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Critiques de Ketty Rouf (103)
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Mère absolument

Ketty Rouf aborde un thème complexe avec une humanité et une profondeur destructrices.



C’est plein de pudeur, de réflexions brillantes, de retournements saisissants.



La plume, évocatrice et bouleversante, mérite bien plus de succès qu’actuellement. J’avais déjà adoré « On ne pique pas » en 2020 et cette émotion s’est merveilleusement répétée avec son second roman.



Un livre et une autrice à ne pas manquer, assurément !
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On ne touche pas

Deuxième premier roman parmi mes lectures de 2022. Après Les Chats Eraflés de Camille Goudeau, j'ai également beaucoup apprécié celui de Ketty Rouf, fortement autobiographique lui aussi. Jo est prof de Philo dans un lycée de banlieue et danseuse nue dans un

club chic du centre de Paris. Elle nous fait découvrir ses deux mondes Joséphine, parfois pudibonde, quelquefois immonde, toujours ronde. C'est son physique qui veut çà, elle possède deux jolies mappemondes et Rose Lee, son nom de scène, n'hésite pas à faire la bombe. Qui va l'emporter? La sage enseignante ou la stripteaseuse perverse? Suspense.
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On ne touche pas

J'ai été complètement envoûté par ce roman ! Un roman qui parle de l'acceptation de soi, de son corp tout entier.

Ce n'est pas le genre littéraire que je lis habituellement mais quel délice de sortir de ma zone de confort. Dans ce roman on fait la connaissance de Josephine, prof de philo qui n'éprouve aucune satisfaction dans ce métier... Son désir de liberté va l'embarquer dans un tout autre registre.... Elle envie les femmes décomplexées et va apprendre à aimer son corp d'une façon surprenante !!!



Kerry Rouf nous montre la profondeur de sa plume, la maîtrise parfaite de son récit, sans le vouloir ou pas l'autrice nous propose une réflexion sur l'image que l'on a de nous.

Un roman rempli de sensualité, de délicatesse mais l'autrice n'a pas peur non plus d'utiliser des mots bien plus crus mais qui rend ces chapitres incroyablement bons !



Ce roman est le premier de l'autrice et il est tout simplement excellent, c'est un véritable coup de cœur !!
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On ne touche pas

Joséphine, est professeure de philosophie dans un lycée de Drancy, le jour. Mais l’enseignement lui ôtant tout sentiment d’exister, elle délaisse Platon, Kant et Descartes, pour devenir Rose Lee la nuit, dans un club de strip-tease aux Champs-Elysées, où elle s’effeuille. Elle se réapproprie ainsi sa vie, se réconcilie avec son corps et se met à adorer le désir des hommes et le pouvoir qu’elle ressent.

Joséphine s’implique dans une double vie qui pourrait bien s’avérer risquée !

J’ai eu un véritable coup de cœur pour ce roman. L’écriture fluide est imprégnée par une ivresse sensuelle à fleur de peau. Comment ne pas s’attacher à Joséphine, prof affable, motivée, mais prisonnière d’une vie d’enseignante qui lui échappe, fade et sans intérêt, nivelée par l’éducation nationale. Le personnage de Rose Lee arrive à point nommé et va lui offrir une parenthèse dorée aux confluents du désir et du vertige de la séduction. Un récit magnifiquement édulcoré d’ironie, d’ambivalence, d’intimité et de fantasmes. Ce roman est une invitation à l’introspection, la remise en question de soi-même, l’abolissement des préjugés et l’épanouissement personnel via la beauté du corps et la danse. Chaque seconde de la vie est importante, comme dirait Sénèque : « on doit apprendre à vivre toute la vie ». Pour suivre les pas de Joséphine, je vous invite à découvrir ce récit librement inspiré de l’histoire de l’auteure.

Un roman couronné par le prix du premier roman 2020, une récompense méritée.

Une belle réussite littéraire, qui je l‘espère, n’est que le début d’un parcours livresque lumineux.

« Etre libre, ce n'est pas pouvoir faire ce que l'on veut, mais c'est vouloir ce que l'on peut ».

