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Critiques de Laurence Lacour (14)
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Jendia, Jendé - Tout homme est homme : Sur le..

Laurence a quarante ans. Après plusieurs vaines tentatives pour être enceinte et quelques échecs professionnels retentissants, elle décide presque du jour au lendemain de se lancer sur le chemin de Compostelle. Nous sommes fin septembre et, comme une métaphore à sa propre vie, les beaux jours semblent derrière elle...



C’est ainsi qu’un pluvieux matin d’automne, elle part du Puy-en-Velay pour un périple de 1700 kilomètres à travers les campagnes de France, de Navarre, de Castille et de Galice.

Mais ce qui fait la particularité de cet excellent récit de pérégrination, c’est avant tout la sincérité autobiographique de son autrice qui évoque ses émerveillements et ses profondes souffrances à la troisième personne du singulier, comme si cette illusoire mise à distance lui permettait d’aller encore plus loin dans le dévoilement de son errance personnelle.



La franchise est telle qu’on a parfois l’impression que Laurence Lacour comptait publier ce livre à titre posthume, une fois son suicide acté. Heureusement, il n’en fut rien et c’est aussi en partie grâce à de magnifiques rencontres sur le chemin, notamment celle de Sébastien Ihidoÿ, à l’époque (1998) curé de Navarrenx au Pays basque.



Elle émaille d’ailleurs son carnet de route d’extraits de sa longue discussion avec lui, réalisée en partie un an plus tard dans la cure de ce prêtre hors norme qui a joué un rôle clé dans l’accueil bienveillant de milliers de pèlerins venus de tous horizons.



Alors que la plupart des hommes d’Église rencontrés sur le Camino se contentent de tolérer et parfois de bénir les pèlerins, comment expliquer l’extraordinaire bienveillance de cet ecclésiastique ? La réponse tient en quelques mots.



Né dans une ferme isolée près de la frontière espagnole en 1932, S.I. a vu défiler des dizaines de républicains opposés à Franco durant son enfance. Ses parents, simples agriculteurs apolitiques, les réconfortaient, les soignaient et les nourrissaient avant de les laisser reprendre la route. Le leitmotiv qui dictait leur conduite était : « Jendia, jendé ». En basque, cela signifie « tout homme et homme » et à ce titre on doit lui venir en aide comme si c’était notre propre frère.



On comprend dès lors beaucoup mieux les motivations profondément altruistes du prêtre de Navarrenx : « Il était des rares qui avaient compris et vu qu’à chaque révolution de société des gens se mettaient en marche pour trouver ou consolider le sens de leur vie. Et il soutenait, comme personne, chacune de ces démarches individuelles qui, une fois agrégées, reflétaient le sort d’une part de l’humanité. »



En l’occurrence, « son accueil fit à Laurence l’effet, magique, d’être attendue. Elle se trouvait déjà dans la cuisine quand Sébastien entra, sans marquer la moindre surprise, l’appelant d’emblée par son prénom, soucieux de savoir si elle avait trouvé le réconfort et la chaleur espérés (...) Ses paroles simples, mais éclairantes portaient loin. Il parla des autres, ce qui était un excellent biais pour parler d’elle. »



Pour ne pas révéler le dénouement de ce roadtrip qui nous interpelle en posant des questions que nous préférerions laisser dans l’ombre « comme si de rien n’était », donnons le mot de la fin à Sébastien Ihidoÿ : « Les gens cherchent. C’est le propre de l’homme. Ceux qui ne cherchent plus sont éteints. Mais il faut accepter d’être un chercheur et de ne pas trouver quelque chose d’exaltant. Accepter de marcher avec une petite lueur au lieu d’une lumière éclatante. Accepter cela dans sa vie professionnelle, dans sa vie personnelle. Il faut savoir faire le deuil de certains absolus (...) On fait trop rêver les gens... »
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Le bûcher des innocents

Le 16 octobre 1984, à Lépanges sur Vologne, petit village paisible des Vosges, un petit garçon de 4 ans Grégory Villemin joue devant la maison de ses parents. Il est 17h. Vers 17h15, Christine sa maman qui repassait à l’intérieur, sort pour voir si tout va bien. Mais Grégory n’est plus là. Elle le cherche d’abord aux alentours de la maison puis affolée, contacte les voisins, puis la nourrice dont elle rejoint le domicile en voiture. Dans le même temps, un appel anonyme du « corbeau à la voix rauque » retenti chez Michel Villemin, un frère de Jean-Marie père du garçonnet ; « j’ai tué Grégory, je l’ai étranglé et jeté dans la rivière ». Il tente de joindre Christine, mais en vain, celle-ci cherchant toujours désespérément son fils.

