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Critiques de Kristin Hannah (306)
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Le paradis blanc

Mon dieu que j'ai aimé ce roman. J'avais déjà été conquise par un des précédents livres de Kristin Hannah "Le chant du rossignol" qui racontait l'histoire de deux soeurs pendant la seconde guerre mondiale. Là, changement total de décor, nous partons pour la plus grande partie du récit en Alaska. Nous suivons Ernt Cora et Leni. Ernt le père de famille a été envoyé au Vietnam pour y faire la guerre. Après sa démobilisation il souffre de stress post-traumatique qui l'a plongé dans l'alcoolisme. La violence est devenue quotidienne et quand ses démons le rattrapent sa femme Cora en subit toutes le conséquences. Suite au leg d'un terrain d'un ami mort à la guerre, la famille décide d'aller s'installer en Alaska pour repartir à zéro. Ce livre est une ode à la nature, une déclaration d'amour pour cette région des États-Unis où certes la vie est très dure mais où la beauté des paysages vous coupe le souffle. Ernt, Cora et Leni vont vivre une vie de pionniers et vont parvenir grâce à la solidarité de gens du cru à s'intégrer dans cet univers sauvage peuplé d'ours, de loups, de paysages sublimes et surtout de gens extraordinaires qui luttent tous ensembles contre cette nature grandiose mais terrible. Tous les personnages sont attachants et hauts en couleurs. La petite Leni est une enfant courageuse et forme avec sa mère Coraline un duo que je ne suis pas prête d'oublier. Cora subit la violence de son mari mais il lui faudra endurer beaucoup pour qu'elle ait le courage de s'en détacher. Je ne préfère pas vous en dire plus, ouvrez ce bouquin et plongez-vous dans les aventures de ces héros qui vous laisseront un souvenir indélébile.
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Le paradis blanc

Cette histoire est celle de Leni petite fille unique âgée de 10 ans, que l’on va suivre jusqu’à ses 25 ans.

Son père est un vétéran de la guerre du Vietnam, qui est revenu complètement dévasté de celle-ci et qui se montre violent envers sa femme Cora, en proie à des angoisses et colères profondes.

Cette famille va partir tenter de refaire sa vie en Alaska loin de ces ressentiments. Ils vont y découvrir une communauté soudée, un paysage et une vie hors du commun à laquelle ils ne sont pas préparés… la rudesse de l’hiver va les rattraper et le père de Leni retrouver ses mauvaises humeurs. Une tension angoissante s’installe alors dans ce récit…

Là où sa mère éperdument amoureuse de son mari croit toujours à l’amélioration de leur vie, Leni trace très jeune un portrait défaitiste de cette famille bancale dans laquelle le père n’est pas une figure rassurante bien au contraire…

Aidées de certains amis Leni et Cora vont parvenir à survivre et aimer l’Alaska.

Cette partie sous tension du récit, je l’ai beaucoup aimé et la plume de K. Hannah nous emporte dans ce tourbillon dont on appréhende la fin.

La seconde partie du récit m’a moins plu… trop d’informations sinistres pas nécessaires à mon goût mais je ne peux pas vous en dire plus… (on peut en parler en mp si vous voulez).

J’en garde le souvenir d’un livre difficile à avaler, mais très bien écrit cependant (attention les passages de violences conjugales sont très explicites, âmes sensibles s’abstenir)
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Le Chant du rossignol

Cela faisait longtemps qu’un roman ne m’avait pas fait pleurer, et à plusieurs reprises… J’avoue pourtant avoir été mitigée dans la première partie de ce livre : l’histoire s’égrenait peut-être de façon un peu trop lente, un peu trop convenue, avec quelques incohérences et paradoxalement, je le lisais avec avidité ! Et puis, ensuite, impossible de le lâcher tant je voulais en connaître la suite, suivre l’histoire de ces 2 sœurs qui mèneront chacune à sa façon, et sans que l’autre le sache, une rébellion contre l’occupant, contre cette affreuse guerre et ses horreurs.

Ce roman est l’histoire d’une famille, que la première Guerre avait séparée et que la seconde Guerre rassemblera et reconstruira. C’est aussi une histoire sur le courage dont ont fait preuve des gens, et surtout des femmes, que rien n’avait préparés à affronter une guerre, et qui pourtant se sont engagés au travers de leurs actes, par conviction, par amour, par refus de l’injustice et de la violence. C’est surtout l’histoire des privations, des sacrifices, de ces années d’Occupation, où la guerre et la résistance se menaient sous le couvert, par des gestes et des actions parfois héroïques, parfois simples mais toujours dangereuses. On peut s’interroger au cours de cette lecture sur le rôle qu’on aurait tenu en cette période ; j’avoue que je ne sais pas répondre à cette question… Mais je sais que ces pages m’ont donné un profond mépris pour ces français qui ont aidé les Allemands, en dénonçant, en menaçant, en profitant,... bref, en collaborant.

Je reconnais que mes années Collège étant bien loin, j’avais mis dans un coin de mon esprit toutes les horreurs qui ont pu être perpétrées pendant ces années sombres. Je me souviens avoir visité la Citadelle de BESANCON et son musée de la Résistance et de la Déportation, je me souviens avoir frémi en voyant dans les vitrines des savons « à la graisse de juif », … Oui, ce livre a ravivé ces souvenirs et m’a rappelé à quel point notre devoir de mémoire était important. Car comment peut-on encore à notre époque, après avoir connaissance de toutes ces atrocités, de toutes ces injustices, perpétrées au nom d’une patrie et de la pureté d’une race, prôner la haine de l’autre, de la différence ?

