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Citations de Larry Tremblay (217)


Il faisait si noir que le premier rayon de soleil qui a percé la nuit a hurlé de douleur.
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Les choses ne font jamais leur temps, les vivants sont toujours plus lents que les morts. Les hommes dans notre pays vieillissent plus vite que leur femme. Ils se dessèchent comme des feuilles de tabac. C'est la haine qui tient leurs os en place. Sans la haine, ils s'écrouleraient dans la poussière pour ne plus se relever. Le vent les ferait disparaître dans une bourrasque. Il n'y aurait plus que les gémissement de leur femme dans la nuit. Ecoute-moi, j'ai deux fils. L'un est la main, l'autre, le poing. L'un prend, l'autre donne. Je T'en supplie, ne me prends pas les deux.
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J'obéis à un pays
en forme de cri

Je suis un soldat
en forme de haine
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Je veux parler
un livre de symboles s'ouvre
entre mes lèvres
Je crache ses pages
mes phrases ensalivées
racontent les guerres noires
les génocides rouges
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Le Diable me visse
son index
dans le cerveau
orage orgasme orange
prennent le même sens
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Je lis des journaux
ensanglantés
Je me sens seul
résultat d'une malheureuse
soustraction
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Le livre terminé
je suis hanté
par des châteaux brumeux
des bals masqués
en des contrées rêvées
des histoires d'amour
et de coups de feu
La fiction
provoque en duel
le réel
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Je veux espionner
mon dos
au cas où
des ailes me viendraient
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"On n'envoie pas un enfant malade à la guerre. On ne sacrifie pas ce qui est déjà sacrifié."
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Ces comités de vigilance créés pour tuer dans l'œuf tout mouvement de rébellion, ont vu le jour dans le foulée des revendications de groupes d'hommes stériles ou atteints d'une maladie grave dont les femmes ont voulu se débarrasser. En parallèle, d'autres groupes d'hommes se sont organisés pour avoir le droit de poursuivre leurs études. (p87)
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Quand tout le monde lira le même livre, ce sera la fin de la littérature et la victoire du livre en tant que pure marchandise. Et nous n'en sommes pas loin. Le littéraire, en se "bestsellerisant", se conforme aux lois qui régissent la marchandise, répondant à des critères d'emballage, de goût, de diffusion, de marketing, lesquels préexistent au contenu même du livre et, en fait, l'écrivent dans le dos de son auteur.
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Je pense à des choses effroyables: donner mon cours avec une ceinture d'explosifs autour de la taille. Faire tout sauter en citant Dostoïevski. Crever, au milieu de mes étudiants, en hurlant "Vive la littérature!" (...) Mais pour quelle cause? Pour libérer la littérature?
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CES MOTS-LÀ :

bout de la langue
plaine en sang
dents de fer
contrebande
paquet de poison
éternité sombre
fiestas hilares
asphyxie
paysage désolant
jet de bave
note larguée
symphonie misérable
gueules cassées
yeux durs
billes sans larmes

les mots tombent sur la terre
la transforment en boue
les mots entrent dans ses entrailles
lui volent sa pesanteur

je sens les phrases
grouiller sous mes bottes
j’agrandis ma bouche
avec la barre d’un cri
je dégueule plus fort

mot crasse
mot orage
salive acide
syllabes meurtrières
barbelés de cris
mot génocidaire
mot pétrole
mot diamant de sang

combien d’autres fois
faut-il coudre nos bouches
charniers où notre langue
se décompose ?

que neige-t-il dans nos phrases ?
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Une foule en parachute
descend du ciel brûlant
m’encercle
Elle est venue goûter
au paquet de mots stockés
dans mes poumons
Je déroule une pensée
en tirant sur le barbelé
de la phrase
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Je me remémore en conduisant
Les chants de Maldoror
deux capsules de bière
prennent la place
de mes yeux
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Qu’y a-t-il derrière ce qui est ?
Je devine que la jeunesse crépite
des braises entre les dents
L’angoisse installe
un poste de douane
au milieu de ma chambre
Pour entrer
dans le sommeil
je montre
un passeport phosphorescent
Je caresse les hublots de mon rêve
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Les chats sont des bêtes diaboliques.
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Si vous demandez à ma mère ce qu'elle pense de moi, elle vous répondra que j'exagère tout le temps.

Si vous demandez à mon père, il dira la même chose. Et si ma petite sœur parlait, je suis presque sûr que ce serait pareil. Tout ça parce que je parle dans un micro imaginaire. Ça m'amuse, moi, de transformer ma vie en reportage. Pourquoi c'est un problème?
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Bonjour. Je m'appelle Marco. J'ai sept ans et demi avec des poussières. Comme dit mon père quand on lui demande l'heure. Il répond toujours: "Il est cinq heures et des poussières." Il y a toujours de la poussière sur la montre de mon père.
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Platon. Il faut commencer par Platon : l'homme est un être raisonnable. Et qu'il termine par Sartre : l'homme est un projet. Il ne doit pas oublier Nietzsche. Ni Freud surtout. Parler de ça, des pulsions chaotiques dominées par le principe du plaisir. Aborder le sexe. Puis insister sur ce qui distingue l'homme de l'animal. Introduire ses étudiants au cogito de Descartes : je pense, donc je suis. Pour Sartre, c'est autre chose : je réagis, donc je suis. Parce que personne ne peut exister sans l'autre. Mentionner Kant. Pour la morale. Et revenir à Nietzsche : penser au-delà du bien et du mal. Dieu est mort. Alice est morte. Et Félix aussi. Et enfin énumérer les trois éléments qui composent l'âme selon Platon. Très important : l'élément concupiscible, parce qu'il faut manger, boire, copuler ; l'élément rationnel, parce qu'il faut penser sinon le corps prend le dessus ; et... et le troisième élément qui est...?
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