Tout d'abord je remercie l'auteur Laurent Hunziker de m'avoir fait découvrir son livre "Silhouette" qui regroupe plusieurs petites histoires. Grâce à Simplement Pro je l'ai découvert, même si ce livre est bien écrit et détaillé dans sa narration ce n'est pas un coup de cœur pour moi. Parmi ses histoires courtes, celle qu'il m'a plus plu est la dernière du livre " L'embarquement." La première aurait pu si l'histoire aurait été tournée autrement ! C'est un très bon livre qu'il faut aimer à sa juste valeur. Je recommande !
Le résumé :
Silhouette : « Dessin qui représente un profil tracé autour de l'ombre d'un visage, d’un corps »
Certaines des histoires racontées sur ces pages sont tirées de faits réels. D’autres sont purement imaginaires, dictées par quelques rêves ou pensées vagabondes. Parfois encore, souvent, c’est mélangé : la réalité s’invite dans le rêve et inversement, dessinant ainsi ces silhouettes indistinctes aux ombres infidèles. Dix petits récits étranges, en souvenir de quelques silhouettes croisées.
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Lorsque Laurent Hunziker m'a proposé son livre en SP, ce dont je le remercie, j'ai été attirée par le titre "La maison bleue" qui m'a rappelé avec tendresse mon adolescence pendant laquelle je ne cessais de fredonner la chanson de Maxime Le Forestier "C'est une maison bleue" et la Bretagne où je vis avec ses petites maisons de pêcheur aux volets bleus.
Mais cet ouvrage singulier n'est ni tendre, ni poétique; c'est une fable métaphorique écologique qui ne peut que frapper l'imagination et la raison sur ce que nous faisons subir à notre planète/maison qui conduit lentement mais sûrement à sa destruction : dérèglement climatique, déforestation, augmentation de la population. Les maîtres-mots sont "optimisation de l'espace", "rendement", "productivité". Les habitants de la maison organisent des cop (concertation opérationnelle préventive), clin d'oeuil ironique à nos grands raouts internationaux qui coûtent fort cher; comme eux, ces cops familiaux de la maison bleue ne sont que bavardage et remise à plus tard des décisions indispensables par égoïsme ou inconscience ou peur de changer les habitudes.
Cette fable est particulièrement percutante car elle compare la terre à notre maison et les habitants à notre famille, nous rendant ainsi le propos plus proche, plus familier, plus inquiétant et nous invitant à la réflexion.
En revanche, cet ouvrage aurait mérité une relecture attentive avant d'être proposé aux lecteurs/trices afin d'éviter les trop nombreuses fautes, erreurs, coquilles.
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Quand l’auteur m’a proposé de découvrir cette fable contemporaine, je me suis dit pourquoi pas. Je n’étais pas vraiment sûre de m’y retrouver, mais étant curieuse de nature, j’avais envie de voir de quoi il retournait et de me faire mon propre avis sur cette histoire. Je ne suis pas sûre d’avoir su détecter tous les questionnements ou les enseignements qui nous sont proposés ici, mais en tous les cas, j’ai passé un moment de lecture très intéressant et surprenant.
Dans ce récit, nous allons donc découvrir une maison, une belle maison bleue qui pourrait être n’importe quelle maison et pourtant, ce n’est pas le cas. Implantée dans un endroit inattendu, elle vit au rythme de ses habitants, une famille avec ses hauts et ses bas : ses joies, ses peines, ses conflits, etc. Une famille comme les autres en quelque sorte, mais qui marque de son empreinte ces lieux que nous avons envie de découvrir dans le détail.
Au fil des pages, nous découvrons cette vie en communauté, au gré de la vie de cette maison et de ses habitants. C’est fascinant, intimiste, doux, et cela peut sans autre être rattaché à notre propre vie et ce qui se passe au jour le jour dans notre société. C’est une plongée intéressante au cœur de cette maison bleue qui devient presque un peu notre propre logis au fil des pages, tellement elle nous accueille en son sein.
Le texte est court, aussi je ne vais pas m’étendre trop sur le sujet pour ne pas vous gâcher le plaisir de la découverte. Mais même s’il est court, il est percutant, bien ficelé et nous conduit mine de rien vers une fin totalement inattendue et qui n’ajoute qu’une réflexion supplémentaire par rapport à nos propres attitudes et à ce qui peut se passer au sein d’une communauté. C’est presque un peu effrayant…
En bref, si ce petit avis a su vous intriguer, je ne peux que vous conseiller d’aller sonner à cette porte et de visiter cette fameuse maison bleue.
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« Métaphore » est il indiquée sous le titre de la nouvelle que nous offre Laurent Huntziker.
