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Citations de Larry Tremblay (217)


La souffrance était la chose la plus inutile de la création.
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Écoute-moi, j’ai deux fils. L’un est la main, l’autre, le poing. L’un prend, l’autre donne. Un jour, c’est l’un, un jour, c’est l’autre. Je t’en supplie, ne me prends pas les deux.
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Il avait fait la guerre; la guerre l’avait défait. p. 27

Je sais bien que tu ne m’écoutes pas. Je n’ai jamais cru en l’immortalité de quoi que ce soit ni de qui que ce soit. Tu es mort et enterré, ton cadavre déjà mangé par les vers, ce qui ne t’empêche pas de faire partie de moi. Tu es devenu l’autre en moi. En cela, je ne suis plus tout à fait le même. Peut-être suis-je meilleur vivant. Le deuil n’a pas que des fleurs tristes à offrir. Je l’espère. p. 196
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La guerre efface les frontières entre le monde des adultes et celui des enfants
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.Avoir été mon modèle avait constitué le seul accomplissement valable de ton existence. C'était ta plus grande fierté, tout le reste ne comptait pas. Ça te permettait de survivre, que des milliers d'inconnus à travers le monde regardent ton corps nu, déformé, tordu, vibrant, en slip, tourmenté, fracturé comme un miroir, cravaté, ta beauté coupée en deux, ouvert comme un oeil. Parce que tu avais le sentiment que toi aussi, tu pouvais les voir te regarder. Tu te sentais plus vivant dans mes tableaux que dans ta propre chair.
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J'ai su avant même de te connaître que je serais ta perte. J'avais besoin de ta déchéance pour peindre ce que j'avais dans le sang depuis les affres de mon enfance. J'étouffais.
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Je ne voulais pas t’admirer, seulement te cadrer, profiter de ton corps, le fourrer dans ma peinture. Tu étais le sac de sensations que je cherchais, le contenant que je désirais vider et lancer à grands jets sur ma toile.
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Là où il y avait tes lèvres, je sens un ruisseau couler sous la glace, un ruisseau de phrases.
Et là où il y avait tes yeux, je sens comme une grande chaleur. Comme une grande chaleur, comme deux braises qui rougeoient sous la neige.
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"Il ouvre ses journaux, les parcourt rapidement. La tragédie du Piper Saratoga et de ses illustres occupants fait encore la manchette. Comme si Dieu avait béni les médias, une tragédie leur tombe du ciel chaque été, pour combler les vacances, le remplir de gros titres et d'images sensationnelles. N'y a-t-il pas eu récemment la mort providentielle de Lady Di?"
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"Te peindre, c'était aussi plonger mes doigts dans le gris de mon cerveau, étaler ma main gluante sur la toile consentante, toile junkie en manque de visage, quêtant sa perfusion de couleurs".
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"Je grattais ton image jusqu'à percer le réel, jusqu'à faire apparaître l'excrément du vrai. Pas beau, ça, ce mot: excrément. On le sent - et il pue - avant d'en saisir le sens. On le bloque, on l'envoie chez le Diable. La vérité, comme toutes choses, produit des excréments. Et c'est l'art qui se charge de les ramasser. Et de les vendre. Et de les rendre admirables. Quitte à forcer l'oeil, à le faire saigner."
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"Je ne pouvais peindre que dans l'informe, le fouillis. Comme si j'avais fait mienne cette idée suspecte, réconfortante, sûrement mensongère, que la lumière jaillit des ténèbres."
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"Peu importait d'ailleurs qu'il ait pu mettre au jour l'hypocrisie de son fils. Je recherchais sa colère et, dans les deux cas, j'obtenais ce que je voulais: ses coups de fouets. C'était quand il me frappait que je ressentais sa paternité. Elle me clouait à la réalité, m'empêchait de me désintéger dans l'air ambiant."
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Nous avions désormais une histoire, pas celle d’un vulgaire cambriolage, mais celle d’une mort annoncée et d’une œuvre à venir 
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Il n’est pas dupe, le bonheur brille comme un mirage vite évanoui, mais il existe sûrement des endroits sur la terre où la vie ne se réduit pas à un poids qu’on traîne jusqu’à sa mort. Un endroit où les femmes ne possèdent pas sur les hommes un pouvoir injuste et injustifié. Baignant dans sa sueur, il retourne vers Madame qui, soulevant mollement ses paupières alourdies par la chaleur et l’alcool, le toise d’un air abruti. Ils ne quittent la plage qu’après le coucher du soleil, le moment de la journée qu’elle préfère. Elle sort de sa torpeur pour s’extasier sur les derniers spasmes du couchant qui brisent la mer en milliers d’éclats.
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Lui qui a rêvé de jeunes filles de son âge, de gestes tendres entre deux amants, il a succombé à de pauvres clichés. Il s’est raconté des histoires insipides sur l’amour et ses consolations apaisantes. La réalité n’a rien à voir avec ses fantasmes. Et il se demande à quoi peuvent bien lui servir, dans sa situation, les élans du cœur et les sentiments qui les adoucissent.
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J’en connais des hommes mal mariés. Leurs femmes se montrent cruelles si elles ne sont pas satisfaites. Elles n’hésitent pas à les rabaisser par des humiliations publiques. Elles les répudient, les jettent à la rue. Ça pourrait t’arriver, tu sais. Alors, tu te décides ? Tu as perdu ta langue ? Ou autre chose ?
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Les choses ne font jamais leur temps, les vivants sont toujours plus lents que les morts. Les hommes dans notre pays vieillissent plus vite que leur femme. Ils se dessèchent comme des feuilles de tabac. C'est la haine qui tient leurs os en place. Sans la haine, ils s'écrouleraient dans la poussière pour ne plus se relever. Le vent les ferait disparaître dans une bourrasque. Il n'y aurait plus que les gémissement de leur femme dans la nuit. Ecoute-moi, j'ai deux fils. L'un est la main, l'autre, le poing. L'un prend, l'autre donne. Je T'en supplie, ne me prends pas les deux.
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Une foule en parachute
descend du ciel brûlant
m’encercle
Elle est venue goûter
au paquet de mots stockés
dans mes poumons
Je déroule une pensée
en tirant sur le barbelé
de la phrase
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Le tableau ne représente rien. Ni figuratif, ni abstrait. Une sensation pure de couleurs violacées qui attire le regard pour ensuite le plonger dans l’inconfort. Alice n’aimait pas ce tableau et l’avait surnommé La tache. Antoine, au contraire, apprécie son déséquilibre. Il y voit un appel au secours, comme si la lumière, emprisonnée dans ces pigments tourmentés, étourdie par leur enchevêtrement, tentait de s’en libérer.
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