Très vite les parents appellent la gendarmerie, dès lors, les recherches se concentrent vers le lit de la Vologne. A 21h, en aval, sur la commune voisine de Docelles, le petit corps sans vie est repéré flottant à la surface de l’eau noire, retenu par un barrage de rocher. Le petit Grégory, un bonnet rouge rabattu sur le visage, pieds et poings liés par des cordelettes est ramené sur la berge dans les bras d’un pompier, devant les regards médusés et incrédules de ses collègues et des gendarmes présents sur les lieux.

A cet instant, venait de débuter ce qui fut très vite appelé « l’affaire Grégory ».

Laurence Lacour, alors jeune journaliste sur Europe 1 arrive dans cette jolie vallée de la Vologne ou vient de se dérouler cet effroyable assassinat. Ce livre est une enquête fidèle minutieuse détaillée que l’on suit avec elle pas à pas, presque comme un polar, mais, malheureusement bien réel. Laurence Lacour au milieu d’une meute de journalistes assoiffés de scoop, est l’une des rares à avoir gardé son humanité, même si elle reconnait s’être parfois laisser emporter par un tourbillon médiatique sans précédent dans une affaire criminelle.

Le lendemain du drame, une lettre du corbeau arrive au domicile de Jean-Marie et Christine Villemin « J’espère que tu mourras de chagrin le chef. Ce n’est pas ton argent qui pourra te redonner ton fils, voilà ma vengeance pauvre con ». Ces quelques lignes, d’une mauvaise écriture glace le sang de tous ceux qui la lieront. Pourtant, elles ont été écrites par une main haineuse capable de sacrifier un enfant de 4 ans sur l’autel de sa vengeance.

L’enquête confiée à la gendarmerie s’oriente dès le départ sur un crime familial, car, ce ou ces fameux corbeaux, ont harcelés une partie de la famille Villemin pendant plusieurs années. Tout d’abord par des appels téléphoniques, injurieux, menaçants, orduriers. Près de 800 coups de fils ont été passés par ces corbeaux (au moins un homme et une femme), parfaitement bien renseignés sur tous les membres de cette famille, et leurs agissements. Les enquêteurs devaient donc chercher dans un cercle, somme toute assez grand mais facilement identifiable, les auteurs de cet assassinat inqualifiable. D’autant que las de ce harcèlement répété, les grands parents du petit Grégory avait fini par avertir les gendarmes et fait courir le bruit que leur ligne serait placée sur écoute. Dès lors, rapidement averti, les corbeaux se sont tus, pour remplacer les appels par des lettres du même acabit. Puis plus rien, un silence de deux années, sans appel, sans lettre, et la tension, la peur, et la vigilance était peu à peu retombée. Cela faisait peut-être aussi parti de la stratégie de ceux qui allaient sacrifier cet enfant.

Dans cette enquête, pas de routard du crime, pas de tueur en série, pas de pédophile. Un assassinat commis sur une toile de fond familiale, tissée autour de secrets inavouables et inavoués et d’une jalousie terrible et haineuse dirigée tout d’abord contre les grands parents de Grégory, Albert et Monique Villemin, pour ensuite déferler sur Jean–Marie dit « le chef ».

L’assassinat de Grégory devait donc amener les enquêteurs à concentrer leurs investigations autour d’un arbre généalogique composé des familles Villemin, Jacob, Laroche et Bolle. Une grande famille certes, mais un cadre clairement identifié et bien précis, et l’on pouvait alors espérer voir l’aboutissement de cette enquête en quelques semaines voir quelques mois.

Hors, la totale incompétence du juge Jean-Michel Lambert chargé de l’instruction du dossier, l’omni présence d’une meute de journalistes venue en quelques jours envahir cette petite vallée vosgienne et leur incursion et c’est peu dire dans le déroulement de l’enquête ont contribué à transformer cette « affaire Grégory » en une épouvantable catastrophe judiciaire sans précédent. L’enquête sur l’assassinat de ce petit ange innocent, est donc devenue le plus grand fiasco judiciaire du XXème siècle.

Dans ce « Bucher des innocent », Laurence Lacour nous livre une enquête extrêmement sérieuse, emprunte d’une grande humanité. J’ai refermé ce livre bouleversée par le récit de ces 10 années de calvaire enduré par Christine et Jean-Marie Villemin. Ce drame épouvantable est venu frapper de plein fouet l’existence paisible et heureuse de ce jeune couple soudé et amoureux et transformé durablement leur vie en un sombre cauchemar.

Car pour tenter de comprendre cet incroyable échec judiciaire il faut remonter au début de l’enquête. Suite à la terrible lettre de revendication de l’assassinat de Grégory par le corbeau, les gendarmes organise des dictées afin de faire réaliser des expertises graphologiques. Près de 150 personnes sont alors conviées pour ces tests d’écriture. Les experts identifient alors comme ayant le plus de correspondance graphologique un cousin de la famille Villemin ; Bernard Laroche.

