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Citations de Larème Debbah (118)


Se doutant bien que son insistance n'aurait que pour seul effet d'exaspérer l'infirmière, elle la laissa prendre ses constantes en silence et décida d'attendre patiemment qu'un médecin vienne l'informer de l'état exact de sa fille. Cependant, elle avait un mauvais pressentiment, ce petit quelque chose que personne ne pouvait expliquer et qui pourtant existait depuis des millénaires : l'intuition.
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Cette journée, qui s'annonçait déjà mal depuis les premières heures, poursuivait son cours néfaste. Les embouteillages n'en finissaient pas. Les gaz du pot d'échappement du véhicule en face d'elle s'introduisaient dans l'habitacle de la voiture et empoisonnaient l'air ambiant. Les klaxons retentissaient de part et d'autre et les gens s'énervaient en s'insultant entre eux. Instinctivement, et surtout afin de trouver un peu de sérénité, Hélène tourna le bouton de la radio, cherchant une station qui émettrait de la musique. Elle n'arrêtait pas de visionner l'horloge digitale qui avançait beaucoup plus vite que la circulation et ne cessait de penser au retard accumulé. Par chance, elle tomba justement sur l'info trafic en temps réel qui expliquait les raisons de cet embouteillage monstre qui envenimait les esprits de chacun.
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Il glisse aussi sous le plaid, savourant la chaleur du corps de sa femme. Sans réellement le vouloir, il ne cesse de penser à ce qui va se passer dans les mois à venir. Ce corps qu'il côtoyait sera bientôt être aussi froid que de la glace, il devra l'abandonner entre les mains d'une société de pompes funèbres, gérer les funérailles...
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Arrête de penser ainsi, la vie est devant toi et non derrière toi. Tu as dix huit ans et une saloperie de maladie, mais pourquoi te lamenter, te morfondre, penser que tu n'es qu'une moins que rien. Tu as la chance d'avoir une famille qui t'aime, à sa manière, mais qui t'aime quand même. Oui, j'avais une sacré famille et en plus je ne manquais de rien.
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Pour moi aussi c’est compliqué. Ne pensez pas que je suis sereine par rapport à ce que j’ai vécu. Mais les faits sont là. Pauline est décédée et je n’ai aucune ressource pour la faire revenir. Cependant, j’ai pu lui dire au revoir, j’ai pu revoir mes parents, Étienne. C’est surprenant et effrayant à la fois. J’ai vu le bon côté de cette expérience. Ma hantise c’est qu’il existe peut-être un mauvais versant qui pourrait mettre ma fille en péril. Vous comprenez ce que je veux dire ? Le bien et le mal, le vrai et le faux. Et plus j’y réfléchis, plus je me dis que j’aurais dû rester avec elle, ne pas revenir.
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Non, il fallait que je me motive. Et il en serait de même pour mon avenir. Je ne pouvais pas me laisser aller. La sclérose en plaque allait m'en faire baver jusqu’à mon dernier souffle. Alors des montagnes, j'allais devoir en gravir tout au long de ma vie. Et ce n'est pas un petit vent écossais qui allait me faire fléchir. La tète baissée, le dos courbé, j'appréciais cette impression d'affronter le vent comme j'allais devoir affronter la vie.
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Hélène ne put terminer sa phrase. Prise d’une forte émotion, elle sanglota sans pouvoir arrêter ce flot de larmes. L’infirmière de nuit qui lui avait tendu le téléphone prit le combiné, se permit de reprendre la conversation et de s’entretenir avec Valérie avec le consentement d’Hélène. Elle lui expliqua l’accident dans les grandes lignes et l’état de Pauline sans rentrer dans les détails. Elle se permit aussi de préciser que son état était critique. Toutefois, elle termina la conversation par l’espoir fait vivre et sans espoir, il n’y a plus de vie.
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Moi qui avais la larme facile, je me surpris à ne pas en verser une seule. En fait, c'est dramatique de vivre un deuil de la sorte, avec nonchalance et désinvolture. Il était de ma chair et de mon sang et pourtant les émotions telles que la tristesse et le chagrin m'avaient littéralement abandonnée en cette période.
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Je pensais mon amour pour Polain plus ou moins au même niveau que celui que je portais à Scott. Alors qu'il en était autrement. bizarrement, je me sentais rassurée. Paradoxalement, j'avais de la peine pour Polain à qui j'avais fait croire que nous vivions un amour naissant, sincère, qui allait perdurer dans le temps. Pourtant, combien de fois lui avais je fait comprendre que ce n'était qu'une belle amitié entre nous et rien d'autre. En fait, je ne savais pas ce que je ressentais, je ne savais plus ce qu'était l'amour. Comment devais je réagir, face à cette réalité qui venait de m'exploser en pleine figure?
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Je comprenais aussi parfaitement qu'il sorte avec d'autres femmes. Par contre Chelsea et Amy, là, je n'en revenais pas. C'est uniquement physique, pour le sexe. Cette phrase tourna en boucle encore et encore au point que j'en eus des vertiges. Ou peut être disait il ça uniquement dans le but de me faire réagir? Me faire revenir plus vite? Non il n'allait pas me mentir. Il était trop honnête pas ça. Il m'a juste communiqué une information. Non pas pour me faire mal, juste pour que je sache que la vie devait continuer à suivre son cours.
