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Claude Willard (Autre)
EAN : 9782841098828
140 pages
Le Temps des Cerises (06/05/2011)
4.5/5   1 notes
Résumé :
Adresse du Conseil général de l’Association internationale des travailleurs connu aussi sous le titre La Guerre civile en France – préface de Claude Willard. « L’analyse de Marx est d’autant plus remarquable qu’elle est faite à chaud, sans le moindre recul historique. Marx redoute que, faute d’organisation, le mouvement ouvrier français ne se lance dans « une folie désespérée ». Ce qui ne l’empêche nullement de soutenir de toutes ses forces « ces Parisiens montant à... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Non, la Commune n'est pas morte !
Faut-il, 150 ans après la proclamation de la Commune, se pencher sur son histoire et l'appréhender comme un évènement qui appartient au passé ? Devrions-nous assumer que sa portée et ses enjeux, élevés au panthéon des mythes, ont été dénudées de sens – ou, dans le meilleur des cas, romantisées ? Ou, au contraire, devrions-nous considérer que la révolution de 1871 est la seconde de notre temps – et l'inscrire dans le processus historique de consolidation de la modernité ? Autrement dit, quel est l'héritage de la Commune et quelles sont les leçons que nous pouvons-nous tirer aujourd'hui ?

Il faudrait, pour cela, débroussailler l'histoire et cibler le conflit d'intérêts qui produisirent la guerre civile en France. La Commune de Paris, de Karl Marx demeure un oeuvre de référence pour le faire. Elle nous permet d'historiciser un conflit dans lequel les luttes de classes et la question nationale sont imbriquées.

Malgré la radicalité des mesures prises par les communards, des agents du capitalisme actuel ont hissé, comme s'il s'agissait d'une boutade, le drapeau de la Commune ! René Bidouze le signale dans La Commune de Paris telle qu'en elle-même : si plupart des partis de gauche revendiquent le souvenir de la Commune, des marques d'habits de luxe portent des noms de poèmes qui la remémorent. René Bidouze, en rappelant Gramsci, dit que La Commune « n'a pas pu vaincre l'hégémonie de la bourgeoisie. de ce point de vue, la situation de la Frances en 1871 n'était pas celle de 1789. » Et par ce fait, l'instrumentalisation de la Commune « ne sert d'ailleurs pas la cause de ceux qui veulent s'inscrire dans une visée à long terme de l'évolution du système capitalise et des affrontements de classe (…). On est en droit de penser que c'est principalement en ce sens que la Commune n'est pas morte, tout en admettant qu'on puisse évoquer que cette formule par référence à des considérations relevant d'un certain « romantisme révolutionnaire ». »

À vos livres ! Vous pouvez consulter des extraits de la Commune de Paris, de Karl Marx, de la Commune de Paris telle qu'en elle-même, de René Bidouze, et le poème « La semaine Sanglante », de Jean Baptiste Clément, auteur du poème le Temps des Cerises.



Et que vive la commune !