Celui-ci est arrêté et mis en garde à vue, et ensuite incarcéré. D’autant que très vite des trous apparaissent dans son emploi du temps. D’autre part, des traces de foulage avec ses initiales apparaissent sur le papier à lettre d’une lettre du corbeau. Mais Laroche à un seul alibi, sa belle-sœur, Muriel Bolle, 15 ans, avec qui il regardait soi-disant la télévision à l’heure du crime. Celle-ci est à son tour mise en garde à vue, et là, elle se livre spontanément à un récit surprenant. Son beau-frère, Bernard Laroche serait venu la chercher en voiture à la sortie du collège, son fils Sébastien étant assis à l’arrière, il l’aurait ensuite conduite sur la commune de Lépange-sur-Vologne, là, elle décrit très bien une rue qui monte (celle qui mène au domicile des Villemin), la voiture s’arrête et Bernard Laroche revient accompagné d’un petit garçon qu’elle identifiera plus tard sur photo comme étant le petit Grégory. Ensuite, le véhicule repart avec les 2 enfants sur la banquette arrière et s’arrête à nouveau, là, Bernard Laroche descend emmenant par la main le petit garçon et revient seul. Ces aveux sont clairs, nets, précis, et réitérés à 4 reprises, devant les gendarmes puis dans le cabinet du juge Lambert. C’est alors que celui-ci commet sans aucun doute, une erreur monstrueuse, celle qui a très certainement conduit cette affaire au chaos. En effet le soir de ses aveux devant le juge, ce dernier apparait devant les caméras de télévision, sourire mystérieux aux lèvres. Alors, en réponse à des journalistes il lance « oui Muriel était dans la voiture ». Bravo le juge. Le soir même la famille Bolle/Laroche découvre ses images médusée devant la télévision, et la pauvre gamine de 15 ans se prend, au dire des voisins, une volée mémorable sur fond d’insulte. La correction a bien fonctionnée et la leçon apprise par cœur, le lendemain, elle se rétracte, et devant les micros et caméras elle récite « j’ai jamais été avec mon beau-frère, Bernard est innocent, mon beau-frère est innocent ». Patatras. La suite était donc écrite, faute de charges probantes et suffisante, Bernard Laroche est remis en liberté, et ses avocats s’engouffrent comme l’eau dans la coque du Titanic par la brèche géante des vices de procédures, laissées par l’incompétence de ce juge qui voulait devenir célèbre ; qu’il se rassure il l’a été.

Laroche libéré, la famille exulte et parade devant les caméras. Qui ne connait pas la suite dramatique de cette affaire ? A l’annonce d’une nouvelle grossesse de Christine, un nouveau calvaire se profile contre le jeune couple. Jean-Michel Bezzina, journaliste, envoyé spécial de RTL à Lépanges, mais aussi auteur de maintes articles sous plusieurs pseudonymes et ce, dans de nombreux organes de presse n’a qu’un seul but en tête, vendre et vendre encore. Alors un cousin meurtrier, c’est banal, mais une mère infanticide, ça serait tellement plus lucratif. Dès lors, aussi aberrant que cela puisse paraître, Bezzina n’a plus qu’un combat, celui de faire accuser Christine Villemin de l’assassinat de son propre enfant. Très copain avec le commissaire Corazzi du SRPJ de Nancy, l’objectif de Bezzina est de faire dessaisir la gendarmerie de l’enquête par le juge Lambert, et de la confier à son ami. Le juge Lambert n’ayant plus de coupable potentiel sous la main, l’enquête piétine, il faut remplacer Laroche libéré par un autre. Alors il cède à la pression et en 1985, le dossier est transféré au SRPJ de Nancy. La presse Bezzina déverse alors tout son fiel sur Christine, victime d’un lynchage médiatique sans précédent. Des années durant, cette mère déjà très éprouvée par la mort de son petit ange verra son visage à la une de tous les journaux, quotidiens et presse à scandale, surmonté de superlatif souvent injurieux. Le commissaire Corazzi ordonne de nouvelles expertises graphologiques et lorsque le rapport des experts tombe il exulte. L’écriture de Christine semblant cette fois-ci apporter le plus de concordance, elle est désignée comme étant le corbeau. A cela, Corazzi ajoute une perquisition dans l’ancienne maison des Villemin inoccupée depuis plusieurs années, et y découvre miraculeusement des morceaux de cordelettes identiques à celle ayant liées Grégory. Dans son rapport, il oubliera volontairement de faire état de la présence de 2 tuiles étrangement empilée l’une sur l’autre et signalée par un beau-frère présent ce jour-là.

