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Critiques de Kent Harrington (41)
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Le jour des morts

Je me réjouissais à l'idée de lire « Le Jour des Morts », un polar ayant pour cadre Tijuana-la-dépravée, juste à la frontière du Mexique et des USA, avec pour personnage principal un (encore) jeune agent de la DEA (l'agence anti-drogue américaine), corrompu, accro au jeu et malade. Chic, me disais-je, un bon petit polar de derrière les fagots alimentant les feux de l'enfer, bien noir, amer et brûlant comme le café du matin, qui se déroule dans l'une des villes les plus pourries de la planète, près d'une frontière qui laisse tout passer (surtout le pire) si on sait s'y prendre (càd payer).

Eh bien... en fait de roman noir, c'est certes très sombre, mais c'est surtout psychédélique. En effet, Vince Calhoun, l'agent susnommé de la DEA en poste côté mexicain, gagne sa croûte en jouant les « coyotes », càd les passeurs, pour tout qui voudrait entrer illégalement aux Etats-Unis, ce paradis pré-11Septembre. Il enchaîne plusieurs passages par jour, et autant de fusillades, de courses-poursuites et de sauvetages héroïques in extremis, jusque là sans y perdre trop de plumes. Mais ledit plumage est de plus en plus menacé parce que Vince, accro aux paris sportifs (pauvres lévriers, quand j'y pense), est endetté jusqu'au cou et doit gérer un créancier pas exactement accommodant. Et qu'en plus Vince est atteint de dengue, qui pourrait devenir hémorragique et le tuer (ou pas), et dont les symptômes le handicapent de plus en plus lourdement. Et qu'en plus, en cette veille de 2 novembre, jour des morts, il retrouve par hasard son amour de jeunesse, la sublime Celeste, qui sort tout juste de prison. Arc-en-ciel, violons et bisounours car, même si jadis la lycéenne Celeste a laissé le professeur Vince se faire condamner pour détournement de mineure, il suffira d'une étincelle pour rallumer les feux de l'amour.

Bref, le Jour des Morts sera celui de la dernière mission de Vince, la fin de sa descente aux enfers, le jour (ou la nuit) où sa décadence se terminera par la mort ou la rédemption dans l'amour, à vous de lire.

Hum... Sinon, à part ça, beaucoup d'action, de drogue, de sexe, de violence, de castagne et d'escopette entre sales types corrompus jusqu'à l'ADN, au milieu de touristes en mal de folklore exotique. Pas fondamentalement mauvais mais rien de transcendant.



En partenariat avec les éditions AmazonCrossing via Netgalley.



PS#1 : pour un très bon roman noir dans ce coin-là du continent, lire « Tijuana Straits » de Kem Nunn

PS#2 : je déconseille totalement l'édition numérique de ce bouquin, dont la mise en page est ratée : les notes de bas de page, les en-tête et pieds-de-page avec titre, nom de l'auteur et numérotation se retrouvent dans la continuité du texte, càd en plein milieu de celui-ci, bonjour la lisibilité, sans compter les renvois à la ligne intempestifs. Peut-être est-ce parce que je n'ai pas la liseuse vendue par la plate-forme de l'éditeur ?

PS#3 : je ne suis pas sûre d'avoir lu la version intégrale du roman. Le Jour des Morts a en effet été édité en 2000 par Pocket, dans une édition comptant 282 pages. La version rééditée que j'ai lue (en numérique donc) en compte 186 (très aérées), et la future édition brochée en comptera 300. Je me pose des questions...

