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Critiques de Lasha Otkhmezuri (45)
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Barbarossa : 1941. La guerre absolue

Livre fleuve ne relatant que la première année de l'invasion de jujn à décembre 1940.

Le livre commence par une analyse très fouillée de la genèse, partant des années 20 et de la théorisation élaborée dans Mein Kampf de l'expansion à l' Est du futur Reich.

Le récit est fascinant par l'incroyable déchaînement de violence déclenché par ce conflit.

La taille du livre cependant (950 p.) est cependant rédhibitoire avec un luxe de détails qui en fait plus un livre pour historiens qu'un livre d'histoire pour le lecteur moyen.

On en ressort cependant durablement marqué par la relation de toutes ces destinées individuelles fracassées, qui ponctue tout le livre.
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Barbarossa : 1941. La guerre absolue

Cet ouvrage constitue une référence incontournable sur cette question : il est le fruit de plusieurs années de recherches approfondies parmi les sources directes, notamment les archives allemandes (Jean Lopez est germaniste) et russes (Lasha Otkhmezuri sait le russe, l'ukrainien et le géorgien) et ce travail a été « digéré », médité et utilisé pour rédiger un livre inévitablement (nécessairement) long mais très lisible parce que bien structuré et bien écrit. On se réjouira de voir qu’un ouvrage français soit aussi ambitieux et riche que les ouvrages de référence allemands ou anglo-saxons. En outre, le fait qu’il résulte d’une collaboration harmonieuse et complice entre deux historiens de pays différents en augmente l’intérêt : comme le dit, sauf erreur de ma part, Léopold Sedar Senghor, « Les grandes civilisations sont métisses », que le métissage soit physique ou intellectuel.



Ce livre se situe dans la lignée de la révision de l'analyse de l’Histoire du front russe (1941-1945), laquelle a été largement renouvelée depuis la fin du XXe siècle. En particulier, on a ainsi largement dissipé les mythes que les généraux allemands vaincus avaient habilement diffusés dès 1945 et pendant plusieurs décennies avec la bienveillante complicité de nombreux responsables et historiens anglo-saxons, par exemple :

- l'opposition entre la compétence (touchant à l'infaillibilité) des généraux allemands face à la désastreuse incompétence d'Hitler alors que, en réalité, certaines erreurs très lourdes, comme la légèreté du traitement de la question cruciale de la logistique sont à imputer aux généraux allemands, lesquels se confinaient seulement au côté « technique » de leur métier sans en voir, volontairement ou non, les aspects stratégiques, voire politiques ;

- l'opposition entre la Wehrmacht « propre » et les SS criminels :

. le livre démontre que les généraux allemands étaient complètement au courant du caractère criminel et génocidaire des projets d'Hitler (non-respect des conventions de Genève, planification de l’assassinat des « commissaires politiques » et des Juifs, planification de l’extermination par la faim de millions de personnes), etc. et qu’ils ne s’y sont pas opposés, certains faisant même preuve de « zèle » pour aider les SS et autres Einsatzgruppen à commettre leurs crimes ;

. pire, il montre que de très nombreux – peut-être la majorité – Allemands « ordinaires » commirent impunément, voire avec l’approbation de leur hiérarchie, une multitude de crimes allant souvent jusqu’au meurtre gratuit ; l’ouvrage contient notamment un développement passionnant sur la tradition de la violence dans l’armée allemande en se référant notamment à une étude majeure réalisée par une germaniste étasunienne (« Absolute Destruction : Military Culture and the Practices of War in Imperial Germany » - Isabel Hull) ; on avait un un avant-goût de ces pratiques lors de la campagne de Pologne (septembre 1939) et de la bataille de France (assassinats répétés de militaires coloniaux français, en particulier des Noirs).

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Barbarossa : 1941. La guerre absolue

Un super livre d' 1,400 kg ! 850 pages (hors notes) !

Murphy surveillait ma lecture 😼.

Pas évident de déplacer ce gros livre dans les transports, sa lecture était donc uniquement à la maison 😊🏡.

Aux éditions @passescomposes Jean Lopez et Lasha Otkhmezuri se réunissent pour réaliser cet ouvrage sur l'opération Barbarossa marquant l'invasion de la Russie le 22 juin 1941 brisant le pacte Germano Soviétique de non agression.