Laurence Lacour à relever toutes ses incohérences, et même si elle avoue avoir douté parfois elle a su rester à la surface de ce malstrom orchestré par Bezzina. Car Bezzina a gagné, Christine est inculpée pour l’assassinat de son enfant. Enceinte d’un deuxième enfant, ce qui ne manquera pas de déchainer les mauvaises passions, elle est très choquée et sera hospitalisée suite à des saignements et, c’est dans cette clinique que quelques jours plus tard Jean-Marie viendra lui annoncer qu’il vient de tuer Bernard Laroche qu’il accusait d’avoir tué Grégory.



Le 16 octobre 1984, jour de la mort de leur enfant de 4 ans Grégory, la vie de ce jeune couple amoureux, heureux et tranquille à basculée dans un cauchemar qui devait durer 10 ans. Car suite à l’assassinat de son cousin Bernard Laroche, Jean-Marie Villemin a été inculpé et écroué. La vie de Christine déjà si éprouvée à continuée son chemin vers l’horreur. Suite à son inculpation, elle a été à son tour mise en détention. Jean-Michel Bezzina ne pouvait rêver meilleur scénario. Son fiel c’est répandu dans toute la presse, et sur l’antenne de RTL, lui faisant gagner des sommes phénoménales. Ne dit-ton pas que le malheur des uns fait le bonheur des autres ?

Il est terrible de vouloir résumer les 10 ans de terribles souffrances de Christine et Jean-Marie Villemin. Christine a été libérée puis par la suite innocentée. Une seule chose a permis à ce couple de traverser ces années d’épreuves : la force de leur amour. Pourtant des milliers d’articles de presse sur « l’affaire Grégory » ont envahis les kiosques des années durant. D’un côté, le clan Laroche était considéré comme les gentils, de l’autre les Villemin, les méchants.

Le 24 décembre 1987 Jean-Marie Villemin est libéré sous contrôle judiciaire. La même année, l’enquête est reprise par la cour d’appel de Dijon sous la responsabilité du président Simon, pour supplément d’information. En réalité, ce juge, discret, pugnace, âpre à la tâche est obligé de reprendre l’affaire à zéro. Il renonce à ses droits à la retraite et se lance à corps perdu dans des investigations longues qui le mène à bien des reprises dans les Vosges. A l’instar du juge Lambert, le président Simon ne compte pas ses heures. Il refait en autre, chronomètre en main le trajet de Christine Villemin le soir de la disparition de Grégory. Il recoupe les témoignages du voisinage, et surtout il relève le chronographe du car derrière lequel la mère de Grégory disait avoir été bloqué par les vaches de la ferme voisine. Sa conclusion tombe, la mère de Grégory ne peut pas être l’auteur de l’assassinat de son fils. Mais, le juge Simon très fatigué et affaibli par un infarctus laissera le dossier dans les mains du juge Martin sans avoir pu mettre un nom sur les assassins de Gregory.

En 1993, la cour d’appel de Dijon prononce un non-lieu en faveur de Christine pour « absence totale de charges » et la même année, Jean-Marie est condamné à 5 ans d’emprisonnement dont un avec sursis. Compte tenu de ses années de préventive et des remises de peines, il sera libéré peu après.

Près de 10 années après le crime, l’assassin n’avait toujours pas de nom. Le juge Lambert pour sa part pouvait se glorifier d’avoir largement conduit cette enquête à un véritable fiasco. Ses manquements répétés au respect du secret de l’instruction, les vices de procédures qui ont conduit des pièces majeurs à être retirée du dossier d’instruction, les mauvaises fréquentations journalistique qui l’on conduit à prendre les plus mauvaises décisions, les fausses pistes qui ont fait perdre un temps précieux à la recherche de la vérité, tout était réuni pour conduire cette enquête à un échec retentissant.

Malgré le professionnalisme et le sérieux du président Simon et ensuite de son successeur, le temps qui s’était écoulé n’a pas joué un bon rôle pour aider à la résolution de cette énigme. Les avocats des Villemin, ont pourtant tenté mais en vain de jouer leur vatout au cours du procès de Jean-Marie. Ils pensaient alors pouvoir faire parler Murielle Bolle, la belle-sœur de Bernard Laroche, mais cette dernière sous la haute surveillance de sa famille, n’est sortie de son silence que pour maintenir sa deuxième version, en faveur de l’innocence de Laroche.

En 2000, Christine et Jean-Marie, confortés par les grands progrès réalisés en matière de police scientifique ont demandé une expertise ADN sur un morceau de timbre d’une lettre du corbeau. Mais, les traces se sont révélées inexploitables. Depuis, d’autres recherche ADN ont été faites, sur les vêtements de Grégory et sur les cordelettes, mais en vain. En 1984, ces analyses scientifiques n’existaient pas encore, alors, pendant des années, les scellés et notamment les lettres anonymes sont passées de mains en mains sans aucunes précautions particulières. Aussi, aujourd’hui, de nombreuses empruntes papillaires et traces ADN y sont mêlées, rendant presque impossible toute identification sérieuse. Il est évident que si un tel crime se passait de nos jours, l’assassin serait rapidement arrêté, mais, peut-être aurait-il pris d’autres précautions.

