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Critiques de Keiji Nakazawa (119)
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Gen d'Hiroshima, tome 4

La guerre est finie. La bombe a explosé. La vie doit continuer cahin caha pour Gen, sa famille et les Japonais.



Les magouilles arrivent. Mafia, profiteurs, etc tout y est.



Les américains sont là pour observer les effets de la bombe et non pour soigner.
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Gen d'Hiroshima, tome 4

Le Japon a capitulé et c'est dans ce Japon d'après-guerre que nous retrouvons Gen et sa famille. La vie est toujours difficile pour eux entre brimades, malnutrition, violence…

On continue de découvrir un Japon ravagé par la guerre avec une misère terrible, lez conséquences de la bombe sur la population encore très vive, le développement du marché noir et de la mafia qui l'organise, les viols… bref, un monde extrêmement sombre.

Il faut encore avoir le coeur très accroché pour lire Gen d'Hiroshima tant la souffrance de cette famille et de ceux qui les entoure est présent et terrible. Ici, pas d'happy-end à l'américaine.

Un petit dossier sur le début de l'occupation du Japon après la capitulation conclut l'ouvrage. Un dossier vraiment intéressant et qui permet de comprendre un peu mieux le cadre historique de ce manga, très instructif.
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Gen d'Hiroshima, tome 4

Gen est un rescapé de l'explosion atomique sur Hiroshima. Il tente de survivre avec sa famille dans un Japon dévasté. Malnutrition, occupation américaine, clans et prières au programme de ce quatrième tome. Keiji Nakazawa dresse un portrait révoltant et émouvant de ce japon d'après guerre.
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Gen d'Hiroshima, tome 4

Le temps passe depuis le bombardement. Les Américains ont envahi le pays avec tout ce que ça engendre : viol, prostitution, marché noir, vol etc.



Tout le monde essaie de reprendre sa vie du mieux possible mais tout reste compliqué et les effets de la bombe sont toujours là, même deux ans après son explosion.



Le pays se reconstruit à partir de zéro et sous occupation étrangère, les yakusas développent leurs empires sur les décombres du Japon. La loi du plus fort reste la règle dans un pays où tout manque notamment les médicaments et la nourriture.

Et le cancer peut toucher chaque famille, à tout instant...



Ce quatrième volume nous montre le Japon de 1945-1947 qui essaie de se reconstruire mais où tout est dur et violent. Personne n'est épargné, surtout pas Gen et sa famille...
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Gen d'Hiroshima, tome 4

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Gen d'Hiroshima, tome 4

Ils ont réchappé à la bombe. Les survivants de la famille sont réunis. Maintenant, il faut survivre. Ne pas mourir de faim est déjà un exploit. Et là pas de solidarité entre les survivants. Adultes et enfants sont impitoyables. Les plus forts s'organisent. Les yakuzas profitent du fait que la police soit discréditée et pratiquement absente.



Les victimes de la bombe ne sont pas soutenues au contraire ! Il suffit de perdre ses cheveux pour être humilié et rejeté.



C'est le tome des premiers contacts avec les Américains. Gen mesure alors la différence entre la propagande, les rumeurs et la réalité. Ils ne sont pas les monstres de la légende. Mais ils profitent de la situation.



Comme les autres tomes, c'est dur. La narration passe parfois en une seule case de la plus grande joie au désespoir le plus total.



S'il ne fallait lire qu'un seul manga, ce serait la série "Gen d'Hiroshima"
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Gen d'Hiroshima, tome 4

Septembre 1945 – Septembre 1947. Le temps s’accélère. Un an après les bombardements atomiques, les survivants de la famille de Gen sont enfin réunis, dans des conditions toujours plus misérables. La joie des retrouvailles permet seulement de compenser les difficultés à se procurer les denrées alimentaires nécessaires pour combler de nouveaux estomacs. L’alimentation est toujours au cœur des conflits de ce Japon dévasté et laissé à l’abandon. L’absence des hommes politiques n’a jamais été plus frappante que dans ce quatrième volume alors qu’à l’internationale –la notice en fin de volume nous en informe-, le Japon cherche à racheter son image, adoptant un comportement extrêmement ambivalent à l’égard des Américains. D’ailleurs, ce sont surtout ces derniers qui s’approcheront au plus près des rescapés de la bombe atomique.