Pour Hitler la Russie n'est qu'un lieu où se trouve du fer, du charbon et du blé. Mais assez rapidement le constat se dessine face à la défense farouche de l'armée Rouge pourtant surprise et non préparée : l'Allemagne ne pourra occuper l'URSS comme elle a occupée la France. Ce livre retrace le premier semestre de l'invasion dans des combats de ces deux armées aux régimes les plus brutaux et une occupation d'une extrême violence declanchant des famines, des exécutions en masse de civils, de juifs et de prisonniers de guerre soviétiques. Le chapitre concernant l'encerclement de Leningrad est poignant.

✉ Extrait d'une lettre d' Heinrici à sa femme (un général allemand)

" Nous sommes dans la plus grande détresse. L'ennemi attaque nos nouvelles positions comme un enragé. Nos gens sont épuisés à l'extrême. Avec ça -20°de froid et un vent glacé 💨❄ . La situation est horrible comme jamais...ce qu'on exige des hommes est surhumain".

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Joukov : L'homme qui a vaincu Hitler

Le livre est une biographie du premier vétéran soviétique de la 2ième grande guerre patriotique, c’est-à-dire de la deuxième guerre mondiale.



Si en France on n’avait pas mis un grand voile sur cette guerre, on aurait dû, normalement, avoir entendu parler pendant nos cours d’histoire de ce grand militaire soviétique. Pour nous la deuxième guerre mondiale se résume à la défaite de la France dans un premier temps, à l’occupation allemande ensuite, à la collaboration, à la résistance, à l’appel du 18 Juin et à la libération. Par qui avons-nous été libérés ? par l’armée américaine, par de Gaule par le général Leclerc.

Voilà où s’arrêtaient mes connaissances à la fin de mes études sur cette période fondamentale et cruciale de notre pays. Pourtant je ne me considère pas comme le dernier des ignares. Peut-être n’ai-je pas montré assez de curiosité dans ma jeunesse pour approfondir ces choses-là.

Après à l’âge adulte, j’ai eu d’autres chats à fouetter.

Je savais malgré tout qu’il y avait deux mondes un monde libre et un monde sous le joug des communistes pour avoir fait mon service militaire en Allemagne et avoir travaillé une année à Berlin Ouest. En clair je savais qu’il y avait le monde des gentils à l’Ouest et le monde des méchants à l’Est. C’était clair, c’était binaire.

C’est ainsi qu’on a vécu jusqu’en 1990 et c’est ainsi qu’on vit encore en 2020. Pour preuve l’accusation actuelle d’empoisonnement par Poutine de son principal opposant politique. On accuse sans preuve. Mais le méchants sont en Russie , n’est-ce-pas ?

Ce livre nous fait prendre conscience que rien n’est aussi simple. Sans le deuxième front à l’Est, peut-être aujourd’hui serions-nous obligés de parler la langue de « Mutti «.

C’est un livre fastidieux, dur à lire. On y traverse toute l’histoire de l’union soviétique, de sa naissance à sa chute. On y apprend beaucoup sur la manipulation que peut exercer un état totalitaire sur ses sujets. Staline à l’instar d’Hitler a été un grand maître en cette matière. On sort un peu moins bête de sa lecture et plein de reconnaissance et un profond respect pour le « soldat soviétique«

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Barbarossa : 1941. La guerre absolue

Une érudition impressionnante, une analyse pertinente. Hitler a sous estimé la puissance du géant russe et surestimé celle de son armée dispersée sur un territoire immense. Plus grave, la guerre totale s'est accompagnée d'exactions et d'épuration ethnique organisées pour réaliser un "lebensraum" germanique au détriment des populations slaves. La cynique terreur stalinienne est aussi au rendez-vous de la guerre patriotique que le dictateur a tardé à considérer comme imminente. A lire
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Joukov : L'homme qui a vaincu Hitler

S'il est un soldat qui mérite qu'on s'arrête sur son action durant la Seconde Guerre mondiale, c'est le maréchal soviétique Joukov, l'homme qui a vaincu Hitler…..Enfin, pas tout seul, quelque peu aidé par une ribambelle de maréchaux, de généraux, qui comme lui n'avaient aucun respect, ni aucune considération pour les soldats russes. Ces derniers ont été envoyés au massacre sans aucune considération. Envoyés au massacre, à cause de la terreur inspirée par staline; faire massacrer les autres pour éviter de l'être soi même. Moins alcoolique que les autres, plus enclin à la culture militaire, une vision un peu plus large, un savoir faire pour rester en vie.

Quand on utilise des vagues humaines de soldats que l'on fait massacrer, on fini par gagner.

