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EAN : 9782226480385
304 pages
Albin Michel (31/01/2024)
4.12/5   13 notes
Résumé :
« Je me suis toujours méfié des hommes, de leurs mots qui faisaient de moi "une de ces femmes à qui on veut faire un enfant". Je suis partie de plus en plus loin d'eux, vers des aventures où mon corps ne risquait pas de s'engager dans une course à la fécondation, et je n'ai pas attrapé la maladie. Celle de croire qu'une femme désire forcément enfanter et que, si ça ne lui arrive pas, elle est malheureuse toute sa vie. Pendant plus de quarante ans, j'ai vécu heureuse... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Tout commence quand l'horloge biologique d'une femme fait des siennes et lui ordonne d'enfanter. Ce désir est irrépressible et toute sa vie va en être bouleversée. Avant de continuer ma chronique, je me dois une nouvelle fois de vous conseiller de ne pas lire la quatrième de couverture. Faites-moi confiance ! Ainsi, vous vous rendrez compte que « Mère absolument » n'est pas un énième roman sur la maternité. Il est bien plus que ça ! L'autrice vous emmènera sur des pistes beaucoup plus complexes que vous l'imaginiez.

L'histoire est découpée en trois parties, qui mélangent le temps et qui sont racontées par les trois principaux protagonistes. Mise bout à bout, elles représentent les pièces d'un même puzzle. Grâce à ses points de vue divergents, l'autrice nous offre les différentes versions de ces destins liés.

Le premier roman de Ketty Rouf avait été une énorme claque pour moi. Elle abordait la féminité de manière directe, sans concession et nous donnait une autre vision de la femme. Je suis content d'avoir retrouvé cette liberté d'écriture dans ce nouvel ouvrage. En s'attaquant à des thèmes assez tabous, cette écrivaine ne cherche pas à faire du politiquement correct. Sans concession, elle s'intéresse à la réalité cachée et nous ouvre les yeux sur des faits que l'on ne veut pas voir.

Ce livre fait appel à l'empathie du lecteur en nous installant à la place des personnages. Dans cette position d'impuissance, j'ai souvent grincé des dents devant la tournure des évènements. Je suis passé par toutes les émotions face aux injustices subies par les acteurs de ce drame.

Ketty Rouf prouve que la littérature est aussi là pour nous bousculer. Avec ce roman intimiste, elle nous offre une histoire moderne qui questionne autant qu'elle dérange. Je valide donc la première impression qu'elle m'avait laissée ! Vous savez ce qu'il vous reste à faire !
Lien : https://youtu.be/XD1ozWF2SUQ..
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Ketty Rouf nous livre un roman dérangeant et captivant qui ne vous laissera pas indifférent.

L'histoire commence par un prologue d'une femme qui explique qu'elle a grandi sans désir d'enfant et qu'elle a vécu heureuse pendant quarante ans.

« Je me suis toujours méfié des hommes, de leurs mots qui faisaient de moi "une de ces femmes à qui on veut faire un enfant". Je suis partie de plus en plus loin d'eux, vers des aventures où mon corps ne risquait pas de s'engager dans une course à la fécondation, et je n'ai pas attrapé la maladie. Celle de croire qu'une femme désire forcément enfanter et que, si ça ne lui arrive pas, elle est malheureuse toute sa vie. Pendant plus de quarante ans, j'ai vécu heureuse. »

L'autrice nous parle de Marie-Louise, dit Louise, quarante ans, cadre dans un hôpital, elle collectionne les hommes de manière assumée et qui a soudain un désir d'enfant qui se transforme en une véritable obsession.
Cette révélation se fait au décès de sa mère et cette obsession est de plus en plus dévorante.
Ce roman nous parle de maternité, de paternité et de filiation. Les thématiques sont fortes et bouleversantes.
Trois protagonistes.
Trois temporalités.
Une histoire.
Ce récit est découpé en trois parties relatées par trois personnages différents où l'on découvrira l'amour maternel inconditionnel. Ketty Rouf explore dans ce roman la toute-puissance maternelle et la dépossession des hommes.
D'une plume incisive, saisissante et d'une telle fluidité, Ketty Rouf pousse le lecteur à réfléchir et à se questionner.
La partie relatée par Ambroise m'a profondément émue.
C'est intéressant, passionnant et audacieux.

Ce roman est à lire absolument.