Jean-Paul Sartre

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On ne touche pas

J’ai découvert ce roman en flânant en librairie, c’est une lecture assez différente de celle que je fais d’habitude mais j’ai décidé de me laisser tenter par ce récit contemporain et je vais dire que j’ai apprécié ma lecture…



En effet , on pourrait se dire que c’est une ultime histoire d’effeuillage mais ce n’est pas le cas!

Ketty Rouf dépeint dans ce premier roman la psychologie de la narratrice , elle met en relief son quotidien terne , sans couleur , le fait de vivre sans avoir l’impression de s’appartenir mais de n’appartenir qu’au corps auquel elle appartient en l’occurrence en l’espèce l’Education nationale qui lui ôte le sentiment d’exister.



Ses seuls moments d’évasion au début du roman sont la prise de Xanax et la littérature passion qu’elle partage avec un de ses collègues …



Mais elle a besoin de s’ouvrir davantage de se sentir renaître c’est la raison pour laquelle elle s’inscrit à un cours d’effeuillage qu’elle considère comme un jeu au début , mais qui va finir par devenir vitale un équilibre par la suite.



En effet , on à l’impression que son métier d’enseignante et celui de stripteaseuse est différent mais il lui assure sa survie car elle se réapproprie son corps , elle reprend confiance en elle , ce qui semble être positif .

Ainsi , Joséphine attend avec impatience de se rendre dans ce Cabaret alors qu’au sein de son établissement la fronde commence , les tensions apparaissent elle rattache à cette double vie comme une bouée.





Enfin , j’ai apprécié cette lecture car l’auteur a voulu monter me semble-t-il que l’enfer se trouve partout .

Il est d’une part , au sein de cet établissement scolaire où les enseignants souffrent , sont à bout de force et doivent à tout prix délivrer des cours à des élèves pas toujours respectueux avec une hiérarchie pas toujours consciente ou encore en décalage entre la théorie et la pratique .

Mais aussi au sein du monde la nuit car au-delà de l’image de ces femmes fortes , libres , conscientes du pouvoir exercé sur les hommes la mort n’est jamais très loin.




Lien : https://jessicabouquine.com
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On ne touche pas

Un très beau roman sur un sujet improbable : une prof de philo dans une banlieue pas joyeuse de l'Ile de France, qui s'épanouit dans l'art du burlesque, de l'effeuillage, du strip-tease.

Joséphine est fatiguée d'enseigner : elle s'est lancée dans la bataille avec fougue et une agrégation pour enseigner à des élèves dont le QI est inversement proportionnel à l'agitation (même en Terminale L) et que dire autour d'elle, de l'Education Nationale (qui fait tout sauf éduquer, transmettre des connaissances, niveler le niveau vers le bas, sauf dans les bons établissements), de ses collègues sauf un Martin, érudit, curieux, sympathique.

Parce qu'elle a vu une revue dans un cabaret, Joséphine va alors pousser la porte d'un cours d'effeuillage et devenir une autre ou en fait, elle même ? Joséphine va se remodeler, se percher sur des talons hauts, se maquiller avec un rouge à lèvres rouge, porter des bas, devenir un "objet" hautement érotique mais intouchable en se transformant la nuit en "Rose Lee". Plus efficace pour elle que les anti-dépresseurs, mais dangereux aussi car dans le public masculin, on peut retrouver des parents d'élèves ...

Un roman de découverte d'un corps oublié par Joséphine, un corps voluptueux qu'elle accepte contre un quotidien qu'elle refuse, un monde de paillettes et d'argent contre la réflexion philosophique, un endroit où elle s'épanouit dans un univers aride.

C'est un roman surprenant et qui nous permet de changer notre angle habituel de réflexion sur le milieu du burlesque (même si je reste persuadée qu'il est loin d'être glorieux et qu'on s'y noie à plus ou moins brève échéance). J'ai été touchée par cette femme qui se réveille et dont le corps réveillé (même épuisée par les nuits, Joséphine enseigne toujours), redonne à son esprit, sa clairvoyance, son acidité avec ses élèves et un en particulier, Hadrien, qui grâce à elle, va s'ouvrir à un autre univers de réflexion et de questionnement. Un très beau roman.