Un personnage porté par une propagande sans nom, bien au delà de sa qualité de militaire, de tacticien ; bref un homme sur coté

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Grandeur et misère de l'armée rouge

Les auteurs ont écrit, en 2013, un magistral ouvrage sur Joukhov, le vainqueur soviétique de 1945. En rassemblant leur riche documentation, ils ont été amenés à s’entretenir directement avec des Anciens combattants soviétiques, qui ont parlé librement et clairement, à partir d’un questionnaire unique.



Ils sont douze, pour la plupart devenus des « sages », pour beaucoup ayant brillé après-guerre dans les activités scientifiques ou culturelles. Parmi eux, une femme, Elena Bonner, devenue l’épouse d’Andrei Sakharov, figure marquante de la Dissidence.



Ce qui frappe, c’est le sacrifice des soldats soviétiques, russes et d’autres nationalités, réalisant des missions impossibles sous le commandement d’officiers indifférents aux pertes, souvent alcooliques et peu compétents, de généraux dépassés, et d’un Staline expert à exploiter toutes les opportunités (voir le discours du 3 juillet 1941 sur la Russie éternelle, alors que les Allemands courent vers Moscou).



Les douze Anciens combattants savent prendre la distance de l’humour, ce qui les rend encore plus dignes de notre admiration.



C’est donc un livre tout à fait intéressant et attachant qu’il faut lire si l’on veut essayer de comprendre la guerre de 1941-45.


Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Les maréchaux de Staline



Ce livre qui déroule les biographies de 17 des principaux maréchaux soviétiques actifs durant le deuxième guerre mondiale peut paraître trop austère pour une lecture de vacance. Il semble n’être proposé qu’à des spécialistes de la période stalinienne ou à des commentateurs militaires des opérations sur le front de l’Est. Il est vrai que, comme tout ce que publie Jean Lopez, l’ouvrage est sérieux. On y trouve cependant, au fil des pages, quelques anecdotes qui, malgré la gravité des sujets abordés, présentent des saveurs délectables. J’adore en particulier cette histoire de Staline invitant pour la première fois chez lui le maréchal Vassilevski, un ancien séminariste dans sa jeunesse à l’instar de Staline lui-même, et lui demandant pourquoi il n’est pas devenu pope. « Un peu embarrassé, écrit Vassilevski dans ses mémoires, je répondis que ni moi ni mon père ne l’avions souhaité et que du reste, aucun des fils de la famille n’était resté pratiquant. » Un peu taquin, Staline lance : « Tiens, tiens vous n’en aviez pas le désir. Mais Mikoïan [Lopez ne le précise pas en note, mais Anastase Mikoïan fut responsable notamment, avec Béria, du massacre de katyn] et moi voulions devenir prêtres à la sortie du séminaire. On ne nous a pas pris ; je me demande encore pourquoi. Nous ne le savons toujours pas aujourd’hui. » On imagine volontiers Vassilevski en sueur, respirant un grand coup du ton léger pris par la conversation. Mais Staline, un peu grondeur, poursuit : « Vous n’envoyez aucun subside à votre père, est-ce vrai ? » Et à Vassilevski sous-entendant que son père était un douteux réactionnaire puisque resté pratiquant orthodoxe : « Si votre père est resté englué dans la religion, c’est peut-être que personne ne l’aidait ? ça n’est pas très bien, camarade Vassilevski. » Staline, le plus grand bourreau du peuple russe, dont l’humour faisait transpirer ses hommes liges, était resté par ailleurs un excellent fils, allant voir chaque année sa vieille mère en Géorgie. Avec lui on ne badinait pas avec la morale familiale. Le ton était comminatoire. Vassilevski se crut contraint d’obtempérer et, depuis lors, envoya régulièrement à son père une somme susceptible de lui permettre de vivre. Lopez montre ainsi, au détour de savantes analyses, que Staline restait un personnage étonnant et imprévisible dans ses nombreuses facettes.



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Combattre pour l'Ukraine : Dix soldats raco..

