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Critiques de Kristin Hannah (306)
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La Route des lucioles

J’ai dévoré ce livre pendant le début de mon séjour à #marbella

Je n’ai pas vu la série donc c’est en totale inconnue que j’ai plongé dans cette histoire d’amitié. Je dois avouer que j’ai été complètement conquise, attachée aux personnages avec cette impression de faire partie de ce clan et de finir les larmes aux yeux de les quitter.

Une histoire qui m’a chamboulée et qui ne me donne qu’une envie : me lancer dans la série dès mon retour.

C’est un roman qui va au delà d’une histoire d’amitié. Il traverse différentes époques et met en avant l’émancipation des femmes, l’ambition, le rôle de mère et plus encore. Ces 2 femmes ne sont pas seulement amies, elles sont bien plus que cela. Elles traversent les épreuves avec force et courage.

J’ai adoré et plus encore.



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Les vents de sable

J'ai plusieurs romans de Kristin Hannah dans ma PAL mais je ne m'étais pas encore lancée. Je découvre donc sa plume avec ce roman et c'est un coup de cœur. 



Tout m'a plu dans cette histoire, à commencer par l'intrigue qui est tellement déchirante. En effet, nous sommes en Amérique dans les années 30, dans cette période de sécheresse qu'a connu le pays. Les fermiers font face à des tempêtes de sable qui s'intensifient. Les cultures ne poussent plus, les animaux meurent faute d'alimentation suffisante, et les habitants peinent à trouver de quoi manger.

« C’est au cœur des tempêtes que naissent les héros ».



C'est peu de temps avant que l'on fait la connaissance avec Elsa, rejetée par sa famille. Elle grandit dans un contexte compliqué et surtout en manque total de confiance en elle. Aussi, quand elle rencontre Rafe, c'est le début d'une nouvelle vie pour elle. Mais ces évènements climatiques vont tout remettre en question...



J'ai aimé les personnages et notamment l'héroïne principale, Elsa, cette jeune fille malheureuse dans sa famille, qui se réfugie alors dans la lecture. Sa rencontre avec la famille Martinelli va lui permettre de devenir une femme courageuse, volontaire et résistante, prête à tout face à l'adversité pour sauver les siens. C'est une femme tellement attachante et forte, à l'amour incommensurable pour sa famille.



Quant à sa fille Loreda, elle a un sacré caractère, pleine d’ardeur et dure avec sa mère jusqu'au jour où elle ouvrira enfin les yeux.



En Californie, c'est le début du communisme et l’on fait la connaissance de Jack, un personnage charismatique. Loreda va s’illustrer à ses côtés.



Si cette histoire est une fiction, elle est complètement réaliste et documentée en s'inspirant de cette période de la grande Dépression, le fameux "Dust Bowl", du krack boursier de 1929 et du chômage qu'a connu l'Amérique. Le contexte historique est vraiment très intéressant (et révoltant aussi !).



Enfin, cette plume, tellement immersive et qui retranscrit si bien les émotions ! Je veux désormais lire tous ses romans !
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Le Chant du rossignol

Cela fait 3 semaines que j'ai lu ce livre, mais son souvenir est ancré en moi comme si je l'avais fini à l'instant. C'est un de ces romans qui marquent et auxquels on pense encore pendant des jours. Mon plus grand coup de cœur de ce début d'année.



Dès les premières pages, on ressent une forte émotion.

Deux sœurs que tout oppose. L'une est mariée, l'autre est célibataire. L'une est discrète, l'autre frôle l'extravagance. Vianne la disciplinée, Isabelle la rebelle. Deux frangines dont les différences vont s'accentuer face aux choix impossibles qu'elles auront à faire pendant le conflit mondial que nous connaissons malheureusement tous et toutes.

En dépit de leurs personnalités contraires, elles sont toutes les deux courageuses et déterminées.

Petite préférence tout de même pour l'intrépide Isabelle.



Il ne s'agit pas d'un énième livre de fiction basé sur les faits réels de la Seconde Guerre.

C'est un livre sur les femmes. Celles qui sont restées dans l'ombre, celles qui se sont battues dans la résistance, celles qui ont dû faire des choix parfois (souvent) difficiles. Celles qui portaient sur leurs épaules un quotidien pénible mais qu'elles devaient assurer malgré une ambiance pesante et menaçante.



Tout au long de ma lecture, je n'ai cessé de me poser la même question : "Qu'aurais-je fait ?"



On se souvient des maris partis au front, des familles qui devaient accueillir les soldats allemands et se plier aux ordres avec tout ce que cela impliquait, des résistants qui cachaient les juifs ou les pilotes anglais tombés du ciel, des collabos, mais qu'en est-il des femmes et de leur rôle ? Elles ont pourtant été essentielles durant cette période.
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La Route des lucioles

Lu en audio. J'apprécie généralement les romans de Kristin Hannah, et celui-là n'a pas fait exception à la règle. L'auteur nous déroule sur près de 500 pages une amitié féminine indéfectible. Nous suivons l'itinéraire de Kate et Tully qui se rencontre à l'entrée de l'adolescence. L'une Kate est entourée par une famille aimante qui la bichonne, l'autre est élevée par sa grand-mère car sa mère une babacool invétérée passe plus de temps à fumer de l'herbe et à manifester pour de grandes causes qu'à s'occuper de sa fille. Kate est timide et réservée, Tully est incandescente, brillante volontaire et sait dès son plus jeune âge ce que sera son métier. Malgré leurs différences ou grâce à elles, elles feront route ensemble en choisissant des chemins totalement divergents. Kristin Hannah avec le talent qu'on lui connaît nous dépeint deux portraits de femmes magnifiques, profondes, pleines d'empathie, avec leurs défauts et terriblement vivantes. Si vous aimez les belles histoires, n'hésitez pas, ouvrez ce livre mais préparez quelques mouchoirs pour la fin.
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Le paradis blanc