Je m'égare un peu mais il y aurait tant à en dire ! Bref, ce fut une très belle lecture, à la fois sombre et lumineuse, qui met en avant le rôle des femmes dans la résistance et qui nous rappelle le prix de la paix et de la liberté !
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Le Chant du rossignol

Isabelle est une jeune femme insolente et rebelle qui a passé sa vie à s'échapper de pensionnats, cherchant à vivre l'aventure, cherchant aussi en vain quelqu'un qui s'intéresserait à elle.



Vianne, sa sœur, est plus modérée, plus sérieuse, plus sage. Mariée, mère d'une petite fille, elle n'a jamais su réellement s'intéresser à cette cadette beaucoup trop explosive pour elle. Et pourtant..



Pourtant la guerre est là. Chacune va réagir à sa façon. Vianne va voir sa maison envahie par l'ennemi tandis qu'Isabelle décide de tenter de faire bouger les choses..





Ce roman, je sentais qu'il allait me plaire. J'ai su dès les premières ligne qu'il était fait pour moi, que j'allais passer des moments extraordinaires à ses côtés.. et je ne me suis pas trompée une seule seconde. Le Chant du Rossignol fait désormais partie de mes romans préférés, j'irais même presque jusqu'à dire qu'il est maintenant mon roman historique préféré.. et c'est pourtant une partie de la littérature que j'adore et que je lis très très très souvent. Comme pas mal de fois ces derniers temps, j'ai pourtant eu énormément de mal à commencer cet article. J'ai eu du mal à trouver les mots justes qui décriraient exactement ce livre et ce que j'ai ressenti en le lisant. C'était tellement intense, tellement prenant! En toute honnêteté, j'ai passé la moitié du temps à pleurer, l'autre moitié à sentir mon cœur battre tellement fort que j'avais l'impression qu'il allait sortir de ma poitrine.



Ces deux personnages sont inoubliables. J'ai adoré Isabelle tout de suite, j'ai aimé son caractère indomptable et passionné. Elle ne fait jamais les choses à moitié et n'a jamais peur de rien. Je l'ai admirée pour son courage et sa force face aux épreuves qu'elle affronte. Pour Vianne, il en a été tout autrement. J'ai mis beaucoup de temps à me laisser amadouer, je la trouvais égoïste, peureuse, naïve au point où j'avais parfois envie de la secouer. Finalement, elle m'a séduite petit à petit, sans doute à cause des changements qui surviennent chez elle à cause du contexte plutôt catastrophique. L'auteure ne nous épargne rien sur les horreurs de ces années, ce livre déborde de vérités, il ne cache rien, il dévoile tout, on ne peut qu'être dégoûtés, encore et encore devant tant d'horreurs, de privations, de cruauté, même dans la vie quotidienne de petit village perdu. On découvre des situations très différentes, des côtés de cette guerre qu'on imagine mais dont on ignore réellement l'ampleur, d'où cette émotion intense à chaque page, c'est bouleversant.



Nos héroïnes le sont aussi. Aucune n'est parfaite et c'est sans doute pour ça également que je les ai autant aimées et que je les aime encore. J'ai vécu chaque moment avec elles comme si je faisais partie d'elles, j'ai tout vécu de manière intime, j'étais là.. et c'était dur. Tellement de privations, de drames, de pertes, de désillusions. De l'espoir aussi, parfois.



Franchement je ne sais pas quoi dire de plus. Je n'ai pas de mots assez forts pour vous décrire à quel point j'ai été touchée par ce récit, pour vous dire à quel point Vianne et Isabelle ont pris une place énorme dans ma vie pendant quelques jours. Quand je l'ai fini, c'était un adieu terrible, un adieu qui n'en finissait plus, j'y pensais encore et encore et encore.. Maintenant je donnerais cher pour pouvoir le redécouvrir comme pour la première fois. Ce qui est sûr, c'est que contrairement à mon habitude, je le relirai très vite, c'est certain.



Je ne peux que vous conseiller chaudement de lire ce roman si vous vous intéressez un tant soit peu à la deuxième guerre mondiale. Ce n'est pas un roman féminin, c'est un roman vrai, un roman dur, un roman fort.. Un roman parfait pour moi.
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À nulle autre pareille

De longues descriptions de la cuisine à l'italienne (c'est un roman ou c'est un livre de cuisine ?).

De bons sentiments, des platitudes sentimentales à souhait.

Aucune surprise, le dénouement est évident dès le début du roman.

En résumé : plat, niais, sans intérêt.

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Le Chant du rossignol

Alerte coup de coeur !!!



Un livre de 525 pages que l'on ne voit pas passer, pas une ligne de sautée, pas un mot non lu, tout est pesé, précis, juste. C'est le deuxième livre que je lis de cette autrice et je ne suis pas déçue, celui ci est encore une pépite. Quelques jours après ma lecture, l'histoire me hante encore ...