Lasha Othkmezuri transcrit puis traduit la parole de témoins engagé.e.s dans le combat, rencontré.e.s en divers lieux (à domicile, en hôpital...). Ce travail littéraire donne lieu à une énonciation ambivalente, entre témoignage oral et littérature, qui brouille les pistes mais atteint son but : celui de nous transmettre le vécu et les motivations de celles et ceux qui défendent l'Ukraine aujourd'hui.
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Joukov : L'homme qui a vaincu Hitler

Excellent ouvrage, remarquablement écrit et parfaitement documenté. Les auteurs révèlent une connaissance approfondie de l'Armée rouge, de ses chefs et de son fonctionnement. Sont mis en relief :

- la dictature néfaste et impitoyable du parti communiste sur l'armée,

- les ravages provoqués par les purges sanglantes de 1937-38,

-l'impréparation en 1940,

- l'indifférence aux pertes humaines,

- l'indiscipline, le pillage, les exactions,

- l'exercice du commandement par la terreur et la brutalité,

- la mise en concurrence permanente des principaux chefs et la haine réciproque qui en découle,

- la soumission aveugle à Staline,

- le mensonge à tous les niveaux, y compris dans l'écriture de l'Histoire et des mémoires (dont ceux de Joukov),

- la désorganisation permanente inhérente à l'âme russe.

Quant à Joukov, il fut un bon bolchévique de son temps, homme de guerre du type "self made man", brutal, cynique, dissimulateur, mais d'une volonté inflexible et d'un courage sans faille. Principal artisan de la victoire à l'Est, due bien plus à la masse d'hommes et de matériel et au courage des combattants qu'à une stratégie géniale ou à une tactique remettant en cause les principes fondamentaux de la guerre.



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Barbarossa : 1941. La guerre absolue

Magistral. Une analyse fouillée des archives. Des passages sidérants sur le mépris de la vie humaine chez les belligérants. Alors, on se perd un peu dans les listes d'unités citées, mais les descriptions sont vivantes, les cartes viennent régulièrement appuyer le déroulement des opérations. Seul regret, on reste un peu sur notre faim quand ça s'arrête début 1942 !
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Barbarossa : 1941. La guerre absolue

Cadeau de Noêl, démarré en janvier et fini en mars, il ne se lit pas en un coup mais de façon continue car passionnant de bout en bout. Et pour une personne qui n'a pas connu ces années là, la démence des faits apparaît peu à peu, comme un paysage à l'apparition de l'aube, graduellement mais inexorablement, de plus en plus précise, et intolérable dans ce cas précis.

Le personnage du Führer que l'on pensait satanique possédé se révèle être un calculateur froidement comptable exempt de toute compassion humaine même pour son propre "peuple", le personnage du Soviet Suprême un parvenu idéoloque paranoïaque, arriéré mais malin , tout autant insensible aux centaines de milliers d'humains qu'il fait assassiner et mourir de faim et de froid. Au passage, Lénine est également dévoilé...

La description des élites militaires (les gradés) aussi bien Allemandes que Soviètiques n'est pas moins glaçante. La compétition entre Généraux ou entre Chefs de divisions blindées (Gudérian et les autres) tout en étant humainement compréhensible (au sens de "identifiable") est aussi stupéfiante, comment ont-ils pu ne pas prendre en compte l'obscénité des conséquences de leurs actions? Tout cela pour un château et des terres et ses paysans,comme au moyen Age (Guderian)?

Le fonctionnement de la chaîne de décision (?) soviétique avec les doubles-commandes militaire professionnel et commissaire politique est sans concession, on comprend mieux l'incurie de ces sytèmes politiques basés sur la paranoîa (On est forcé de penser à l'actualité chinoise).

Un livre magnifique car incontournable - tout est présenté (avec bibliographie et références complètes) - on ne peut échapper à aucune des questions fondamentales touchant notre nature humaine..

Après une telle lecture on doit récupérer, comme après un deuil d'une personne chère, une certaine illusion que l'on avait de notre humanité.
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Barbarossa : 1941. La guerre absolue

Une étude historique d'une qualité exceptionnelle; par contre elle est assez volumineuse et je pense qu'elle plaira surtout aux passionnés et aux historiens.
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Barbarossa : 1941. La guerre absolue

. Toujours passionnant. Barbarie nazie, mépris total de la vie des soldats soviétiques, terreur stalinienne et incompétence de l’armée rouge. Et des millions de morts.
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Barbarossa : 1941. La guerre absolue

L’ouvrage des deux compères est chargé, autant que cette opération qui est incroyablement décrit dans sa préparation, son exécution et par les vins équin es de c’elle ci. La genèse est pour moi le plus intéressant dans cet ouvrage et rend l’envie de poursuite en avant frénétique.
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Combattre pour l'Ukraine : Dix soldats raco..