Dans ce volume, les soldats américains constituent la population étrangère qui nourrit tous les fantasmes et toutes les histoires les plus nauséabondes. Ils se montrent prolixes et s’amusent de l’enthousiasme qu’ils suscitent lorsqu’ils jettent des paquets de chewing-gums aux pieds des petits japonais affamés, mais peuvent devenir redoutables lorsque ces mêmes japonais, que les bonbons auront fini de mettre en appétit, essaient de pénétrer leurs campements pour dérober les boîtes de conserve et de lait qu’abritent leurs cuisines. L’américain est aussi un outil de promotion sociale : certaines jeunes japonaises l’ont bien compris, qui se prostituent pour faire vivre leur famille.





Dans la lutte pour l’alimentation, les villes dévastées, laissées à leur libre gouvernement, voient se multiplier les clans de « yakusas ». Le crime s’organise, devenant la tentation et la crainte de ceux qui ont encore assez de force et de courage pour survivre. Ce n’est, bien entendu, pas le cas de tout le monde, et Keiji Nakazawa ne s’étonne même plus des victimes qui continuent à se déclarer, deux ans après la guerre atomique.





Ce qui a déjà été dit à propos des volumes précédents de Gen sera confirmé une fois encore. Cette série apprend à son lecteur ce que peu de livres sur les bombardements japonais de 1945 ne pourront jamais lui apprendre. On comprend mieux pourquoi : au cours des années durant lesquelles Hiroshima et Nagasaki furent livrées à elles-mêmes –ou presque- seul un survivant et témoin direct des évènements pouvait nous transmettre l’exactitude de son expérience. Parce que celle-ci semble authentique, qu’elle ne cherche jamais à appuyer les traits ou à se laisser aller aux plaisirs de digression artistiques, elle ne sonne jamais faux et impressionne par cette juxtaposition de la gravité des évènements et de la légèreté des attitudes.


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Gen d'Hiroshima, tome 5

Dans le volume 5, les Américains sont vraiment présentés comme des profiteurs qui viennent dépecer les cadavres pour mener leurs petites expériences sur l'effet de la bombe atomique et étudient les malades irradiés comme des souris de laboratoire. La mère de Gen à bout de forces tombe malade et les enfants se démènent d'autant plus pour survivre.


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Gen d'Hiroshima, tome 5

Il y a plusieurs manières de décrire un génocide. Il y a la manière Deogratias, où en juxtaposant l’avant et l’après du génocide on laisse imaginer le génocide même. Il y a la manière Maus: Un survivant raconte, où l’histoire d’un survivant est retracée via un dessin très simpliste qui sait rester en arrière plan tout en se prêtant admirablement bien à l’histoire !



Si Gen d’Hiroshima, en grande partie autobiographique, suit plus la manière de Maus (dont l’auteur fait d’ailleurs la préface du premier tome), il faut commencer par déplorer les dessins caricaturaux et expressifs qui ont tendance à pousser l’histoire en arrière plan, voir même de lui enlever de sa crédibilité. Comment ne pas regretter que les coups de poing du petit frère de Gen donnent l’impression de faire plus mal que les séquelles de l’irradiation, comment ne pas s’agacer de la surabondance de coups de poing que se donnent la plupart des personnages de tome en tome, comment ne pas douter de la droiture et de la bonté exagérée du petit Gen qui offre sa nourriture difficilement obtenue aux inconnus alors que sa petite soeur va mourir de faim … ?



En faisant abstraction de l’insuffisance du dessin manga des années 70 à se prêter à se type d’histoire, on ne peut néanmoins s’empêcher de reconnaître le côté poignant de l’histoire et l’honnêteté de l’auteur vis-à-vis du militarisme, de la politique et de la société japonaise.