"L'Alaska n'attire pas grand monde; la plupart des gens sont trop amorphes pour supporter la vie ici. Mais quand elle vous met le grappin dessus, elle s'accroche bien profondément et vous devenez sien. Sauvage. Un amateur de beauté cruelle et de splendide isolement. Et pauvre de vous, vous ne pouvez plus vivre autre part."



Quelle ambiance indescriptible m'a habitée tout au long de la lecture de ce pavé de près de 600 pages! Kristin Hannah possède un talent indéniable pour nous envelopper dans une espèce d'aura de mystère afin de nous transmettre son amour pour la nature sauvage et insondable de l'Alaska. Ses descriptions si délicates et somptueuses de ce territoire particulier est une œuvre en soi.



Ce récit raconte la saga familiale des Allbright: - Ernt, le père, qui revient de la guerre du Vietnam avec de sérieux traumatismes - Cora, la mère, toute douce qui tente avec peine de "sauver" son conjoint de ses nombreuses séquelles et - leur fille Leni, 13 ans, qui essaie tant bien que mal de protéger sa mère. Leur histoire s'étendra sur une trentaine d'années après qu'ils aient pris la décision de migrer en van en Alaska, où ils tenteront de recommencer une nouvelle vie. Toutefois, ils apprendront à la dure que ce pays cruel et sauvage ne laisse qu'une seule chance de s'adapter: on y survit ou on y meurt.



Le seul hic pour moi dans cette histoire sont les trop nombreux rebondissements qui ont fini par devenir invraisemblables pour moi: trop c'est comme pas assez! Mais tout cela s'efface aisément au profit de toute la splendeur et l'affection évoquée par l'autrice pour ce territoire, à la fois fascinant et impitoyable et aussi grâce à la personnalité si attachante et sensible de Leni, personnage central de cette histoire qui devient une amie au fil des pages. Chaque fois que je refermais ce livre, je me sentais revenir d'ailleurs et, en le terminant, je n'ai qu'une seule envie: aller visiter l'Alaska, le paradis blanc!
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Le paradis blanc

Le Paradis blanc est le deuxième livre de Kristin Hannah que je découvre et c'est une deuxième claque.

Nous sommes donc face à une grande autrice qui fait vibrer les émotions grâce à ses mots et qui vous embarque aussi bien pendant la seconde guerre mondiale en France, qu'au fin fond de l'Alaska dans les années 70.



Dans ce livre, nous allons suivre la famille de Leni, jeune adolescente dont la vie est bouleversée par le fait que son père ai fait la guerre du Vietnam. Ce dernier traumatisé par ce qu'il a vécu en garde des séquelles, notamment d'horrible cauchemar et il va décider d'emmener sa famille vivre en Alaska, loin de tout.

Mais est ce une bonne idée que d'aller s'isoler ainsi alors qu'il devient violent ?

On suit donc la petite Leni, à laquelle on s'attache énormément, son père Ernst et sa mère Cora avec qui elle a une relation très fusionnelle.

Mais on a aussi l'Alaska comme personnage principal. C'est un véritable voyage dans le grand froid et le noir que l'on vit au fil des pages et on en a des frissons.



Un livre magnifique, qui m'aura fait verser quelques larmes, sur les liens familiaux, l'amitié, la solidarité et l'amour.



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Le paradis blanc

Une histoire se passant dans l'Alaska.

Un ancien militaire revient au pays après avoir été fait prisonnier pendant la Guerre du Vietnam ne se fait plus à sa vie aux Etats-Unis. Il décide de tout quitter sur un coup de tête, et suite à un "testament" d'un compagnon d'armes décédé, de partir vivre sur une propriété en Alaska. Il entraîne sa femme, Cora et sa fille, Léni, dans cette folle épopée en les convainquant que son mal-être ira mieux une fois là-bas...

Pendant plusieurs années, la famille va subsister dans ce pays où l'obscurité est plus que présente et va apprendre à survivre... Mais pas qu'au froid.

Le père devient de plus en plus violent et Léni craint pour sa mère.

Cette histoire raconte la vie de cette famille, jusqu'au jour où Cora va commettre l'irréparable, pour sauver sa fille...

Alors j'ai trouvé ce roman intéressant mais trainant pas mal en longueur à des moments. Les thèmes évoqués m'ont aidé à le terminer. L'auteure a une plume agréable et facile à lire et à suivre.
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À nulle autre pareille

Certes, ce roman est prévisible et un peu mielleux mais j'ai grandement apprécié cette lecture! J'ai trouvé les 2 personnages principaux très attachant et j'ai beaucoup aimé découvrir ce lien qui se créeait entre elles au fil du temps. Ce roman est facile à lire, avec une écriture simple et fluide. J'ai beaucoup aimé et n'hésiterai pas à découvrir d'autres livres du même auteur.
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Le Chant du rossignol

Destin de deux sœurs que tout sépare pendant la deuxième guerre mondiale. Elles sont diamétralement opposées, font chacune leurs choix en accord avec leurs valeurs...