A ma connaissance, c'est le premier livre de témoignage de terrain dans cette guerre. Une femme et neuf hommes, pour la plupart des citoyens ordinaires et non des soldats professionnels, racontent leur guerre contre les forces d'invasion russes en Ukraine et les raisons qui les ont déterminés a risquer leur vie. De fait, parmi les dix combattants, il y a un Letton, un Ouzbeque, deux Géorgiens et un Russe (!). Dans leur cas, ce n'est donc pas le patriotisme ukrainien qui est la motivation déterminante, mais le leur (y compris russe) puisqu'ils pensent que leur propre nation est mis en péril par la politique d'expansion russe. Il me semble aussi discerner chez tous un caractere indépendant combiné a un certain gout du risque.



En partant du principe que les conflits entre nations ont presque toujours des racines multiples et enchevetrées, j'évite de prendre parti dans une guerre sur une base idéologique, mais il est difficile de ne pas prendre parti dans celle-ci. Mon intéret est néanmoins d'abord social et psychologique. Les témoignages de ce livre montrent en effet que le patriotisme peut générer un courage habituellement réservé aux héros de cinéma. Courage ne signifie bien-sur pas cette absence de peur qui caractérise les fanatiques ou les psychopathes, mais la motivation et la force de volonté pour surmonter la peur. Sur le plan social, ces témoignages de courage et les succes de la résistance ukrainienne montrent qu'une armée principalement de milice appuyée par des soldats professionnels dans les armes techniques peut faire face a une agression par une armée, meme supérieure en nombre, de conscrits et de professionnels. Or, une armée de milice coute moins cher en temps de paix et, de plus, il parait difficile d'entrainer des citoyens-soldats dans une guerre de conquete.



Dans sa remarquable conclusion, l'auteur nous livre ses réflexions d'historien sur l'avenir de l'Europe et de l'Ukraine apres cette guerre. Selon lui, une nouvelle Europe pourrait naitre dans laquelle l'actuel surpoids géopolitique franco-allemand serait réduit au profit des pays d'Europe Centrale (notamment la Pologne) qui non-seulement amorcent un réarmement massif en réaction a cette guerre mais, pense l'auteur, pourront également constituer par la suite un puissant bloc européen avec l'Ukraine.
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Barbarossa : 1941. La guerre absolue

Les six premiers mois de l'opération Barbarossa, l'invasion de la Russie stalinienne par l’Allemagne hitlérienne. une vision tant stratégique que tactique tant du coté allemand que soviétique.



Ici pas de politique fiction, mais une description précise des hommes, du matériel et des combats, donnant corps au concept de guerre totale.



les 6 premiers mois d'une campagne qui vit l'armée russe détruite deux fois et reconstruite deux fois quand l'Allemagne se voit conduite à la paralysie et au reflux.

un livre dense, facile d'accès à qui s'intéresse à cette période et permet de sortir des attendus classiques sur les russes ou les allemands.



A lire absolument
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Barbarossa : 1941. La guerre absolue

Un ouvrage très complet et exhaustif sur cette opération militaire trop souvent réduite à des descriptions de combats dans d'autres ouvrages. On perçoit ici les enjeux militaires et diplomatiques qui ont conduit à cette invasion de l'URSS. Une somme !
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Barbarossa : 1941. La guerre absolue

Un pavé imposant dont le volume m'a fait un peu peur. Mais confinement aidant, je l'ai lu presque d'une traite. C'est une analyse qui ne se contente pas des aspects militaires de l'opération Barbarossa mais essaie de démêler aussi les ressorts diplomatiques, idéologiques, voire psychologique des multiples intervenants. Passionant.
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Barbarossa : 1941. La guerre absolue

Est-ce c’est un livre Référence ? Sans le moindre doute oui .

Tous les aspects de cette opération, qui est bien plus qu’une opération militaire car c’est aussi une idéologie, qui est décrite dans ce livre. Une idéologie criminelle et genocidaire, car tout est planifié.

En face on retrouve un Staline complètement paranoïaque, qui prend plaisir à terroriser ses subalternes et son peuple. On y voit aussi un Staline qui va maîtriser tous les rênes du pouvoir, quelqu’en soit le coût, pour briser cette offensive Allemande.

Pour les habitués de la revue Guerre et Histoire on reconnaît tout de suite le style martial ( parfois péremptoire) et les thèses passionnantes des deux auteurs.

Un tout petit bémol. Je ne crois pas que tous les officiers généraux Allemands soient des nazis convaincus ( idéologiquement) ce qui n’excuse en rien leurs nombreux crimes. Pour certains c’était une adhésion de circonstance ou une simple convergence d’intérêts y compris financiers.......



La Guerre Absolue : c’est exactement ça !



A lire absolument.
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