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Citations de Larry Tremblay (218)


On me donne le choix
entre le mal et le bien

Cela me paraît peu
y a-t-il autre chose ?

Je gratte le mal
trouve le bien

Je gratte le bien
trouve le mal

Autour de moi
personne
à qui en parler
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La vie est un rêve. C'est le réveil qui nous tue.
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Un jour, Amed a dit à sa grand-mère :
- Il y a une voix dans ma tête. Elle parle toute seule. Je n’arrive pas à la faire taire, elle dit des choses étranges. Comme s’il y avait une autre personne cachée en moi, une personne plus grande que moi.
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Je présentais tous les symptômes du jeune prof passionné et naïf. J'aimais les grands auteurs, j'en parlais avec ferveur.
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Qui pense de nos jours ? Qui s’accorde quelques minutes dans une journée pour réellement le faire ? Que s’est-il passé pour que penser, cet acte foudroyant, demande à présent un effort colossal ?
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Mais que peut un souvenir sans le coeur qui lui a donné vie ?
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Il n’est pas dupe, le bonheur brille comme un mirage vite évanoui, mais il existe sûrement des endroits sur la terre où la vie ne se réduit pas à un poids qu’on traîne jusqu’à sa mort. Un endroit où les femmes ne possèdent pas sur les hommes un pouvoir injuste et injustifié. Baignant dans sa sueur, il retourne vers Madame qui, soulevant mollement ses paupières alourdies par la chaleur et l’alcool, le toise d’un air abruti. Ils ne quittent la plage qu’après le coucher du soleil, le moment de la journée qu’elle préfère. Elle sort de sa torpeur pour s’extasier sur les derniers spasmes du couchant qui brisent la mer en milliers d’éclats.
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Il envie les femmes qu’il voit en maillot sur la plage. Certaines nagent avec une audace qu’il admire. Il les observe qui disparaissent dans le scintillement de la mer tant elles s’éloignent de la côte. La plupart passent des heures à se prélasser au soleil, couchées sur de larges serviettes. Elles s’enduisent de crème solaire, boivent de la bière fraîche que de jeunes serveurs leur apportent. Jamais il n’a vu autant de jeunes filles désirables, aussi peu vêtues. Il n’arrive pas à contrôler ses pensées. La plupart des hommes mariés qu’il remarque autour de lui, il en est certain, dissimulent les mêmes raideurs insistantes que les siennes, piteusement cachées dans les plis sombres de leur vêtement. Pour calmer ces ardeurs importunes, Samuel se replonge dans la contemplation de l’incessant mouvement des vagues.
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Au moment où il la pénètre, il fait vibrer son corps de façon exagérée, laissant échapper des plaintes saccadées qui la stimulent et la conduisent à l’orgasme. Moins sincère est le corps, meilleur l’amant devient. C’est durant cette époque qu’ils partent à la mer célébrer l’anniversaire de ses trente ans. Elle lui avait souvent fait la promesse de l’y emmener, mais n’avait jamais tenu parole. Chaque fois, elle trouvait une raison pour annuler le voyage tant espéré. Aussi, le matin de leur départ, lorsqu’ils ont enfin quitté la maison pour la gare, Samuel a les yeux qui pétillent de joie.
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Ces ébats sous le mûrier ont été leurs moments les plus heureux, les mieux partagés dans la spontanéité de leurs gestes. Madame ne l’aime pas, elle aime son corps. Son désir s’adresse à ses mains, son torse, ses cuisses, sa barbe qu’elle ne se lasse pas de caresser, ses lèvres qu’elle entrouvre avec une langue impatiente. Elle boit sa jeunesse qui se fane et Samuel, consentant, y trouve du soulagement.
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Il y a des hommes qui perdent leur virilité. Ils deviennent de vraies loques humaines. Et ils finissent dans la rue, abandonnés par leur femme. Tu ne voudrais pas que cela t’arrive ?
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Il a beau raconter, en l’enjolivant autant qu’il le peut, la vie tellement plus intéressante qu’il mène depuis son mariage, exhiber comme une preuve irréfutable de son bonheur ses souliers neufs qui le font souffrir, sa voix résonne comme celle d’un enfant qui attend son châtiment.
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Elle ne supporte pas d’être interrompue. Ce qu’ont pu faire ses deux maris pendant la journée ne l’intéresse pas. Son seul souci, dès qu’elle met le pied dans la cuisine, concerne le bien-être des perroquets : ont-ils été bien nourris ? La cage a-t-elle été nettoyée ? A-t-elle été transportée au jardin pour permettre aux oiseaux de profiter du soleil de l’après-midi ? Toute sa tendresse – le peu dont elle est capable, croit Samuel –, elle la réserve aux inséparables à qui elle s’adresse de façon puérile : « Comment vont mes tout-petits ? Alors, on a bien chanté aujourd’hui ? On a mangé toutes ses graines… Oui, oui, vous êtes contents de me voir, oui, vous m’avez manqué, oui, vous êtes adorables… »