Les enregistrements audio du corbeau de très mauvaise qualité, ont néanmoins permis d’identifier qu’il s’agissait de 2 personnes, un homme et une femme, sans toutefois pouvoir préciser leurs noms.

Comme beaucoup de parents dont un enfant a été victime d’une disparition ou d’un assassinat, les parents de Grégory ne lâchent rien et espèrent toujours enfin mettre un nom sur le monstrueux criminel de Grégory, et je pense qu’ils ont mille fois raison.

Au mois de juin 2017, hasard ou coïncidence, je venais de commencer la lecture du livre de Laurence Lacour « Le bucher des innocents », lorsque j’entends sur l’antenne d’Europe 1, « nouveau rebondissement dans l’affaire Grégory ». Deux personnes venaient d’être mises en garde à vue, Marcel Jacob grand-oncle de Grégory et son épouse Thérèse, et 3 autres entendues librement : Albert et Monique Villemin, les grands parents et Ginette Villemin, belle-sœur de Jean-Marie, l’une des tantes du petit garçon. Marcel et Jacqueline Jacob, seraient soupçonnés d’avoir été les auteurs des lettres du corbeau et ils ont été mis en examen pour « enlèvement suivi de mort » et libérés sous control judiciaire avec obligation de rester séparés. Monique Villemin quant à elle serait soupçonnées d’avoir écrit les lettres de menace contre le juge Simon, mais eu égard à son âge et son état de santé laissée libre. En fin, quelques jours plus tard, j’apprends l’arrestation et la mise en garde à vue de Murielle Bolle, la fameuse belle-sœur de Bernard Laroche. Cette dernière incarcérée, est mise en examen pour les mêmes chefs d’accusation que les époux Jacob.

Dès lors, approche-t-on enfin de la vérité, 33 ans après la mort de Grégory ? En tout cas, pour ma part, j’adhère de plus en plus à un scénario qui semble se dessiner peu à peu ; Les époux Jacob, mus par une jalousie féroce et une haine sans borne auraient versés sur les grands-parents et les parents de Grégory et ce, des années durant un flot ininterrompus d’appels téléphoniques et de lettres. Puis, leur fiel ne suffisait plus à étanché leur soif de vengeance. Alors, ils ont malheureusement mis leurs menaces à exécution, en ayant découvert au cours d’un appel, que le talon d’Achille de Jean-Marie c’était son fils, Grégory.

Très proche de Bernard Laroche, ce couple diabolique, l’aurait amené à enlever Grégory, et leur remettre l’enfant. Jusqu’ici, ce scénario colle parfaitement aux premiers aveux de Murielle Bolle qui avait parfaitement décrit les lieux du rapt. Qui se serait méfié d’un homme au volant d’un véhicule vert, somme toute banal, accompagné d’une jeune fille et de 2 enfants en bas âge ? Pourtant, certains témoins parleront d’un véhicule vert avec au volant un homme assez costaud accompagné d’une femme rousse. Ensuite, la voiture s’est arrêtée, conformément au récit de Murielle Bolle, Bernard Laroche à emmener l’enfant et est revenu peu de temps après, seul. Là, le récit s’arrête et la suite du scénario reste à écrire. Le livre de Laurence Lacour, mais aussi celui de commandant de gendarmerie Sesmat, premier enquêteur m’ont beaucoup éclairée sur cette affaire, et, les derniers rebondissements m’invitent à écrire la suite du macabre scénario. Je suis persuadée que dès l’annonce de la découverte du corps, Bernard Laroche a appris la nouvelle totalement sidéré et incrédule. Car ce qui lui avait très vraisemblablement été présenté comme un enlèvement de Grégory pour mettre les Villemin dans l’angoisse, n’était en fait que le début d’un scénario macabre qui allait conduire les époux Jacob à supprimer Grégory. Tout d’abord, il leur a fallu calmer l’enfant pour lui éviter de prendre peur et de crier, d’où, la piqure d’insuline, dont le flacon et la seringue ont été retrouvés sur les lieux de l’immersion. Ensuite, ficeler l’enfant faisait partie de la mise en scène, il ne fallait surtout pas que l’on puisse croire à une mort accidentelle. Les assassins avaient décidément tout prévu dans leur scénario machiavélique. La suite effroyable, tout le monde la connait, ces deux ordures de la pire espèce ont balancé ce petit ange innocent pieds et poings liés dans la Vologne comme un vulgaire sac poubelle.