les éditions le Temps des Cerises
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
(...) l’escroquerie financière célébra des orgies cosmopolites ; la misère des masses faisait un contraste criant avec l’étalage éhonté d’un luxe somptueux, dissolu et crapuleux. Le pouvoir d’État qui semblait planer bien haut au-dessus de la société, était cependant lui-même le plus grand scandale de cette société et en même temps le foyer de toutes ses corruptions. Sa propre pourriture et celle de la société qu’il avait sauvée furent mises à nu par la baïonnette de la Prusse, elle- même avide de transférer le centre de gravité de ce régime de Paris à Berlin. Le bonapartisme est la forme la plus prostituée et dernière à la fois de ce pouvoir d’État que la société bourgeoise naissante avait entrepris de parfaire comme l’outil de sa propre émancipation du féodalisme et que la société bourgeoise pleinement développée avait finalement transformé en un moyen d’asservir le Travail au Capital.
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À l’aube du 18 mars, Paris fut réveillé par ce cri de tonnerre : Vive la Commune ! Qu’est-ce donc que la Commune, ce sphinx qui tracasse si fort l’entendement bourgeois ?
Les prolétaires de la capitale, disait le Comité central dans son manifeste du 18 mars, au milieu des défaillances et des trahisons des classes gouvernantes, ont compris que l’heure était arrivée pour eux de sauver la situation en prenant en main la direction des affaires publiques... Le prolétariat... a compris qu’il était de son devoir impérieux et de son droit absolu de prendre en main ses destinées, et d’en assurer le triomphe en s’emparant du pouvoir.
Mais la classe ouvrière ne peut pas se contenter de prendre telle quelle la machine de l’État et de la faire fonctionner pour son propre compte.
Le pouvoir centralisé de l’État, avec ses organes partout présents : armée permanente, police, bureaucratie, clergé et magistrature, organes façonnés selon un plan de division systématique et hiérarchique du travail, date de l’époque de la monarchie absolue, où il servait à la société bourgeoise naissante d’arme puissante dans ses luttes contre le féodalisme. Cependant, son développement restait entravé par toutes sortes de décombres moyenâgeux, prérogatives des seigneurs et des nobles, privilèges locaux, monopoles municipaux et corporatifs et Constitutions provinciales.
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Videos de Karl Marx (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Karl Marx
Le 19 mai 2012, l'émission “Une vie, une oeuvre” dirigée par Matthieu Garrigou-Lagrange et diffusée tous les samedis sur les ondes de France Culture, évoquait la figure et l'oeuvre de Karl Marx. “Marx, l'horizon du monde” : Sur les traces de l'auteur du “Capital”, juriste et philosophe, mais aussi économiste et critique de l’économie politique, sociologue du travail, militant révolutionnaire et père d’une famille bourgeoise qui échappa à la misère grâce à l’amitié d’Engels. Par Thibault Henneton - Réalisation : Lionel Quantin. 1841, Karl Heinrich Marx [1818-1883] devient docteur en philosophie après une thèse sur Démocrite et Épicure. Le 2 septembre, Moses Hess écrit à un ami écrivain (Berthold Auerbach) : « C’est un homme qui a fait sur moi une impression extraordinaire, bien que nous ayons le même champ d’études ; tu peux t’attendre à faire la connaissance du plus grand et peut-être même du seul vrai philosophe actuellement vivant. Bientôt, lorsqu’il se manifestera publiquement par ses ouvrages et ses cours, tous les yeux d’Allemagne seront tournés vers lui […] Le Dr Marx, c’est ainsi que s’appelle mon idole, est un tout jeune homme, âgé tout au plus de 24 ans, qui donnera le coup de grâce à la religion et à la politique médiévales. Il joint à l’esprit philosophique le plus profond et le plus sérieux l’ironie la plus mordante ; représente-toi Rousseau, Voltaire, Holbach, Lessing, Heine et Hegel, je ne dis pas rassemblés, mais confondus en une seule personne ». En réalité le docteur Marx sera conduit bien au-delà des frontières de l’Allemagne, à Paris, Bruxelles, Londres où il passe la majeure partie de sa vie d’exilé, avant qu’un dernier voyage ne le conduise à Alger. Non seulement juriste et philosophe, mais économiste et critique de l’économie politique, sociologue du travail, militant révolutionnaire et père d’une famille bourgeoise qui échappa à la misère grâce à l’amitié d’Engels. Quelques mois avant que ne se noue leur amitié, Engels écrit déjà, en 1842 (dans “Le triomphe de la foi”) : « Mais qui s'avance ainsi plein de fougueuse impétuosité ? C'est un noir gaillard de Trèves, un monstre déchaîné. D'un pas bien assuré, il martèle le sol de ses talons et dresse plein de fureur les bras vers les cieux, comme s'il voulait saisir la voûte céleste pour l'abaisser vers la terre. Il frappe avec rage et sans arrêt de son poing redoutable, comme si mille démons l'empoignaient aux cheveux. »
Avec : Isabelle Garo, philosophe, professeur au lycée Chaptal (Paris), présidente de la GEME (Grande édition des œuvres de Marx et d’Engels en français) Jean-Pierre Lefebvre, germaniste et traducteur, professeur de littérature allemande à l’ENS Ulm, traducteur du livre 1 du “Capital” (PUF) et producteur avec Yves Duroux d’un Atelier de Création radiophonique en 1983 « Marx, dernier voyage, dernier retour » (France Culture) Jacques Bidet, philosophe, professeur émérite à l’Université Paris-Ouest, directeur honoraire d'Actuel Marx, président du Congrès Marx International Frédéric Monferrand, doctorant à l’Université Paris-Ouest, prépare une thèse sur Marx sous la direction de S. Haber. Pierre Dardot, philosophe, et Christian Laval, sociologue, auteurs de “Marx, prénom : Karl” (Gallimard, mars 2012) Ainsi que des lectures de la correspondance de Marx (Ivan Cori et Lucile Commeaux)
Références :
SONS (entre autres) - Auber : “La Muette” de Portici - Schubert : “Marguerite au rouet” - Immortal Technique : “Poverty of Philosophy” FILMS - “La Commune”, P. Watkins (2003) - Charlie Chaplin, “Modern Times” Hors Série Le Monde : “Marx, l'irréductible”, décembre 2011 http://boutique.lemonde.fr/hos-serie-...
Thèmes : Arts & Spectacles| 19e siècle| Economie| Philosophie| Karl Marx| Thibault Henneton
Source : France Culture
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