Les 100 sont des adolescents condamnés à mort dans la station spatiale où l’humanité a trouvé refuge après la destruction de la Terre dans un hiver nucléaire. Plutôt que d’être exécutés, ils sont renvoyés sur la planète, quelques siècles après le cataclysme, afin de voir si la vie y est de nouveau possible.
À la lecture de ce livre, je n’ai pas pu m’empêcher de faire le parallèle avec le premier tome de Phobos. Pas parce qu’une grande partie de l’intrigue se déroule dans l’espace, pas parce que les protagonistes sont des adolescents auxquels je n’ai pas réussi à m’attacher, pas à cause des romances et du triangle amoureux qui se dessine, mais parce que j’ai également eu l’impression d’avoir affaire à une longue introduction.
Et c’est tout. Comme dans Phobos, il faut attendre la toute fin pour qu’il se passe quelque chose de réellement intéressant. Ce qui n’est pas idiot d’un point de vue marketing, parce que même si j’ai trouvé ce livre long et plat, une part de moi a quand même envie de se laisser tenter par le suivant, par pure curiosité, à l’instar de l’œuvre de Victor Dixen.
La différence, c’est que Phobos se déroulait en grande partie à huis-clos dans le Cupido, donc à sa décharge, on ne pouvait pas s’attendre à des trésors de rebondissements. Ici, les 100 débarquent sur Terre des siècles après un cataclysme, après avoir eux-mêmes passé leurs quinze, seize, dix-sept années d’existence cloîtrés à bord d’une station spatiale, et qu’est-ce qu’ils font ?
Rien. Un campement. L’un d’eux a bien l’idée de commencer à chasser sans attendre que leurs maigres provisions aient été englouties, mais c’est tout. Seule Clarke part un peu à l’aventure, une aventure qui tourne court. Très court. Même l’excursion en forêt d’un groupe de scouts aurait été plus palpitante.
Et à bord de la station spatiale ? Eh bien, c’est pareil, il ne se passe pas grand-chose. On y suit Glass, la seule des 100 à avoir réussi à s’échapper avant le départ pour la Terre, et sa relation avec Luke. Le fonctionnement de l’infrastructure est vaguement évoqué (encore que, je me demande comment ils peuvent avoir des champs et des pommes et compagnie sachant qu’il est dit et répété qu’il n’existe qu’un seul arbre à bord de la colonie), mais le plus gros de l’histoire se concentre sur les liens entre les personnages.
Attendez-vous donc à lire les déboires d’adolescents amoureux, rebelles, voire les deux, bien plus qu’un roman post-apocalyptique ou de colonisation spatiale, parce que ces deux dimensions-là passent au second plan. Flashbacks, dialogues, re-flashbacks, toujours plus de dialogues…
C’est sûrement pour cette raison que, comme dit plus haut, je n’ai pas pu apprécier les protagonistes. Leurs états d’âme faisaient (pour moi) obstacle à ce que j’attendais vraiment de ce livre, c’est-à-dire moins de blabla et plus d’exploration. J’ai aussi eu du mal avec leurs noms (Clarke, Wells, Glass et Bellamy) trop peu communs et qui m’évoquent davantage des patronymes que des prénoms.
Les derniers chapitres donnent évidemment envie d’en savoir plus, mais je ne suis pas certaine de continuer cette saga. Peut-être, si je trouve la suite d’occasion, comme ce premier tome (j’aurais regretté d’avoir payé le prix fort pour ce que j’appellerai une simple introduction), mais rien n’est moins sûr.
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