Depuis 33 ans, ces monstres mangent, dorment, ont une belle maison, font la fête, font l’amour peut-être, partent en vacances sûrement, ils vivent tranquilles en somme. Tranquilles après avoir fait ça….. Aujourd’hui, j’ai bondi de mon canapé en entendant certaines personnes du village dire, « c’est trop tard, ils sont vieux, ça ne rime à rien ». Ben merde alors !!!!! merde merde merde. Non ce n’est pas trop tard. Ils ont tués un pauvre petit être, ils ont laissés son père tuer son cousin, remarquez comme cela il ne peut plus parler, puis ils ont laissé accuser sa mère Christine Villemin
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Le bûcher des innocents

Avec plus de six-cent-cinquante pages, ce livre constitue la somme indispensable pour quiconque tient à mieux connaître les dessous, journalistiques et politiques, de l'Affaire Grégory. A l'époque des faits, son auteur, Laurence Lacour, était la correspondante d'Europe 1 dans l'Est de la France et avait tout juste vingt-sept-ans. A l'issue des neuf ans pendant lesquels l'Affaire ne quittera pas les manchettes des journaux, elle prendra une année sabbatique car, elle l'explique ici avec pudeur mais sans complaisance aucune, pas même pour ses erreurs personnelles, elle ne reconnaissait plus alors la vision du journalisme qui était la sienne à l'origine.



Avec courage, avec impartialité, avec tristesse et colère aussi, "Le Bûcher des Vanités" prouve, si l'on avait encore des doutes sur la question, que, contrairement à ce que l'on pourrait croire en écoutant par exemple Bernard de La Villardière s'emporter sur Direct 8 contre le directeur d'"Ici-Paris", les journaux réputés "à scandales" et qui font effectivement leurs unes en raclant les poubelles, ne sont plus les seuls - et depuis longtemps - à grossir le trait de façon caricaturale et en dépit du bon sens. "Le Figaro", "Le Monde" mais aussi "Le Parisien", "La Croix", "Libération", "L'Humanité" sans oublier "L'Est Républicain" et l'omniprésent "Paris-Match", tels sont les noms des principaux journaux et revues ayant contribué à transformer le meurtre ignoble d'un enfant en lynchage d'une mère et d'un père ravagés par la douleur et l'injustice.



Pour étayer ce travestissement hallucinant de la vérité, nombre de stations-radio (surtout RTL, dominé par le pool Bezzina) et la télévision ont aussi donné de la voix. Tous recherchaient une hallali qui n'a pas eu lieu, tous - ou presque - ont sacrifié à leur folie la mémoire de l'enfant assassiné.



Mois par mois, semaine par semaine, jour par jour et presque heure par heure, depuis le début des faits, en ce 16 octobre 1984, Laurence Lacour raconte ce qui commença comme un fait divers, atroce certes mais perdu parmi les autres faits divers, et se termina par le fameux non-lieu du 3 février 1993 qui non seulement mettait définitivement hors de cause Christine Villemin mais précisait également qu'elle n'aurait jamais dû comparaître devant la Justice.



Elle dit les brumes énigmatiques de la Vologne, les soirées agitées où les journalistes campant à Lépanges reprenaient régulièrement les faits autour de repas bien arrosés, la montée des tensions, le professionnalisme de la gendarmerie, l'amateurisme lunaire du juge Lambert, les obsessions de M° Prompt qui voyait partout des complots de la Droite pour faire renaître la peine de mort et des complots de l'Extrême-Droite contre les honnêtes ouvriers collègues de Bernard Laroche, l'embarras, puis l'agacement de l'Elysée devant les remous suscités par l'Affaire, la course au plus "beau" scoop, à la plus "belle" photo, les tractations des avocats des deux parties pour que leurs clients en tirent un maximum d'argent (et puissent ainsi couvrir leurs honoraires, le rôle ambigu de son confrère Jean Ker, de "Paris-Match", qui, convaincu de l'innocence de Christine Villemin, en viendra aux mains avec Jean-Michel Caradec'h, autre grande pointure de la revue et qui, lui, main dans la main avec le couple Bezzina, s'entêtera à salir la jeune femme par tous les moyens, les sommes plus que conséquentes enfin versées par les rédactions aux "grands reporters" (Caradec'h, Marie-France & Michel Bezzina, etc ...) ainsi qu'aux francs-tireurs (Catherine Lévitan) de la profession.



Mais Lacour dit aussi ses propres doutes, ses certitudes, ses flottements et ce moment terrible où, à l'antenne, elle aura elle aussi un mot cruel envers Christine Villemin. Sans vouloir les dédouaner de la terrible responsabilité qu'ils portent dans le déroulement médiatique de l'Affaire Villemin, il faut bien admettre que les choses ne furent pas toujours simples pour les journalistes. Tantôt sûrs d'eux et arrogants, tantôt déconcertés et hésitants, rares, très rares sont, parmi eux, ceux qui ne changèrent jamais de camp. Selon Lacour, il n'y en eut même jamais qu'un seul, Jean-Michel Hauck, du "Républicain Lorrain." Un seul sur une meutre qui, dès les premières investigations, comportait soixante représentants pour cinquante gendarmes ...