L'histoire se déroule lors de la seconde guerre mondiale, les hommes sont mobilisés, la France occupée par les Nazis. C'est l'histoire de deux soeurs, aux caractères différents. Viane est obligée de recevoir un officier allemand sous son toit, la co-habitation n'est pas simple. Isabelle part sur Paris et s'engage dans la résistance, elle n'a peur de rien, elle est impétueuse et pleine d'idéaux, le rossignol c'est elle !



J'ai adoré cette histoire. J'ai été très touchée par certaines scènes. Je me suis attachée aux personnages, Isabelle, Vianne mais aussi aux enfants, aux ami(e)s, au père.



J'ai ressenti de l'horreur face à cette guerre où les conditions de survie sont extrêmement difficiles à cause de la faim, du rationnement, de la peur de l'ennemi, des dénonciations, des rafles organisées par l'Etat français ... Je me suis souvent demandée comment j'aurais agi en de telles circonstances ...



Ce livre met le doigt aussi sur le fait que pendant la guerre beaucoup de femmes se sont battues, révoltées, ont sauvé des enfants juifs, des soldats, sont entrées en résistance contre l'ennemi comme nos héroïnes mais comme dans bien des domaines les femmes sont les grandes oubliées de l'Histoire !



Un gros coup de coeur !
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Le Chant du rossignol

Avec Le chant du rossignol, Kristin Hannah nous raconte l’histoire de deux sœurs, de deux destins et de deux façons de survivre à la guerre et à l’envahisseur.



J’avais lu des avis tellement dithyrambiques depuis sa parution en 2016 que je m’attendais à lire une vraie pépite. Or, c’est, de mon point de vue, loin d’être le cas.



Certes c’est un bon roman historique, plutôt bien documenté mais non exempt d’erreurs sur la seconde guerre mondiale. L’autrice coche tout ce qu’on attend à trouver sur un roman se déroulant à cette période : la mobilisation, l’exode, le rationnement, l’occupation, la résistance, la déportation, le retour des camps.



Mais à vouloir tout aborder, tout est finalement un peu trop survolé mais il fait la part belle au rôle des femmes, souvent minoré par les historiens, réalisateurs ou romanciers et cet aspect m’a beaucoup plu.



Les femmes, la moitié de l’univers, qui ont agit dans l’ombre, qui ont attendu le retour d’un mari, d’un frère, d’un fils, qui se sont battues pour nourrir leurs enfants, qui ont protégé une amie, une collègue ou un voisin, qui se sont battues pour garder une France libre, qui ont vu l’horreur, qui ont subi la violation de leur corps, de leur âme, qui ont vécu l’occupation dans leur chair.



Les deux héroïnes m’ont plu et elles incarnent bien la figure de résistantes. Isabelle est une résistante de la première heure qui prendra beaucoup de risques pour aider les aviateurs en détrasse mais Vianne ne sera pas en reste à son échelle, depuis son village de Carriveau.



Si je retiens ce bel hommage aux femmes, j’ai tout de même des bémols. Tout d’abord, la mise en place, trop longue du roman, car avant de rentrer dans le vif du sujet, que de pages inutiles à mon goût. Le roman n’est d’ailleurs pas exempt de longueurs dont je me serai bien passée. De ce point de vue, ce n’est pas du tout un page-turner.



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Le Chant du rossignol

J'ai arrêté de lire des romans se passant pendant cette période de l'histoire. J'en ai lu énormément et j' ai toujours l'impression que les fictions sont les même.

Mais ici, j'ai été touchée dès le début !

D'un côté il y a Vianne, dont le mari est parti à la guerre, qui reste seule avec ses enfants, qui doit cohabiter avec un officier allemand. Et alors que le monde se meurt, qu'il n'y a plus de nourriture, qu'ils ont froid, qu' ils tombent malade, lui est là.

Et de l'autre il y a Isabelle, qui n'hésite pas une seconde à distribuer des tracts et à entrer dans la résistance.

Deux femmes complètement opposées mais avec le même but: survivre !

L'histoire est très bien écrite et chaque personnage qui va croiser la route des sœurs Rossignol, à sa propre histoire et devient à son tour personnage principal.

J'ai été triste, j'ai été heureuse, j'ai été en colère et tout le long du roman une seule question: qu'est ce que j'aurai fait, moi ?
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Les vents de sable

Si vous aimez les romans historiques, avec un côté humain et psychologique et social important dans les récits, Kristin Hannah a écrit quelques livres qui pourraient vous intéresser ! En commençant pas "Le chant du Rossignol", "Winter garden" et à présent, "Les vents de sable" que j'ai lu l'année passée en néerlandais, enfin traduit en français !

Dans Les vents de sable, le dernier roman de fiction historique de Kristin Hannah, nous voyageons dans les années déchirantes de la Grande Dépression - l'une des périodes les plus difficiles de l'histoire de l'Amérique.

Nous sommes en 1934, et le Texas et les Grandes Plaines ont été frappés par le "Dust Bowl". Les agriculteurs sont confrontés à la ruine économique en raison d'années de sécheresse sans fin. Les cultures refusent de pousser alors que le sol se ratatine et se fissure. Et de violentes et terrifiantes tempêtes de poussière frappent les plaines, ensevelissant la terre sous la poussière.

Elsa Martinelli doit prendre une décision torturante. Doit-elle, ainsi que sa famille, rester au Texas pour se battre pour la maison et la terre qu'ils aiment ? Où doivent-ils se diriger vers l'ouest, en Californie, dans l'espoir de repartir à zéro ?