PS#4 : quant à cette réédition, il paraît qu'elle « comprend des révisions éditoriales ». Pourrait-on savoir lesquelles, svp ? Est-ce la postface du traducteur ? Celles qui consistent à indiquer toutes les 10 pages « en français dans le texte » (horripilant vu le mauvais confort de lecture, cf supra), alors qu'il aurait suffi d'un avertissement initial du style « les mots en italique suivis d'un astérisque sont en français dans le texte » ? Ou des notes de bas de page aussi édifiantes que celle qui nous éclaire sur les chaussures Hush Puppies : « sorte de mocassins très souples que portent les membres de gangs à Los Angeles et ailleurs ». Mazette, rappelez-moi de ne jamais emporter mes pantoufles rose bonbon de cette marque dans ma valise quand j'irai aux USA...
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La muse tatouée

Sur net galley, j'ai un accès privilège avec les éditions Amazon, ce qui fait que je lis quasiment tous les romans qu'ils ajoutent sur le site. Il y a quelques temps, j'ai lu La muse tatouée de Kent Harrington.

Quel est donc ce mal étrange qui frappe depuis peu Martin Anderson ? Victime de visions et de trous noirs, l'apprenti écrivain semble avoir perdu la notion du temps et oscille dangereusement entre réalité et cauchemar.

Une chose est sûre : le jeune homme est à deux doigts de sombrer dans la folie.

Et ni son succès littéraire récent ni l'annonce d'un héritage faramineux ne semblent arranger les choses.

Car son passé est en train de refaire surface. Un passé entaché de honte, de fiel et de sang…

Je ne suis pas amatrice des romans de Kent Harrington, mais je n'ai évidemment pas résisté à lire La muse tatouée étant donné qu'il était dispo sur net galley.

Honnêtement, je pense que c'est une des dernières fois que je lis cet auteur car je n'accroche pas avec lui, c'est trop noir pour moi !

Le résumé me tentait, et j'ai apprécié le personnage de Martin. Toutefois, c'est très très noir et j'ai du mal avec l'écriture de Kent Harrington.

J'ai apprécié le fait que ça se déroule à San Francisco. Je n'irais surement jamais aux Etats-Unis et c'est toujours un plaisir d'y aller en lecture.

Mais une fois de plus, je n'ai pas accroché plus que ça. Je me suis perdue à plusieurs moments en partie à cause des absences dans la chronologie. Certes, cela correspond aux absences de Martin, c'est cohérent toutefois à cause de ça j'ai décroché.

Je n'ai pas été convaincue plus que ça par ma lecture, d'où le trois étoiles.

Je mets quand même trois étoiles car j'ai malgré tout apprécié le personnage de Martin. Je rajouterais que ce n'est pas un mauvais roman mais je n'accroche vraiment pas avec cet auteur, et ça c'est quand même problématique vu que je m'obstine à le lire malgré tout !
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La muse tatouée

Martin est un jeune écrivain, qui comme les amis de son groupe, ne rêve que d’être publié. Ils vivent à San Francisco et se réunissent chaque semaine avec comme seule règle de lire ce qu’ils ont rédigés depuis la dernière rencontre. Le groupe n’est pas très uni, il y a de nombreuses tensions entre eux, Virginia est la petite amie de Martin. La plupart de ces auteurs en herbe est plutôt désargentée, en dehors de Michael qui est avocat dans le monde réel. Un jour Martin réalise le rêve du groupe : son livre est publié et remporte du succès. Il part avec son éditrice faire une grande tournée de dédicaces durant six mois. Michael achète pour lui un magnifique appartement avec vue sur la tour Coit, une des attractions de la ville qui fascine Martin plus que tout. Le jeune homme apprend aussi qu’il hérite de cent millions de dollars sous certaines conditions de sa famille biologique alors qu’il ignorait tout de son adoption. Il commence à avoir des absences, croit qu’une femme blonde le suit, qu’un chien mort se trouve dans sa penderie et va sans cesse visiter la tour Coit. Son ami Michael lui conseille d’aller voir une psychiatre avant qu’il ne soit trop tard. Il refuse le traitement, son état s’aggrave et il finit par se suicider du sommet de la tour.



Changement de héros dans la deuxième partie, Virginia et une autre fille refusent de croire à la thèse du suicide. Elles demande à Paul, un ancien Marine devenu détective et aspirant écrivain également, d’enquêter sur Martin qui ne serait pas l’auteur de son message d’adieu selon elles et se serait fait assassiner. Paul est aussi amoureux de Virginia et il va mettre au jour un complot particulièrement machiavélique.



