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Critiques de Laurence Benaïm (32)
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Azzedine Alaïa, le prince des lignes

Ce n'est pas un roman mais plutôt un essai dont le style un peu pompeux rend plus gloire à l'auteure qu'au styliste de talent M. Azzedine Alaïa.

Malgré ce point, un livre qui se lit vite et agréablement. Et l'émotion et l'obsession de ce grand monsieur originaire de Tunis à magnifier les femmes du monde entier de ses doigts de fées sont parfaitement retranscrits. On sent les moindres odeurs, on respire les airs chauds, froids et embruns, on voit la beauté de son travail.

Même si on reste un peu sur notre fin.
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Christian Dior - Christian Bérard

Ce splendide livre célébrant les œuvres de Christian Dior et de Christian Bérard est aussi le fascinant roman de deux enfants du siècle.
Lien : https://www.elle.fr/Loisirs/..
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Dior : La révolution du New Look

Publié à l'occasion de l'exposition 2015 du musée Christian-Dior de Granville, ce beau livre s'attache à étudier la rupture - la révolution même, comme l'indique le titre - que constitua la création du fameux tailleur Bar, icône du New Look présentée dans le cadre de la première collection haute couture de Christian Dior en 1947.

Alors que la France est encore dans une situation difficile au sortir de la guerre, le couturier, s'inspirant de la mode du XVIIIe siècle, du Second Empire et de la Belle Epoque, invente un style nouveau, exaltant la féminité et tirant un trait sur les formes strictes et assez masculines promues dans les années 1940 - restriction et contexte politique et social obligent.

Les textes sont tantôt techniques, tantôt un peu verbeux (l'éloge du couturier est parfois redondant), mais globalement intéressants. Mais ce sont surtout les illustrations qui font la valeur du livre : photos d'archives, photos contemporaines des vêtements ou des mannequins portant les modèles liés au New Look - il y a en particulier beaucoup de clichés signés Patrick Demarchelier-, gros plan sur les tissus et les coupes. On rêve devant l'architecture éminemment complexe et la perfection de ces créations qui relèvent de l'art autant que de l'artisanat. Objets de désir, le tailleur Bar, la ligne Corolle dans son ensemble et tous les modèles qu'ils ont pu inspirer jusqu'à ce jour (avec les collections de John Galliano et de Raf Simons) exaltent une mode hélas inaccessible au commun des mortelles, mais qui continue d'enchanter notre univers.
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Dior : La révolution du New Look

Catalogue d'une exposition au Musée Dior de Granville, ce livre retrace la révolution dès 1947 du NEW LOOK pour la mode féminine.



Une exploration non pas seulement historique et poussiéreuse, mais bien vivante, illustrée des photos d'époque, des modèles présentés et surtout de la suite dans le temps. Car la mode est toujours une nouvelle tendance, tout en s'inspirant du passé et des codes du maître Dior, avec les créations récentes du tailleur bar !!!
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Jean-Michel Frank

Jean-Michel Frank: la belle plume de Laurence Benaïm nous fait revivre l'aventure de cette grande figure des arts décoratifs dans le Paris des années 20 et 30.

Souvent ignoré ou mal connu, il a pourtant fréquenté et a réinventé un style décoratif, de Paris à New York.

J'ai adoré découvrir l'histoire de Jean-Michel Frank, parcourir avec lui la cour de Jeanson de Sailly, l'Avenue Kleber, le salon de Marie-Laure de Noailles, mais aussi Capri et la Riviera jusqu'à New York, rencontrer Drieu la Rochelle, Man Ray, Schiaparelli et Cole Porter à ses côtés. En filigrane, derrière l'histoire de sa vie, la Grande Histoire se dessine.

Je recommande vivement ce roman, écrit par Laurence Benaïm, (auteur de la biographie de référence d'Yves Saint Laurent) qui insuffle vie et beauté à cet artiste méconnu.
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Jean-Michel Frank

Auteur de la biographie de référence d’Yves Saint Laurent, Laurence Bénaïm ressuscite une grande figure des arts décoratifs dans un style très littéraire où revit une époque brillante, éteinte de longue date.
Lien : http://culturebox.francetvin..
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Jean-Michel Frank

Laurence Benaim est journaliste de mode et essayiste et on lui doit, notamment, des bios d'Yve SaintLaurent et de Marie-Laure de Noailles. Aujourd'hui, c'est à Jean-Michel Frank, l'un des décorateurs les plus en vue des années 30, qu’elle consacre un ouvrage documenté, malheureusement dépourvu de photographies. Fils d'un banquier juif allemand, Jean-Michel Frank naquit à Paris le 28 février 1895.