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On ne touche pas

Côté pile, Joséphine le jour: une professeur de philosophie à Drancy qui se morfond dans son métier et qui survit à coup de Xanax.

Côté face, Joséphine la nuit: alias Rose Lee, stripteaseuse au Dreams qui aime l’existence et croque avec envie la vie.

Au delà des deux mondes que tout oppose, ce livre questionne sur la notion de liberté dans nos choix, du devoir de responsabilité, de l’écoute de soi et d’être dans la vie.

La franchise de ton et d’écriture est vraiment appréciable; dommage toutefois que l’auteur ne parvienne pas à rendre les personnages attachants

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On ne touche pas

Prof de philosophie, Joséphine partage ses journées entre ses cours, ses rencontres en salle des profs et ses soirées somme toute moroses. L'Éducation Nationale ne lui offre que conformité et absence de soutien. le matin, le réveil sonne et c'est la même rengaine : se sortir du lit pour aller enseigner à des adolescents aussi amorphes que d'autres sont excités. S'entendre insultée de noms d'oiseaux, récupérer les copies, devoir les corriger. Bref, la désillusion est totale et Joséphine a depuis bien longtemps perdu tout espoir. Heureusement que le champagne et le Xanax existent !



Puis, un jour, pour oublier ces journées grises et éreintantes, Joséphine va à un cours d'effeuillage. Là, sur scène, elle peut s'oublier. Oublier qu'elle doit répondre à tant d'exigences. Oublier que demain, elle doit y retourner. Que demain, elle aura toutes ces copies à corriger, tous ces adolescents à occuper. Sur scène, c'est la révélation. Joséphine s'abandonne. Joséphine n'est plus, Rose-Lee est née.



Alors, tous les soirs, elle va aller dans ce club de striptease sur les Champs-Élysées. Après l'école, Joséphine s'envole et Rose-Lee renaît. C'est la liberté absolue. Évidemment, Joséphine sait que c'est dangereux. Et si quelqu'un la reconnaissait ?

Pourtant, l'appel de la liberté est plus fort. Parce que, sans Rose-Lee, c'est sa vie qui s'effondre, son monde qui s'écroule. Son personnage nocturne lui permet d'échapper un temps à sa réalité, de la rendre plus supportable. Alors qu'en classe, elle a le sentiment de ne rien contrôler ; sur scène, elle mène son monde par le bout du nez. Elle a un contrôle absolu sur ces regards insistants, ces mains qui tendent des billets, ces hommes qui en veulent plus. C'est grisant, ce pouvoir, tout à coup. le jour, son corps n'est qu'une enveloppe corporelle, mais la nuit… Oh ! La nuit ! Ce corps devient quelque chose que l'on désir, que l'on écoute, que l'on regarde, sans rien dire.



En mettant des plumes et des paillettes dans son quotidien, Joséphine reprend, peu à peu, sa vie en mains. Jusqu'au jour où sa vie nocturne vient déborder sur celle diurne… La nuit, on a toujours moins honte qu'en plein jour.



Avec ce premier roman, Ketty Rouf nous livre une histoire d'appropriation des corps. le nôtre, d'abord. Puis celui, ici, du corps enseignant. Comment se réapproprier son quotidien lorsqu'on ne s'y retrouve plus ? Comment reprendre une place qui nous sied dans la société, alors que l'on perd pied ?



J'ai aimé la façon dont l'auteure parle de ce poids que l'on peut ressentir sur nos épaules, face à notre travail. Les épaules plient, mais ne rompent pas… jusqu'au jour où tout vole en éclat. En mille morceaux irréparables.



Une lecture que j'ai beaucoup appréciée.
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On ne touche pas

Quel délice ! Ce roman est un voyage introspectif du quotidien, du féminin et du désir... Enfin le corps et l’esprit se retrouvent pour vibrer ensemble. On ouvre ce livre et on ne le referme plus car il provoque émotion et réflexion et on y retourne avec joie et curiosité pour le lire encore et encore. Ce livre est une pépite ! À s’offrir et à offrir !