Je n’ai que peu goûté ce roman très noir. Dans la première partie, l’action peine à démarrer et on n’a pas du tout l’impression de se trouver dans un polar, simplement d’assister au pétage de plomb progressif de Martin. La deuxième partie devient vraiment polar avec l’enquête de Paul, qui devra prendre tous les risques pour sauver Virginia. La galerie de personnages secondaires s’enrichit, les parents de Paul étant des survivants de la Shoah, ce thème est largement abordé. Cette partie est nettement plus intéressante. A la fin on peut faire le lien entre les deux parties, mais j’ai trouvé la première trop longue, on ne voit pas où l’auteur veut en venir et c’est vraiment lassant, je n’avais qu’une envie, laisser tomber ce livre sans intérêt jusque là. La thématique du nazisme aurait aussi pu être plus développée, car elle est vraiment intéressante. Les familles des héros ont de nombreux secrets qu’ils cachent à leurs enfants, mais leurs découvertes provoquera des drames.



Paul est un personnage plus intéressant que Martin, vraiment trop névrosé à mon goût, mais dans l’ensemble, je n’ai pas aimé ce livre, il est long, l’ambiance est pesante et l’intrigue bien trop tordue pour en faire un polar agréable. Je passe à autre chose avec plaisir.



#LaMuseTatouée #NetGalleyFrance
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Le jour des morts

Vince Calhoun est-il un beautiful looser, un héros romantique ou un salaud cynique. le lecteur se pose cette question tout au long du récit.

Vince Calhoun, le sait-il lui-même. Non serait-on tenté de répondre.

Ex-Marine, "engagé volontaire" pour s'éviter une peine de prison, Vince se retrouve agent des stups en poste à Tijuana à la frontière entre le Méxique et les USA.

Tijuana est connue pour être Sin City, elle attire des milliers d'Américains en goguette venus jouir de tout ce la ville peut offrir.

Prostitution, drogue, jeux, courses de lévriers, combat de coqs.

Vince cotoye tous ces milieux pour son travail. Milieux qu'il infiltre au point d'y être parfaitement intégré et d'y perdre lui même le sens des réalités. Mais il a un mantra qui va avec le jeu. Il pense avoir de la chance, mais ignore qu'elle peut tourner comme tous les joueurs invétérés vous le diront.

Outre les vices de la ville, Tijuana offre une escale idéale aux trafiquants de main d'oeuvre clandestine pour les entreprises américaInes. Un trafic juteux.

Vince se croit protégé par Miguel Castro un flic mexicain qui gère tant bien que mal sa position au sein d'une police corrompue.

Calhoun s'imagine que son chapeau et son costume blanc, ses lunettes Vuarnett, son statut de flic américain lui autorisent toutes les sorties de route.

Mais c'est sans compter sur les retours de flamme.

Les bookmakers ne sont pas des tenderfeet, les narcotrafiquant non plus.

Kent Harrington nous prend par la main et nous entraîne dans une Tijuana plus vrai que nature, dans une jeep conduite par un Vince Calhoun déchaîné sur la musique des Stones, plus convaincu que jamais qu'il est intouchable et immortel.

Ce roman est une véritable douche écossaise. A lire.
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Point de non retour

Je ne pensais pas relire Kent Harrington mais quand Amazon Publishing France m'a proposé, via net galley, de lire Point de non-retour j'ai accepté.

Et me voici alors plongé dans un roman d'espionnage noir, très sombre, comme sait en écrire l'auteur.. ce qui n'est pas forcément toujours à mon goût !

Vingt années passées au service de la CIA n’ont pas entamé le pouvoir de séduction d’Alex Law. Immensément riche, incurablement alcoolique et désormais insensible à toute notion de bien ou de mal, il est pourtant sur le déclin, poussé vers la sortie par une nouvelle génération d’agents arrivistes.

Mais lorsque quatre de ses amis – dépositaires comme lui des secrets les plus sombres de la CIA – sont éliminés, Alex se retrouve plongé dans un complot criminel visant les plus hautes sphères du pouvoir américain.