Ami dès leurs débuts d'écrivains, de René Crevel et de Pierre Drieu la Rochelle, il comptera parmi ses clients le compositeur Cole Porter, François Mauriac et le richiss ime Nelson Rockefeller. Il incarna une révolution dans l'art décoratif durant l'avant-guerre, imaginant un style dépouillé mais jamais sec pour réinventer des intérieurs en les vidant. Pour ce précurseur de l'art minimaliste, une lampe est d'abord un flambeau, un fauteuil ne se réduit jamais à sa fonction, mais à une sensation pure de confort.

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Jean-Michel Frank

Laurence Benaïm ressuscite Jean-Michel Frank, décorateur audacieux du Tout-Paris de l'entre-deux-guerres.
Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
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La sidération

Requiem pour une mère, kaddish pour une disparue, « La Sidération », de Laurence Benaïm, sculpte un deuil en forme de rétrospection.
Lien : https://www.lepoint.fr/cultu..
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La sidération

A la mort de sa mère en 2018, l'autrice vacille, elle est sidérée par cet évènement douloureux

et écrit une longue lettre à celle qui lui a donné la vie.

Elle se souvient de son enfance ; les repas étaient ponctués de conversations relatives à la cardiologie, père et mère étant d'éminents représentants de cette spécialité.

Les enfants et leurs petits tourments étaient à peine écoutés et pas entendus :des patients les attendaient à l'hôpital. L.Benaïm se souvient de cela avec un peu d'humour et beaucoup de mélancolie.

Elle revient sur l'enfance de cette mère tant aimée, née d'une famille juive qui a connu les grands tourments du siècle dernier, la famille exterminée, cette tristesse intérieure toujours à fleur de peau. Elle relate sa longue agonie et le transfert de responsabilité enfants-parents maintenant.

Elle raconte la lente déchéance de son père , qui , médecin reconnu , ne trouve pas sa place en EPHAD.

Quelques réflexions sur la jeune génération, et sur le temps présent.Quel décalage en si peu de temps. Elle dénonce les slogans de tribunal populaire qui remettent en cause l'idée même de tout ce qui nous a construit.

Beaucoup de pudeur et de lucidité dans cet ouvrage écrit avec le coeur.



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La sidération

Laurence Benaïm décide en écrivant ce livre que ce sera comme une lettre à sa mère.



Décédée en 2018, Nicole, médecin cardiologue à Paris, et sa fille n'ont jamais réussi à être très proche à avoir ce lien mère-fille.



C'est en retraçant l'histoire de sa mère que la narratrice ce sent aux côtés de sa mère.



Elle va retracer tout le ressenti de ces dernières années, tous les bons dits et les rancœurs non fondées.



Un bel hommage, une magnifique lettre d'amour. 



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La sidération

Ceci est une lettre à la maman décédée de l'autrice. L'autrice y parle de la vie de sa mère : son enfance de juive cachée pendant la seconde guerre mondiale, sa carrière de médecin et les relations froides qu'elle a eu avec ses enfants. Il y a aussi le thème de la vieillesse de ses parents qui y est abordée.



Je n'ai pas aimé cet ouvrage car je le trouvait décousue, sans ligne directrice. L'autrice allait dans tous les sens sans finalement avoir de but dans la lecture. Je n'ai pas compris pourquoi avoir édité cela. Au bout de ma lecture, cela ne m'a pas enrichie. Je ne m'en serais pas moins bien portée si je ne l'avais pas lu. C'est peut être moi, je suis peut être passée à côté de quelque chose. Cela m'a laissé tellement neutre au bout de ma lecture que je ne sais même pas quoi vous dire. Ce qui est assez rare!