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Mère absolument

Je ne vais pas résumer l'intrigue, elle se dévoile au fur-et-à-mesure de ce triptyque qu'on ne peut lâcher. Ce roman est un petit bijou qui mériterait une mise en lumière bien plus importante.



La langue est incarnée, viscérale. Chaque voix laisse suffisamment de hors-champs pour laisser les questions se poser. Un roman fort qui s'interroge en permanence.

La vérité de cette histoire, nous l'entrevoyons en tant que lecteur, un peu comme si nous étions les témoins tissant les fils de la mémoire égratignée des personnages.

Ceux-ci sont traversés par une quête intérieure, qu'ils soient en prise avec le réel où au bord de celui-ci.



Dans ce 2ème roman , Ketty Rouf affirme sa voix tout en explorant d'autres questionnements essentiels. Cette autrice vise juste et sa plume sensible, sensuelle, est un puissant révélateur de notre condition humaine.
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On ne touche pas

Gros coup de cœur pour ce premier roman de Ketty Rouf ! J'avais lu une critique intéressante à son sujet sur un compte Instagram et j'ai bien fait de me laisser tenter.



Joséphine est prof de philo dans un lycée de la région parisienne. Enseignante désenchantée et déçue par l'Education Nationale. Elle le verbalise de façon rugueuse, sans appel :



“Énorme, monstrueuse bêtise d'avoir voulu être prof.”



Son fantasme : devenir, le temps d'une nuit, strip-teaseuse.



Un samedi, elle prend donc son courage à deux mains et ose passer un test dans un établissement. Elle est aussitôt embauchée. Ce qui devait durer une nuit devient sa 2e activité professionnelle. A ses risques et périls…



Dès les premières pages, le style de l'autrice a capté mon attention. Elle a une plume dont j'aime la classe, jusque dans la description de la médiocrité des échanges avec l'inspectrice académique et des scènes érotico-glauques dans le bar de strip-tease. Mais qui ne sont finalement pas si glauques que ça grâce au style de l’autrice.



Ainsi s'opposent l'univers brutal de l'EN dans lequel on demande aux profs de s'effacer pour ne servir que le projet éducatif, de s'abaisser au niveau de l'élève, dans un espace ouvert aux quatre vents, à la violence, à l’âpreté adolescente, à celui du strip-tease, espace fermé et protégé, dans lequel l'individu peut verbaliser désirs et mal-être sans jugement, se sentir vivant, être pleinement lui.



L'érotisme est certes bien présent et très bien écrit, ce qui pourrait être crade ne l’est pas, mais pas à tous les chapitres. Ne le lisez pas que pour ça. Ce serait dommage.



Je vous en parle sur ce blog car il est question de changement de vie, et même au-delà, d'une transformation de soi. D'ouverture à l'autre, d'épanouissement, de lutte contre les préjugés... Oser à tout prix, se découvrir, enfin s'aimer...



J'ai passé un excellent moment de lecture. Voilà longtemps que ça ne m'était pas arrivé. Vivement un 2e roman Mme Rouf !
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On ne touche pas

Joséphine est une prof de philo enfermée dans une vie qui ne lui convient plus.

Lassée de son quotidien, de son corps qu’elle n’aime pas, de ses élèves qui ne semblent trouver aucun intérêt dans ce qu’elle leur enseigne, elle décide de se prendre en main. D’oser !

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Oser pousser la porte d’un club de striptease pour y danser sur des talons vertigineux !

Oser laisser Joséphine au vestiaire, pour se glisser dans la peau de l’extravertie Rose Lee !

Oser être un fantasme et s’effeuiller devant des hommes !

Oser affirmer sa féminité et sa sensualité trop longtemps cachées !

Oser se rendre désirable et, enfin, se trouver belle !

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Bref, Joséphine va se dédoubler totalement. Vivre intensément la nuit, pour mieux supporter le jour !