Isabelle est jeune, fougueuse, rebelle et en colère...

Vianne, 10 ans de plus est femme de prisonnier de guerre, maman et institutrice. Elle est posée et n'aura de cesse de vouloir préserver les siens coute que coute...

L'histoire est bien écrite, les personnages sont attachants bien qu'un peu caricaturaux. Un très bon moment de lecture malgré des passages un peu trop romancés à mon goût.

Un hommage rendu aux femmes...





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Le paradis blanc

Kristin Hannah m’avait bouleversée avec son roman « Le Chant du Rossignol ». J’y avais apposé la mention « coup de cœur » – pour laquelle je suis assez avare – parce qu’elle a laissé sa patte sur mon esprit longtemps après en avoir tourné la dernière page. Elle a ainsi rejoint le club des auteurs et autrices dont j’explore les nouveautés les yeux fermés. Ce deuxième roman est venu confirmer son talent fou et sa sensibilité hors-du-commun.



Dans « Le Paradis Blanc », Kristin Hannah choisit une fois encore d’aborder des moments forts de l’Histoire. Après la Seconde Guerre Mondiale, la voici qui traverse l’Atlantique pour rejoindre la côte ouest des États-Unis où vivent Leni et ses parents. Depuis son retour du Vietnam, son père n’est plus le même. Dominé par son addiction pour l’alcool et son comportement impulsif et colérique, Ernt contraint sans cesse sa famille à déménager pour lui permettre de retrouver du travail, faisant de Leni une fillette isolée. Elle ne reste jamais assez longtemps au même endroit pour forger des amitiés, et se réfugie donc dans les livres. Quand Ernt hérite d’un lopin de terre en Alaska d’un camarade tombé au combat, la fillette a vraiment envie d’y croire autant que son père. Dans cet endroit où seuls les plus forts et les plus malins subsistent, Ernt n’aurait plus à se battre contre une société qui tend à le rejeter ; il pourrait enfin trouver sa place et offrir un cadre de vie stable à sa femme et à sa fille. Mais l’Alaska n’est pas seulement une terre de liberté et d’autosuffisance. Ses longs hivers en rendent plus d’un complètement fou et les anciens racontent que vous n’y avez droit qu’à une seule erreur. La seconde vous tue.



Entre un père dépendant et violent, qui n’hésite pas à lever la main sur sa femme pendant ses crises, et une mère prête à tout pardonner par amour, on redoute d’emblée le pire pour cette fillette lorsque viennent en plus s’ajouter à l’équation les dangers mortels de la nature. Mais elle trouvera sur place des alliés de taille, comme Marge et la famille Walker. Tandis que celle de l’ancien compagnon de guerre d’Ernt viendra entretenir les vices de ce dernier.



De sa plume riche et soignée, Kristin Hannah nous fait traverser les années aux côtés de Leni. Dans tout ce que l’Alaska a de plus beau et de plus sombre. Elle dépeint sans concession les conséquences dramatiques de l’alcoolisme, d’un stress post-traumatique qu’on laisse se déchaîner, ainsi que les liens inextricables de l’amour et de la famille. On les voit tous essayer si fort de laisser leur passé derrière eux, on aimerait tant y croire. Pourtant, Leni devient adulte et tout semble aller de mal en pis. Au fil de ses mésaventures, Leni réalise combien sa famille est dysfonctionnelle, combien l’amour que partagent ses parents est toxique pour eux tous.



L’Alaska me fascine depuis toute petite, lorsque le célèbre « Croc Blanc » de Jack London a atterri entre mes petites mains, et je dois avouer que malgré les cruelles vérités énoncées par l’autrice, ce roman ne fait qu’exacerber cette envie irrépressible de m’y rendre un jour.



En dépit de sa noirceur et de cet arrière-goût de fatalité qu’il nous laisse parfois en bouche, ce roman est une ode à l’amour. Celui d’un père déchiré entre ses démons et ses êtres chers. Celui d’une mère pour l’homme de sa vie, même brisé, et pour sa petite fille, son roc, son espoir. Celui d’une jeune fille envers ses parents. Envers un camarade de classe. Envers un pays. Un mode de vie. L’amour de ces habitants du bout du monde, veillant les uns sur les autres puisque ainsi isolés, ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes. Nous espérons tant les voir briser les spirales infernales dans lesquelles la vie s’évertue à les plonger, encore et encore. Nous chutons avec eux, le cœur en lambeaux. Nous espérons un dénouement heureux, envers et contre tout.



« Le Paradis Blanc » est une œuvre d’une grande humanité, elle nous met face à ce qu’il y a de plus brut dans ses personnages, et à cette quête du bonheur qui en a épuisé plus d’un. Elle nous parle de pardon, de rédemption et de résilience. Une œuvre aussi forte que sa jeune héroïne que nous suivons de l’enfance à l’âge adulte, brindille offerte aux tumultes des quatre vents – qui n’en ressortira peut-être pas indemne, mais assurément plus forte que ses parents ne l’ont jamais été. Ce roman ne peut laisser personne indifférent tant il touche à des thèmes universels et toujours d’actualité.
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Le paradis blanc

On suit toute l’histoire du point de vue de Leni, 13 ans lorsque le livre commence. C’est une adolescente qui a du mal à trouver sa place, ils vont de ville en ville et elle ne sent chez elle nul part. Lorsqu’ils arrivent en Alaska, elle croit vraiment à un nouveau départ.