Il est le dernier sur la liste des tueurs et aussi le seul à pouvoir déjouer leurs plans.

L’agent joue quitte ou double : soit il réussit, soit il est supprimé à son tour.

Point de non retour est un roman très sombre, et qui est très actuel même s'il a été écrit il y a quelques années. Il est vraiment très ancré dans notre société, à ma grande surprise, et il n'a pas du tout vieillit.

L'auteur fait ressortir les cotés les plus noirs des personnages, et comme à chaque fois que je lis Kent Harrington, je trouve ça un peu trop pour moi. J'ai quelquefois du mal à reprendre mon souffle ! C'est violent, ce n'est pas une lecture légère, loin de là.

L'histoire est intéressante, c'est crédible et plutôt bien ficelé toutefois je déplore que ce roman soit si sombre. J'ai vraiment un peu de mal avec le style de l'auteur même si je dois avouer que des trois romans lus, c'est celui qui m'a le plus intéressé.

Je serais moins sévère que les fois précédentes puisque je mets trois étoiles et demie à Point de non-retour car j'ai apprécié le personnage d'Alex Law.

Aimerais je mieux La muse tatouée, que l'ont vient de m'envoyer en service presse ? Réponse dans quelques chroniques ;)
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Le jour des morts

Alors que ce livre me faisait très envie, une histoire se passant au Mexique, pays que j'adore, un résumé plus que tentant, j'ai été très déçue par ce livre.

L'histoire est plate, tout est presque cousu d'avance, il ne se passe rien de bien intéressant, je n'ai pas du tout adhéré à cette histoire.

Je n'ai pas grand chose de plus à rajouter malheureusement car à peine lu, l'histoire est presque déjà sortie de ma mémoire, à part raconter quelques scènes, je ne suis même pas sûre de pouvoir raconter l'histoire de ce livre et cerise sur le gâteau j'ai eu une édition numérique très mal présentée, avec des phrases coupées n'importe comment, des numéros de pages en plein milieu de page et du coup le titre du livre et le nom de l'auteur en plein milieu également.

Je ne suis pas fâchée avec l'auteur, mais j'espère qu'il ne me décevra pas une nouvelle fois quand j'attaquerais Point de non-retour
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De sang-chaud

De sang chaud de Kent Harrington m'a été envoyé par Amazon Publishing France et net galley, que je remercie.

Malheureusement, je n'ai pas du tout accroché avec ce roman et c'est un peu de ma faute ! je n'avais pas fait attention à l'auteur.

Or, il y a quelques temps j'ai lu Le jour des morts de Kent Harrington. Roman qui ne m'avait pas convaincu car pas son style, trop noir, est vraiment trop sombre pour moi.

Ici, avec De sang chaud, j'ai éprouvé la même impression. J'ai été mal à l'aise au long de ma lecture, je n'ai pas réellement accroché à l'histoire et encore moins avec les personnages.

Mais je ne déconseillerait pas ce roman, tout dépend de ce qu'on aime lire, tout simplement :)

Cet auteur n'est pas pour moi, il est évident que je ne le relirais pas mais si vous aimez les romans noirs voir très noirs les écrits de Kent Harrington peuvent vous plaire, et donc de De sang-chaud aussi :)
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Le jour des morts

Le jour des morts de Kent Harrington , traduction de Nordine Haddad est tout d'abord paru en 1999 chez Murder Inc. ,collection initiée par Gérard de Villiers ..

Les éditions Amazon Publishing France le réédite , il parait le 19 juin 2018 . je les remercie pour cette lecture en avant-première via NetGalley.