Pourtant certains ont dû y trouver de l'intérêt car il y avait un cœur coup de cœur collé dessus lorsque je l'ai pris à la médiathèque.
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La sidération

Construit sous forme de puzzle qui cherche à restituer l'histoire de sa mère, l'auteure nous perd un peu . Bien sur il y a cet hommage à l'enfance de tous les enfants juifs pendant la seconde guerre, mais le mélange ensuite avec le présent m'a un peu désorientée.
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La sidération

C’est à sa mère, que la maladie a emportée, que Laurence, la narratrice, s’adresse. Les questions restées dans l’ombre et les confidences, construisent une histoire familiale marquée par les émigrations successives et les départs douloureux, ceux qui ont fait la honte de l’Histoire du 20è siècle. Nicole était cardiologue, et dans l’appartement qui abritait sa famille et le cabinet médical, régnait un flou certain entre privé et professionnel. Avec le sentiment, pour la narratrice d’une priorité accordée aux patients.



De l’enfance avec passage obligé en Bourgogne, seule alternative au risque majeur de faire partie des convois vers la Pologne, la fille du chapelier devra se défendre pour être légitime, juive et femme, dans un milieu à l’époque encore très masculin et très machiste.



S’y ajoute l’histoire du père, Paul, juif oranais, concerné aussi par les drames du départ et les massacres odieux, et qui après avoir mené sa carrière de cardiologue, devient peu à peu dépendant. C’est tout le drame de cette génération, en étau entre les enfants à éduquer let les parents vieillissants.



C’est un récit lucide, ponctué par de nombreux drames, mais sans pathos, et sans plainte. Les lacunes ressenties ne sont pas des reproches, envers des parents qui n’ont pas démérité, mais ont dû faire des choix difficiles. Et l’amour n’a pas manqué malgré tout.



Ce type de récit qui offre en raccourci des destinées quelles qu’elles soient et dont ne subsistent que des objets dérisoires m’émeuvent profondément.



L’impact de l’Histoire sur les destins individuels, la question de l’identité, des racines, la complexité des liens familiaux que l’évolution de la société bouscule, tout cela est abordé avec beaucoup de sensibilité.



Merci à Netgalley et aux Editions Stock


Lien : https://kittylamouette.blogs..
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La sidération

SIDÉRATION, subst. fém.

A. − ASTROL. Influence subite exercée par un astre sur le comportement d'une personne, sur sa vie, sur sa santé. (Dict. xixeet xxes.).

B. − MÉD. ,,Suspension brusque des fonctions vitales (respiration et circulation) par électrocution, action de la foudre, embolie, hémorragie cérébrale, etc.'' (Man.-Man. Méd. 1980).

C. − AGRIC. ,,Fumure par enfouissement dans le sol de fourrages verts, en particulier de légumineuses, appelées plantes sidérales, car elles ont la propriété de prélever, grâce au soleil, l'azote de l'air, et de le fixer sur leurs racines'' (Fén. 1970). [https://www.lalanguefrancaise.com/dictionnaire/definition/sideration]



Sidération : cela résume bien l'état d'esprit dans lequel se trouve la narratrice lorsqu'elle fait face à la maladie, la longue agonie et le décès de sa mère, le 21/05/2018. Sa maman,Nicole, était cardiologue de renom comme son époux, Paul. Nicole et Paul, deux parents absents, absorbés par leur passion, leur métier. Et des enfants élevés par une grand-mère, Rachel, au coeur tendre qui fut une maman exigeante envers ses propres enfants, mais accepte tout de ses petits-enfants, vénérés.

Parce qu'elle connaissait peu ses parents, et que le silence est une vertu cardinale dans sa famille, la narratrice va enquêter et découvrir l'enfance de sa maman, enfant de confession juive, que ses parents (Rachel et Herman Fradjer) ont dû cacher en province pour qu'elle survive, tandis qu'eux-même étaient cachés par des amis à Paris. Une petite fille de Paris dans une province, des années 40 avec son frère, Henry, ex Henri, ex Riri, qui deviendra dentiste. Et une cellule parentale française de confession juive, peu pratiquante qui va survivre, mais va voir déporter et mourir tous ses membres, tous français dans une époque d'une grande violence et d'une laideur ignoble pour la France. Il y a pourtant des Justes, même si ils ne sont pas officiellement recensés dans le registre de Yad Vashem : les Cassemiche, dont le fils Pierrot, Pierre, est le meilleur copain de Riri dans cette province profonde. Ils vont former une famille élargie pour la famille Fradjer.

Nicole va se battre pour s'élever socialement, portera haut l'indépendance féminine dans sa fonction, dans ses actes, ses soutiens.