Confrontée au choix le plus difficile de sa vie, Elsa doit trouver en elle le courage et la volonté de survivre.

Kristin Hannah est sans aucun doute une auteure douée. Et c'est une écrivaine qui s'est révélée au cours des cinq ou six dernières années, surtout depuis qu'elle a trouvé sa voie en écrivant des romans historiques. Elle avait déjà écrit "Le chant du rossignol" qui fut un grand succès !

Il y a plusieurs choses pour lesquelles Hannah est vraiment douée :

Elle crée des personnages féminins sympathiques, courageux et résistants ; elle décrit à merveille les sentiments de ses protagonistes, leurs émotions et il est parfois difficile pour le lecteur de ne pas verser quelques larmes ! Surtout dans "Winter garden" et ce dernier roman que j'ai beaucoup aimé !

Les vents de sable ne fait pas exception à la règle, bien au contraire ! C'est un roman captivant, poignant et franchement déchirant. L'écriture de Hannah est plus élégante que jamais, et ses descriptions des Grandes Plaines et des tempêtes de poussière sont absolument spectaculaires. Et puis il y a Elsa, ce personnage très attachant et tellement courageux, lui devient le coeur et l'âme du roman.



La vie d'Elsa pendant le "Dust Bow"l n'est faite que d'épreuves et de conflits. Elle affronte épreuve après épreuve, tribulation après tribulation, et elle persévère, encore et encore, repoussant toute peur et toute douleur. Car elle n'a pas d'autre choix que de survivre - elle a deux enfants, Loreda et Ant - et leur vie dépend d'elle. Elsa fait preuve d'un courage remarquable tout au long du récit et il est presque impossible de ne pas se soucier de son bien-être.



Mais "Les quatre vents" ne se résume pas à l'histoire et à la survie. C'est aussi un hommage magnifique et réaliste à la maternité dans tous ses aspects. À travers Elsa, Kristin Hannah capture de façon saisissante non seulement l'amour inconditionnel des mères et leur instinct quasiment animal, féroce et protecteur envers leurs enfants, mais aussi la joie insurmontable, la fierté, l'inquiétude et la douleur que la maternité englobe.



Et l'histoire est déchirante. On ne peut avoir que de l'empathie pour Elsa qui subit tellement plus de choses qu'une personne ne devrait jamais avoir à supporter, et il est extrêmement difficile d'en être le témoin.



Comme dans ma critique de "Le paradis blanc", c'est presque trop. Il y a tant d'obstacles, tant de choses qui paraissent par moments irréalistes. C'est comme si Hannah prenait tous les faits et événements qu'elle a découverts au cours de ses recherches et les jetait sur un seul personnage. Et même si je ne doute pas que ce qu'Elsa vit dans "Les quatre vents" est réellement arrivé à ceux qui ont vécu pendant le "Dust Bowl", il est parfois incroyable que tout cela puisse arriver à une seule personne.



Mais mon incrédulité ne m'a pas empêché d'apprécier l'histoire ! Je commence à mieux connaitre cette auteure que j'évitais comme la peste parce qu'elle était, à tort, classée dans les livres romantiques ! J'ai eu ce sentiment d'histoire "tirée par les cheveux" en lisant "Le paradis blanc", "Winter garden" et ce dernier roman. Et pourtant, il y a bien assez de bonnes raisons pour vous le recommander malgré certaines parties un rien trop "mélodramatiques" à mon goût.

C'est un excellent roman et j'espère que si vous le lisez, qu'il vous plaira autant que moi, je me réjouis pour les lecteur.trices francophones qui aiment cette auteure et vont enfin pouvoir découvrir son dernier roman !

Je terminerai par ceci, il y a beaucoup de similitudes avec le grand classique de John Steinbeck, "Les raisins de la colère" (1939), mais la qualité n'est certainement pas la même. Certains chroniqueurs ont même dit "pourquoi lire ce livre quand on a lu le magnifique livre de Steinbeck ?", je répondrais à cela par "pourquoi lire des thrillers dans lesquels des gens se font tuer, enlever avec un flic désabusé qui s'occupe de l'enquête, c'est aussi souvent le même sujet, certains sont excellents, d'autres bons, d'autres moins ? Pourquoi lire ? Tout simplement l'amour de la littérature et de la lecture ! Et même si l'auteure de ce livre qui aborde le même sujet que John Steinbeck n'a pas la plume de ce dernier, ce livre reste malgré tout une lecture très agréable, intéressante et remplie de très beaux passages !
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Le Chant du rossignol

Très belle histoire que ce roman racontant le quotidien de deux soeurs aux caractères diamétralement opposés pendant la Seconde Guerre mondiale.

De manières différentes mais avec le même courage elle vont affronter les nazis pour essayer de survivre en risquant chaque jour leurs vies.



Encore une fois, Kristin Hannah m’a cueillie et pourtant, vu le mastodonte, ce n’était pas gagné. Mais on est pris directement dans l’histoire de ces soeurs, il n’y a pas de longueurs, c’est fluide et ça se lit facilement. C’est très réaliste et on sent que l’auteure a fait des recherches sur cette période et notamment sur la cohabitation des Français avec le gouvernement de Vichy dans la zone occupée.



