurais voir... nous chante la muse consumériste et libérale.

Et chacun (y compris moi) de s'exclamer en ce début de XXième : non, non, je l'ai lu, oui ,bon d'accord... mais je ne suis pas communiste !!! Pitié, ne me mettez pas dans la malle aux dinosaures avec les marionnettes de Krazucki et Georges Marchais !

Et pourtant... rien ne sert de nier que ce texte a posé les prémisses d'une révolution idéologique, qui a structuré les postures sociales et politiques, les relations internationales, sur près de 150 ans. Rien que pour cela, donc, ces 50 pages valent bien leur pesant d'Histoire.

Mais aussi, du point de vue philosophique, le Manifeste me semble être à la pensée marxiste ce que le bigmac est au repas traditionnel de thanks giving : sauf à préférer lire le Capital in extenso, le Manifeste est un assez bon résumé de la pensée Marxiste, quoique caricaturé et simplifié à l'extrême. On y retrouve la force de conviction de Marx, portée par un style indéniable. Sous le prisme d'une lutte des classes au niveau mondial, le Manifeste des communistes dresse un portrait -somme toute réaliste, pour l'époque- des rapports entre patronat et salariat, de "l'essence" du capitalisme, et fait le pari (plus risqué... comme L Histoire nous l'a appris depuis) que la lutte pour l'appropriation des moyens de production, l'abolition de la propriété privée et la paix mondiale aboutirait à "une association où le libre développement de chacun est la condition du libre développement de tous"...

On passe certes du réalisme critique à une utopie de programme ; et Les prémisses de la "dictature du prolétariat" -dont on connnait depuis les dégâts- sont posées, mais non dans la lecture "diabolisante" et réductrice qui en a été faite par la bourgeoisie dominante de l'époque, et développée depuis.

Vraiment, qu'on y adhère ou pas, il reste très utile de lire ce bref exposé d'une idéologie politique, pour sa valeur historique, et pour la pertinence de la critique sociale qui y est posée... si les "solutions" proposées ne sont pas les bonnes, ou sont -comme toujours- dévoyées par les travers des hommes, cela n'invalide pas -même au XXième siècle, loin de là...- les problématiques soulevées...
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La guerre civile en France

Même si en 1945 le plan Morgenthau n'a pas été mis à exécution (transformer l'Allemagne en un grand champ de blé, voire de betteraves pour la fantaisie), la Prusse a quand même bien ramassé : un bout en Pologne, un bout en Russie, le reste entre les länder de Brandenbourg et de Mecklembourg, preuve qu'on avait quand même fini par bien identifier où nichait l'aigle noir militariste qui avait rempli nos cimetières. La Loi no46 du 25 février 1947 le désigne: « L'État de Prusse, qui a été depuis les temps anciens le berceau du militarisme et de la réaction en Allemagne a cessé d'exister ». Youpi.

Depuis le 18 mars, et jusqu'au 28 mai, on célèbre l'anniversaire de l'un des épisodes de notre relation sanglante avec la Prusse. Ce 13 avril, il y a cent cinquante ans, tandis que l'armée prussienne sous les ordres du comte von Moltke resserrait le blocus sur la Seine, perquisitionnait les maisons et recevait tous pouvoirs de police et de justice, la barricade de la rue de Rivoli -photographiée par Braquehais – grandissait, grandissait et Gustave Courbet créait la Fédération des artistes de Paris pour que l'art s'exprime librement « dégagé de toute tutelle gouvernementale ». J'aime l'humanité, celle qui a retenu Courbet et oublié von Moltke, ou ses complices Français, comme Jules « Il faut châtier Paris ! » Favre. Marx l'allemand ne portait guère les Prussiens dans son coeur et rappelait une de leurs spécialités:

« les Prussiens, en France, avaient rétabli l'usage de prendre des otages, gens innocents qui avaient à répondre au prix de leur vie des actes des autres. ». Il rappelle aussi que Bismarck haïssait les villes, où grandissait le SPD, parmi les ouvriers, à ses yeux des menteurs tout entier dédiés à tromper les paysans (refrain connu et repris, la terre, elle, ne ment pas). Il rappelle enfin que les traîtres, prêts à pactiser avec l'envahisseur se trouvaient au sommet de l'Etat.

« Bismarck contemple avec satisfaction les cadavres du prolétariat de Paris, où il voit le premier acompte de cette destruction générale des grandes villes qu'il appelait de ses voeux alors qu'il était encore un simple rural dans la Chambre introuvable de la Prusse de 1849. Il contemple avec satisfaction les cadavres du prolétariat de Paris. Pour lui, ce n'est pas seulement l'extermination de la révolution, mais l'extermination de la France, maintenant décapitée, et par le gouvernement français lui-même. ».