TJ comprenez Tijuana est une ville frontière située au Nord-Ouest du Mexique , lieu de passage à l'époque très fréquenté entre les U.S.A et le Mexique . Tijuana est bien vite devenue une plaque tournante de tout ce qui peut se vendre ou s'acheter , drogue, sexe , et bien sur trafic de clandestins prêts à tout pour gagner les U.S.A ..Egalement là pour se faire le maximum d'argent les gringos, en poste officiel ou pas . C'est le cas de Vince Calhoun ex-Marine, devenu agent de la DEA , les stup américains. Mais voilà cet homme traine derrière lui un passé inoublié et inoubliable. L'appat du gain, la folie des courses , le goût du risque l'ont entrainé dans une spirale infernale et un précipice béant.

Le Jour des morts , le 2 novembre, est au Mexique un jour de fiesta , de débauche, de délire , ce sera aussi le jour de tous les dangers pour Calhoun . Un roman dur , impitoyable , un monde séparé en deux univers distincts, les exploitants et les exploités .

Roman noir, souvent à la limite du supportable .Une lecture qui ne me correspond pas vraiment rendue encore plus difficile par la mise à disposition d'une version entrecoupée n'importe comment de notes en plein milieu des phrases , de notes de bas de pages nous prenant parfois pour des non-francophones.. bref une lecture qui ne m'a guère enthousiasmée, dommage mais à coup sur d'autres lecteurs y prendront plaisir .
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Le jour des morts

Le Jour des Morts de Kent Harrington se passe à Tijuana ville frontière entre le Mexique et l'Eldorado américain en fait une sorte de Gomorrhe moderne ou l'action se passe en 1997 le jour des Morts. C'est aussi l'histoire d'un ripou qui a le jeu dans la peau un vrai trou du cul. Le Mexique est ce que les Américains en ont fait une société chaotique flirtant chaque jour avec l'effondrement. Vincent Calhoun est l'archétype de la déchéance humaine pour qui seul l'argent et le jeu compte. Ce bouquin me rappelle un film avec Humphrey Bogart le Trésor de la Sierra Madre ou l'acteur qui incarne Dobbs et aurais pu être Calhoun de ce roman.

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Jungle rouge

Russel Cruz-Price, journaliste issu d’une grande famille guatémaltèque, a été élevé aux États-Unis, ou vivait son père et où il été scolarisé. Il n’est pas retourné au Guatemala depuis que sa mère y est morte durant la guerre. S’il y revient par le biais de son travail, c’est aussi dans l’idée de racheter une plantation de café sur laquelle, d’après un archéologue allemand, pourraient se trouver des vestiges mayas et en particulier un fabuleux jaguar en jade. Mais, poussé par ce qui ressemble à s’y méprendre à un désir de mort, Russel va multiplier les liaisons dangereuses dans ce pays en pleine crise économique, gangrené par la violence et au bord du chaos : avec Malher l’archéologue mais aussi avec Antonio Madrid, candidat à l’élection présidentielle, et son adversaire le général Selva, dirigeant des services secrets et tortionnaire patenté. Plus encore, il va devenir l’amant de Béatrice, la femme de Selva.



À l’image de la jungle guatémaltèque, l’intrigue de ce roman est touffue. Et elle a, de prime abord, de quoi séduire le lecteur à la recherche d’exotisme et d’aventure.

De fait, c’est bien là ce que nous fait miroiter Kent Harrington : la recherche d’une cité perdue, des manœuvres de basse politique derrière lesquelles l’ombre de l’ogre américain, fondateur de cette première république bananière, s’agite, un zeste d’histoire d’amour ambigüe, un brin de secrets familiaux enfouis… tous les ingrédients sont là pour une grande saga.



Mais Jungle rouge n’est pas une saga. C’est un roman. Et même si, avec plus de 400 pages, il est assez conséquent, il ne suffit pas à restituer l’ampleur de ce que l’on aurait pu attendre d’après ce qu’il semblait nous promettre. Kent Harrington centre son intrigue sur la personnalité de Russel et sur celle de sa mère et, finalement, le reste apparaît vite comme accessoire. Personnages comme intrigues secondaires se parasitent les uns les autres et le lecteur qui pouvait s’attendre à autre chose, que ce soit un roman noir politique ou un roman d’aventures, finit par rester quelque peu sur sa faim.



