AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Kevin Powers (147)


"Dix mois, plus ou moins, depuis ce jour jusqu'à celui de sa mort. Cela peut sembler court mais toute mon existence n'a depuis été qu'une digression sur ces jours-là. Et cette période semble à présent suspendue au-dessus de ma tête telle une querelle qui jamais ne s'apaisera."
Commenter  J’apprécie          30
Cela signifiait-il que ce choix était une illusion, que tous les choix le sont, ou que, s'ils ne le sont pas, leur force est illusoire, car un choix dépend toujours de ce que d'autres hommes et femmes décident de faire au même moment?
Commenter  J’apprécie          30
La guerre fabrique surtout des vies de solipsistes : comment vas-tu me sauver la vie aujourd'hui ?
Commenter  J’apprécie          30
Je finis par me rendre compte que la liberté ne se résumait pas à une absence de responsabilité.
Commenter  J’apprécie          30
KEVIN POWERS

" Un roman noir puissant sur les dégâts collatéraux de l'intervention américaine en Irak."
Commenter  J’apprécie          20
Je vis une nation s’ouvrir dans la nuit. Elle se déroulait au-delà des piémonts et des collines jusqu’à la face ouest des Blue Ridge Mountains, où les plaines reposaient doucement dans le crépuscule rose sous les heures accumulées.
Commenter  J’apprécie          20
Le chagrin est un mécanisme concret, et nous ne pleurions que ceux que nous connaissions.
Commenter  J’apprécie          20
Rien ne faisait de nous des êtres d'exception. Ni le fait de vivre. Ni celui de mourir. Ni même celui d'être ordinaires.
Commenter  J’apprécie          20
Les gens, en général, n’ont pas la moitié de ce qu’ils méritent, en bien ou en mal. Il y a des tas de choses que je sais pas sur le monde, et c’est dur d’évoluer dans un monde quand tout ce que vous savez à son sujet, c’est le peu que vous en savez.
Commenter  J’apprécie          20
Lorsque les obus tombèrent, les feuilles, les fruits, les oiseaux s’effilochèrent comme des bouts de corde. Ils gisaient sur le sol en un tas épars ; un enchevêtrement de plumes déchiquetées, de feuilles lacérées et de fruits éventrés. Les rayons du soleil glissaient rentre les cimes, scintillant ici et là sur le sang d’oiseau et les citrons.
Commenter  J’apprécie          20
Ils entendirent la mère pleurer à l’extérieur de la petite maison et se regardèrent comme pour dire qu’ils espéraient que l’autre serait capable d’y faire quelque chose. Mais il n’y avait rien qu’ils ne puissent faire dont le temps ne s’acquitterait mieux qu’eux.
Commenter  J’apprécie          20
La guerre prendrait ce qu'elle pourrait. Elle était patiente. Elle n'avait que faire des objectifs, des frontières. Elle se fichait de savoir si vous étiez aimés ou non.
Commenter  J’apprécie          20
Les gens ont toujours fait ça, pensai-je. Ils ont toujours cherché à contourner la vérité: un avenir incertain, un destin absent, pas de main tendue dans nos existences, juste ce qui se produit, et nous qui regardons.
Commenter  J’apprécie          20
On ne remarque que les choses inhabituelles.
Commenter  J’apprécie          20
Je songeais à la guerre de mon grand-père. Au fait qu'ils avaient des destinations et des buts à l'époque. Nous, le lendemain, nous marcherions sous un soleil qui se lèverait à peine à l'est au-dessus des plaines pour retourner dans cette ville qui avait déjà livré bataille : une lente et sanglante parade automnale qui marquerait le changement de saison. Nous les chasserions. Comme nous l'avions toujours fait. Nous les tuerions. Ils nous tireraient dessus, certains d'entre nous perdraient leurs membres, ils fuiraient en courant à travers es collines et les oueds pour se réfugier dans les ruelles poussiéreuses de leurs villages. Et ils reviendraient, et nous recommencerions depuis le début en les saluant tandis qu'ils s'adosseraient aux lampadaires, se tiendraient sous des auvents verts en buvant du thé devant la devanture de leurs boutiques. Nous patrouillerions dans les rues en lançant des bonbons aux enfants qu'il nous faudrait combattre quelques années plus tard.
Commenter  J’apprécie          20
La cruauté de mon ambivalence ne me surprit pas à l'époque. Rien ne semblait plus naturel que de voir quelqu'un se faire tuer. A présent, bien au chaud et à l'abri dans ma cabane qui domine un cours d'eau claire au coeur des Blue Ridge Mountains, lorsque je pense à ce que ressentait le garçon de vingt et un ans que j'étais et à la façon dont il se comportait, je ne peux que me dire que c'était nécessaire. Je devais continuer. Et pour ce faire, je devais regarder le monde en face, et me concentrer sur l'essentiel. On ne remarque que les choses inhabituelles. Or, la mort n'était pas inhabituelle. Inhabituelle était la balle qui allait vous tuer, la bombe artisanale qui n'attendait que vous pour exploser.
Commenter  J’apprécie          20
La guerre essaya de nous tuer durant le printemps.
Commenter  J’apprécie          20
Un homme nommé Levallois l'avait achetée à Lumpkin pour une bouchée de pain, à l'été 1862. Elle n'avait pas mangé depuis des semaines. Lumpkin pensait qu'elle mourrait bientôt, aussi quand l'homme aux cheveux noirs lui en offrit un prix raisonnable, il la vendit sur le champ. M. Levallois n'expliqua pas pourquoi il l'achetait, seulement qu'il avait entendu parler de ce qu'il lui était arrivé chez son ancien maître et qu'il avait un marché à lui proposer. "Va travailler à l'hôpital pendant un temps, en échange, je ferai quelque chose pour toi" Elle ne lui répondit pas. "Tu préfères mourir ici?" Nurse garda le silence."J'essaie toujours de me montrer raisonnable , mais parfois vous les nègres vous ne comprenez vraiment rien. Tu ne peux pas mourir si je ne t'y autorise pas. Tout ce que tu as été, tout ce que tu seras jamais, m'appartient"
Commenter  J’apprécie          10
Je me réveillais un matin dans la petite pièce adjacente à la cuisine, dans mon lit une place, regrettant d'être toujours en vie, et j'aurais aimé ne pas ouvrir les yeux. Ce n'était pas la première fois. J'en avais assez de ressasser toutes les nuits des choses dont je me souvenais, puis des choses que j'avais oubliées mais dont je m'imputais la responsabilité devant la véracité éclatante des scènes qui tournaient en boucle sous la surface rouge et vert de mes paupières closes.
Commenter  J’apprécie          10
En s'envolant, ils brisèrent du bout de leurs ailes déployées la surface lisse de l'eau qui ondoya, frissonna comme une multitude de cordes pincées ; les lueurs aux fenêtres et les quelques étoiles parsemées dans le ciel telle une poignée de grains de sel semblèrent elles aussi vaciller.
Commenter  J’apprécie          10



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Kevin Powers (661)Voir plus

Quiz Voir plus

Monuments du monde ...

Quel monument métallique fut érigé sur le Champ-de-Mars à Paris pour l'Exposition universelle de 1889 ?

Le Crystal palace
La Tour Eiffel
Le Pavillon Baltard

16 questions
133 lecteurs ont répondu
Thèmes : culture générale , histoire , monuments , géographieCréer un quiz sur cet auteur

{* *}