C'est écrit dans le 18 Brumaire de Louis Bonaparte, « tous les grands événements et personnages historiques se répètent pour ainsi dire deux fois ». Mais dans le cas de la Prusse, l'exception confirme la règle : la première fois comme tragédie, la seconde fois aussi.
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Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte

Il n’y a aucun doute, si la doctrine matérialiste de Marx ne peut être appliquée partout sans susciter quelques doutes, sa puissance heuristique s’impose lorsqu’il est question d’expliquer les variations dans la qualité de son écriture. En effet, alors que ses analyses faites en France font état d’un esprit dialectique très fin et à l’ironie fertile, celles qu’il produira dans la misère à Londres montrent toujours une intelligence exceptionnelle, mais leur style est désormais d’une lourdeur assommante, complètement dénuée de finesse et d’ironie, présentant des analyses non plus sur le mode hypothétique, mais comme des vérités absolues.

Engels y trouve tout de même, dans la préface, l’utilisation d’une « loi » : cette fameuse « grande loi du mouvement historique, loi selon laquelle toutes les luttes historiques…ne sont, en fait, que l’expression plus ou moins nette des luttes des classes sociales » (p.64). Mais c’est vraiment à ce Marx au meilleur de sa forme que nous avons affaire ici, puisque Marx traite plutôt ici la lutte des classes sociales comme une hypothèse théorique puisqu’il la met à l’épreuve. (p.65)

Bref, pour en arriver au fait, Marx développe ici un embryon de pensée que l’on pourrait qualifier de manière anachronique, de « structuralisme social » puisqu’il décrit la manière dont une « superstructure d’impressions, d’illusions, de façons de penser et de conceptions philosophiques » (p.104) résultant d’une condition particulière est intégrée par les individus comme des acquis personnels.

Pour prendre quelques exemples particuliers, Marx parle ainsi des membres de la bourgeoisie de la manière suivante : « leur cerveau ne peut dépasser les limites que le petit-bourgeois ne dépasse pas … dans sa vie, …ils sont théoriquement poussés aux … problèmes et aux … solutions auxquels son intérêt matériel et sa situation sociale [les] poussent » (p.105). L’individualisme est également un trait caractéristique de la classe bourgeoise selon Marx qui, lorsqu’il se trouve suffisamment marqué, peut entraîner certains de ses membres à l’aliénation de classe (p.150-151). Marx décrit aussi merveilleusement l’aliénation de la classe des royalistes, qui, croyant défendre leurs intérêts, ferment « opiniâtrement à leurs rois bannis les portes par lesquelles ils pouvaient rentrer » (p.159).

Et cette structure de valeur permet à une société de se couper complètement des univers des autres classes, comme on le voit dans la description que Marx donne des intérêts non égoïstes de la petite bourgeoisie française qui se croit vraiment la mieux placée pour connaître les intérêts de la France entière (p.107-108).

Ainsi, Marx ne se limite pas au clivage existant entre le capital et le prolétariat, mais doit avoir recours à d’autres clivages comme ceux entre la campagne et la ville par exemple (p.92). Il expose aussi qu’une classe peut parfois se fondre en une autre par sa description de l’embourgeoisement de l’aristocratie (p.105).

D’autre part, Marx montre très clairement l’influence des circonstances commerciales sur la mobilisation politique. Lorsque l’économie va bien, personne ne veut agir, lorsque ça va mal, il est préférable que la politique se produise sans heurt, sinon, on y cherchera un coupable avec suffisamment d’angoisse pour s’en inventer un.

Enfin, comme Tocqueville, Marx décrit la dépendance grandissante envers l’appareil d’État (p.121), décrivant l’appareil d’État comme un « effroyable corps parasite…dont le travail est divisé et centralisé comme dans une usine » (p.186-187) qui « anéantit les échelons aristocratiques intermédiaires placés entre la masse du peuple et le pouvoir d’État » (p. 194). Et c’est cet État, par l’impôt très lourd qu’il entraîne nécessairement, qui détruit les liens entre la paysannerie et Bonaparte (p.196).

Ceci étant dit, c’est avec optimisme que Marx décrit cette centralisation mécanique de l’État de manière si apocalyptique puisqu’il juge qu’il s’agit d’un passage obligé pour « dégager à l’état pur l’opposition du pouvoir d’État vis-à-vis de la société » (p.196). Évidemment, il n’avait pu prévoir qu’on ferait de cet État un ersatz de la providence...
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Manifeste du Parti communiste

En lisant ce livre, j’ai pensé à cette image de la Seine glacée que décrit Proust dans "Du côté de chez Swann" et qui ressemble à "une immense baleine échouée, sans défense, et qu'on allait dépecer".