Ce 5ième tome, qui montre la lutte de Gen et de sa famille (ce qu’il en reste) au milieu d’un pays livré à la mafia et au chaos, se déroule néanmoins déjà plus de 2 ans après l’explosion de la bombe d’Hiroshima, et c’est pourquoi je conseillerais à tout le monde de lire surtout les 2-3 premiers tomes pour la qualité du récit de cette page dramatique de l’histoire et que ceux qui parviennent à assimiler le dessin aillent au bout des 2700 pages …



Personnellement, c’est à la lecture de ce 5ième tome que je m’arrête !
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Gen d'Hiroshima, tome 5

Les conséquences de la guerre sont toujours là. Pas de travail. Peu de nourriture.

Encore une fois, il n'y a pas d'angélisme dans ce tome. Les victimes se transforment volontiers en bourreaux.

Les yakuzas exploitent la misère, la faiblesse et l'enfance sans aucun remords. Ils sont bien loin de l'image qu'ils tenteront de fabriquer des décennies plus tard.



Gen parvient quand même a créer un cercle d'amis autour de lui pour rendre la survie possible et plus humaine.



Des thèmes plus globaux transparaissent dans ce tome :



L'empereur qui semble toujours vénéré

Chose peu compréhensible pour Gen né dans une famille pacifiste.

Il ne comprend pas qu'un des hommes qui a précipité le Japon dans la guerre soit encore respecté.

Les tendances antérieures présentes avant la guerre sont toujours là.

À la lumière de ce tome, je me demande :

Quand le peuple japonais est-il devenu pacifiste ?



Les Américains ne sont pas là pour soigner ni aider

Ils sont là pour analyser les effets de la bombe et c'est tout.

Tout discours visant à dire "la bombe a permis de mettre fin à la guerre ..." devrait être sérieusement mis en balance avec le comportement de l'occupant...



Gen est toujours une série de haute qualité, forte, sans pitié ni complaisance.

Il y a malgré tout des moments de délires, de complicité, de jeu, de solidarité ... Ces moments dressent un tableau bien plus nuancé que le dramatique de la situation laisserait augurer.
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Gen d'Hiroshima, tome 5

Après avoir lu les 2 premiers tomes de la réédition en intégrale, j’aurais pu attendre que ma bibliothèque acquière le 3ème tome mais je n’ai pas pu attendre, j’avais trop envie de savoir ce qu’il allait advenir de Gen et ses proches. J’ai donc poursuivi ma lecture dans l’édition précédant la réédition en intégrale. Me voici donc au tome 5 (chacun des tomes de l’intégrale regroupant 2 tomes).



La vie est toujours aussi dure pour les civils, même plusieurs années après la guerre. L’émotion est toujours au rendez-vous dans ce volet mais le ton se fait aussi plus dénonciateur, plus revendicatif. Gen est de plus en plus en colère. Et on le comprend ! Des yakuzas qui profitent des pénuries de l’après-guerre sur le dos des pauvres et utilisent des gamins pour leurs basses besognes. Des américains qui se servent des victimes de la bombe comme de cobayes. Les va-t-en-guerre d’hier qui méprisaient ceux qui étaient contre la guerre et qui prétendent aujourd’hui avoir toujours été pacifistes. L’empereur qui a jeté son pays dans la guerre, le conduisant à sa ruine, est toujours en place et respecté. Il y en a des salauds qui méritent la colère de Gen ! Mais ce petit bonhomme n’est pas que colère et ressentiment. Plein de courage, un cœur énorme, de la ressource, Gen donne envie de continuer à aimer l’humain malgré les atrocités qu’il est capable de commettre.



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Gen d'Hiroshima, tome 5

Les aventures de Gen Nakaoka et sa famille continuent.



Dans cet opus il découvre que les Américains se servent des rescapés de la bombe comme de cobayes mais ne les soignent pas. Et pire encore, les médecins japonais sont complice de cela !



Les thèmes et les motifs de la narration sont les mêmes que dans les précédents. Pas de grande nouveauté donc dans ce 5ème tome.
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Gen d'Hiroshima, tome 5

Ce cinquième tome voit Gen se frotter aux Yakusas qui gangrène la société japonaise encore très affaiblie.