Certes, il s'agit bien de cela et le lecteur ne tardera pas à découvrir de quoi il s'agit en lisant cette courte œuvre d'un écrivain déjà auteur de quatre(4) autres ouvrages.
Je ne connaissais pas Laurent Huntziker mais le moins que je puisse dire après la lecture ce conte, c'est qu'il donne envie d'en connaître plus sur ses œuvres.
Le pitch ? L'histoire d'une jolie maison, havre de paix au milieu d'un univers désolé et effrayant et de ses habitants.
Reconnaissons à l'auteur l'art d'installer son intrigue, de nous accrocher dés les premiers mots et de nous entraîner vers un dénouement que l'on sent peu à peu venir mais qui surprend non par sa brutalité et sauvagerie mais par son fatalisme.
L'auteur sait nous dresser une atmosphère. Il montre bien la mise en place de la maison puis son exploitation d'abord raisonnée puis à l'aveugle. On passe d'une atmosphère idyllique à un crescendo de plus en plus terrifiant ,out cela grâce à un style qui coule de source avec chaque période. On à l'impression de participer à la vie de cette maison et de ses habitants, de partager leurs joies avant de les prendre franchement en grippe au fur et à mesure de l'action. Une sorte d’empathie en quelque sorte, comme on peut en avoir pour des proches que l'aime puis qui peuvent décevoir.
Le décor, d'importance primordial ici est rendu avec justesse. On se croît dans une pastorale au tout début, puis peu à peu cela vire au film catastrophe au ralenti..Une vraie réussite.
Dans le genre « Apo » ou « Post-Apo » , un texte qui détonne sans fracas mais qui s'impose,. Trés mélancolique, comme une chanson qui se termine das un souffle.
La morale que l'on tirera de ce texte. Souhaitons que Laurent Hunziker ne soit pas un Cassandre de plus et qu'on l'écoute. Un texte à lire et à relire et à faire connaître autour de vous. Indispensable !
Et précipitez vous aussi sur les autres livres de cet auteur. Ils doivent valoir le détour.
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Je remercie Laurent Hunziker pour l'envoi, en service presse, de sa nouvelle : La maison bleue.
Il s'agit d'une petite fable de 64 pages qui nous raconte l'histoire d’une jolie maison bleue perdue au milieu d’un désert de pierres noires.
Une famille habite la maison, depuis longtemps.. mais pour combien de temps encore, alors que le péril menace ?
Saura t-elle réaliser le danger qu'elle coure ? Le voudra-t-elle ? Le pourra-t-elle ?
La maison bleue est une petite nouvelle que j'ai pris plaisir à lire d'une traite. C'est court mais pertinent.
Nous découvrons une maison bleue perdue toute seule, loin de tout, au milieu d'un désert de pierres noires. Est t'elle toute seule ? N'y aurait-il pas, ailleurs, des maisons rouges, vertes ou bleues ? Pourquoi donc cette maison serait là, toute seule, isolée ?
Les habitants vivent en parfaite harmonie. Ils ont un petit jardin, des arbres, des poules.. Tout pour être heureux.
Mais peu à peu ce bonheur se fissure, les choix faits ne sont pas toujours des plus heureux..
C'est une fable écologique, avec une fin à laquelle je ne m'attendait pas mais qui colle parfaitement. Un futur possible si certains choix peu pertinents sont pris..
Je ne peux pas en dire plus, c'est un texte court et dire un mot de trop dévoilerait l'ensemble ce qui serait dommage.
Ma note : quatre étoiles.
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S’il y a bien quelque chose qui caractérise la plume de cet auteur, c’est l’originalité de ses écrits et de ses fils narratifs. C’est donc avec une grande curiosité que j’ai entamé cet ouvrage, me réjouissant d’avance de découvrir les chemins sur lesquels il allait nous emmener. Et autant le dire tout de suite, il nous réserve de nombreuses surprises dans ce roman, de quoi nous donner envie d’en apprendre toujours plus au fil des pages.
Nous faisons la rencontre de Serge, un homme sans histoire qui va trouver un matin de nombreuses pages écrites de sa main sur son bureau. Le souci : il ne se rappelle par avoir écrit ces pages. Autre souci : ces pages racontent une histoire qui semble tout bonnement impossible pour un esprit comme le sien. Quand a-t-il pu écrire ces pages et surtout pourquoi ne s’en souvient-il pas ? Comment a-t-il pu avoir de telles idées ? Tout en lisant cet écrit, les questions vont se bousculer dans sa tête et le plonger dans un récit qui défie toute logique. Mais que se passe-t-il exactement ?
Je dois dire que j’ai adoré le concept de ce voyage particulier et de la façon dont il nous est conté. L’auteur embarque facilement son lecteur et ce dernier n’arrive plus à reposer le livre, tellement il a envie d’en apprendre plus et de comprendre comment un tel voyage est possible. C’est intrigant, cela défie toute logique, tout en étant beau et rempli d’émotions.