Si vous doutez encore que l'Affaire Villemin se transforma très vite en authentique chasse aux sorcières, lisez "Le Bûcher des Innocents" de Laurence Lacour. Et si pour vous, le journal de 20 h, avec ou sans Poivre, ainsi que votre quotidien du matin, sont paroles d'Evangile, lisez-le aussi : ça vous remettra les idées en place. ;o)
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Le bûcher des innocents

Révoltant est le mot qui m'est venu à l'esprit dès les premières pages et qui est resté présent tout au long de ma lecture. Comment est-ce possible ? Comment en est-on arrivé là? Pourquoi tant de haine?

A la tête d'une impressionnante documentation et après 5 ans de labeur Laurence Lacour, journaliste d'investigation pour Europe 1 ayant suivi l'Affaire Grégory dans les années 80 nous livre une enquête absolument passionnante.

Dans les premiers temps le jeune juge d'instruction notoirement débordé laisse fuiter les informations, et va jusqu'à oublier le respect des procédures. Sa faiblesse sera sans pitié exploitée par les parties en présence.

Assez vite va se constituer un trio à charge contre les époux Villemin, parents du petit garçon retrouvé mort dans la Vologne. Connivence entre les journalistes lorrains multi casquettes (locales, nationales, presse, radio) qui vont bénéficier de fuites privilégiées des avocats de B. Laroche et de la PJ de Nancy. le juge influençable finira par inculper la mère de l'enfant. Mais ce qui est moins connu c'est le poids de la politique dans le dossier. Bernard Laroche était délégué CGT dans son entreprise de tissage vosgien et ses avocats proches ou membres des partis communistes ou socialistes. L'avocat des Villemin, proposé par Europe 1, était Me Garaud, ténor du Barreau très marqué à droite et avocat de Légitime Défense. Ces choix personnels auront selon Laurence Lacour un poids énorme dans le positionnement des avocats et donneront une coloration politique sans fondement avec la nature des faits. Oui on en était là dans le devoiement du dossier et l'absence de scrupules de bien des participants face à un fait divers particulièrement douloureux.

L'enquête est minutieusement décrite. Passionnante. On assiste avec effroi à la montée de l'accusation de la mère. Laurence Lacour a eu du courage. Elle a nommé les journalistes, les avocats, les policiers et les personnalités publiques honorablement connues, Marguerite Duras, Menie Gregoire, Dominique Jamet...qui avaient outrepassé la mesure . Elle a été assignée en justice par les 2 journalistes , les accusateurs ont été déboutés.

Publié en 1993 cet ouvrage s'est enrichi d'un chapître en 2006.

Souhaitons que Mme Lacour puisse apporter une suite . Les années 2017 et 2018 ont été riches en rebondissements. L'enquête n'est pas close. Elle passionne toujours mais le ton et la donne ont changé.



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Le bûcher des innocents

Je viens de finir Le bûcher des innocents de Laurence Lacour. Avant cette lecture, j'étais persuadée que c'était Christine Villemin qui avait assassiné Grégory. Je pensais ceci car ce ne serait pas la première fois qu'une mère trempe dans un acte aussi odieux, vil et atroce. Ceci dit, après lecture, je n'en suis plus aussi certaine. Comme je suis incorrigible et que je me méfie énormément des médias - Laurence Lacour en ayant fait partie - je me pose toujours des questions. A-t-elle fait cette "enquête" sans arrière-pensée ? Cependant, elle a l'air sincère car elle exprime ses doutes. De plus, elle avait quitté le journalisme au moment où elle écrit son livre.



En tous les cas, voilà un livre qui ne laisse pas indifférent et qui fait s'interroger sur cette sombre affaire. Finalement, je me dis que le (ou les) meurtrier(s) cour(en)t toujours dans la nature. Car en admettant que ce soit vraiment Laroche qui soit impliqué, il ne devait certainement pas être tout seul. Si lui est mort, il en reste au moins un (ou une) qui ne doit pas forcément dormir sur ses deux oreilles (encore que... pour commettre un tel crime, il ne faut pas avoir de conscience).


