Même remarque que pour le tome 1.
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Une très bonne série de manges.
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Le tome 1 de cette (longue) série de mangas quasi autobiographiques se déroule sur quelques mois, jusqu'au bombardement d'Hiroshima. On suit les déboires de la famille de Gen, petit garçon dont le papa, résolument opposé à la guerre, attire les foudres des autorités sur cette famille de "traîtres". L'histoire est centrée sur Gen et son petit frère avec qui il passe tout son temps. On y croise aussi d'autres destins, d'étudiants-soldats, de petits chefs vicieux, etc...
Je suis très partagée quant à cette BD. L'histoire m'a plu, les personnages sont attachants. Bien sûr, le style est plat, le trait laisse froid, mais on découvre un Japon torturé et on sent arriver le malheur de façon sourde et silencieuse. Je n'ai pas accroché à l'ambiance : les gens se cognent dessus sans arrêt (coups de poing du père aux enfants, baffes entre voisins...), les répliques sont souvent creuses, l'histoire va trop vite ou pas assez.
Finalement, je reste sur une bonne impression grâce au scénario et à la fin de ce tome 1, littéralement bouleversante...
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Le trouble vient d'abord du sujet : la vie d'une famille quelques semaines avant l'explosion de la première bombe atomique. Une descente en enfer vertigineuse et monstrueuse. Nakazawa nous offre ainsi l'équivalent d'un "Maus" au coeur de la seconde guerre mondiale. Il se garde de toute simplicité par son application à décrire un quotidien crépusculaire et instable d'une surprenante justesse. On assiste à une lente marche vers l'inconnu. Etre au mauvais endroit, au mauvais moment se révèle peu à peu insupportable. Cette longue série nous ramène à une époque synonyme de dégoûts, de révoltes et d'impuissance au final. Si vous pensez que e les documentaires ou les films sont les seuls capables de rendre compte de cette cruauté passée, c'est sans doute parce que vous n'avez pas lu cet admirable manga.
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Un premier tome extrêmement fort qui s'attarde sur la vie de la famille Nakaoka avant le terrible bombardement atomique du 6 aout 1945 sur Hiroshima. On y rencontre une famille aimante, soudée dans la pauvreté causée par l'effort de guerre. En plus de la faim, les Nakaoka doivent subir les brimades et persécutions du voisinage, hostile au pacifisme du père de Gen, notre jeune héros.
Nakazawa dénonce ici l'absurdité de la guerre, le danger de l'endoctrinement, les abus engendrés par la perte de repères, les conséquences terribles de la guerre sur le peuple. Un manga bouleversant, véritable devoir de mémoire d'une époque meurtrière.
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Tout le monde connaît l'histoire d'Hiroshima, l'après, les gens irradiés, la méconnaissance des conséquences de l'utilisation de l'arme atomique. Ce manga nous présente aussi l'avant, la société japonaise épuisée par l'effort de guerre, le véritable fanatisme militaire du pays, les suicides multiples pour éviter d'être torturé en refusant la guerre, et la famine, omniprésente. Ce n'est pas l'ennemi américain qui est accusé, c'est le Japon lui-même, victime de sa propre course à la violence. Ce premier tome pose les jalons d'une histoire où la tension monte, degré par degré. Le début du manga est la chronique douloureusement lancinante d'une ville comme tant d'autres, mais la guerre s'y infiltre de manière de plus en plus physique, jusqu'à en devenir le symbole. Les dernières images du livre sont insoutenables, comme Art Spiegelman, l'auteur de Maus qui préface le livre, le dit avec simplicité et justesse: "Je n'oublierai jamais ces gens traînant leur propre peau en fusion à travers les ruine d'Hiroshima". L'auteur a voulu faire un témoignage brut, nu, violent, dans un style naïf du manga où nous, lecteurs occidentaux, ne nous attendrions pas à le trouver. Pari réussi: le livre bouscule. A lire d'urgenceTout le monde connaît l'histoire d'Hiroshima, l'après, les gens irradiés, la méconnaissance des conséquences de l'utilisation de l'arme atomique. Ce manga nous présente aussi l'avant, la société japonaise épuisée par l'effort de guerre, le véritable fanatisme militaire du pays, les suicides multiples pour éviter d'être torturé en refusant la guerre, et la famine, omniprésente. Ce n'est pas l'ennemi américain qui est accusé, c'est le Japon lui-même, victime de sa propre course à la violence. Ce premier tome pose les jalons d'une histoire où la tension monte, degré par degré. Le début du manga est la chronique douloureusement lancinante d'une ville comme tant d'autres, mais la guerre s'y infiltre de manière de plus en plus physique, jusqu'à en devenir le symbole. Les dernières images du livre sont insoutenables, comme Art Spiegelman, l'auteur de Maus qui préface le livre, le dit avec simplicité et justesse: "Je n'oublierai jamais ces gens traînant leur propre peau en fusion à travers les ruine d'Hiroshima". L'auteur a voulu faire un témoignage brut, nu, violent, dans un style naïf du manga où nous, lecteurs occidentaux, ne nous attendrions pas à le trouver. Pari réussi: le livre bouscule. A lire d'urgence.
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Je n'avais jamais lu de manga (a part un petit essai en piochant dans un des volume de mon fils) et pour un premier essai, je peux vous garantir qu'il est transformé. J'ai commencé avec le volume 2 (le 1er tome n'était pas disponible à la bibliothèque) ; l'action se situe au lendemain de l'explosion de la bombe nucléaire sur Hiroshima et raconte toute l'horreur qui s'en suit. Gen est un petit garçon qui vient de perdre son père, sa soeur et son frère dans la catastrophe. Avec sa mère enceinte, il tente de survivre dans la ville détruite.
Un témoignage très fort des conséquences de la bombe américaine sur les habitants d'Hiroshima, le racisme (envers les coréens par exemple), l'indifférence (face aux brulés, aux "malades de la bombe"), l'individualisme... mais aussi un témoignage sur le courage de se reconstruire suite à une catastrophe.
J'ai également attaqué les volumes suivants et franchement, le récit est toujours aussi poignant. Cette bd fait partie des grands récits témoignages comme Maus ou Persépolis.
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