Lien : https://juliechronique.fr/20..
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J'avais apprécié le premier roman de Ketty ROUF, paru il y a deux ans, et qui avait, par ailleurs, obtenu à juste titre, un prix littéraire. C'est donc tout naturellement que je me suis tourné dès sa parution vers le second, afin d'y retrouver autant que faire se peut ce qui m'avait séduit dans le premier : l'originalité de la thématique abordée, un style tout personnel, la précision au bistouri des états émotionnels des protagonistes, des situations pour moi étrangères mais qui parlent de l'humain, de ceux “qu'on connaît à peine, qu'un destin différent entraîne, et qu'on ne retrouve jamais”. Histoires personnelles de celles et ceux que l'on croise, voire même que l'on côtoie, sans se douter que leur vécu n'a pas toujours été comme le cheminement de la paisible gabarre voguant sur la Dordogne qu'ils souhaitent afficher.
À travers les récits des trois protagonistes du roman, ce sont trois ressentis différents, trois visions intimes, qui sont mis à nu, d'une même situation, certes, peu médiatique, à contre-courant des problématiques porteuses de notre époque, mais qui concerne ces hommes dépossédés de l'exercice de leur paternité, mis à l'écart, évincés par une mère exclusive, vouant un amour disproportionné et toxique pour leur enfant.
Le long chemin de ce père est relaté avec talent et juridiquement documenté. L'auteure nous propose-là un récit poignant qui ne peut laisser indifférent.
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Marie-Louise est une femme libre, indépendante, méfiante, qui n'a jamais souhaité s'engager ni fonder une famille. Alors que sa mère est en train de mourir, elle est rattrapée par un désir d'enfant à l'aube de la quarantaine. Elle se lance tout d'abord dans une PMA mais le destin va mettre un homme sur sa route, un homme qui a tout du géniteur idéal.
On suit donc dans cette première partie la grossesse de cette femme et la relation exclusive qu'elle va instaurer avec son enfant ; relation ou le père est bien entendu exclu.

Dans une 2e partie, la parole est donnée à Lou, sa fille. Sa mère Marie-Louise est malade et perd la tête.
Elle part donc, seule, à la recherche de son passé et de ce père absent pendant de longues années.

Dans la 3e partie, on découvre le point de vue de ce père, exclu de cette vie familiale.
On comprend enfin ce qu'il s'est passé pendant toutes ces années, quel rôle a joué cet homme dans la vie de Marie-Louise et de Lou.

J'ai ai beaucoup aimé ce roman construit en trois temps, qui, contrairement à ce que laisse penser le titre, ne parle pas que de maternité mais aussi de paternité.
J'ai adoré la 3e partie qui met en avant la parole du père, de manière très touchante et tout en émotion.
Cela a vraiment donné une autre perspective au roman, avec plus de douceur et de délicatesse.

Ce récit pose notamment question du comportement de certains parents qui prennent parfois des décisions au détriment de leurs enfants, pensant peut-être faire le bien mais laissant des cicatrices indélébiles.
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Je ne vais pas résumer l'intrigue, elle se dévoile au fur-et-à-mesure de ce triptyque qu'on ne peut lâcher. Ce roman est un petit bijou qui mériterait une mise en lumière bien plus importante.

La langue est incarnée, viscérale. Chaque voix laisse suffisamment de hors-champs pour laisser les questions se poser. Un roman fort qui s'interroge en permanence.
La vérité de cette histoire, nous l'entrevoyons en tant que lecteur, un peu comme si nous étions les témoins tissant les fils de la mémoire égratignée des personnages.
Ceux-ci sont traversés par une quête intérieure, qu'ils soient en prise avec le réel où au bord de celui-ci.

Dans ce 2ème roman , Ketty Rouf affirme sa voix tout en explorant d'autres questionnements essentiels. Cette autrice vise juste et sa plume sensible, sensuelle, est un puissant révélateur de notre condition humaine.
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critiques presse (1)
Culturebox
02 février 2024
Ketty Rouf, déjà remarquée pour son premier roman "On ne touche pas", publie un deuxième ouvrage au même style direct et tranchant, sur l'aube de la quarantaine et la féminité. Un roman qui ne va pas forcément là où on l'attendrait.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Le pouvoir qu'une femme a sur son corps est de signe négatif : on peut vouloir ne pas avoir d'enfant, et on gagne à tous les coups. Mais si on désire en avoir, le dernier mot ne nous appartient plus.
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Je prends un train pour aller acheter un bébé. Est-ce une manière acceptable de devenir mère ? Des questions horribles taraudent mon esprit.
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On ne choisit pas les émotions avec lesquelles grandir. Elles nous viennent d'ailleurs, nous collent à l'âme. Ma mère me transmettait les siennes comme on transmet une maladie.
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Moi, je pense que tu ressembles à toi-même et à personne d'autres.
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