Autant le patho des albums précédents ainsi que la naïveté du récit n’étaient pas gênant au début mais j’ai beaucoup plus de mal maintenant à m’intéresser à une histoire qui devient de plus plus incohérente. Les scènes comme la construction de la maison me parait ainsi bien étonnante dans une situation où la famille de Gen se bat pour survivre. Gen propose même à ses amis de rejoindre sa famille alors que tous ses membres souffrent de la faim…

Il y a une sorte de surenchère dans le malheur et les propos de Gen deviennent de plus en plus extravagants et insensé, bref, je n’accroche plus à ce scénario qui n’arrive pas à se renouveler… dommage.
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Gen d'Hiroshima, tome 5

Hiver 1947-1948





La lutte contre la famine et contre les effets délétères des radiations se poursuit avec une virulence toujours aussi acharnée. Les plus faibles continuent de céder à la fatigue et à cette « maladie de la bombe » qui explique en partie l’occupation du territoire par l’armée américaine. Jusqu’alors, la cohabitation semblait avoir été bien toléré par Gen et ses proches bien que les militaires, avec leurs manières de pachas bien nourris et dominateurs, n’aient pas hésité à asservir les gamins japonais en les poussant à mendier de la nourriture par des chants et des spectacles bouffons. Mais lorsque la mère de Gentombe malade et qu’un médecin inexplicablement charitable vient l’observer et lui conseille de se rendre à l’A.B.C.C., une nouvelle facette de l’occupation américaine se dévoile à leurs yeux. L’A.B.C.C. désigne l’Atomic Bomb Congressional Commission dont la mission est de récolter les informations concernant les radiations atomiques et leurs effets sur les êtres vivants. Ces informations, dans la rivalité avec l’U.R.S.S., doivent être tenues dans la plus haute confidentialité et ne servent absolument pas aux premières victimes des radiations, cobayes condamnés par avance.





Chaque volume de Gen nous fait découvrir de nouvelles aberrations. Entre temps, la lutte contre la faim et la débrouille entre gamins se poursuit, couronnée par une force vitale et une espérance acharnées qui sont admirables. La misère semblerait presque pouvoir sévir autant qu’elle le veut tant que de petits îlots de solidarité continuent à atténuer les souffrances. De telles dispositions sont-elles faites pour durer ?
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Gen d'Hiroshima, tome 5

Un manga puissant. Vous ne pouvez sortir qu'ébranlé d'une telle lecture.



Entre l'histoire, les dessins... Que dire, c'est d'une force.



J'ai lu tous les volumes en les empruntant à ma médiathèque.



J'ai voulu acheté ce manga pour le prêter, le faire lire à mes amis...



Il n'est plus édité ni disponible. Je ne comprends pas.



Ce manga devrait être obligatoire comme lecture au collège et au lycée.
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Gen d'Hiroshima, tome 6

Dans le sixième volume, Gen se bat toujours pour que sa famille s'en sorte, sa mère guérisse. Il ne va à l'école que très épisodiquement, préférant chercher des combines avec ses amis pour gagner un peu d'argent et surtout trouver de la nourriture. Entre larcins et petits boulots ils sont devenus très débrouillards et endurcis. Gen sauve une seconde fois Natsue, une jeune fille défigurée qui a tout perdu et tente de se suicider.
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Gen d'Hiroshima, tome 6

Je viens de découvrir une liste de romans sur le Japon qui ne sont pas très connus. J'ai décidé d'y ajouter Gen d'Hiroshima car franchement cette série, c'est une pépite comme dirait ma fille.



Un manga puissant. Vous ne pouvez sortir qu'ébranlé d'une telle lecture.



Entre l'histoire, les dessins... Que dire, c'est d'une force.



J'ai lu tous les volumes en les empruntant à ma médiathèque.



J'ai voulu acheté ce manga pour le prêter, le faire lire à mes amis...



Il n'est plus édité ni disponible. Je ne comprends pas.



Ce manga devrait être obligatoire comme lecture au collège et au lycée.
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Gen d'Hiroshima, tome 6

Sixième tome de l'histoire de Gen d'Hiroshima (1948-1949).