Si elle rentre de la fabrique irritable et vidée, il ne faut pas en conclure qu’elle n’exigera pas son dû le soir venu. Ses appétits ne connaissent pas de répit.
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Monsieur devrait plutôt le percevoir comme un intrus, un rival. Samuel est certain qu’il tente de l’amadouer pour mieux le manipuler. Monsieur le protège, le taquine, lui offre des sucreries. Il insiste, malgré les réticences de Samuel, pour lui tailler les ongles, lui masser les pieds, nettoyer et repasser ses vêtements. Il lui porte une tendresse que jamais Samuel n’a reçue de la part de sa famille. Celui-ci ne sait pas comment l’accepter et s’en nourrir.
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Madame tire une grande fierté de ces soirées arrosées où elle a l’occasion d’exhiber son jeune mari. Elle laisse entendre à ses invitées, par des allusions coquines, qu’elle ne regrette pas son nouveau mariage. Samuel perçoit alors l’intérêt de ces femmes pour les attraits de son corps dissimulés à leurs regards. Certaines le frôlent ou laissent échapper volontairement leur verre pour le voir se pencher et ramasser les débris. Les invitées parties, échauffée par l’alcool, excitée par les propos tenus pendant le repas, Madame n’attend pas de se retrouver dans la chambre. Elle relève les pans du grand vêtement rouille pour enfouir sa tête entre les jambes de Samuel. Monsieur débarrasse la table.
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Elle a des besoins légitimes, elle ne s’en cache pas. Elle a décidé de les assouvir en prenant un homme jeune et en bonne santé comme Samuel, malgré le prix à payer. Elle le trouve timide, mais il apprend vite et fait preuve de vigueur. Elle s’amuse de ses maladresses, le guide dans son exploration des plaisirs du corps féminin. Elle lui fait part de ses attentes sans prendre de gants blancs.
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Lui qui a rêvé de jeunes filles de son âge, de gestes tendres entre deux amants, il a succombé à de pauvres clichés. Il s’est raconté des histoires insipides sur l’amour et ses consolations apaisantes. La réalité n’a rien à voir avec ses fantasmes. Et il se demande à quoi peuvent bien lui servir, dans sa situation, les élans du cœur et les sentiments qui les adoucissent.
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La scène à laquelle il vient d’assister a ouvert une brèche dans son esprit : un acte de cette nature est possible entre deux personnes. Il découvre que le sexe, marée obscure, puise son mouvement dans le sang affamé de l’animal toujours présent dans la chair de l’homme. Car c’est bien ce qu’il a cru voir dans la chambre : deux animaux.
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J’en connais des hommes mal mariés. Leurs femmes se montrent cruelles si elles ne sont pas satisfaites. Elles n’hésitent pas à les rabaisser par des humiliations publiques. Elles les répudient, les jettent à la rue. Ça pourrait t’arriver, tu sais. Alors, tu te décides ? Tu as perdu ta langue ? Ou autre chose ?
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Son père lui a fait comprendre qu’un mari est avant tout un homme obéissant. Il doit l’être particulièrement la première nuit. Le plaisir qu’il donne à sa femme constitue la base solide de son mariage.
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