J’ai beaucoup aimé le décor de ce roman. Ça ne m’a absolument pas donné envie d’aller vivre là-bas, les conditions sont vraiment rudes, mais j’ai trouvé ça très intéressant. Pour ne rien gâcher, les personnages sont superbes. Ils sont bien décrits et surtout, les personnages secondaires ne sont pas en reste. L’auteure n’hésite pas à maltraiter ses personnages et j’ai vécu avec eux tous ces durs moments. Des thèmes très forts sont abordés, je ne veux pas vous spoiler- même si je trouve que le résumé de l’éditeur en dit un peu trop à mon goût. Mais on y parle entre autres de ces hommes traumatisés après la guerre du Vietnam et ce climat de guerre froide même dans un endroit aussi reculé que l’Alaska.



On suit Leni sur plusieurs années et je me suis vraiment attachée à son personnage. J’aurais même aimé passer encore plus de temps avec elle et que le roman se poursuive un peu même s’il y’a une sorte d’épilogue qui nous permet de ne pas être frustré.



C’est un roman très visuel et très bien écrit, je me suis vraiment vue en Alaska. J’ai beaucoup de respect pour ces gens qui vivent dans des conditions aussi rudes, l’entraide qui règne entre les habitants fait chaud au coeur.
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Le paradis blanc

Ils n’ont jamais le temps de se lier.

Leni voudrait juste pouvoir terminer au moins une année scolaire dans le même établissement.

Tu comprends assez vite que Ernst souffre de syndrome de stress post-traumatiques.

C’est un homme changé, souffrant de nuits blanches, de flashbacks, de cauchemars et de comportements instables.



Le SSPT était une maladie non diagnostiquée à l’époque, une maladie qui bouleverse la vie d’Ernt et celle de son épouse Cora et de sa fille de 13 ans, Leni.

Lorsque Ernt hérite d’une cabane et d’un terrain en Alaska d’un soldat décédé, ils décident d’y partir.

En héritant de ce bout de terre il en est certain, il le promet c’est un nouveau départ pour lui et sa famille.

L’occasion rêvée de recommencer à zéro, loin de la ville, loin de tout ce qui lui rappelle ce qu’il a fait, ce qu’il a subit.



Les Allbrights arrivent dans la région éloignée de Kaneq, en Alaska. Ils sont choqués par l’état de la minuscule cabane délabrée et décontenancés par tout ce qui doit être fait et confrontés à leurs limites.

Sans la petite communauté qui se rassemble pour aider la famille, ils ne pourraient pas survivre à l’hiver rigoureux, rude et sans pitié de l’Alaska.

Cependant, l’état de santé de Ernt se détériore plus l’hiver arrive, un comportement exacerbé par l’alcool.



Dans ce pays froid loin de toute civilisation tout n’est qu’une question de survie.

Les descriptions nombreuses sont loin de noyer le récit.

Au contraire, elle t’immisce au plus profond du texte. 



On y parle syndrome de stress post-traumatique, survivalisme, mais on aborde aussi surtout l’adolescence et ses questionnements à travers Leni, l’héroïne du livre

Leni est une héroïne des plus attachante ; je me suis sentie très proche d’elle j’avais qu’une envie  : la protéger

Une jeune fille pleine de bon sens, on dirait que c’est elle l’adulte alors qu’elle n’a que 13 ans

Obligée de grandir très vite dans cette région du Nord des USA où tout oubli, négligence peut être fatale.

La nature et les températures glaciales, le peu d’heures de luminosité ne permettent pas la moindre erreur. 

Tout se mérite. Tout doit être pensé : des choses élémentaires comme l’eau, le bois pour le feu ou simplement les toilettes. 

La peur, l’angoisse et l’inquiétude de Leni se transmettent à toi, lecteur.

Son père la prépare à survivre, mais survivre à quoi  ? 



Cet homme m’a fait peur autant qu’à sa femme et sa fille qu’ils aiment pourtant on le sent.

C’est dramatique.

Tu sens cette tension qui monte quand les jours d’hiver s’accumulent,  son père est une véritable bombe à retardement.

La pression monte en même temps que la neige s’accumule.



Que faire quand le danger n’est pas seulement à l’extérieur, mais se trouve entre les 4 murs censés te protéger ? 



Leni fait au fil du temps le constat amer que jamais plus son père ne sera celui qu’il était avant.



Outre les thèmes dont je t’ai parlé au début Kristin Hannah aborde aussi la violence conjugale, le deuil, l’entraide, l’amitié entre Matthew et Leni, l’alcoolisme, l’amour fort, mais destructeur, la mélancolie, l’espoir et la ténacité de ces gens reculés de tout.



Leni est une jeune fille qui porte un regard très lucide sur le comportement des adultes qui refusent de voir la réalité, qui ne voient que ce qu’ils ont envie de voir.

Au fur et à mesure de ses observations elle se pose des questions comme les faits et le vécu ne signifient-ils rien ?

Peut-on tout oublier et recommencer ?

Une nouvelle vie est-elle vraiment possible ? 







Pour la seconde partie, nous sommes en 1978. Leni a 17 ans. 

L’animosité entre Tom Walker et Ernt le père de Leni s’accroît encore au fil des années.

Tu sens cette tension très forte entre les 2 hommes. 

Tu vas retrouver Matthew parti pour la ville de Fairbanks.