Tout n’est pas négatif bien entendu. L’écriture de Kent Harrington est plutôt agréable, les passages sur la situation du Guatemala sont parfois passionnants et éveillent la curiosité, la partie dans la jungle à la recherche du jaguar fait entrevoir un possible très bon roman d’aventures… mais cela laisse finalement un goût d’inachevé tant Harrington a tout axé sur son personnage principal pour lequel on peine à éprouver une quelconque empathie ou, au contraire, une réelle antipathie.



En fin de compte, Jungle rouge est une lecture assez plaisante, car l’auteur réussit malgré tout à accrocher le lecteur, mais sans doute aussi assez vite oubliée. Peut-être ce que l’on peut qualifier de bon roman de plage. On a en tout cas envie de lire un autre roman de cet auteur pour voir s’il peut se montrer à la hauteur des promesses qu’il nous a ici juste laissées entrevoir.


Lien : http://encoredunoir.over-blo..
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Tabloïd Circus

Sur l'ile de Tortora, dans les Caraïbes, une jeune Américaine en vacances disparait, évènement dont s'empare la presse tabloïd mondiale. Des journalistes venus des 4 coins du monde, les camions satellite permettant la diffusion des images débarquent sur Tortora, paradis pour des vacances de jeunes fortunés qui passent leur séjour ivres d'alcool et de marijuana.



Parmi les journalistes, Stanley Jones, ancien du Times, a sombré dans l'alcoolisme et la médiocrité, en raison notamment de la mort de sa soeur, sa béquille, dans un attentat en Angleterre.



Il n'a pas son pareil pour maintenir le feu, monter en épingle les évènements ou carrément les inventer à renfort de dollars.



Il rencontre sur la plage Colleen, jeune étudiante en rupture de ban, en conflit avec ses parents, éternellement ivre, et cette rencontre va servir de point de départ pour la rédempton de Stanley qui va devenir sobre et s'intéresser réellement au sort de la jeune Américaine disparue, Mary Waters.



Stanley va épauler Lawrence O'Connor, le chef de la police de Tortola, tout en inventant un vrai faux coupable.



Tabloïd Circus est une attaque féroce contre le goût des populations occidentales pour le sensationnel, la consommation de meutres et de disparitions, et une dénonciation féroce des méthodes journalistiques des tabloïds : l'achat de témoignages est la règle, la création de faux évènements un moyen de maintenir l'attention, la vérité n'est qu'accessoire.



A un autre étage, la volonté de domination des Etats-Unis sur leur environnement géographique proche, le trafic de drogue à destination du même pays sont dans la ligne de mire de Kent Harrington.



Ce livre navigue entre cynisme, humour, avec pour fil rouge une histoire d'amour entre deux très écorchés vifs, l'enquête policière étant parfois vue d'assez loin, la fin du roman pêchant un peu sur ce plan.



Titre : Tabloïd Circus



Auteur : Kent Harrington



Editeur : Denoël (collection Sueurs Froides), 416 p.



Prix :



- Denoël (25/04/2014) : 26 €



- Format numérique : 15,99 €



Titre original : Satellite Circus



Traduction : Nordine Haddad
Lien : http://occasionlivres.canalb..
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Sombre balade

Le thème de la femme fatale version "Le facteur sonne toujours deux fois" de James Cain, mais de nos jours en Californie ! Excellent.
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Le jour des morts

Le roman est assez intéressant mais peut-être un peu surréaliste. En effet, l’essentiel de l’histoire se déroule sur une journée et pour moi c’est trop court par rapport à tout ce qui arrive.



Les idées sont intéressantes mais s’enchaînent trop rapidement. Je n’avais pas le temps d’apprécier une action qu’une autre prenait sa place… J’ai trouvé cela frustrant.

Les personnages ne sont, selon moi, décrits que sommairement et j’avoue que parfois je me suis trompée dans les noms et les rôles des protagonistes.

Pour ce qui est des lieux le problème a été le même… J’aurais voulu voyager jusqu’au Mexique et cela n’a pas été possible… Pourtant je n’ai jamais été au Mexique et j’aime découvrir des pays ou des villes que je ne connais pas.