En parallèle, sa fille, contemple la nouvelle génération, son époque, ses combats et constate que le cauchemar revient (j'ai beaucoup repensé à la chanson "Anne ma soeur Anne" de Louis Chedid, comme souvent).

Il y a aussi le papa de la narratrice, Pau Benaïm, cardiologue lui aussi, après avoir été tenté par la pédiatrie, né à Oran en Algérie et qui avait pour enseignant, Paul et Nicole se sont rencontrés à Lariboisière, tout deux luttant contre l'antisémitisme toujours latent et le machisme.

La narratrice fait face à la vieillesse et la dépendance de ses parents et je me retrouve en elle (nous sommes nées dans les années 60). Son texte fourmille des mêmes références que les miennes et c'est un plaisir doux-amer de se replonger dans ces années là. Je vis les mêmes tourments, je ressens la même colère, la même sensation de décalage avec les nouvelles générations : je dois vieillir moi aussi. Je suis à l'âge où l'on doit faire face après l'éducation des enfants à la dépendance de ses parents, qui deviennent parfois "nos enfants". Je pleure rarement, mais je pleure toujours quand je vois des archives des camps de déportation : je vois ces fantômes, ces personnes et je pleure, c'est insupportable, c'est inconcevable ... Je pleure pour les vivants, je pleure pour les morts, je pleure pour qu'on n'oublie jamais. Un très beau livre sur le souvenir, les liens (parfois douloureux), la transmission et je remercie NetGalley pour l'avoir découvert et pouvoir en faire la critique
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La sidération

C'est avec une écriture raffinée et poétique que l'auteur Laurence Bénaïm rend ici hommage à sa mère, dans cette autobiographie qui ressemble à une longue lettre où elle lui dit son amour mais aussi le chagrin de l'absence, le vide abyssal qu'elle laisse à son décès. L'auteure évoque la vie de sa mère, cardiologue, entièrement tournée vers ses patients. Elle est hantée par ce que sa mère lui a caché, qu'on lui avait à elle-même caché, de sa famille juive et de ce que certains membres de sa famille ont vécu pendant la Seconde Guerre mondiale. C'est donc également un livre témoignage pour ne pas oublier. Laurence Bénaïm évoque son père, Paul, qu'elle appelle le plus souvent par son prénom où en le désignant comme "ton mari". Cette mise à distance m'a frappée, à tel point que je me suis demandée au début si elle parlait vraiment de son père. J'ai trouvé bouleversantes les pages qu'elle lui consacre, vers la fin du roman, où elle évoque la difficile question de la vie de fin, pour celui qui reste, et la prise en charge de la perte d'autonomie.

Je remercie Netgalley et les éditions Stock pour cette lecture émouvante.

#NetGalleyFrance

#Lasideration
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La sidération

Ce projet ne devait être qu’une lettre à sa mère décédée des suites d’une longue maladie mais la disparition des êtres chers bouleverse tant qu’il a fallu un livre entier pour scanner cette relation mère-fille trop distante aux yeux de l’auteure tout en explorant l’histoire familiale marquée par l’exil et la Shoah.

C’est au moment où son père qu’elle appelle étrangement par son prénom, Paul, se débat contre les signes d’une vieillesse dégradante que Laurence Benaïm éprouve le besoin de se plonger dans le passé de sa mère. Elle y découvre l’explication de certains silences : les horreurs vécues par ses grands-parents, des juifs polonais naturalisés et celui de ses tantes. Elle y évoque la rencontre de ses parents, les débuts de leur carrière hospitalière dans les années 60 pour enfin comprendre tout ce que sa mère lui a légué.

« La vie est belle, maman, et je te remercie pour tout ce que tu m’as transmis. Si elle t’avait été plus confortable, tu aurais été moins tournée vers les autres, et je n’aurais pas reçu en héritage ta curiosité, tes doutes, tes convictions, tes peurs. »

Ce livre est un hommage touchant à sa maman, l’écriture y est sensible et certaines phrases sur les EHPAD ont malheureusement fait écho à des situations douloureusement actuelles…

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La sidération

«  Seul celui qui espère peut continuer à vivre . Car celui qui n'envisage plus un avenir a déjà renoncé à son âme . Avant qu'elle ne le quitte. ».



Extrait du livre d’ Ulrich Alexander Boschwitz, «  Levoyageur » que l'auteure , la fille de la narratrice aurait aimé lui faire découvrir avant sa disparition , en mai 2018.