Kristin Hannah te fait réfléchir sur la famille et ses liens immuables, sur la fragilité de la vie à travers notamment Matthew et sa sœur Aly

Elle y a parle aussi dépression, mais avec énormément de pudeur et sans jamais basculer dans le trop-plein de sentiments.

Elle s’est mise au service de ses personnages en leur créant une psychologie fine et pointue.

Au service des personnages, mais aussi de la nature à laquelle elle rend un vibrant hommage. 



Avec ce suspens qui est constant et qui te force à tourner les pages Kristin Hannah en fait un pageturner.



Tu sens la colère de Ernt, un volcan sous le point de se mettre en éruption ; une corde tendue sous le point de rompre, un craquement qui va provoquer une avalanche, la goutte qui va faire sortir la rivière du ruisseau.

Tu ressens profondément cette colère sous-jacente, mais tu ne sais pas contre qui la foudre va s’abattre et c’est dur, car tous les personnages sont attachants même le vieux survivaliste alcoolique, Earl.



Tu sens autant la révolte qui gronde que la tristesse de Matthew et Leni.

Deux ados dont les pères sont ennemis.



Kristin Hannah pose des petites touches d’humour avec des jeux de mots, mais tu restes triste et sur tes gardes.

Non pas parce que le roman verse dans le pathos, mais tellement tu sens les émotions vives des personnages et surtout de Leni ; l’héroïne qui vit dans la peur de son père et qui veut protéger sa mère de cet amour toxique et néfaste pour elles deux.

Un amour qui étouffe même s’il est réel on ne peut vraiment pas nier que Ernt aime sa famille, mais il les aime de la mauvaise manière.

Pas de façon adéquate, aveugle qu’il est depuis son retour du Vietnam il ne voit plus la réalité telle qu’elle, mais telle qu’il l’a voit lui c’est-à-dire remplie de gens qui leur veulent du mal.

Il se sent en danger, il a des réactions extrêmes renforcées par l’alcool et cette peur de perdre sa femme et sa fille.

Elles sont à lui et à personne d’autre.

Il a exclu sa femme de tout.

De sa famille de ses amis et même de la ville. 





Bien que très différent du chant du rossignol Kristin Hannah prouve une fois encore son talent.

Une saga familiale qui aborde de nombreux thèmes, mais qui va surtout te montrer ce qu’est l’amour maternel.

C’est juste beau. Magnifique. Épatant à quel point elle te fait aimer chacune des parties qui composent ce roman.

C’est bouleversant et libérateur.

J’en suis venue à rêver de visiter cette partie de l’Alaska.

LE roman à lire cet hiver au coin du feu vraiment.

Tous tes sens vont être sollicités ; avant tout celui de la vue.

Un roman qui va plaire par ses descriptions de cet état nord-américain encore indompté à un grand nombre de personnes. Les Allbright, cette famille autant dysfonctionnelle qu’elle est s’aime profondément. Mal certes, mais réellement.

C’est en pionnier qu’ils vont débarquer de Seattle dans ce chalet délabré et construire leur chez eux. C’est là qu’ils vont se trouver et se révéler.



C’est un roman époustouflant par la beauté de l’écriture enchanteresse qui livre une véritable ode à la nature.

Tu la vois changer au fil des mois et des saisons, tu entres en communion avec elle, tu as le souffle coupé par le froid et ces vastes étendues glacées.

Tu observes grizzli, aigle, mouflon, morse, otarie, saumon, flétan.

Tu sens le vent fouetter ton visage, percer à travers tes vêtements puis tu lèves les yeux vers l’immensité du ciel velouté, tu y observes les étoiles et les aurores boréales.



En bref :



Tu veux visiter et apprendre un pays dont on ne traite pas souvent en littérature tout en ayant un suspens qui dure quasiment tout au long ? Prends ce livre, cale-toi dans un fauteuil avec un plaid et un bon chocolat chaud et savoure le tout.

Ferme les yeux et imagine.



Kristin Hannah te livre une fresque familiale effectivement qui court sur plus de 30 années, mais elle te donne aussi en main la beauté de la nature. Comment une nature aussi magnifique peut être dangereuse ?



Sans grande surprise j’ai adoré ce roman, je l’ai lu sans rien lire auparavant, en occultant totalement le premier roman que j’ai lu d’elle pour éviter de comparer et j’ai bien fait, car c’est incomparable sauf par la beauté des mots et tout ce que l’on peut faire par amour.

C'est là les seuls points communs, mais j’inscris directement Kristin Hannah au rang des auteurs dont je veux tout lire et découvrir.



Bien que très descriptif et immersif tu ne te sens à aucun moment écrasé par le trop-plein de détail.

C’est écrit d’une façon tellement poétique que cela en devient presque un conte.

C’est fantastique, car elle t’immerge en quelques lignes au cœur de son intrigue et qu’elle déploie peu à peu toute l’étendue de sa magie.

Un roman tout en lenteur, ne t'attends pas à énormément d'action. C'est vraiment un roman qui te plonge en immersion. Un livre introspectif.






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Le paradis blanc

Il y a des livres qui vous emportent dés les premières pages, que vous ne pouvez plus lâcher de peur d’abandonner vos personnages, c’est ce qui c’est passé pour moi avec LE PARADIS BLANC de Kristin HANNAH.J’avais déjà beaucoup aimé son premier roman LE CHANT DU ROSSIGNOL, là j’ai adoré ce nouvel opus.