L’auteur ne décrit pas les lieux, les habitudes des habitants et l’ambiance. L’histoire aurait finalement pu se dérouler partout dans le monde...



L’histoire se passe pendant la fête des morts, c’est une fête et une tradition importante pour les mexicains. Pourtant Kent Harrington ne fait que l’évoquer… C’est dommage.



Si personnellement je n’ai pas apprécié totalement ce roman, il plaira sans doute aux lecteurs friands d’actions et de rebondissements.

C’est un roman qui mêle actions et thriller soft. En effet il n’y a pas de morts sanglants ou de scènes gores. On peut donc lire ce roman sans soucis pour ceux et celles qui n’aiment pas forcément les thrillers.

Kent Harrigton se concentre essentiellement sur l’action et le but final de son histoire.

La fin est dans la lignée du roman. Personnellement c’est le genre de fin que j’apprécie.



En résumé, un roman qui même s’il ne m’a pas entièrement plu reste un livre à découvrir pour lire la plume de l’auteur.
Lien : https://fais-moi-peur.blogsp..
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Le jour des morts

Le jour des morts de Kent Harrington m'a été envoyé par Amazon Publishing France et net galley.

Tijuana, Mexique, la ville où la frontière américaine rend fou, la tour de Babel où tout, absolument tout, peut s'acheter pour trois dollars : la drogue, le sexe, la déchéance aussi.

C'est ici qu'a échoué Vincent Calhoun, un flic américain malade et corrompu, un de ces "coyotes" qui arrondissent leurs fins de mois en jouant les passeurs vers le prétendu Eldorado américain...

Un jour il voit débarquer son grand amour Céleste.. d'un bus de la prison... la veille de la fête des morts...

La couverture m'a attiré, le résumé aussi, malheureusement j'ai là encore l'impression d'être passée à coté de ma lecture !

J'étais ravie de lire un roman se déroulant à Tijuana, une petite virée au Mexique la veille de mes vacances (je l'ai lu hier) me tentait bien :) Mais j'ai rapidement déchanté !

Ce roman est très noir, il est très rythmé mais du coup je trouve que c'est trop.

Trop de violence, de sexe, de drogue, de violence encore et toujours...

Roman court heureusement mais pas du tout à mon goût tellement c'est violent et déjanté.

Je n'ai pas accroché à l'histoire, aux personnages, au ton du roman, bref malheureusement je n'ai pas été convaincue par Le jour des morts.

Je mets deux étoiles, et c'est tout.
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Tabloïd Circus

La fille d'un dignitaire américain disparaît sur une île des Caraïbes... Suspense et exotisme pour un bouquin fascinant, qui nous replonge dans la douloureuse histoire de la traite des Noirs et de l'esclavage. Prenant !
Lien : https://kentharringtonleblog..
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Tabloïd Circus

Tabloïd Circus

Kent Harrington

Denoël, Collections Sueurs Froides 2014



Prenez un journaliste britannique. Stanley. Alcoolique en manque, suant, épuisé, débarquant après un vol interminable, sur une île des Caraïbes exclusivement dédiée aux vacances de type Sea, Sex and Sun des étudiants américains fortunés. Jetez-lui dans les pattes une étudiante de ce type, alcoolisée jusqu’aux yeux qu’elle a fort beaux, en conflit interminable et répétitif avec sa mère.

Situez ces deux-là au milieu d’une meute de journalistes assoiffés de scandale, bardés d’appareils-photos, caméras, et antennes paraboliques pour les retransmissions. Laissez les tous affronter les doutes existentiels d’un chef de police locale encombré de complexes d’infériorité refoulés en raison de sa couleur de peau. Car si sur l’île tout le monde est noir, les touristes, eux sont blancs. Alors, forcément, seul un noir peut être coupable de l’horreur qui a rameuté tout ce monde : la disparition d’une jeune, riche et jolie étudiante blanche…

Cynique, drôle et touchant, ce roman vous en apprendra beaucoup sur les mœurs des tabloïds, mais peut-être aussi sur la politique internationale. Car qui sait ce qui se cache sur cette île paradisiaque, quelles vraies fausses raisons agitent-elles les personnages politiques ?