De beaux portraits de femmes face à leurs destins et dont les choix changeront leurs vies à jamais.


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La Route des lucioles

Ce roman fera toujours parti de ce qu’on ne pourra jamais oublier. Cette belle histoire d’amitié indestructible entre Tully et Katie ne vous ennuiera

pas une seule seconde. Je suis scotchée et touchée en même temps ! Oh que oui j’ai pleuré… ce livre en vaut vraiment la peine

🥰;.

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La Route des lucioles



« Kate&Tully » amies depuis l’adolescence et qui, trente ans plus tard, forment toujours une entité. « Meilleures amies pour la vie ». Tully, l’ambitieuse, la lumineuse, l’égoïste aussi. Kate qui écoute, soutient, s’efface aussi.



De sa plume toujours aussi efficace et immersive, Kristin Hannah, s’inspirant de ses souvenirs d’adolescence, nous raconte cette amitié plus forte que tout mais qui parfois entrave et prend trop de place.



J’ai beaucoup aimé le personnage de Kate, sensible et émouvant en comparaison de Tully qui recherche sans relâche la lumière et la reconnaissance. C’est encore une très belle histoire que nous offre l’auteure, des femmes fortes et qui prennent leur destin en main. Et je ne vous dis rien de cette fin …


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La Route des lucioles

Les histoires d’amitiés marchent souvent très bien en littérature.

Pour autant, si j’en apprécie certaines, j’ai rarement un coup de cœur aussi grand qu’avec celui-ci.

D’ailleurs, est-ce le terme exact ? Je n’en suis pas certaine. Les émotions ont été si variées durant cette lecture que je crois que ça va au-delà de ça.



Il faut savoir que je ne pleure jamais en lisant un roman. Aussi triste ou terrible soit-il, qu’il s’agisse de tragédie ou de thriller, mes yeux restent secs.

Une fiction est une fiction, et il y a bien d’assez d’horreurs dans le monde pour que je n’aie pas besoin de liquider un paquet de kleenex à chaque lecture un tant soit peu profonde.

Et pourtant, à mon grand étonnement (et, croyez-moi, il était très grand !), les larmes ont coulé en continu durant les 50 dernières pages de La Route des Lucioles...



N’allez pas croire que ce roman est triste, il est même tout le contraire.

J’ai beaucoup aimé faire la connaissance de Tully et de Kate.

J’ai adoré les suivrez durant les décennies qui ont suivi leur rencontre, les voir grandir, évoluer, faire des choix, se tromper, se relever, se relancer, se soutenir, se déchirer, se chamailler, se bouder, se retrouver, se manquer...



J’ai particulièrement apprécié toutes les références musicales qui jalonnent le livre, des musiques connues de tous, même si nous sommes nés vingt ans plus tard que nos deux amies.

J’ai ri des nombreux traits d’humour parsemés au fil des pages.

J’ai été attendrie par la douceur de Kate, tout autant que j’ai été agacée par l’égoïsme de Tully.



Rien ne manque à ce roman. Tout y est pour que chaque lecteur puisse se retrouver, à un moment ou à un autre, à la place d’une des deux protagonistes, réveillant chez chacun des souvenirs d’enfance, d’adolescence, ou même des sensations beaucoup plus récentes.

Mais les 50 dernières pages ?!

En refermant La Route des Lucioles, je me suis demandé si Kristin Hannah aurait dû faire prendre une autre voie à son récit, mais en fait non !

Non parce que ça conclue en beauté un roman qui génère quantité d’émotions durant ses 490 pages.



Un roman à découvrir et à lire sans hésitation, pour retrouver un peu de ce que nous avons été, un jour.
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Le paradis blanc

Ernt Allbright, vétéran du Vietnam, souffre de stress post-traumatique, ce qui se traduit par une addiction à l'alcool, des cauchemars fréquents et un comportement violent. Il hérite alors d'un terrain en Alaska, l'occasion pour lui ainsi que pour sa femme Cora et sa fille de 13 ans Leni de prendre un nouveau départ.



Mais, le paradis blanc de Kristin Hannah est un roman au titre bien trompeur. Si l'Alaska semble de prime abord un cadre idyllique quand on arrive au printemps, sa nature peut devenir un véritable enfer pour qui n'y est pas préparé et sous-estime sa puissance. Lorsque l'hiver arrive, elle peut se montrer hostile et exacerber les côtés obscures qui sommeillent en vous.



Ainsi, les thèmes évoqués dans ce roman sont assez sombres. Heureusement, l'entraide, l'amitié et l'amour permettent d'apporter un peu d'oxygène à cette atmosphère anxiogène. Et surtout, l'écriture de Kristin Hannah est très addictive. La tension monte progressivement. Les personnages sont complexes et travaillés. Les splendides paysages alaskains sont là, sous nos yeux.



Seul bémol, la troisième partie m'a moins emportée. Elle est très différente du début du roman : le cadre géographique n'est plus le même et les retournements de situation sont de moins en moins plausibles.



Une belle découverte qui m'a donné envie de lire d'autres romans de Kristin Hannah mais également de poursuivre mon aventure littéraire en Alaska.
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Le Chant du rossignol

Pour moi, il est essentiel de lire, relire et encore lire des livres traitant de la 2 ixième guerre mondiale, pour se rappeler, ne pas oublier et surtout ne pas répéter une troisième fois. J'ai apprécié l'angle choisi pour ce roman.. deux sœurs menant chacune un combat différent, chacune jugeant l'autre mais toutes deux ayant finalement contribué à la victoire.