Au milieu des années 70, Leni, toute jeune adolescente, part avec ses parents vivre en ALASKA. Son père, Ernt, vétéran du VIETNAM, n’est plus que l’ombre de lui-même. Devenu colérique et violent, il terrifie sa fille et sa femme qui lui voue un amour sans borne. Toute la famille espère que ce énième déménagement sera enfin synonyme de nouveau départ, permettra à chacun de se retrouver et d’apaiser les tensions. L’espoir de voir Ernt se reconstruire est vite balayé par les difficultés de l’installation dans une vieille masure et l’hostilité de la nature. Bientôt le premier hiver arrive et la famille tente de vivre ou plutôt survivre malgré la rudesse du climat et les tracas financiers. Venir dans cet état perdu aux confins du pays n’était peut-être pas la solution pour sauver ce qu’il restait de la famille ALLBRIGHT….



Contrairement à son titre, ce nouveau roman de Kristin HANNAH est loin des images paradisiaques et idylliques que peuvent éveiller chez le lecteur l’évocation des grandes étendues neigeuses, de la nature vierge de toutes actions humaines. Il s’agirait plutôt d’une invitation à vivre l’enfer dans des paysages certes magnifiques mais hostiles et qui aiguisent le côté obscur des hommes et surtout celui de Ernt. Ernt qui va faire vivre un enfer à sa famille. Revenu perturbé de sa mobilisation au VIETNAM, il ne se contrôle plus et violente sa femme, les longs mois d’hiver et le peu de luminosité agissent sur sa personnalité comme un accélérateur de particules et aggravent son état. Leni et sa mère Cora tentent de faire profil bas pour éviter toute crise et vivent dans la peur et l’angoisse.



Heureusement, au cœur de ce bout du monde, la fraternité des habitants, l’entraide viennent apaiser les douleurs et les peines. La truculente Large March et la famille décomposée Walker sont les plus proches voisins des ALLBRIGHT et ils viennent toujours à la rescousse avec bienveillance mais aussi défiance vis-à-vis de Ernt dont ils soupçonnent les démons. Leni, qui n’a jamais réussi à se lier d’amitié, découvre grâce à Matthew, le fils WALKER, ce qu’avoir un ami signifie. Elle partage avec Matthew son banc d’école du petit village mais aussi ses lectures, ses secrets et ses doutes. Les deux gamins deviennent inséparables au grand damne de Ernt qui ne supporte pas et exècre le père, Tom WALKER.

Au milieu de ces habitants reculés, la famille HARLAN fait figure d’excentrique avec à sa tête, Mad Earl, le paternel charismatique. Avec des relents de survivalisme, le patriarche tente de prévenir la fin du monde et entraîne ses proches dans cette démence. Ernt qui partage la vision du vieux fou lors de nombreuses beuveries rejette toutes nouveautés et tout modernisme au sein de cette communauté, il s’enferme dans son monde et devient de plus en plus taciturne jusqu’à commettre l’irréparable.



Dans cette ambiance délétère, Leni nous raconte son quotidien, nous fait partager ses angoisses, ses révoltes et ses bonheurs. Elle entretient une relation fusionnelle avec sa mère qu’elle tente vainement de protéger mais dont elle ne comprend pas l’obstination à vouloir rester sous le joug d’un mari et d’un père violent. Leni s’émerveille de la nature qui l’entoure, prend finalement plaisir aux besognes journalières et s’habitue au manque de confort du petit chalet, elle devient une vraie alaskienne, aime sa nouvelle vie surtout lorsqu’elle est aux côtés de Matthew. J’ai totalement adhéré au personnage de Leni que j’ai trouvé touchante et authentique, j’ai aimé qu’elle me narre son histoire, ses journées, ses amours, qu’elle me fasse ressentir ses tourments (au risque d’être tourmentée moi-même !) et qu’elle me montre les beautés de l’ALASKA. Sa relation avec sa mère m’a émue et j’ai été à ses côtés dans les bons comme dans les très mauvais moments. Leni est une héroïne hors norme, marquante et bouleversante que j’ai eu des difficultés à laisser une fois la dernière page tournée.



J’aurais voulu être encore à ses côtés pour des jours meilleurs, connaître la suite de son destin malgré les presque déjà 600 pages du roman .C’est dire si j’ai aimé ! Ce livre aborde tellement de sujets intimes et graves qu’il ne peut laisser indifférent.



LE PARADIS BLANC c'est aussi une ode à l’ALASKA, terre sauvage à l’époque du livre qui connaîtra par la suite une modernisation rapide mais relativement modérée surtout vouée au tourisme dans ses plus grandes villes. Kristin HANNAH magnifie la nature, les paysages, la faune, la flore, le climat. La région est hostile mais tellement belle qu’on peut comprendre la volonté de certains de vouloir la garder pour eux, de ne pas voir arriver les foules touristiques. L’auteur pointe ici aussi les enjeux de l’urbanisation et ses dérives.



LE PARADIS BLANC est un roman qui hypnotise, envoute. Pour le lire, on se pelotonne sous un plaid près du feu de cheminée et on part aux côtés de Leni en ALASKA, on veut rester auprès d’elle, surtout ne pas briser ce lien entre elle et nous, et on termine ce livre les larmes aux yeux mais empli d’espoir aussi.



MYMY






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Le paradis blanc

Il se dit qu'il pourra peut-être si reconstruire ... c'est aussi ce que pensaient Leni et sa mère quand ils partirent pour l'Alaska.