Je ne veux volontairement pas trop vous en dire, car ce serait dommage de gâcher la surprise de ce voyage, tellement ne rien savoir avant notre lecture permet d’en apprécier encore plus les moments inattendus et les surprises. Sachez toutefois que l’auteur va nous conduire dans plusieurs endroits aux côtés de personnes toutes très différentes, de quoi nous titiller et nous faire vivre des événements variés. C’est une sorte de voyage « humanitaire » qui nous offre un moment hors du temps qui fait du bien et qui dépayse.
Après, il est vrai que l’auteur garde volontairement le secret sur les raisons de tout cela. Peut-être est-ce mieux de conserver un peu de magie, histoire de garder notre âme d’enfant. Mais il est vrai que je n’aurais pas dit non si ce phénomène avait été un peu plus creusé, car il est quand même plus qu’intrigant ! Imaginez si cela était possible… Peut-être est-ce le cas d’ailleurs ? Mais dans ce cas, est-ce de la chance ou plutôt de la malchance ? La question peut se poser…
En bref, je me suis régalée avec ce roman très original qui nous propose un voyage incroyable.
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Je remercie Laurent Hunziker de m’avoir confié son service presse, mais aussi pour sa confiance renouvelée. Le titre du livre m’a interpellée, car ce jeu de mots est savamment bien trouvé. C’est une description parfaite du déroulement de l’existence de chacun d’entre nous. Quelle que soit la manière dont nous appréhendons les évènements auxquels nous sommes confrontés au quotidien, quels que soient nos choix, rien ne pourra empêcher l’inéluctable : notre vie a une date d’expiration ! Nous en sommes tous conscients, mais êtes-vous sûrs de profiter pleinement du moment présent ? De savourer chaque instant de bonheur, aussi court soit-il ? Ce n’est pas certain, car l’être humain a tendance à se projeter, à repousser au lendemain … Mais comment savoir si demain, ce ne sera pas trop tard ?
Louis devait se rendre à la Fnac en début d’après-midi. Il n’arrivera jamais à destination, car en allant prendre le métro, il s’écroule sur le bitume, au milieu des badauds. Son cœur ne bat plus… Tout est fini !
Comment pouvait-il imaginer que tout s’arrêterait en une fraction de seconde ? Tandis qu’il gît au sol, Laurent Hunziker nous retrace les grandes lignes de son destin. Nous apprendrons à connaître Louis, au fil des pages.
L’auteur alterne les chapitres. Grâce à de nombreux flash-back, nous naviguons entre présent/passé. Ce procédé est très intéressant, car il nous permettra de partir en compagnie de cet homme sans histoire, aux quatre coins du globe. Puis, a contrario, de revenir sur la dernière scène, celle de ce corps allongé, là. Laurent nous incitera à l’observer et à nous interroger sur différents points : la fragilité de la vie, sa valeur inestimable, et son côté si éphémère. Sans oublier la fameuse question que nous nous posons tous, parfois : et si ?
Louis a aimé une femme, Camille. Lorsque leur idylle s’est terminée, il aurait pu sombrer, mais il a choisi la fuite pour tenter d’oublier… Passionné de musique, il a décidé de larguer les amarres pour tenter sa chance ailleurs. Joueur de saxophone, il est parti rouler sa bosse à La Nouvelle-Orléans, en Thaïlande, en Angleterre, puis en Pologne. Au grès de ses voyages, il multipliera les rencontres, quelques-unes sans importance, d’autres beaucoup plus influentes. En effet, il côtoiera des personnalités célèbres dans le monde de la musique et de la mode.
Il a connu d’autres femmes, mais aucune n’a pu rivaliser avec Camille, l’amour de sa vie, celle qui n’est jamais parvenue à oublier. Alors, il s’est contenté de relations d’un soir, voire quelques jours, mais il ne s’est plus jamais attaché. Son bonheur était simple, sans prétention, jouer du saxo avec ses amis rencontrés au fil de ses pérégrinations. Il aimait boire des bières, discuter, plaisanter en leur compagnie.
Les années ont défilé à la vitesse grand V, mais notre héros n’a jamais cessé de croire en ses rêves, il possédait cette belle philosophie que nous nommons : « Carpe Diem ».
Au crépuscule de son existence, Louis vivait avec son chat « Jean-Marie » et retrouvait régulièrement, Édouard, cet ami fidèle et dévoué.
La plume de Laurent Hunziker est emplie de justesse et de poésie. Nous ressentons le côté authentique de certaines situations vécues.