"Le manifeste du Parti communiste" de Marx qui était un document subversif à son époque et qui a influencé presque deux siècles, doit être lu aujourd’hui pour deux raisons. J’utilise le verbe "devoir" parce que je crois qu’il s’agit là d’une lecture indispensable pour en finir avec toutes les idées reçues concernant Marx et le communisme.



D’abord, ce livre est un document historique qui éclaircit cette naissance de la Bourgeoisie puis du Prolétariat et partant, de la lutte des classes. Ainsi dans le premier chapitre, Marx parcourt à vol d’oiseau les différentes étapes de ces naissances ; une véritable genèse. Tout cela d’une simplicité efficace, d’une narration presque romanesque qui n’ennuie jamais le lecteur.



Ensuite, ce livre est un exemple parfait de la verve politique avec sa structure rhétorique et argumentative bien construite. Cela apparaît dans le deuxième chapitre où Marx essaie de répondre aux objections de la bourgeoisie contre les idées des communistes. Il use d’une ironie presque moqueuse qui m’a fait penser à une scène célèbre dans "La Vie est belle" de Roberto Begnini (Guido) lorsqu’il se moque de son fils qui croit qu’on faisait des boutons avec les juifs. Marx ridiculise ses adversaires bourgeois par la simplicité surprenante avec laquelle il leur répond au bonheur des prolétaires. Apprécions cet exemple :



"Vous êtes saisis d’horreur parce que nous voulons abolir la propriété privée. Mais dans votre société la propriété privée est abolie pour les neuf dixièmes de ses membres. C’est précisément parce qu’elle n’existe pas pour ces neuf dixièmes qu’elle existe pour vous. Vous nous reprochez donc de vouloir abolir une forme de propriété qui ne peut se constituer qu’à la condition de priver l’immense majorité de la société de toute propriété."



Ou encore :



"En outre, on a accusé les communistes de vouloir abolir la patrie, la nationalité. Les ouvriers n’ont pas de patrie. On ne peut leur ôter ce qu’ils n’ont pas."



En ancien poète, Marx illustre ses explications de comparaisons. Ainsi ces bourgeois "ressemblent au magicien qui ne sait plus dominer les puissances infernales qu’il a évoquées". De plus, il introduit çà et là des slogans forts et faciles à apprendre pour les prolétaires comme le fameux "Prolétaires de tous les pays, unissez-vous !" qui clôt le livre.



A part cela, on garde beaucoup de distance vis-à-vis les idées de Marx, celles qui ont bouleversé le monde et engendré tant de malheurs ou comme il l’appelle, ce "spectre [qui] hante l’Europe" et le monde en général car "la révolution communiste est la rupture la plus radicale avec les rapports de propriété traditionnels ; rien d’étonnant à ce que, dans le cours de son développement, elle rompe de la façon la plus radicale avec les vieilles idées traditionnelles."

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Nos chers ennemis : Lettres complices à Engels

Tout d’abord merci à masse critique non-fiction, à la maison d’édition L’orma de m’avoir offert ce recueil.

Une des premières choses que j’ai adorée sur cet ouvrage. C’est la possibilité d’envoyer ce roman par courrier. Puisque la couverture se transforme en enveloppe.

Quelle belle idée !



J’ai toujours été intrigué par ce personnage « Karl Marx », je n’ai lu aucun de ses livres et pourtant il est dans l’esprit de tout le monde.



Ce livre est une correspondance avec Engels, le seul hic pour moi, c’est qu’il n’y a que les lettres de Karl Marx et pas les réponses de Friedrich Engels.

Une chose qui m’a le plus marqué c’est la pauvreté de Karl Marx, et les demandes d’argent fréquentes à son ami Engels.



Extrait :



À la question d’un quiz qui circulait alors, tel un jeu de société, « Quelle est votre idée du bonheur ? », Engels répondit : « un Château Margaux 1848. » Marx déclara quant à lui : « Lutter. » 



Malgré toutes les difficultés qu’il rencontre, ses lettres sont parfois submergées d’humour, de colère et de critique de leurs amis ou connaissance respectifs.

Un livre qui me donne envie de connaître davantage ce personnage et pourquoi pas de lire ses œuvres.



Bonne lecture !
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L'idéologie allemande

« Je ne suis pas marxiste » déclarait l'homme dont la pensée irriguera la plus grande partie du XXème siècle. Marx est un penseur allemand qui vécut pourtant, en raison de ces prises de positions, une grande partie de sa vie en exil. Un exil qui le conduit à Londres où il rencontre Engels.

Autrefois disciple d'Hegel, il se différencie de ce dernier en adoptant une méthode scientifique d'étude de l'Histoire fondée sur l'économie. Lorsqu'il rédige l'Idéologie Allemande il en est encore au début de son oeuvre, bien avant le Capital. Bien que le livre ne soit jamais publié, abandonné à « la critique rongeuse des souris » Marx déclare qu'il lui a permis de voir plus clair en lui-même, et d'amorcer ce qui deviendra le marxisme, une approche matérialiste des faits sociaux et économiques, loin du terrain de la philosophie.