Ce qui m'a un peu agacée, c'est que ce roman ayant un sujet aussi intense et profond était parfois traité avec légèreté, facilité menant à mon appréciation mitigée.
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Le paradis blanc

Un 5 étoiles rien que pour le style, les descriptions magnifiques de l'Alaska! L'histoire est bien, elle aussi, c'est le seul livre que j'ai lu de Kristin Hannah ( je ne sais pas pourquoi mais je me suis toujours un peu méfiée des livres portant l'étiquette "littérature romantique" que j'associe sans doute parfois à tord aux livres "Harlequin") mais ici, je me suis laissée tentée et j'ai bien fait!

Les sujets traités dans ce livre m'intéressaient déjà énormément.

L'histoire: Nous sommes en 1974, un père revient de la guerre du Vietnam transformé, malade et alcoolique; sa femme, une mère aimante mais désemparée qui fait tout pour que son mari aille mieux, déménage quand il en ressent le besoin et ira jusqu'à le suivre en Alaska, "la dernière frontière du monde civilisé" qui nous est d'ailleurs merveilleusement contée dans ce roman! Et puis il y a leur fille de 14 ans qui n'a jamais eu le temps de se faire des amis à cause des trop nombreux changements d'école, et déménagements...) a très peur de quitter le dernier domicile familial situé à Seattle pour aller vers l'inconnu, loin de tout, sans eau courante ni électricité cette fois, en Alaska! Mais elle va être tout comme ses parents très vite séduite par la beauté envoûtante de l'Alaska et pour la première fois de sa vie, connaître l'amitié, la vraie!

Malheureusement, si son papa souffrait déjà de stress post traumatique à Seattle, les longs hivers sans clarté ne vont qu'accentuer sa maladie, ses délires paranoïaques et ni sa femme ni sa fille ne seront plus en sécurité chez elles.

N'oublions pas que l'histoire se déroule en grande partie pendant les années '70 et que les femmes avaient à cette époque encore besoin de l'accord de leur mari pour ouvrir un compte bancaire!

Que faire alors lorsque l'endroit où l'on est sensé se sentir le mieux protégé devient une prison dont le geôlier n'est autre qu'un père et un mari malade que l'on aime mais que l'on ne peut pas aider? Lorsque le climat vous isole socialement toute une partie de l'année et qu'il vous est presque impossible d'appeler au secours? Que chaque mot, chaque phrase, chaque geste doit être pesé de peur que ce que l'on exprime soit mal interprété?Malheureusement, même si ils vivent dans un endroit merveilleux et sont entouré par des gens qui forment une famille qui aideront leurs nouveaux amis dès leur arrivée, que ce soit pour se préparer à un rude et long premier hiver et plus tard à essayer de sauver ces trois personnes à qui ils se sont vite attachés et qui font à présent partie "des leurs", la maman n'est pas prête à quitter cet homme qu'elle a aimé...

Tout au long de l'histoire, on sent l'étau se resserrer autours cette famille. On sent qu'il va se passer quelque chose de grave et l'intrigue est franchement bonne!

J'ai beaucoup aimé les personnages, les habitants si bien décrits, leur sympathie et entraide, l'amitié entre ces quelques personnes qui ont tout quitté pour aller vivre dans cette nature aussi merveilleuse que dangereuse! La fin est peut-être peu crédible, un peu tirée par les cheveux et c'est sans doute le seul petit défaut que j'ai trouvé à ce livre que je n'ai pas pu lâcher jusqu'à la dernière page. Un livre de plus de 500 pages qui parait tellement court lorsque l'on approche de la fin...

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Le paradis blanc

C'est avec Le Paradis blanc que je découvre la plume de Kristin Hannah, j'ai eu le plaisir de lire ce roman en version originale et version française : un magnifique roman qui mérite amplement son succès !



A contrario de son titre et de sa couverture, Le Paradis Blanc est un roman dur, sombre. Un roman émouvant, terrible et profondément humain.



Kristin Hannah nous raconte l'histoire d'une famille, une famille qui espérait un nouveau départ, faire table rase de la violence et du passé en Alaska.



Alors que le paysage est magnifique, alors que la pureté du blanc semble omniprésente, les recoins sombres de l'âme humaine sont décortiqués et mis à nu sous la plume de Kristin Hannah. Ayant lu ce livre en anglais et français, je tiens à saluer la qualité de la traduction de Matthieu Farcot qui met en lumière la beauté du style de cette romancière.



Le Paradis blanc est un des grands romans de cette année, un roman fort, violent, puissant. Un roman sur les séquelles de la guerre, sur l'intimité familiale, sur les espoirs, sur la solidarité, sur la complexité de chaque être. C'est un roman qui frappe et qui reste ancré en nous.



En définitive, un sublime roman dont on ne peut ressortir indemne !
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Le Chant du rossignol

Amour, liberté, idéaux et rôle des femmes pendant la guerre : ce roman avait tout pour me plaire ! Je m'attendais donc à l'aimer, mais pas à être si bouleversée.



