Citations de Larry Tremblay (217)
Le thé de ta femme est délicieux. Tu sais ce qu'on dit, trop sucré, pas assez sucré, le bon thé se boit entre les deux. Celui de ta femme se tient juste au milieu. Le ruisseau qui coule entre la maison de ton père et la tienne se tient aussi juste au milieu.
En contemplant le ciel, Tamara se demandait si la lune avait connu le desir de la mort, celui de disparaître à jamais de la face de la nuit et de laisser les hommes orphelins de sa lumière. Sa pauvre lumière empruntée à celle du soleil.
Le thé de ta femme est délicieux. Tu sais ce qu’on dit, trop sucré, pas assez sucré, le bon thé se boit entre les deux. Celui de ta femme se tient juste au milieu. Le ruisseau qui coule entre la maison de ton père et la tienne se tient aussi juste au milieu.
La question est : qu'est-ce que l'être humain quand il perd son humanité, quand il détruit ce qu'il aime le plus au monde, quand il ne sait pas pourquoi il le fait ?
Moi, si j'ai un enfant , je serai son nid et aussi le ciel où il déploiera ses ailes.
Il a regardé la route s'enfuir dans le rétroviseur. Son père fabriquait un étrange silence, fumait dans l'auto.
Un roman sur la pureté de l’amour quand il est aussi jeune que l’aube. La mort d’Alice Livingston fait de cette œuvre posthume un véritable testament. (p. 132)
"C'est comme ça depuis la nuit des temps". La nuit des temps, maman m'a raconté, c'est la première nuit du monde. Il faisait si noir que le premier rayon de soleil qui a percé la nuit a hurlé de douleur.
A quoi ça sert de mettre au monde des enfants si c'est pour les sacrifier comme des pauvres bêtes qu'on envoie à l'abattoir !
La récolte réjouit l'espoir, l'espoir repose sur le regard qui ne craint pas de voir la vérité.
« Tamara ne parlait pas souvent avec son mari. En fait, elle préférait leurs silences à leurs habituelles disputes. Ils s’aimaient comme ils devaient s’aimer sous le regard de Dieu et des hommes.
Souvent, avant de retrouver son mari déjà couché, elle allait dans le jardin. Elle s’assoyait sur le banc placé devant les roses trémières et respirait les odeurs riches qui montaient de la terre humide. Elle se laissait bercer par la musique des insectes, levait la tête en cherchant la lune des yeux. Elle la regardait comme si c’était une vieille amie qu’elle venait rencontrer. Certaines nuits, la lune lui faisait penser à une empreinte d’ongle dans la chair du ciel. Elle aimait ce moment où elle se tenait seule devant l’infini. Ses enfants dormaient. Son mari l’attendait dans leur chambre, et elle existait peut-être comme une étoile qui brillait pour des mondes inconnus. En contemplant le ciel, Tamara se demandait si la lune avait connu le désir de la mort, celui de disparaître à jamais de la face de la nuit et de laisser les hommes orphelins de sa lumière. Sa pauvre lumière empruntée à celle du soleil. » (p. 25)
C'est bien que dans notre existence quelque chose arrive parfois à nous secouer, à nous sortir de nos banalités.
On ne peut pas tout expliquer. Même la guerre, on ne peut pas l'expliquer quand elle tue des enfants.
Le parfum des fleurs est leur sang, lui avait dit un jour Shahina. Les fleurs sont courageuses et généreuses. Elles répandent leur sang sans se soucier de leur vie. Voilà pourquoi elles se fanent si vite, épuisées d’avoir offert leur beauté à qui veut bien la voir.
L'amour n'existe que lorsqu'il se fait.
Un visage est le meilleur endroit pour se perdre.
Tu as changé ma vie. Parce que tu l'as détruite.
Quiconque est médiatisé est du même coup bêtifié.
L'indifférence n'a pas de limites.
Le fils.
J'ai sept ans. J'ai mille ans.Le sol bleu gémit.Le ciel respire par le trou des étoiles. Je me suis enfui. Je marche depuis des siècles.Je voudrais posséder les paupières de ma mère et fermer le monde