Marx se penche sur la société civile de son temps. Pour lui, elle est fondée sur la domination de la classe prolétaire par la classe bourgeoise en raison de ce qu'il appelle la division du travail. Mais au travers d'une étude dialectique de l'Histoire, il découvre une autre société possible, en germe dans cet actuel rapport de force, la société communiste.

La grille de lecture de la société du XIXe siècle proposée par Marx est fondée sur ce qu'il nomme la division du travail. Cette division elle-même repose sur le modèle de division – domination de la famille. Elle conduit dans la société civile à déposséder la classe prolétaire du produit de son travail, qui se retrouve accaparé par une classe dominante, la classe bourgeoise qui fonde sa domination sur la propriété privée.



Marx découvre cette dialectique grâce à une méthode qui prend le contrepied assumé des philosophes et idéologues allemands de son temps, le matérialisme. En effet, l'auteur prétend quitter le domaine de la philosophie pour découvrir une Histoire diachronique fondée sur le réel c'est-à-dire l'homme en tant que corps qui reçoit des influences, mais qui influence son environnement, par la production. Elle-même le fruit des rapports de productions tels que permis par l'Etat. Ainsi chaque génération hérite d'un rapport de production qui la conditionne, mais qu'elle modifie également. Ce faisant, Marx opère un renversement de la théorie Hégélienne, en affirmant que les idées sont le fruit des conditions matérielles de la vie.



La domination par la classe dominante s'étend alors à toute la structure juridico-politique qui conditionne la production. C'est pour cette raison que l'Etat et l'intérêt collectif qu'il prône sont des illusions. En réalité, le prolétaire est aliéné par la classe dominante qui a rendu le produit de son travail hors de son contrôle, comme s'il était étranger à sa propre production.

Pour Marx, il n'y a rien à attendre de l'Etat, il n'y a aucune organisation sociale qui permettra au prolétaire de sortir de ces conditions d'existence.

La liberté dans l'Etat n'existe que pour la classe dominante qui y a trouvée, après la fin de la féodalité un biotope parfait pour se développer et prospérer.



Fortement inspiré par les révolutions française et anglaise, Marx voit dans la révolution, la secousse finale, le tremblement de terre résultant du rapport de force ancestral entre deux plaques tectoniques.

Cette révolution est à craindre dès lors que les conditions de vie de la masse prolétaire deviendront insupportable, et que le dernier semblant de propriété leur sera retiré. Dans le même temps, les richesses seront en plein accroissement et la force productive doit être développée comme c'est le cas au XIXème siècle.

Mais il faut aussi pour quitter cette dialectique que les conditions soient généralisées à l'ensemble des pays. Autrement, cela restera un phénomène local de circonstances.



Que permettra alors le communisme ? Marx y voit l'abolition de la division du travail, de l'Etat, mais surtout un retour à l'adéquation entre intérêt individuel et intérêt général. Un retour à la liberté car les hommes vont se réapproprier le fruit de leur travail et l'illusoire intérêt général laissera la place à une communauté choisie et non subie qui sera la garantie pour chacun de la liberté. Mais une fois cette révolution achevée, Marx l'assure, le prolétariat  abolira toute forme de domination.

(#2014)
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La Commune de Paris

Non, la Commune n'est pas morte !

Faut-il, 150 ans après la proclamation de la Commune, se pencher sur son histoire et l'appréhender comme un évènement qui appartient au passé ? Devrions-nous assumer que sa portée et ses enjeux, élevés au panthéon des mythes, ont été dénudées de sens – ou, dans le meilleur des cas, romantisées ? Ou, au contraire, devrions-nous considérer que la révolution de 1871 est la seconde de notre temps – et l'inscrire dans le processus historique de consolidation de la modernité ? Autrement dit, quel est l'héritage de la Commune et quelles sont les leçons que nous pouvons-nous tirer aujourd'hui ?



Il faudrait, pour cela, débroussailler l'histoire et cibler le conflit d'intérêts qui produisirent la guerre civile en France. La Commune de Paris, de Karl Marx demeure un oeuvre de référence pour le faire. Elle nous permet d'historiciser un conflit dans lequel les luttes de classes et la question nationale sont imbriquées.