C'est une très longue lettre d'amour un magnifique récit personnel évoquant avec tendresse en phrases élégantes et raffinées pétries de tendresse où pudeur , lucidité , souvenirs , douleurs , s'entrecroisent au fil des pages de ce PUZZLE familial, un témoignage autobiographique accompagné des silences beaucoup de silences de sa mère :



Nicole , née en novembre 1934, enfant cachée durant la deuxième guerre mondiale , de Paris occupé en passant par la Bourgogne ombrageuse à Linant ——-sous la tutelle de la vilaine fermière , en jupon gris , les toisant , elle et son frère d'un air mauvais madame Bouygues ,——Nicole ——devenue, une jeune femme débordée, une cardiologue parisienne éminente , doctoresse tourmentée ,passionnée par son métier , tout près des ses patients du «  coeur » , qui affronta à l'époque l'autoritarisme des chefs de service , la rigidité d'un système établi par l'ordre des médecins lors de sa création , sous le régime de Vichy, en 1942. ….. «  le régime de Vichy, cette tâche sombre au pays des lumières » .



Port de l'étoile jeune , une partie de la famille déportée , Nicole : «  enfant cachée tu as dissimulé des fragments de ton histoire sans doute pour lui survivre » écrit la narratrice .



Elle cherche , elle classe , elle fouille , elle range elle trie les humiliations des parents de Nicole , Rachel et Herman , petits chapeliers juifs , artisans venus de Pologne , Rachel, la grand - mère, tant aimée qui gardait les enfants de deux cardiologues débordés .

Le mari de Nicole : Paul Benaïm , dont en réalité le prénom était Abraham , encore un puzzle entre juifs Séfarades et juifs Ashkénazes, lui aussi cardiologue qui découvrit la détresse et la misère à l'hôpital…..



La narratrice évoque , dans la dernière partie du livre : bouleversante, les difficultés actuelles de son père , devenu aveugle , né en Algérie en 1926, une fin de vie douloureuse , un lent glissement ,la non fiabilité des EPHAD, l'impossibilité de trouver pour lui , une résidence sécurisée ,lui, qui pourtant a passé sa vie à soigner les autres avec passion .à l’hôpital.



Un bel hommage rétrospectif , témoignage d'amour intime et universel , aux vivants et aux morts, sur les liens familiaux, les non - dits …beaucoup de non - dits ….

Les faire parler et revivre pour CONJURER l'absence , ce combat magnifique , sur la transmission , la dépendance, le dévouement aux autres et la fin de vie …

Face à cette sidération, le départ de cette mère , si lointaine devient très proche, la narratrice réveille le passé tragique .pour dénoncer l'antisémitisme d'aujourd'hui ——-sa mère partie en laissant en héritage ses doutes, ses conditions ,ses peurs dans un monde pétri d'échardes——



Cette lettre , elle l'a écrite avec son coeur parce que sa maman si occupée par son métier L’ÉCOUTAIT peu, pour tordre le cou du temps , pour avoir sa mère , enfin ,entièrement à elle . ….

Enfin pour témoigner du destin d'une famille éprouvée , pour ne jamais OUBLIER .

Un très beau témoignage complet , dense , riche , foisonnant, éclairant, lumineux malgré tout , à l'écriture magnifique, qui, je l'espère a permis à l'auteure de commencer à faire son deuil.

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Marie-Laure de Noailles : La vicomtesse du ..

Cette biographie très complète nous permet de traverser le XXème siècle et de suivre la vie culturelle avec cette femme mécène et avant gardiste.

Marie Laure de Noailles a passé sa vie à rêver d'être un personnage historique mais son nom ne figure pas dans la liste des "personnalités" du cimetière Montparnasse, c'est tout dire !

C'est une femme pour laquelle j'ai peu d'empathie suite à cette lecture et je reste songeur sur la fortune qu'elle possédait avec son mari pour assurer un train de vie aussi exubérant.
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Requiem pour Yves Saint-Laurent

Je suis déçu par ce livre. Je m'attendais à ce que l'on raconte une part de la vie de Yves Saint Laurent. Au final, il s'agit plutôt d'une critique sur l'évolution du milieu de la mode et par extension du monde en général. Le couturier n'y est que peu abordé, et principalement sur la survie de son œuvre après sa mort.
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