Dans cette histoire, on suit deux jeunes femmes, deux sœurs face aux horreurs de la guerre et de la France occupée. D'un côté, on a Vianne, presque la trentaine, institutrice, maman d'une jeune Sophie et mariée à un homme qu'elle aime éperdument. Malheureusement pour elle, Antoine est appelé pour partir au front et l'abandonne dès les premiers chapitres. Elle se retrouve alors piégée dans son petit village de la Loire occupée par les nazis. Si Vianne a encore quelques souvenirs de la Grande Guerre, de la faim qui l'avait rongé et des dégâts qu'elle avait fait, cela n'est rien face à ce qu'elle va vivre jusqu'en 45.



De l'autre, on a l'insolente Isabelle, l'effrontée, la rebelle. Elle n'a que dix-huit ans au début du roman, c'est une toute jeune femme à peine sortie de l'adolescence, mais qui déborde d'une telle rage face aux abandons successifs qu'elle a subit depuis toute petite, que lorsque la guerre éclate, elle refuse de subir à nouveau. Elle rejoint alors la Résistance sous le nez des Allemands. Et quelle résistante ! Si tout le monde se moque de son jeune âge et de son allure chétive au départ, sa détermination et son courage vont l'élever au rang d'héroïne de guerre.



L'une est prudente, l'autre est révoltée, mais chacune à leur manière, elles vont se battre pour leur survie, leur liberté, leur dignité. Elles vont en essuyer des revers, affronter des épreuves toutes plus dures les unes que les autres. Parfois attachantes, parfois agaçantes, mais comment leur en vouloir ? On ne sait pas comment on réagirait à leur place.



Raconter la guerre du point de vue des femmes est évidemment le point fort de ce roman. C'est un bel hommage à toutes ces héroïnes anonymes que l'on a jamais reconnu. Par le biais de Vianne et Isabelle, l'autrice nous montre qu'il n'y a pas qu'au front que la guerre fut difficile. L'Occupation par les nazis, les discriminations, les arrestations, les rafles, les violences physiques, morales, le froid, la faim... C'était une lutte sans relâche. Les femmes étaient considérées comme faibles, sans intérêt, utilisées, manipulées par les nazis. Même dans la Résistance, il était difficile de se faire une place.



Mais à travers cet ouvrage poignant, l'autrice réussi à réhabiliter les femmes du rôle déterminant qu'elles ont eu pendant la guerre. Elle leur donne une voix, une place dans l'histoire.



J'ai beaucoup pleuré en lisant ce roman. Bien que ce ne soit ni un roman historique, ni un témoignage, le récit est empreint d'une sombre réalité, d'un passé douloureux dont on ne peut même pas imaginer toutes les horreurs. L'autrice a retracé tous les grands moments de l'Histoire de cette guerre, du départ des hommes à la guerre à la capitulation de Pétain en passant par la rafle du Vel' d'Hiv' et aux camps de concentration. On voit chaque personnage passer de l'espoir à l'incompréhension, à la détresse et la désillusion. Bien sûr l'autrice a pris certaines libertés, inventé certaines choses, romancé de nombreux passages, mais je n'en ai aucunement été dérangée. Au contraire, ce récit n'a cessé de me rappeler la réalité de cette guerre. Une réalité que j'avais déjà entendue de la bouche de quelqu'un qui l'a réellement vécu.



En 2015, j'ai rencontré Ida Grinspan. Ida est une survivante de la Shoah, une rescapée d'Auschwitz. Elle est venue témoigner de son histoire dans mon université. Je ne saurais vous décrire ce que l'on ressent face à un tel témoignage, mais une chose est sûre, c'est un discours que je n'oublierai pas et que je me refuse d'oublier. Si cela vous intéresse, vous pouvez retrouver son témoignage sur le site de l'université d'Artois.



Tout cela pour dire que c'est un roman que je vous conseille grandement, une histoire qui malgré les difficultés, les regrets et les tragédies, est emplie d'amour, de sensibilité et d'humanité dans un monde qui ne l'était pas.
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Le Chant du rossignol

Quand j'ai vu la magnifique couverture de ce livre ainsi que ce titre mystérieux, je me suis empressée de lire le résumé. La Seconde guerre mondiale, la résistance, il n'en fallait pas plus pour que dès la première occasion j'aille me le procurer.



Ce roman est comme la couverture. Beau, profond, émouvant. La plume décrit superbement la vie de ces femmes lors de cette sombre époque. Les personnages sont attachants et les larmes ont coulé plus d'une fois. L’alternance entre présent et passé est très bien réalisée et apporte une touche de mystère. Une fin surprenante que j'ai aimé découvrir.



Un roman qui appelle aussi à se souvenir, pour ne plus que ça arrive dans notre pays, mais aussi pour tenter que la monstruosité de certains gouvernements cesse, ailleurs. Ce livre est un coup de cœur pour moi, je l'ai dévoré en 2 jours !
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Le Chant du rossignol





Le début du roman annonce tout de suite la couleur, on le ressent quand l’histoire a une aura particulière et ce fut le cas pour moi. Il nous présente une veille femme malade qui va replonger dans son passé. Nous retournons en arrière en 1939. L’histoire nous présente Vianne, abandonnée avec sa plus jeune sœur Isabelle, par leur père à la mort de leur mère.