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Alors je dois vous avouer que cette dualité avait tout pour me plaire. Cette prof, un peu fade, qui a perdu la foi en l’enseignement, qui a du mal à accepter son corps, et qui, d’un coup, se lance dans une aventure nocturne aux antipodes de ce qu’elle a toujours été.

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Mais voilà, Joséphine et moi, on ne s’est pas comprises. Je l’ai trouvée trop extrême, trop aguicheuse avec les hommes. Hommes qui, d’ailleurs, ont une image peu glorieuse : infidèle, frivole, obsédé, vicieux, parfois coincé…

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De plus, tout est éphémère. On survole les personnages croisés tout au long de cette histoire sans avoir le temps de s’attacher à aucun, que ce soient les hommes ou les autres filles qui partagent la scène avec Rose Lee.

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Heureusement, il y a quand même un personnage qui a retenu toute mon attention et qui m’a rappelé certains de mes anciens élèves, c’est Hadrien : un adolescent en pleine quête de soi, qui se pose moult questions existentielles et qui voit en sa professeure Joséphine, la guide de ses réflexions.

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Quant à la fin, elle m’a semblé précipitée et certains évènements relatés ne m’ont pas semblé nécessaires.

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Bref, une lecture en demi-teinte qui n’engage que moi !
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On ne touche pas

On ne touche pas c’est le récit de Joséphine, professeure de philosophie dans un lycée parisien.Frustrée par les méthodes d’enseignement de l’Education Nationale, elle est également en lutte avec son corps. Dépressive, la danse, et plus particulièrement l’effeuillage burlesque, est sa bouffée d’oxygène après ses journées. Puis un jour, par défi personnel, elle décide de passer un casting dans un club chic de strip-tease. À sa grande surprise elle est embauchée...

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Malgré quelques éléments autobiographiques, il s’agit bien d’un récit fictionnel. J’ai aimé suivre Joséphine dans ses différents combats et dans cette dualité qui l’habite.

Ketty Rouf nous expose toute la fatigue et la souffrance du corps enseignant. Malgré le peu d’intérêt de ses élèves et des moyens de plus en plus limités, Joséphine garde tout de même la foi grâce à un de ses élèves, Hadrien. J’ai d’ailleurs beaucoup aimé leurs échanges épistolaires. La philosophie comme moteur essentiel. J’avoue je n’étais pas très douée dans cette matière 😂 mais l’approche de l’auteure m’a finalement réconciliée avec certains de ses concepts.

Puis il y a l’autre monde, celui de la nuit. Des femmes source de fantasmes et de désirs pour ces hommes qui viennent regarder et qui ont interdiction de toucher. Durant ce travail nocturne, ce sont les rapports au corps, à l’identité et à la liberté qui sont évoqués. Plus loin que les questionnements de Joséphine, je me suis également interrogée sur les hommes qui viennent dans ces établissements, dépensant parfois beaucoup d’argent juste pour regarder des femmes nues danser pour eux. Les personnalités sont multiples et ce qu’ils viennent chercher sont pour certains plus de l’ordre de la psychanalyse que de la perversion.

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En bref, un premier roman à découvrir !
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On ne touche pas

je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé, mais je ne peux pas dire que j'ai aimé !

un roman sur une héroïne aux deux facettes : prof de philo le jour et effeuilleuse la nuit. Joséphine est confrontée aux lacunes de l'éducation nationale et aux élèves pas toujours passionnés. Le monde de la nuit lui permet de s'évader, d'avoir une autre image d'elle. Cet aspect là est bien traité d'ailleurs.

A lire quand même pour découvrir un roman vraiment différent en cette rentrée.
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On ne touche pas

Bonjour bon lundi à tous. Un livre de la rentrée littéraire ce matin, un premier roman "On ne touche pas" de @ketty Rouf chez Éditions Albin Michel

D'un côté, Joséphine, prof de philo dans un lycée de zone difficile, qui se cache dans des vêtements amples, une grande culotte en coton, qui en a marre de cette vie où les élèves sont démotivés ou rien n'est fait pour les motiver davantage. Elle cherche un sens à sa vie.