Dès les premières pages j'ai eu cette impression que cette lecture allait être sombre, difficile je ne me suis pas trompée. le paradis blanc c'est un roman où l'on glisse doucement dans la noirceur de cette intrigue. Les thèmes abordés sont la violence conjugale , les relations toxiques , le retour des soldats après la guerre du Vietnam.

Kristin Hannah a su dépeindre avec justesse ses personnages et leurs sentiments . Ils sont fragiles, humains, nuancés dans leurs émotions.

L'Alaska a une place importante, elle est aussi envoutante que dangereuse.

D'ailleurs dès leur arrivée on leur dit " Ici vous pouvez commettre une erreur, la deuxième vous tuera". Quand un lieu devient aussi essentiel qu'un personnage alors vous avez entre les mains un récit puissant.

J'ai adoré ce roman qui m'a bouleversé et qui est un gros coup de coeur.
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Le Chant du rossignol

Dans ce roman, nous " vivons " la guerre par l'intermédiaire de deux soeurs qui ont des attitudes totalement différentes face à ce terrible conflit mais qui font pourtant, chacune à leur manière, preuve de courage et de bravoure.

Je ne dévoilerai rien de plus sur ce magnifique livre, je dirai simplement que c'est un véritable coup de coeur, un de ces livres qui vous marquent vraiment.
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Le Chant du rossignol

Excellent. On suit les actes de résistance des deux sœurs avec passion. Elles vivent la guerre de manière très différente, avec un ressenti et des personnalités différentes. On s'attachera plus à l'une ou à l'autre selon les réactions qu'on "pourrait" avoir en pareilles situations. Les différentes facettes de la guerre vues du cœur de la France sont bien racontées et vécues de manière totalement crédible. Reste à espérer que le (ou les) film(s) tirés de ce livre seront d'aussi bonne qualité. Poignant.
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Le Chant du rossignol

Ce roman présente toutes les facettes de la 2ème guerre mondiale en France.

Il y a longtemps que ce roman m'attire. Peut-être dès sa sortie. Sa couverture un peu retro m'avait charmée. Celle de poche est encore plus proche de l'histoire que j'ai lue.

Si une période m'intéresse, c'est bien celle de cette terrible guerre. L'occupation, la résistance et la collaboration sont autant de sujets sensibles, la déportation et l'extermination de Juifs (entre autres) sont terribles. Vous connaissez certainement ma sensibilité et mon intérêt pour l'Histoire, pas si lointaine, de la France.

Dans ce roman, les multifacettes tragiques de la seconde guerre mondiale sont décrites à travers le destin de deux sœurs : Vivianne et Isabelle. Le récit est narré par l'une d'elle, on n'identifie le narrateur qu'à la fin du livre. Pour l'auteure, Kristin HANNAH, tous les coups sont permis : qui va survivre ? A quel prix ? Quelle destinée va subir cette famille déjà meurtrie par la Grande guerre ?

Ce livre présente un contexte historique riche. Le lecteur n'est épargné d'aucune atrocité.

Il dépeint aussi les relations compliquées entre deux sœurs et un père souffrant d'une autre guerre, une mère absente parce qu'elle a succombé à sa maladie. Les deux femmes s'expriment émotionnellement, physiquement et psychologiquement différemment. L'une et l'autre sont attachantes. Je trouve dans chacune d'elle une partie de l'humain parfait et imparfait : courage, peur, honneur ou honte, révolte et soumission.

J'adore cette plongée dans la réalité et la vie de ces deux femmes. Elles finissent forcément par se retrouver parce que même si leur tempérament est opposé leur loyauté envers elle-même et l'amour de l'autre est plus fort et plus beau que tout. La guerre et ses immondes situations ne gagnent jamais totalement...
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Le Chant du rossignol

Une plongée féminine dans les atrocités de la guerre 40-45. Beaucoup d'émotions, c'est joliment écrit mais ne nous épargne pas les descriptions réalistes de la vie des citoyennes françaises durant cette période terrible! J'ai appris des choses et ai été bouleversée par certains passages. Vraiment une belle histoire familiale dramatique !
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L'instant magique

J'ai bien aimé ce roman, fini ce matin avant d'aller au travail.

L'instant magique m'a tenu en haleine de la première à la dernière page.

J'ai aimé les différents personnages, à commencer par la petite fille sauvage, très touchante.

L'ensemble est bien ficelé et l'histoire tient la route.

Certains passages sont très touchants, notamment quand on comprend comment l'enfant est devenue sauvage.

J'ai bien aimé, mais ce n'est pas un coup de cœur et je me demande si j'en garderais un grand souvenir dans quelques mois, donc je mets 4 étoiles :)
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Le Chant du rossignol

Quand j’ai acheté ce bouquin, je suis immédiatement tombée sous le charme de sa couverture, puis du simple fait que ça parlait de la France, et enfin, le résumé a achevé de me convaincre. Fichtre, que j’ai bien fait de me laisser tenter !



El Ruiseñor nous parle de l’histoire de deux sœurs pendant la Deuxième Guerre Mondiale : Vianne et Isabelle. Vianne vit un amour merveilleux depuis ses seize ans, et même si la vie n’est pas parfaite, elle est heureuse avec Antoine et leur fille Sophie. Isabelle, quant à elle, est délaissée à la fois par son père et sa grande sœur, ballottée d’institutions en internats, parce que personne ne veut s’occuper d’elle et de son caractère fort et spontané. Mais cette fois-ci, c’est décidé, elle va s’imposer.