Vianne a sa vie à elle, elle est tombée enceinte très jeune et ses mariée tout de suite avec Antoine son premier amour. J’ai été stupéfaite par le déni de Vianne concernant la guerre. En tant que lecteur qui connaît l’Histoire on ne peut que regretter la naïveté de Vianne qui pense que la ligne Maginot va les protéger. La réalité la rattrape lorsque son mari est mobilisé.



Nous avons dans un second temps la présentation d’Isabelle, la sœur de Vianne qui est l’opposé de celle-ci. Rebelle, la jeune fille de dix-neuf ans se fait renvoyer de tout les pensionnats et son père ne la désire pas chez lui. Lorsque la guerre éclate, Isabelle s’insurge contre les allemands et souhaite s’engager afin d’aider les soldats mais l’on se moque d’elle car elle n’est « qu’une femme ».



Ce livre est un vrai film à lui tout seul, l’auteur raconte avec réalisme la violence de la guerre. Quand Paris est pris par les allemands, l’exode commence et le père d’Isabelle envoie sa fille chez Vianne. Durant le voyage, nous pouvons très bien imaginer grâce aux mots de Kristin Hannah, l’enfer que représente cette fuite, qui devient de plus en plus violente avec les bombardements et le lecteur à l’impression de vivre ces moments avec les personnages.



De son côté Vianne qui est institutrice, constate que l’occupation allemande est parvenue partout et cette phrase m’a marquée : « ne devrions nous pas apprendre l’allemand ? » demande un des élèves de Viviane. Lorsque la capitulation est annoncée par le Maréchal Pétain, les avis des deux sœurs divergent. Entre rébellion pour Isabelle et résignation pour Vianne, les deux esprits s’affrontent.



J’ai beaucoup appréciée qu’il y ait bien sûr une figure de résistante dans le personnage d’Isabelle mais aussi une figure plus raisonnée en la personne de Viviane, qui a confiance en Pétain, héros de la première guerre. Bien que différents, nous pouvons comprendre les deux points de vue des jeunes femmes. L’une veut se battre pour la France et l’autre veut à tout prix assurer la sécurité de sa fille.



Mais jusqu’où peut-on aller ? La question est délicate. Lorsque le capitaine Beck qui loge chez Vianne lui demande d’écrire la liste de professeurs , juifs notamment, dans son école, pour des raisons administratives, Vianne hésite mais s’exécute. Quelques temps après, sa meilleure amie, Rachel, qui est juive, se fait renvoyer de l’école ainsi que d’autres de ses collègues.



Espérant avoir des nouvelles de son mari par l’allemand Beck, ce qui l’a poussé principalement à écrire cette liste, le personnage de Vianne aborde un thème important. Car bien qu’ennemis, Vianne et le soldat allemand sont des être humains qui ont une famille, des sentiments et l’on pourrait presque trouver le capitaine Beck gentil si l’on nous rappelait pas qu’il est allemand.



La deuxième partie du roman est beaucoup plus violente avec la dureté de la guerre et surtout l’apparition des rafles. Le lecteur ne peut être que bouleversé par l’ignorance des personnages quand au sort réservé aux juifs. Ainsi une femme juive qui s’apprête à être emmenée dira à son fils « nous somme en sécurité avec les gendarmes français ».



Vianne va connaître l’expérience des rafles avec son amie Rachel. Un passage très poignant qui montre un degré de violence supérieur à tout ce que la jeune femme a vécu auparavant. La deuxième partie du roman dont l’intensité de violence est à son paroxysme s’explique par les défaites des allemands qui le font payer aux citoyens français.



Les deux héroïnes du roman sont très attachantes, ayant chacune leur personnalité. Isabelle va grandir pendant cette guerre, laissant la jeune fille rebelle et impétueuse s’effacer pour sauver des vies. Mais le plus grand changement vient pour moi du personnage de Vianne, qui au début du roman ne pensait sûrement pas vivre de telles horreurs.



Le personnage de Vianne est aussi très intéressant car elle ne peut se permettre de se rebeller car responsable de ses enfants, elle doit garder comme objectif celui de rester en vie à tout prix quitte à se sacrifier (de différentes manières) pour assurer la sécurité de Sophie et de Daniel. Malgré tout, Vianne ,va tout de même, comme sa sœur, résister à sa manière et sera reconnue des années plus tard comme une héroïne aux yeux des français.



Des années plus tard, alors qu’une réunion est organisée pour réunir les résistants de la guerre, il est toujours aussi difficile pour Vianne de parler de ce qu’elle a vécu. L’auteur souligne qu’il est très difficile pour des souvenirs si douloureux à porter de se confier même à ses proches. Ainsi Julien, le dernier fils de Vianne n’est pas au courant de toute l’histoire.



Enfin, je terminerai par le sentiment le plus pur qui est présent dans les atrocités de la guerre : l’amour. L’amour que Vianne porte à son mari Antoine, qui malgré les épreuves vont rester unis. Mais aussi l’amour qui lie Isabelle et Gaëtan, deux résistants prêts à tout pour sauver leur pays. Un amour si furtif comme leurs rencontres qui ponctuent le récit. Ils se retrouvent pour toujours à la fin de ce cauchemar pour entendre une expression interdite en tant de guerre : « Je t’aime ».



Un livre qui pour moi est un incontournable de cette année, à lire absolument.










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