De l'autre côté, Rosa Lee, effeuilleuse pleine de strass, de paillettes, qui se déshabille entièrement le soir en dansant pour se sentir femme, pour aimer son corps et le regard qu'elle perçoit dans les hommes pour lesquels elle danse.

Et pourtant il s'agit bien de la même personne qui a besoin de la nuit ( même si c'est un concours de circonstance qui l'a amenée là) pour pouvoir exister. Un roman plein de sensualité, de philosophie et d'amour de soi. Une très belle découverte. J'ai envie de porter des talons de 12 cms moi aussi !

quatrième de couv.Joséphine est prof de philo dans un lycée de Drancy. Elle mène sa vie entre Xanax, Tupperware en salle des profs, et injonctions de l'Éducation nationale qui lui ôtent le sentiment d'exister.

Sauf que.

Chaque nuit, Joséphine devient Rose Lee. Elle s'effeuille dans un club de striptease aux Champs-Élysées. Elle se réapproprie sa vie, se réconcilie avec son corps et se met à adorer le désir des hommes et le pouvoir qu'elle en retire.

Sa vie se conjugue dès lors entre glamour et grisaille, toute-puissance du corps désiré et misère du corps enseignant.

Mais de jouer avec le feu, Rose Lee pourrait bien finir par se brûler les ailes.

Récit d'un affranchissement, réflexion bouleversante sur l'image de soi et le rapport à l'autre, ce premier roman hors norme de Ketty Rouf fait voler en éclats les préjugés sur le sexe et la société.
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On ne touche pas

Un plaidoyer pour le corps, une critique acerbe du système scolaire.







Une jeune femme peu sure d’elle, mal dans sa peau et surtout dans son corps qu’elle n’ose regarder et qu’elle trouve laid,

Une jeune femme qui enseigne la philosophie à des lycéens peu intéressés, des jeunes de la banlieue, qui ont mieux à faire que de lire Kant, Descartes et les autres,

Une jeune femme qui un jour décide de se prendre en main,

de prendre des cours de danse,

des cours de danse d’effeuillage.

Une jeune femme qui travaille la nuit, se déshabille, juste pour lire le désir et le plaisir dans les yeux des hommes,

Une jeune femme qui reprend de l’assurance et goût à la vie.





Dans ce premier roman Ketty Rouf n’y va pas avec le dos de la cuillère, elle même enseignante en philosophie elle nous donne une certaine image du système scolaire, du lycée, de l’enseignement… et honnêtement ça ne fait pas rêver et ça fait même peur.

Mais ce roman c’est aussi une histoire de retrouvaille avec soi-même, de paix intérieur que l’on recherche lorsque tout vous malmène, et ici cela passe par la reconnaissance du corps, la maitrise, le désir de plaire.





Même si j’ai du mal à imaginer ce besoin de se montrer et surtout le passage à l’acte, J’ai aimé ce premier roman, la dichotomie de cette vie, tellement en opposition. J’ai aimé le regard et malgré tout l’envie d’aider ces jeunes. Le passage d’un monde à l’autre.

Il y a de très beaux moments, l’écriture est fluide, crue, vraie.

Un premier roman réussi, à découvrir.


Lien : https://enviedepartagerlesli..
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On ne touche pas

Puissant et magnifique !

« On ne touche pas » est le premier roman de Ketty Rouf. Et quel roman !

Un roman comme un véritable chant d’amour à la féminité et sa sexualité.

Un roman d’une grande philosophie, écrit avec justesse, avec une grande sensualité sans jamais friser la vulgarité.



A l’image de son héroïne, l’auteure, professeure de l’Education nationale, semble s’être élégamment dédoublée et avoir trouvé une seconde vie dans l’écriture pour se libérer, à mon grand plaisir.



J’ai été complétement envouté par l’héroïne de cette superbe histoire.

Elle s’appelle le jour, Joséphine. Une femme banale, une prof de philosophie, au bord du burn-out, démotivée, qui traine sa tristesse et sa grisaille en passant chaque jour, les grilles de ce lycée.