Malgré la radicalité des mesures prises par les communards, des agents du capitalisme actuel ont hissé, comme s'il s'agissait d'une boutade, le drapeau de la Commune ! René Bidouze le signale dans La Commune de Paris telle qu'en elle-même : si plupart des partis de gauche revendiquent le souvenir de la Commune, des marques d'habits de luxe portent des noms de poèmes qui la remémorent. René Bidouze, en rappelant Gramsci, dit que La Commune « n'a pas pu vaincre l'hégémonie de la bourgeoisie. de ce point de vue, la situation de la Frances en 1871 n'était pas celle de 1789. » Et par ce fait, l'instrumentalisation de la Commune « ne sert d'ailleurs pas la cause de ceux qui veulent s'inscrire dans une visée à long terme de l'évolution du système capitalise et des affrontements de classe (…). On est en droit de penser que c'est principalement en ce sens que la Commune n'est pas morte, tout en admettant qu'on puisse évoquer que cette formule par référence à des considérations relevant d'un certain « romantisme révolutionnaire ». »



À vos livres ! Vous pouvez consulter des extraits de la Commune de Paris, de Karl Marx, de la Commune de Paris telle qu'en elle-même, de René Bidouze, et le poème « La semaine Sanglante », de Jean Baptiste Clément, auteur du poème le Temps des Cerises.







Et que vive la commune !



les éditions le Temps des Cerises
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Manifeste du Parti communiste

Il peut sembler surprenant de trouver, encore aujourd'hui, une actualité dans le "Manifeste du parti communiste". Notre monde semble tellement avoir changé depuis Karl Marx et Engels : nous sommes dans un monde qui a vécu deux guerres mondiales, toutes deux traumatisantes, les préoccupations des auteurs peuvent sembler inactuelles, etc.

Pourtant, même si certains aspects ont mal vieilli, finalement, les constats les plus importants en ce qui concerne la lutte des classes, la bourgeoisie, les rapports de domination entre prolétariat et bourgeoisie, le salariat, etc., sont encore actuels, à bien des égards ; on constate encore aujourd'hui, dans toute la société, l'actualité de la pensée marxiste.

Elle a finalement peu vieillie ; toutefois, elle a indéniablement certains aspects peu actuels et on ne peut que contester l'aspect violent de la lutte prônée par le Manifeste du parti communiste qui, même si elle semble pardonnable lorsqu'on considère le contexte historique (rappelons que, lorsque le Manifeste du parti communiste est écrit, le peuple ne peut que rarement s'exprimer par la voie des urnes ; on peut donc comprendre que, dans le Manifeste du parti communiste, se manifeste la tendance à prôner la révolution violente comme manière de changer la société, plutôt que la voie démocratique). Mais, malgré ses petites réserves, cela reste une lecture intéressante, d'un point de vue historique, et pour les idées qui y sont énoncées.
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L'Opium du peuple: Introduction de la Contr..

Un petit bouquin parut aux éditions Mille et Une Nuits, et qui nous présente l'introduction de "la Contribution à la Critique de la Philosophie du Droit", de Hegel, introduction rédigée par le jeune Marx (25 ans) et qui contient un de ses tubes ("l'opium du peuple")...



J'ai apprécié la prose de Karl, sa verve énervée pour le moins...Il faut dire qu'il écrit dans un contexte historique et idéologique particulier qui est parfaitement retranscrit par Cyril Morana, dans l'avant propos, contexte particulièrement favorable à l'émergence de l'âme révolutionnaire qui est la sienne ("être radical c'est prendre les choses à la racine")



Personnellement, je ne suis pas d'accord avec Marx sur la fonction qu'il donne à ce que je nommerais le "fait religieux". Pour ma part, ce fait répond à l'impérieuse nécessité de contenir l'angoisse existentielle qu'éprouve l'homme, du fait d'avoir conscience de sa propre finitude. Quant à Marx, il en fait l'arbre qui cache la forêt de la misère sociale, "cette vallée de larmes dont la religion est l'auréole", c'est-à-dire la porte d'entrée obligatoire de toute critique du système ("La critique du Ciel se transforme ainsi en critique de la terre, la critique de la religion en critique du droit, la critique de la théologie en critique de la politique").



Ceci étant posé, je distingue nettement le "fait religieux", qui fut indéniablement créateur de culture et d'identité (autrement dit la peur de la mort comme terreau fertile), des "institutions religieuses" qui n'oublièrent pas de l'instrumentaliser, voir de le pervertir, à des fins politiques...Et qui donnent bien envie de se mettre au jardinage.



Ce en quoi, je ne suis peut-être pas si éloigné de Marx que ça finalement^^
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Manifeste du Parti communiste

Lues toutes brutes et toutes nues ces quelques cinquante pages, sans les préfaces, les notes et autres éléments de contexte, parce qu'un texte aussi mythique, il faut bien l'avoir lu me disais-je. A froid, maintenant que la page est définitivement tournée.

Je m'étais fait la même réflexion avec « La désobéissance civile » de Thoreau : c'est étonnant comme les textes ayant eu le plus fort retentissement ne sont jamais à l'image de ce que l'on a pu imaginer voire fantasmer. En tout cas pour ma part, le format pamphlétaire n'est jamais celui auquel je m'attendais.

