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3.16/5 (sur 70 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : San Francisco , le 15/10/1952
Biographie :

Kent Harrington est un auteur américain de romans noirs et de thrillers.

Il est né d’un père irlando-juif et d’une mère guatémaltèque. À l’âge de dix ans, il est envoyé à l’Académie Militaire de Palo Alto, en Californie.

Après avoir flirté avec la délinquance, il entre à l’Université d’État de Californie, où il étudie la littérature espagnole. Il fréquente à cette époque le milieu artistique bohème de Sausalito, se lie d’amitié avec le peintre expressionniste et sculpteur Ross Curtis et sa femme Eileen. Il va occuper différents emplois au cours des années suivantes, charpentier, enseignant suppléant ou encore agent d’assurances.

En 1997, il publie son premier roman noir, "Dark Ride" (Sombre balade). Sa carrière de romancier est lancée.
Suivront six autres romans, tous publiés et traduits en français, dont "Le Jour des Morts" (Dia de los Muertos, 1998), roman noir emblématique de l’œuvre de Kent Harrington, que l’acteur et réalisateur Danny Huston, qui en a acheté les droits, tente d’adapter pour le grand écran depuis plusieurs années.

Parmi ses autres livres, on citera "Le Serment" (The Good Physician, 2008) et surtout" Jungle Rouge" (Red Jungle, 2004), classé par Booklist parmi les "10 meilleurs romans noirs de l’année 2004".

Kent Harrington vit actuellement à San Rafael, dans la baie de San Francisco, avec sa femme Susan.

site officiel : http://www.kentharrington.com/
son blog :
http://kentharringtonleblog.wordpress.com/

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Teaser officiel de "The Rat Machine", le dernier thriller de Kent Harrington (à paraître prochainement en français)


Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
Autrefois, les femmes comme elle quittaient l’île pour se rendre dans les grandes villes d’Europe ou des États-Unis et tenter de vivre comme des Blanches. Les yeux bleus et de « bons » cheveux étaient leur ticket de sortie de la « négritude ». Il se demanda si ces femmes, mariées à des Blancs dans des banlieues discrètes, avaient jamais entendu l’appel du tambour ? Senti l’odeur de la mer ? Songé au voyage de leurs ancêtres et à ce qui s’était passé à fond de cale, qui leur valait d’avoir ces « bons » cheveux ?
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Le mur qui séparait la presse à sensation du vrai journalisme était battu en brèche de toute part, sapé par des rédacteurs en chef trentenaires qui n’avaient qu’une ambition dans la vie : parvenir au sommet. Être le type aux commandes, tout en haut, celui qui fait la pluie et le beau temps.
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Il ne reste plus une once d’amour en elle maintenant, ni quoi que ce soit d’autre probablement. Elle est la sécheresse même. Le lait de la bonté humaine définitivement tari.
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Aucune autre femme ne pouvait lui convenir. Il avait eu quelques occasions, bien sûr, mais chaque fois qu’une autre femme avait croisé son chemin il s’était montré indifférent — non pas à la beauté féminine, mais parce qu’il manquait toujours cette chose indescriptible qui fait que la présence de quelqu’un vous devient aussi indispensable que l’air ou la nourriture. Il ne s’imaginait pas vivre sans elle.
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Les gens se souciaient bel et bien des guerres — comment imaginer le contraire ? C’était leur argent qu’elles engloutissaient.
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Il se remémora la liste des ingrédients : lait de coco, ananas, rhum. Il aimait bien ce cocktail, mais lui préférait la margarita, les deux étant toutefois considérés comme des boissons de femme dans les bars fréquentés par les journalistes. Même l’alcoolisme n’était pas exempt d’une certaine misogynie étroite.
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C’était un des bienfaits de sa couleur de peau : les Noirs vieillissent en apparence moins vite que les Blancs.
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La curiosité est un vilain défaut. C’est la première chose qu’on m’a apprise à l’armée. Ça m’a toujours bien servi.
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Vous êtes tous tombés sur la tête. Vous êtes aussi cinglés que ceux qui sont de mon côté, avec leurs belles phrases pour expliquer leur bon droit de se montrer cruels et de mettre des cagoules sur la tête des gens avant de les envoyer se faire torturer ailleurs. Vous êtes complètement cinglés des deux côtés. Je comprends ça maintenant. Tous. Aussi bien ceux qui occupent le dernier étage de l'ambassade que les hommes comme vous. Tous les mêmes. Vous ne le voyez donc pas?(p.336)
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Kent Harrington
C'était bien là son problème. Il n'avait plus d'âme. Il avait subi une "animactomie". Officiellement dépourvu d'âme comme la majeure partie du monde, de Londres à Pékin. Plus de conscience. Partout des autoroutes, des cafétérias sinistres, des banquiers séditieux et voleurs, des politiciens sincères planifiant des massacres qualifiés de "défensif" par la presse, mais plus la moindre conscience sociale. Vous pouviez poser la question à n'importe qui: il n'y avait plus que des Jésus et des Raspoutine, mystiques simplistes ou manipulateurs éhontés.
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