Joséphine usée, fatiguée, découragée par cette Education nationale moribonde, presque obsolète, parce qu’elle semble être inadaptée au monde d’aujourd’hui. Un lieu qui sent l’ennui, l’angoisse de la classe du lendemain. Un lieu qui suinte la déprime, la tristesse et la démotivation de tout un corps d‘enseignants.



Joséphine sans maquillage, presque sans âge, qui cache sa féminité sous des habits amples. L’image de la prof que ne se soucie pas de ses apparences, mais qui est là pour essayer de transmettre son savoir.,

La tâche est immense et démoralisante pour elle, dans ces classes où beaucoup de ses élèves se moquent bien de ses cours de philosophie.

Une tache presque honteuse où Joséphine a pour consigne de ne jamais mettre de notes trop basses. Ce qui tire tous ces élèves par le bas, pour les entrainer un peu plus dans l’ignorance.



L’héroïne s’appelle aussi Rose Lee, strip-teaseuse dans un club, la nuit. Rose Lee qui entre chaque soir, toute émoustillée, dans la magie de la nuit. Qui se sent vraiment vivre et exister à travers le regard, la convoitise et le désir des hommes.

Rose Lee, maquillée, fardée, pailletées, nue sous un string qui ne cache plus rien, qui aguiche, qui se tortille, qui danse langoureuse, qui s’effeuille, qui chauffe à blanc les hommes qui paient pour la regarder.

Rose Lee qui prend des poses lascives, des poses presque obscènes, frôlant du bout de son sein ou de ses doigts, la peau des hommes en rut qui transpirent de désirs.

Des hommes disciplinés, certains refoulés, presque masos malgré eux, dans cette posture et cette torture à seulement regarder et à ne jamais toucher la femme, la danseuse sensuelle et sexuelle qui se trémousse devant lui.



« On ne touche pas » est vraiment un superbe roman et une grande réflexion sur ce que chacun peut faire de sa personnalité, de sa liberté, de sa sexualité pour se sentir exister.

Peut-on être et vivre deux personnages différents et opposé à la fois ? Peut-on être deux identités distinctes, qui se complètent sans jamais que l’une empiète sur l’autre ou la détruise. Et tout en restant en accord avec soi-même, en respectant les limites de sa propre moralité et de son bien-être.



« On ne touche pas » est aussi un constat âpre et sans concession sur ce qu’est devenue l’Education nationale aujourd’hui.



Bravo Ketty Rouf pour ce roman éblouissant !

J’ai énormément aimé…



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On ne touche pas

Mise à nue…



J’ai débuté la rentrée littéraire par une lecture atypique. Un premier roman complètement envoûtant qui aborde la place du sexe dans la société de manière totalement libérée. « On ne touche pas » de Ketty Rouf sort aujourd’hui en librairie et il ne vous laissera certainement pas de marbre !



Joséphine est prof de philo. Dans ce lycée de banlieue sordide où les élèves se fichent de ses cours, elle est prisonnière d’un système au bord de l’asphyxie. Alors elle vient chaque matin sans motivation. Retrouve la salle des profs, son casier, la machine à café, ses collègues, sa classe…mais sans entrain. A quoi bon, elle n’a aucune liberté dans sa profession, tout est bloqué, cadré, interdit.



Alors la nuit, Joséphine devient Rose Lee. Strip-teaseuse dans un club sur les Champs-Elysées. En se mettant nue, elle se met à nue. Elle reprend possession de son corps, de sa vie, de ses envies. Elle prend le contrôle sans qu’on lui impose la marche à suivre. Rose Lee est libre. Rose Lee n’a aucune retenue. A travers ses danses lascives et ses mouvements sexy, elle se sent enfin femme fatale, femme désirée. Elle aime avoir ce pouvoir sur les hommes, savoir qu’elle les domine, qu’elle en fait ce qu’elle veut. Vertige des sens. C’est sa revanche sur la vie et son passé où elle était invisible.



Jusqu’à cette soirée où Joséphine vient perturber Rose Lee, où le jour rattrape la nuit, où la honte souffle sur ce vent de liberté. Le rêve de ses nuits ne va-t-il pas se transformer en cauchemar ?