Lien : http://livresetmanuscrits.e-..
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Le bûcher des innocents

De mon point de vue, ce livre est LA référence des livres sur l'affaire Grégory, que l'on ne présente plus et qui restera l'un des plus grands traumatismes judiciaires français. Un fiasco, rien de moins, c'est ce que raconte Laurence Lacour au travers de son expérience de toute jeune journaliste dépêchée sur les lieux où tout se passe, parachutée dans cette contrée Vosgienne austère, taiseuse, lourde de tensions familiales. Elle y raconte les dérives journalistiques qui ont conduit à écraser la vérité pour toujours plus de sensationnalisme, quite à inventer une autre réalité, ses propres échecs, ses propres manquements à ses valeurs, ses élans de culpabilité, et finalement sa volonté de réparer un peu les dégâts - énormes - causés par son corps de métier sur l'enquête, sur l'équilibre mental et familial du couple Villemin. Passionnant, édifiant, révoltant.
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Le bûcher des innocents

L'auteur est journaliste pour Europe 1 au moment du déclenchement de "l'affaire du petit Gregory". Elle relate neuf ans après les faits sa perception du drame. Sa narration s'appuie sur une documentation hallucinante; ses propos sont argumentés, expliqués. Elle n'hésite pas à pointer du doigt les défaillances, les failles, les abus et notamment les siens et ceux de ses confrères de la presse nationale et locale. Elle reprend les faits, elle explique les procédures, elle présente les protagonistes. On retrouve dans ce drame tous les ressorts de la nature humaine, dans ce qu'elle peut avoir de plus pervers quelquefois. L'auteur permet de comprendre comment ce fait divers est devenu affaire d'Etat et reste aujourd'hui encore présent dans l'esprit des français.

Ce livre est bien écrit; on y plonge comme dans un polar alors même que les personnages, les lieux et la non résolution du crime sont déjà connus du lecteur. Au-delà d'informer, d'aider à comprendre, de se faire une opinion, c'est aussi un livre de réhabilitation pour les parents de cet enfant tué.
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Le bûcher des innocents

On devrait faire lire cette enquête en forme d'autocritique à tous les étudiants en journalisme.
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Jendia, Jendé - Tout homme est homme : Sur le..

L'auteur raconte son parcours sur le chemin de compostelle, durant l'automne et le début de lhiver. Son parcours est accompagné d'une quête spirituelle. La description du chemin et des rencontres que l'on peut y faire est juste, loin des clichés. Les difficultés rencontrées sont dépeintes sans romantisme et illusion. C'est un beau livre mais j'ai été gênée par les descriptions lyriques de la nature , souvent proches des lieux communs
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Le bûcher des innocents

Cela faisait un petit moment sans commentaire sur un livre. Mais j’ai choisi un gros pavé, près de 900 pages.

900 pages, indispensables pour se replonger et tenter de comprendre et appréhender cet événement criminel des années 80, qui a marqué et partagé la France entière pendant presque une décennie et continue d'ailleurs de rester dans la mémoire collective tout comme l'affaire Dreyfus ou Dutroux. On ne peut les oublier....



‘’Le bucher des innocents’’ de Laurence Lacour, retrace du 16 octobre 1984 jusqu’en 2006, la procédure judiciaire suite à l’horrible assassinat de Grégory Villemin âgé de 4 ans retrouvé ligoté dans la Vologne.

Une chronologie parfaite vécue par l’auteur qui couvrait ce drame dans la région pour le compte d’Europe 1.Son livre offre une vue immersive dans l’enquête et dans l’ambiance autour de celle-ci.

C’est un récit prenant et accessible à tous, même pour ceux qui n’ont pas connu cette affaire. Ce récit nous permet de comprendre les raisons de la mort du petit Grégory : la jalousie, les secrets de famille, la haine pourraient en être les causes. Mais il est bien plus complexe de trouver le coupable, car le coupable est soit tué par Jean-Marie ou alors en liberté encore à ce jour à cause du silence dans ce clan familiale ou bien encore à cause de l’incapacité de la Justice à réunir les indices aidée par des médias influençant les divers protagonistes pour faire la une au détriment de la vérité.



D’ailleurs, si vous voulez éviter de lire tant de pages et vous plonger dans cette affaire la série ‘’ Une affaire Française ‘’ je trouve retrace le plus justement possible la chronologie du livre, en ne prenant parti pour aucun clan et laissant au spectateur comme au lecteur la possibilité d’émettre son avis sur le coupable de crime horrible.

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Le bûcher des innocents

Excellent livre
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Jendia, Jendé - Tout homme est homme : Sur le..

Marcher pour se réaliser, pour mettre de soi dans le réel. Ce récit donne simplement envie de se délester de tout pour trouver l'essentiel, sur un chemin, dans notre corps, dans notre cœur, dans ce qui nous fait vibrer, dans notre vie.
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Le bûcher des innocents

Le Bûcher des innocents de la journaliste Laurence Lacour, retour sur le fait divers non résolu qu'est l'affaire du petit Grégory dans les Vosges. Elle a suivi les rebondissements, les erreurs de l'enquête, la responsabilité des médias dans ces tragiques crimes.
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Le chant sacré Une histoire du sang contaminé :..

Un minutieux travail d'enquête, remarquable et édifiant sur un scandale sanitaire majeur.
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