Bien que 5 ans aient passé, que la vie soit revenue dans la ville d'Hiroshima, les blessures (physiques et morales) "post-bombe" sont toujours très vives pour les Japonais. De même que les rancœurs vis-à-vis des soldats américains, et à l'amertume de défaite vient se rajouter la frustration de ne pas avoir exprimer toutes ces souffrances.

Et par dessus le marché, il faut lutter pour survivre tant le rationnement est strict.



Certains thèmes étaient intéressants, comme les frustrations et les rancœurs des Japonais après le procès de Tokyo, mais ces thèmes sont bâclés et expédiés en 4 pages. Et à la place on alternent entre : les scènes dramatiques du jeune garçon qui se sacrifie pour aller voler de l'argent à un clan de yakuza pour que la mère de Gen puisse être soignée à l'hôpital, puis se retrouve en maison de correction ; et des scènes larmoyantes et pleines de bon sentiments sur les jeunes filles défigurées par les radiations qui se sont suicidées à cause du rejet et de l'absence de compassion de leurs compatriotes à leur égard. Ces sujets n'ont pourtant rien de réjouissant, pour sûr, mais la manière de les traiter m'a vraiment agacée.
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Gen d'Hiroshima, tome 6

Printemps 1948 – Eté 1949



Gen et ses amis croient s’être habitués à la mort comme à tout le reste. Quatre ans plus tard, les victimes de la bombe ne sont toujours pas épargnées et continuent de mourir de ses effets délétères. Les habitants d’Hiroshima sont peut-être les premiers à avoir compris que le nucléaire était le véhicule d’une puissance nuisible invisible et s’ils ne l’expriment pas en ces termes, leur comportement prouve qu’ils l’ont compris.





Gen et ses amis croient s’être habitués à la mort et pourtant, ils font preuve d’une énergie de vivre presque morbide. Leur temps est compté, ils doivent l’utiliser de leur mieux. Alors qu’il est toujours aussi difficile de se nourrir, il faut se procurer un moyen fiable d’assurer ses revenus et pour cela, il faut sortir du cercle vicieux de la misère. Sans argent, impossible de se procurer le matériel qui permettra de gagner légitimement sa vie, en-dehors des crimes et des vols qui sont devenus monnaie courante pour Gen aussi bien que pour la majorité des autres habitants d’Hiroshima.





Encore une fois, ce nouveau volume nous prouve que Keiji Nakazawa a écrit pour assouvir une nécessité intérieure. Avec sa pudeur habituelle, il parvient à nous faire comprendre l’angoisse de jeunes années rongées par le souci de la survie. Le mal et le bien, qu’est-ce que cela veut dire ? on appréhenderait presque l’idée que Gen n’ait jamais connu la bombe –peut-être n’aurait-il jamais pu devenir aussi admirable.
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Gen d'Hiroshima, tome 6

Tome après tome, je me répète un peu mais que dire de plus sur ce chef d’œuvre ? Après plusieurs centaines de pages on pourrait craindre que l’auteur peine à conserver l’intérêt du lecteur, d’autant plus que la vie quotidienne des survivants est finalement assez répétitive dans son horreur. Mais Nakazawa garde toute l’attention du lecteur. Je ne vais pas parler d’un récit addictif, vu le sujet le terme serait malvenu mais il est impossible de lâcher cette série. Cela est dû en 1er lieu à une galerie de personnages formidable. En effet, si Gen est le moteur du récit, il n’est pas le seul à être attachant. Ces gamins sont tout simplement magnifiques !

Et puis le traitement de ce sujet si difficile est dénué de tout misérabilisme. Tout en ne passant jamais sous silence l’horreur de la situation, Nakazawa s’attache surtout à mettre en avant le courage, le sens de la solidarité et l’humanité qui animent ses petits héros, des gosses qui en remontrent à bien des adultes dont beaucoup sont au mieux des lâches et au pire des salopards. Et d’ailleurs les rares adultes qui gardent dignité et humanité y parviennent grâce au contact des enfants.



En mettant en avant l’entraide, la solidarité et l’amitié face à l’individualisme, à l’égoïsme, Nakazawa défend de belles valeurs. Un propos qui fait du bien.

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