Effectivement, elle va le faire… pas selon ce qu’elle avait imaginé, puisque la Guerre va tout chambouler. Isabelle va faire partie de la Résistance, ne supportant pas la passivité, et Vianne va tout faire pour protéger Sophie, qu’elle doit désormais élever seule. Jusqu’à quels sacrifices les deux femmes devront consentir pour continuer, pour survivre ?



Quand je repense à ce roman, tout ce à quoi je pense est une impression diffuse de force. D’énormément de force, même. Ce livre est incroyablement touchant, réaliste, douloureux, mais aussi empreint d’une lumière indéniable. On plonge dans l’enfer de la Deuxième Guerre Mondiale (notée ici 2GM) tout en restant portés par l’amour de ces deux femmes aux caractères diamétralement différents mais tellement fortes et humaines.



Je ne peux pas vous dire laquelle de ces héroïnes j’ai préféré. Sûrement un peu Isabelle parce qu’elle incarne réellement la femme que nous rêverions toutes d’être dans les temps difficiles : celle qui brave tout, au mépris de sa propre peur, afin qu’un avenir meilleur survienne. En même temps, Vianne incarne cette dame que nous serions pour beaucoup si les temps difficiles venaient : celle qui se tait, qui essaie de courber l’échine afin de protéger ceux qu’elle aime. Elle fait confiance au gouvernement, et passée la désillusion, elle va faire de grands et douloureux actes pour permettre une relative sécurité à plusieurs personnes. Chacune a su forcer mon admiration à un point difficilement concevable.



Toute l’intrigue du roman recouvre une période allant d’un peu avant la guerre jusqu’à un peu après, et ceci avec quelques épisodes datant de 1995. Ces épisodes ont permis quelques surprises dans les dernières pages du roman, d’ailleurs ! J’étais tellement à fond, il faut dire…



Il me faut aussi avouer ici que si le roman m’a autant touchée, c’est sûrement parce que j’ai visité Auschwitz cet été en partant aux JMJ. Il m’est désormais impossible de ne pas être percutée par toute cette histoire, et pourtant, cette fois-ci, j’ai non seulement été profondément heurtée par ce que j’ai trouvé sur les camps de concentration (dont on entend seulement parler, dans un premier temps), mais aussi choquée par les conditions de vie des français à l’époque. J’avais conscience des privations, des tickets de rationnement, mais jamais d’une telle précarité, d’une telle… extrémité !



Oui, le roman est douloureux. Chaque rebondissement est difficile, il nous tient en haleine et nous rappelle que nous ne devons pas oublier. Je trouve que El Ruiseñor rend parfaitement bien justice à la place que les femmes ont pu avoir dans ce conflit horrible, dans la réalité de ce qu’ont été les faits et qu’on a pu peut-être taire au moins un peu. Rien n’est caché, mais on sent, on prie nous aussi avec les personnages pour que tout s’arrête. On a beau savoir, on a beau se rappeler comment ça se termine, ici, rien n’est joué. C’est comme s’il nous était offert de vivre un peu tout ceci pour en prendre de la graine.



En prendre de la graine, oui. C’est exactement ce qui en ressort. Les sacrifices, l’espérance qu’on essaie d’ensevelir sans jamais y parvenir tout à fait, la volonté de vivre… Ce qui fait de ce roman une œuvre magistrale, c’est le côté profondément humain qui en ressort. Les blessures de ces femmes qui nous ressemblent, de ce peuple qui est le nôtre… c’est notre passé, véritablement. Et quand on finit le roman, on a le cœur serré de tout ceci, de toute cette douleur, toute cette violence, cette inhumanité que nous avons encore du mal à intégrer… mais on se tourne vers l’amour, vers ce qui nous fait avancer.



Vous l’aurez deviné, je suis en amour devant ce bouquin. J’ai mis plusieurs jours à le lire parce qu’il est conséquent, que le sujet est peu évident et surtout… parce qu’il était en espagnol ! Au moins, je me suis mise à l’épreuve !

Cela étant, j’ai quand même trouvé que la plume de Kristin Hannah était très belle, même traduite dans une langue que je suis loin de maîtriser comme le français. Les descriptions, les dialogues… tout était réaliste, parfois poétique, surtout poignant et prenant. Les dernières 200 pages ont défilé à la vitesse du son ou presque !



En conclusion, je dirai que El Ruiseñor – ou Le Chant du Rossignol en français – a été une excellente découverte pour moi. Il m’a profondément marquée et je reste admirative du travail de rédaction qui a été effectué. Isabelle et Vianne m’ont tellement touchée et m’ont paru si proches malgré leurs épreuves. J’ai encore appris de nouvelles choses concernant cette période qui n’a de cesse de nous fasciner malgré ses horreurs. L’histoire de ces deux femmes uniques est un véritable hymne à l’espoir, l’amour et au fait qu’il ne faut jamais renoncer. Il m’a touchée en plein cœur et je ne doute pas qu’il le fera encore pour des tonnes d’autres personnes. Quelle merveille, vraiment ! On plonge dans un passé sombre, mais c’est un bijou brillant, brillant…

Je ne sais pas si c’est un coup de cœur, ou peut-être que si, allez savoir. Ce sera en tout cas un 20/20 pour moi, et foncez le lire, s’il vous plaît !
Lien : http://leden-des-reves.blogs..
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