Le propos et le projet définitivement révolutionnaires sont bien là, mais dans le style, le jus et les forces en présence de l'époque : j'ai été surprise par exemple par la part importante du texte destinée à positionner le projet communiste et affirmer sa radicalité par rapport aux innombrables courants socialistes, là où j'imaginais un brûlot harangueur galvanisant les masses. Ma surprise vient de là en fait : l'impression que ce n'est pas à elles que le texte s'adresse. C'est un peu facile avec le recul de l'histoire, mais du coup c'est la violence du propos qui ressort, pas la part d'idéal que le projet était censé porter.

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Le Capital

Voilà un jeune auteur allemand complètement inconnu qui mérite une attention particulière. Ses théories économiques audacieuses nous interpellent à un moment où les plus-values financières délirantes que s’accordent fonds de pension et autres possédants étranglent l’économie réelle. Bien que dense et dur à la lecture, c’est un livre qui, à n’en pas douter, devrait rapidement faire le buzz...
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Le Manifeste du parti communiste (1847) / L..

Je ne vais pas faire de "critique" à proprement parler, le livre ne s'y prête pas. Juste souligner que quelques soient nos convictions il est important de lire ce texte fondateur, au moins pour en parler en connaissance de cause et ne pas raconter trop d'inepties dessus. Pour ma part ce fut très instructif, j'ai quand même dû m'accrocher à certains moments mais je tenais vraiment à le lire en entier. J'ai pu mieux saisir l'idéologie marxisme et me pencher un peu plus sur le socialisme allemand.


Lien : http://lantredemesreves.blog..
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Écrits philosophiques

Marx reste l'un des rares à avoir proposé une philosophie réellement en phase avec les besoins des personnes . Il construit une pensée qui se place comme une sorte de ligne de vie pour les " basses classes" . Il n'est pas question ici de "secte" ,mais d'un concept mis au service de la socièté pour que celle ci puisse enfin vivre par elle méme , sans la main mise des puissants . Si l'on peut trouver que le propos estparfois utopique ,il n'en est pas moins fort et mérite d'étre découvert .
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Manifeste du Parti communiste

"Un spectre hante l'Europe: le spectre du communisme." Marx et Engels ne savaient pas si bien dire.



Le Manifeste du parti communiste est une mise au point à l'intention tout autant de ses opposants que de ses partisans. Il s'agit de dire ce qu'est le communisme et qui sont les communistes.



Ce petit livre lu en trois soirées se divise en quatre parties:

I - Bourgeois et prolétaires

II - Prolétaires et communistes

III - Littératures socialiste et communiste

IV - Position des communistes envers les différents partis d'opposition



Si la première partie explique succintement la théorie marxiste de l'histoire, c'est-à-dire de l'histoire vue comme une lutte entre exploitants et exploités aboutissant inéluctablement à la formation d'une bourgeoisie et d'un prolétariat, les parties suivantes définissent les communistes par rapport à leurs opposants de gauche comme de droite.



L'écriture est limpide. La logique est fatale. Même si, bien sûr, l'homme moderne y découvrira quelques sophismes oiseux, il y verra aussi que la globalisation des télécommunications et les faillites actuelles des libraires sont en bien des points comparables avec le développement des chemins de fer ou la banqueroute des artisans du 19e siècle.



Le message est on ne peut plus clair: "Les communistes se refusent à masquer leurs opinions et leurs intentions. Ils proclament ouvertement que leurs buts ne peuvent être atteints que par le renversement violent de tout l'orde social passé. Que les classes dirigeantes tremblent devant une révolution communiste! Les prolétaires n'ont rien à y perdre que leurs chaînes. Ils ont un monde à gagner."



Grâce à Staline et autres Pol Pot, le communisme n'est guère à la mode. Tant mieux ou tant pis. le lecteur jugera; mais prendra en tout cas beaucoup de plaisir à lire ce virulent et néanmoins jubilatoire pamphlet qui, à mon avis, n'a pas pris une ride en tant que classique de l'argumentation politique.



"Prolétaires de tous les pays, unissez-vous!"... comme disait l'autre.
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Manifeste du Parti communiste

Chronique d'une catastrophe annoncée.Quelle fumisterie que ce manifeste!Des idées qui se parent de miel pour êtres plus attrayantes au commun des mortels;une fois l'adhésion acquise le pauvre bougre connaîtra les camps de la mort,les goulags,la torture,la misère,le totalitarisme et autres joies prévues au programme.Vous me direz c'est d'un passé lointain tout çà;moi je dis tant que les enfants de Corée du Nord meurent toujours de faim et des effluves de cette idéologie de la mort,je maudirais ce livre répugnant.
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Manifeste du Parti communiste

Ce petit livre très accessible, puisque écrit pour les ouvriers, est étonnamment moderne dans son analyse du rapport entre bourgeoisie et prolétariat, qui s'applique toujours à notre système social actuel....