...

Lire la chronique entière sur le blog de Jeanne Desaubry


Lien : http://jeanne.desaubry.over-..
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Le serment

Ce que je retiens principalement du texte est l’absence de manichéisme : Collin, bien qu’idéaliste et en révolte contre les valeurs bourgeoises de son père, n’est pas d’une naïveté telle qu’il en oublie les réalités du monde dans lequel il vit : il se pose des questions, est déchiré entre devoir et amour, pitié et abnégation. Alex Law , ivrogne repenti pour récupérer une femme qu’il a bafouée, souffre de ne pouvoir s’occuper d’elle comme elle le mérite alors qu’elle est malade. Butch lui-même est bien plus complexe qu’on pourrait le croire quand on le voit agir dans sa fonction de gros bras.

Et à la fin, reste l’éternelle question : la mort d’un enfant innocent autorise-t-elle la pose d’une bombe dans un lieu public ? Est-il des causes qui vaillent que l’on tue des innocents ? Quel est ce monde où le pouvoir utilise des hommes pour mieux s’en débarrasser après usage ? ce sont les questions que pose Collin et avec lui les protagonistes du roman mais aussi les lecteurs en refermant le livre.
Lien : http://artetlitterature.blog..
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Sombre balade

Une fois commencée ma lecture, bon, je suis allée au bout mais sans envie, juste pour connaître la fin de l'histoire. On ne peut pas dire qu'elle m'a passionnée, vraiment pas ! Trop sombre, trop de sexe, trop de personnages tous plus antipathiques les uns que les autres. A croire que toutes ces personnes n'étaient motivées uniquement que par le sexe violent et rien d'autre ! On tue mais il y a à peine une enquête ! Le principal suspect est tout juste interrogé et inquiété. Il retourne à ses occupations. Au début de l'histoire, on apprend que, jeune, il a tiré dans la tête d'un adolescent avec un fusil à piston et puis plus rien ! On n'en reparle plus.

Bref, vous avez compris que je n'ai pas apprécié cette lecture !
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Le jour des morts

Le Jour des Morts est un court roman noir qui se déroule à Tijuana, une ville mexicaine à la frontière des Etats-Unis. Tijuana est une ville dépravée. Vincent Calhoun, agent de la DEA ( brigade anti drogue américaine), accro aux jeux, il est aussi également passeur pour rembourser ces dettes. C'est un flic, malade, corrompu avec un passé sombre.

La violence (parfois gratuite), le sexe, la drogue sont omniprésents dans ce roman. L'histoire est sombre , un peu décousu dans la succession des événements. Tout la durée du roman se déroule le Jour des Morts et comment Calhoun va faire pour s'en sortir.

Mais ce qui me rend encore mitigée à la lecture de ce roman, je l'ai lu en format numérique et pendant toute ma lecture j'ai été polluée par des notes en plein milieu des pages et une mise en page où le titre et le nom de l'auteur apparaît en plein milieu des paragraphes. Cela m'a gênée pour entrer dans l'histoire. J'ai eu beaucoup de mal à en suivre le fil.

Je n'ai pas été enchantée de ma lecture, mais peut-être que d'autres lecteurs prendront du plaisir
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Le jour des morts

Pour moi c’est une confirmation, je ne parviens pas à rentrer dans le polar, au moins en roman, peut-être que le film passerait mieux.

Sur ce texte numérique en plus la mise en page aléatoire ne m’a pas facilité la chose et pourtant j’ai essayé de m’interesser à ce Vince Calhoun, agent de la DEA, en poste à Tijuana, prêt à tout pour faire du fric. Mais le trafic humain, les références au sexe, dès le début, la noirceur des personnages, décidément je n’y arrive pas.

Je laisse ce titre, qui doit pourtant être bon puisqu’il a été réédité, aux spécialistes du genre.
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