Citations de Katherine Rundell (73)
Je l'ai vue, Charles, c'est vrai. Et je me souviens du violoncelle. Toujours les mêmes arguments. Comment faire pour que les gens vous croient ? se demanda-t-elle. La tâche était trop laborieuse et trop complexe. C'était peine perdu. "Je l'ai vu flotter. Je t'assure !"
Elle serra les poings.
C’est inhumain de détruire des livres avant qu’on ait pu connaître la fin.
Quand tu fais un vœux, il faut le faire de tout ton coeur.
Parfois, la peur est aussi dangereuse que la haine. Les animaux le savent.
Ses chaussures semblaient faites en peau d’alligator, avec des lianes très fines en guise de lacets. Une veste faite de fourrures noires pendait sur ses épaules. Les boutons, c’étaient des dents de caïman. Il portait des manchettes de cuir à chaque poignet et une chevalière à l’auriculaire.
De loin, il avait l’allure de quelqu’un se rendant à une fête dans une maison de campagne. De près, on aurait dit un Premier ministre vêtu de choses volées à des animaux.
Elle n’avait jamais eu moins peur de toute sa vie. C’était peut-être ça, l’amour. Non pas quelque chose qui vous procure le sentiment d’être unique. Mais plutôt quelque chose qui vous donne du courage. Comme une ration d’urgence dans le désert, ou une boite d’allumettes au fond d’une foret obscure. L’amour et le courage: deux mots pour désigner la même chose. Peut-être n’était-il même pas nécessaire que la personne soit avec vous. Il suffisait qu’elle soit en vie, quelque part. La mère de Sophie était tout cela, depuis toujours. Un lieu où déposer son cœur. Une air de repos où reprendre son souffle. La carte d’une constellation.
(…) l’avenir a besoin d’être protégé, c’est une chose fragile.
Tout en courant, Fred se demandait s'il était mort.
" Mais il y aurait sûrement moins de bruit si j'étais mort", songea -t-il.
L'incendie grondait derrière lui, et les battements tonitruants de son cœur faisaient vibrer ses mains et ses pieds.
-Tu n’as pas à faire ce que la peur te dicte, tu dois seulement lui prêter une oreille attentive, lapouchka. Ne méprise pas la peur. Le monde est plus compliqué que cela.
J’ai besoin d’histoires. D’histoires comme la tienne. Tu pourrais secouer les gens, les pousser à agir. Les histoires peuvent déclencher des révolutions.
Aussi loin que remontaient ses souvenirs, elle avait toujours côtoyé et aimé les loups.
- Maman dit que pointer une arme sur quelqu'un est la preuve d'un manque total d'imagination.
J'ai bien peur d'avoir plus de facilité à comprendre les livres que les humains. Il est si simple de s'entendre avec les livre.
-Maman dit que pointer une arme sur quelqu’un est la preuve d'un manque total d’imagination.
C'était peut-être ça, l'amour. Non pas quelque chose qui vous procure le sentiment d'être unique. Mais plutôt quelque chose qui vous donne du courage. Comme une ration d'urgence dans le désert ou une boîte d'allumettes au fond d'une forêt obscure. [.......]
Peut-être n'était-il même pas nécessaire que la personne soit avec vous. Il suffisait qu'elle soit en vie, quelque part.
On enseigne aux adultes de ne jamais rien croire, à moins que ce ne soit déplaisant ou ennuyeux à mourir.
Pas besoin d'être dans la jungle pour être un explorateur. Chaque humain de cette planète est un explorateur. Explorer, ce n'est rien de plus qu'être attentif avec un grand A. Soyez attentifs. Voilà ce que le monde exige de vous. Si vous accordez une attention forcenée au monde, vous serez aussi protégés qu'il est possible de l'être.
Féo aurait aimé pouvoir lui expliquer que la beauté du monde est en elle-même une sorte de compagnie (...).
…il n’est pas sage d’interrompre des loups en plein repas, même si ce sont vos amis les plus proches.
Tu ne peux pas mourir. Je t'aime. Je t'aime trop pour que tu meures.