L'essentiel de la théorie Marxiste est là, qui sera développée plus tard dans le Capital.

La simplicité de la formulation en a fait un best-seller !!!

La 3ème partie sur les autres options de contestation socialiste du régime bourgeois n'est pas évident à transposer aujourd'hui, mais on peut y voir l'opposition entre socialistes libéraux (quel que soit leur pensée) et communistes.

On comprend bien aussi comment la bourgeoisie ayant pris le pouvoir des mains de la noblesse, est la seule classe ennemie des ouvriers.

C'est tellement lucide dans l'analyse et simple dans les solutions qu'on se prend à rêver qu'au delà de la dictature dramatique de l'URSS il existe un monde meilleur où tous pourraient vivre sans conflits et sans exploitation d'une majorité par une minorité ! Par ailleurs, puisque le système capitaliste, comme l'avait prévu Marx et Engels, est à bout de course (ils n'avaient peut-être pas pensé, en 1847, qu'il puisse tenir aussi longtemps) ; il n'est peut-être pas trop tard.

Par contre les auteurs ne cachent pas que le système sera autoritaire.

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Lettres d'amour et de combat

Karl Marx est amoureux, il l'écrit, le déclame à Jenny, celle qui partage avec lui le pain amer de l'exil, elle lui répond passionnément, leur correspondance s'enflamme, frissonne, s'interpelle, prend des détours prosaïques comme un sentier quotidien. Complices idéologiques, comparses sentimentaux, alliés dans les épreuves et les batailles, ils nous ouvrent dans leurs lettres leur intimité inquiète ancrée dans l'Histoire, leurs encouragements, leurs petits rhumes et leurs soupirs d'absence.
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Manifeste du Parti communiste

J'écoutais récemment un interview de Noam Chomsky qui employait le terme de lutte des classes pour caractériser la situation actuelle. Du coup, j'ai eu envie de mettre en perspective la pensée du chantre de celle-ci, Karl Marx avec cette affirmation. Effrayé par l'épaisseur du capital, le Manifeste du Parti Communisme a échoué sur ma pile à lire puis entre mes mains. Le troisième chapitre m'a peu intéressé. Dans les deux premiers, les analogies pullulent quant à la description de l'antagonisme entre le prolétariat et la bourgeoisie. Il suffirait de changer les appellations pour que l'état des lieux fasse penser au présent. Hormis, cela, l'Histoire nous a appris ce qu'il en est advenu de la mise en œuvre de ces théories. Le sang, les horreurs, le goulag, la dictature et la peur ont teinté ce qui se voulait l'avènement d'une société idéale. La violence comme moyen d'action politique ne peut engendrer que la violence, les frustrations, l'humiliation, l'esprit de revanche, la haine...
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Le capital, tome 1

cc les amis , avec ce livre je ne viens pas vous parlez politique , mais d'un homme qui étant philosophe et certainement un des plus grands de sa génération. cette homme a inventé a inventé la penser communiste et ouvrière . ce livre fait partie de cette littérature ouvrière que j'aime tant . dans ce livre qui ai dure a lire , Marx nous parle de la productivité et des marchandises que l'homme crée grâce a son travail ainsi que de la notion et pensée productiviste . il nous montre aussi que l'homme est esclavage du productivisme . ce livre qui est assez dure a lire , je ne le conseille pas a tous les lecteurs mais ca a été un plaisir a lire ce livre . bonne lecture les amis
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Les manuscrits économico-philosophiques de 1844

Ce livre est un déchirement complet, tant du point de vue de la politique économique en 1844 qui va de pair avec la fracture sociale, que de la réponse au problème.

Les manuscrits de 1844 sont une entrée en matière pour Karl Marx, mais il y a déjà urgence comme le rappellent les conditions de vie sordide des travailleurs, dans les caves de Londres et d'ailleurs, entre les mains des marchands de sommeil.

Comme entrée en matière, Marx se doit naturellement de partir des thèses des économistes nationaux, des points de vue des acteurs de la contestation et de la philosophie de Hegel. Tous manifestent un mouvement de déshumanisation en puissance.

Le livre se déroule à peu près dans cet ordre, dans un enchevêtrement d'acceptations et de critiques. La question qui brûle les lèvres, quand on parle du marxisme, étant de savoir si le ver était dans le fruit. Mais dans quel fruit ?