La plume sensuelle et crue de Ketty Rouf nous embarque dans 2 univers. Le jour et la nuit. La misère, la grisaille de cette vie oppressante. Et cette vie nocturne lumineuse promesse de liberté et de volupté. Ce quotidien au lycée où Joséphine est éteinte et invisible. Ces nuits où Rose Lee danse jusqu’au petit matin, libérée, nue, vivante.



A travers le personnage de Joséphine, l’auteure nous fait prendre conscience d’un système scolaire précaire, honteux, qui tire les élèves vers le bas pour maintenir une ignorance. Une prof passionnée qui n’a même plus l’envie de se battre face à ce mastodonte éducatif, alors qu’elle enseigne une matière si vivante, la philosophie, où la place de la liberté est sans cesse questionnée et étudiée.



Alors on sort la nuit avec Rose Lee, dans un monde mystérieux, caché. Derrière les rideaux de perles des alcoves sombres des clubs parisiens, les corps ondulent et prennent possession de tout. La nuit on s’égare, on se laisse envoûté, on devient une autre. Ou bien devient-on soi, sans limite ni inhibition ? Juste un corps qui ne pense plus. Un corps voluptueux, dont le pouvoir est finalement plus important que des paroles réfléchies.



Ce roman aussi intense que brutal, c’est surtout l’affranchissement d’une femme. L’envie de devenir maîtresse de son corps et de sa vie. La perception que l’on a de soi à travers les yeux des autres. Se sentir belle et désirée.



Mais puisque « vivre c’est faire comme si », ces 2 mondes sont finalement proches : tout n’est qu’illusion. Garder un masque le jour et devenir anonyme la nuit. Une liberté fictive, un leurre de plus dans une vie où chacun tient un rôle comme pour mieux se protéger.



Une sombre réflexion sur la liberté et les limites qu’elle nous fait dépasser pour l’atteindre. Un livre incroyable où la philosophie se mêle à ce jeu sensuel des mots et des corps. Magnifique !
Lien : https://aurelivres57.wordpre..
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On ne touche pas

Bonjour à vous Bande de Lecteurs, et bonne rentrée littéraire à tous. Et pour bien débuter cette dernière avec mon Alfred nous vous dévoilons, à la manière  d'un effeuillage notre ressenti sur la lecture de ON NE TOUCHE PAS de Ketty Rouf. Sortie ce jour aux Éditions Albin Michel, que nous voulions remercier une nouvelle fois.





Au menu de ce roman strip tease et cours de philosophie. Déguster sans retenu la vie de Joséphine, professeur de philosophie dans un établissement mais saupoudrez de paillettes, de talons aiguilles et de quelques dessous affriolants ces nuits. Et vous obtiendrez ON NE TOUCHE PAS 







Et bien mon Alfred, ce roman nous aurait presque donné des envies de strip tease. Nous avons succombé de plein fouet à cette écriture mélangeant à la fois philosophie, poésie et la réalité de la vie. Une recette puissante sous fond' d'hymne à la femme et d'acceptation de soi. C'est avec une certaine facilité que les pages se sont retrouvés dévorés sans modération. Nous nous avons fondu de plaisir pour cette histoire de femmes et cette quête de liberté. Nous avons aimé cette héroïne touchante, fragile mais également forte. 





"Déshabillez-moi, oh déshabillez-moi" mais avant ça voici notre ressenti :



Pour tout vous dire Bande de Lecteurs Fous c'est un véritable coup de coeur, même si nous avons trouvé la fin moins intense que le reste du roman.









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Mère absolument

Quand l'obsession soudaine du désir d'enfant d'une femme surpasse tout le reste et entraine dans son sillon le destin d'un homme et celui de l'enfant adoré...

Pour la première fois le récit se tient du coté de l'homme dépossédé et examine l'emprise qu'une mère peut avoir sur sa fille unique.



Je vous recommande ce récit moderne au style percutant qui se dévore d'une traite.



"Un mec qui sait se débrouiller dans la vie aura la chance de croiser de nombreuses mères de substitution. Une femme, généralement, est condamnée à en avoir une seule."

A lire absolument !
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