Citations de Lauren DeStefano (191)
- Et c'est ma faute si j'en ai souffert : je n'aurai pas dû aimer ma fille comme je l'ai fait. Pas dans ce monde où rien ne dure. Vous autres enfants, vous êtes comme des mouches. Des roses. Vous poussez et vous vous multipliez, puis vous mourez.
J'ouvre la bouche, mais aucun mot ne sort. Ce qu'elle vient de dire est à la fois horrible et vrai.
J'ai fui le manoir afin de gagner ma liberté. Mais la liberté n'existe pas. Seules existent diverses forme d'esclavage, plus épouvantables les unes que les autres.
Et je ressens une émotion nouvelle : de la colère envers mes parents qui nous ont fait naître, mon frère et moi, dans ce monde. Qui nous ont abandonnés à notre triste sort.
(...) Cecily me semble changée. Et je comprends soudain : la mariée aux jolies ailes qui tourbillonnait autour de moi n'est plus. Elle a été trompée, détruite, laissée pour morte, et elle n'est pas prête de pardonner.
Elle se créera une armure, portée déjà par la colère.
L'enfance est un long chemin, au bout duquel la sombre forêt aux murmures qu'est la mort semble être une destination impossible.
L'ignorance est la condition nécessaire du bonheur.
Même si le mensonge est beau, en définitive, c'est à la vérité que l'on doit faire face.
-Sans cette parodie d'union, il serait clair pour tout le monde qu'on nous a enlevées pour nous obliger à obéir. Mais dans le temps, les gens se mariaient et vivaient ensemble. Cette intimité de façade indique au monde que nous sommes consentantes. Nous ne sommes pas uniquement privées de liberté; nous n'avons même pas le droit d'être malheureuses.
Comment lui expliquer que ce qu'il perçoit comme des vertiges est en réalité une folie rampante? À la façon du lierre qui colonisait lentement la façade de ma maison en brique (celle qui est désormais inhabitable), la démence me gagne peu à peu.
Dans ces ténèbres, se taire, c’est comme disparaître.
Comment expliqué que j'ai trébuché à cause de l'onde de choc d'une explosion qui a tué mes parents il y a plusieurs années ?
C'est un lieu superbe mais dangereux, aussi vénéneux qu'un laurier-rose immaculé. Ce jardin luxuriant est conçu comme une prison.
C'est partie. Les deux autres élues avancent devant moi ; je suis la dernière à monter dans la limousine. une vitre teintée nous sépare du chauffeur. Juste avant que quelqu'un referme la portière, j'entends un bruit en provenance de la camionnette ou sont enfermées les autres filles.
C'est le premier coup de feu. Je sais qu'il y en aura une dizaine d'autres.
Il est parfois plus facile de nier certaines réalités.
...car le simple fait de pouvoir grandir est un cadeau. Chaque nouvelle année, chaque nouvelle journée, offre la chance d'en faire plus.
On n'a qu'une vie limitée lorsqu'on la passe sans connaître la liberté.
Même si le mensonge est beau, en définitive, c’est à la vérité que l’on doit faire face.
Quelles paroles épouvantables, quand on les dit à voix haute. Je devrais certainement éclater en sanglots, voire piquer une crise d'hystérie. Mais c'est comme si toute émotion m'avait quittée. Je secoue violemment la tête, sans intention particulière.
Deux factions sont en guerre ouverte : les proscience, qui privilégient la recherche génétique et la quête d’un antidote, et les Pronature, convaincus qu’il est trop tard, que le fait d’engendrer des enfants pour qu’ils servent de cobayes va à l’encontre de toute éthique. En résumé : qu’il est dans l’ordre des choses de laisser l’humanité disparaître.
Si j’étais réellement une orpheline, comme le croit Linden, et si j’avais grandi dans une école pour futures épouses, j’applaudirais certainement à la vie qui s’offre à moi. Je comprends qu’une jeune femme se perde dans ce conte de fées.
" Il entrelace ses doigts avec les miens, et je l'y autorise; je sens la moiteur de sa paume contre la mienne. Chaude. Vivante. Je finis pars comprendre que je m'agrippe à lui tout autant qu'il s'agrippe à moi. Nous voici tels qu'en nous mêmes, deux petites choses mourantes, dans un monde finissant comme tombent les feuilles à l'automne. "