Marx ne peut pas en rester à l'analyse de Adam Smith qui fait tout reposer sur la cupidité des hommes, et la guerre entre les hommes cupides, la concurrence. En un sens il lui faut reconnaître avec Jean-Baptiste Say et David Ricardo que leur science économique « se développe de façon plus conséquente et plus vraie » et accepter (pour le moment) « l'industrie aussi déshumanisante qu'elle soit. »

Pour aller plus loin, Marx s'intéresse donc aux forces humaines essentielles. L'homme a un rapport vital avec des objets extérieurs qu'il produit et consomme. Il se réalise donc lui-même, il s'objective en produisant ses objets ou ses œuvres. En conséquence, lorsque les objets qu'il produit deviennent la propriété d'un autre, alors son travail devient entièrement déréalisation de soi, aliénation.

L'aliénation au travail ou la perte de sens, est une expérience toujours d'actualité, mais diversement vécue. La formulation de Marx me semble comporter un attachement viscéral bizarre aux objets. Outre la pluralité des expériences, il laisse également de côté les problèmes spécifiques soulignés dans ses diverses lectures. Des problèmes toujours d'actualité, comme dans ces deux exemples.

Friedrich Wilhelm Schulz : « On a calculé en France que, au niveau actuel de la production, un temps de travail moyen de 5 heures par jour, réparti entre tous ceux qui sont aptes à travailler, suffirait à la satisfaction de tous les intérêts matériels de la société »

Jean-Baptiste Say : « Si le capital lui-même ne se réduit pas au vol ou à la spoliation, il a quand même besoin du concours de la législation pour sanctifier l'héritage »

Dans ces Manuscrits de 1844, Marx écarte en fait toutes les questions pratiques de partage du travail et des richesses. Il réserve même sa critique la plus sévère à l'idée de l'égalité salariale proposée par Proudhon.

Le problème posé n'est pas l'AVOIR mais l'ÊTRE, c'est-à-dire la réalisation de soi.

D'où ses premiers commentaires très négatifs à l'égard du communisme « brut » : « en ce qu'il nie partout la personnalité de l'homme – (il) n'est précisément que l'expression conséquente de la propriété privée, qui est elle-même cette négation...La communauté est seulement une communauté de travail et de l'égalité du salaire que paie le capital communautaire, la communauté en tant que capitaliste universel ».

C'est pourtant dans cette voie paradoxale que Marx va s'engager, ayant reconnu avec Hegel, que la négation est « le seul véritable acte d'auto-activation » pour l'homme :

«Il faut revenir à ce point pour permettre l'émancipation c'est à dire la propriété privée du côté de l'être…Le communisme est la position en tant que négation de la négation, et c'est pourquoi il est, pour le prochain développement historique, le moment nécessaire de l'émancipation humaine et de la reconquête (de soi). le communisme est la figure nécessaire et le principe énergétique du futur proche, mais le communisme n'est pas en tant que tel le but du développement humain,-la figure de la société humaine. ».

Marx s'efforce de dépasser la science de David Ricardo, le dernier économiste nationale de la série, celui qui achève de faire du travail « l'unique essence de la richesse ». Il s'agit notamment de dépasser la science morale de l'ascèse qui se résume par la formule « moins tu es, plus tu as ». Mais en tous les cas, Marx rivalise de cynisme lorsqu'il appelle de ses vœux un futur proche nécessairement violent.

Il a suivi la philosophie de Hegel presque jusqu'au bout en reconnaissant que « les formes de pensée universelle et fixes, dans leur indépendance à l'égard de la nature et de l'esprit, sont un résultat nécessaire de l'aliénation générale de l'être de l'homme et donc aussi du penser humain ».

Dans sa critique de Hegel, au dernier chapitre du « savoir absolu » de la Phénoménologie de l'Esprit, Marx conçoit la philosophie comme le lieu des oppositions théoriques, liberté et nécessité etc.. mais qui ne peuvent être résolues « que par l'énergie pratique de l'homme » comme « une tâche vitale réelle ».

Marx se perçoit comme pragmatique et naturaliste, mais il ne cherche pas pratiquement à résoudre les problèmes spécifiques qui se présentent à lui et il ne prend pas en compte la variété des expériences. Son programme de réalisation de soi a la forme d'une quête de réalité absolue qui prévoit déjà une phase violente de l'histoire. Bref, sa propre pensée présente aussi des signes d'une forme aliénée de « pensée universelle et fixe ».

Cet absolu néanmoins n'est plus celui « d'un être situé au-dessus de la nature et de l'homme ». « Pour l'homme socialiste, l'ensemble de ce qu'on appelle l'histoire mondiale n'est pas autre chose que l'engendrement de l'homme par le travail humain, que le devenir de la nature pour l'homme ».

En attendant le processus positif du socialisme il restera à l'expérience communiste à apporter la preuve que les moyens sont bien en accord avec les fins, car « la négation de la négation est comprise comme une position qui n'est pas encore assurée d'elle-même ».
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