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Les croyances restaient tenaces, les superstitions aussi. Les chats face à la mort. Ou la mort face à un chat. Depuis des millénaires, on leur prêtait des dons extraordinaires tels que la possibilité de pressentir le décès d’une personne quelques heures avant son trépas. On y croyait ou pas.
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Par moment, la douleur s'intensifie, se transforme en fourmillement qui m'empêche de déposer mon pied à terre. Il m'arrive de perdre l'équilibre au point que j'ai peur de prendre Louise dans mes bras. La fatigue me contrarie à tel point que je déprime. Mon avenir incertain me fait peur. J'ai l'impression de vivre un calvaire permanent. Je ne veux pas mourir, mais vivre dans l'incertitude et la douteur, est-ce mieux?
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– Et si je te disais que cette envie d'écrire serait une sorte d'exutoire.
– Alors je te répondrais de te lancer à cent pour cent dans l'aventure. Et si, par malchance tu n'étais pas éditée…
–… J'aurais fait ce qu'il me semble juste.
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Maeva semblait heureuse. Le sourire ne la quittait que rarement. Elle rayonnait, elle pétillait, elle vivait ! Elle n’avait pas le droit de mourir. Néanmoins, elle en avait décidé autrement.
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Elle aimait cet instant de complicité si particulier que personne ne lui enviait, ni même ne soupçonnait. Certains l’auraient considérée comme une détraquée ou une illuminée, tandis que d’autres l’auraient regardée comme une sainte s’ils l’avaient vue prendre autant soin du corps que de l’âme de ses clients. Elle poursuivit sa routine en allant chercher son chat, Raoul, qui s’installa sur une vieille chaise défoncée par l’usure du temps.
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Certains la croyaient possédée par la faucheuse pour savourer chaque moment de cette vie si particulière. Elle se donnait corps et âme aux autres. Aux défunts, aux familles endeuillées, aux proches qui ne comprenaient pas ce qui arrivait à leur entourage. Comment une si jolie jeune femme comme Margaux pouvait-elle vénérer les morts plus que les vivants ? Quoique… peut-être préférait-elle la compagnie des disparus tout simplement parce qu’ils ne lui posaient jamais de questions.
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Les pompes funèbres. On passe à côté sans trop oser regarder. Ce sont des lieux qu'on redoute. On sait ce qu'il s'y produit, dans les grandes lignes. Le côté sombre reste secret, discret, divulgué uniquement à ceux qui y pénètrent pour travailler. Le point commun, le passage obligé pour nous tous, êtres humains, que nous soyons riches, pauvres, de la haute société ou issus des quartiers malfamés. Même si le cercueil est vie. Personne n'y échappe. Ce sanctuaire dévolu à la mort et aux obsèques ne doit pas nous freiner dans notre élan de connaissance.
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Héritage, ce mot semble à la fois porter la tristesse et les prémices d'un avenir sensible à la nostalgie du passé. Triste, car il sous-entend un décès, et beau parce qu'il envisage un renouveau sans pour autant oublier ceux qu'on a aimés.
Mais hériter d'une personne que l'on ne connait pas, cela doit-il être déstabilisant ? Dérangeant ? A-t-on le droit de l'accepter sans qu'une once de culpabilité ronge l'humain lorsqu'il n'a pas de réponses à ses questions ? Faut-il chercher la vérité qui se cache derrière cette hérédité inconnue de crainte de soulever encore plus d'interrogations ? De secrets ? Alors que nous portons déjà un lourd passé à bout de bras, tant bien que mal, avec beaucoup de difficulté, avec une envie de le balancer au fond d'un puits, rêvant d'une vie meilleure.
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De retour dans le salon, Léa constata que Juliette était assise, le visage tourmenté. À quoi pouvait-elle bien penser ? À sa famille ? Ou à quelqu'un d'autre ? Peut-être avait-elle des ennuis ? Léa lui tendit une assiette un peu trop garnie, car elle ne savait pas depuis combien de temps elle n'avait pas mangé convenablement. Elle laisserait ce qu'elle avait en trop quand elle n'aurait plus faim. Juliette lui sourit timidement. Ce pâle sourire lui mit du baume au cœur et elle s'installa aussi dans son fauteuil. Juliette déposa son assiette sur ses genoux et commença de manger sans même attendre son hôte. Elle devait être affamée car elle engloutit toute la portion en à peine quelques minutes. Constatant que Léa prenait tout son temps, elle sembla un peu gênée et détourna son regard vers le foyer.
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Malgré les drames vécus, malgré l'adversité, aujourd'hui, je savais que j'arriverai à me battre contre la sournoise, contre ma meilleure ennemie qui m'accompagnait quotidiennement, contre celle qui avait élu domicile dans ma chair. Cependant, je portais un regard bienveillant sur mon avenir, sur ma vie de femme, d'épouse et de mère.
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