Il y a une citation qui dit : « Vis comme si tu devais mourir demain ». Je trouve qu’elle résume exactement la teneur de ce très beau récit, profond, qui dénote d’une grande sensibilité et nous pousse à réfléchir.
Un roman riche en enseignements et en émotions.
Une belle réussite. Bravo !
Un auteur de talent à suivre.
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Je remercie Laurent Hunziker de m’avoir confié son service. Comment résister à cette quatrième de couverture ? Impossible ! Cette lecture m’est apparue comme une évidence. J’avais hâte de plonger au cœur de cette aventure, mais j’étais loin de me douter que ce récit se révèlerait aussi fascinant, voire hypnotique.
Dès le début, j’ai compris que je ne parviendrai pas à lâcher ce livre avant de connaître le fin mot de l’histoire. J’ai dévoré ce roman que je qualifierai de chef-d’œuvre, tellement il a marqué mon parcours de lectrice assidue. La chronique s’avère compliquée à construire, car il est inconcevable d’en dévoiler trop, au risque de spolier.
Croyez-moi, ce serait un pur gâchis, pour ne pas dire un sacrilège. Laurent Hunziker nous offre une intrigue magistrale, autant par son originalité, que par sa construction. Je salue également son imagination sans limites, ainsi que la force de son scénario.
Serge se réveille, dans son appartement londonien. Mais ce matin est différent des autres jours. En se levant, il va découvrir sur son bureau une belle pile de feuilles qui n’était pas là hier soir… Quelle n’est pas sa surprise, voire sa stupéfaction de constater que ces pages sont noircies à l’encre manuscrite. Il ne se souvient de rien, pourtant il reconnaît son écriture. Troublant, n’est-ce pas ?
Notre homme perçoit un manque, une sensation d’absence, de trou noir. Est-il possible qu’il ait été victime d’une amnésie passagère ? Son esprit cartésien ne trouve aucune explication logique. D’ailleurs, comment savoir s’il y en a une ?
Serge ne voit pas d’autres alternatives que de lire le contenu de cette histoire couchée sur papier. Cette longue prose apparaît sous la forme d’un journal de bord, voire d’un carnet intime. Les éléments recueillis lui permettront-ils de remettre de l’ordre dans son esprit confus ?
Le mystère demeure, mais Serge compte bien résoudre cette incroyable énigme.
Laurent Hunziker nous entraîne dans une aventure extraordinaire qui dépasse tout entendement. Il nous offre un voyage dont nous ne sortirons pas indemne. Nous irons à la rencontre de personnages de divers horizons qui sauront nous toucher, nous interpeller. Leurs expériences se transformeront en véritables sources d’enseignements et de questionnements fondamentaux.
Sa lecture achevée, Serge sera-t-il apte à comprendre ce qu’il se produit ? Choisira-t-il de s’entêter dans cette voix ? Ou décidera-t-il de continuer sa route en profitant de cette belle leçon acquise ?
L’auteur véhicule des messages forts, beaux et percutants.
Un roman profond, d’une grande humanité.
Un chef-d’œuvre !
Merci, Laurent Hunziker, pour ce cadeau inestimable.
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J'ai été ravie de retrouver le style de l'auteur, car j'aime beaucoup sa plume. Il nous offre ici un récit sur un premier amour et sur son évolution au fil des ans. Ou quand retrouver un vieux carnet fait remonter les souvenirs à la surface, même après tant d'années. L'auteur va replonger ainsi dans son passé et s'imaginer terminer ce carnet dont il reste de nombreuses pages blanches.
Là où l'histoire prend alors une tournure étonnante et passionnante, c'est que les deux Laurent vont alors se répondre, à travers les âges et les années. Deux mêmes vies qui se retrouvent à d'autres étapes, deux visions de la vie qui se confrontent, deux personnages qui n'en font qu'un et pourtant... C'est ce que j'ai adoré dans cette histoire: cette réunion des époques.
Le récit nous replonge dans nos jeunes années, dans nos premières rencontres avec l'amour et tout ce que cela implique. L'auteur nous en parle en toute simplicité, avec des mots qui nous touchent et qui nous rappellent nos propres premiers émois ainsi que nos propres ressentis. Nous remontons le temps avec lui, tout comme nous remontons celui de notre propre mémoire. Ce fut un moment doux et vraiment mignon.
Ce que j'adore, c'est qu'il nous permet, tout en suivant les conversations entre les deux Laurent, de nous rendre compte aussi du chemin que nous avons parcouru et de notre propre évolution. Cela rend assez nostalgique de lancer ce regard sur le passé et je suis presque triste de ne pas avoir un vieux carnet qui traine quelque part et de ne pouvoir moi aussi replonger dans mes mots de l'époque et dans mes anecdotes de jeunesse.
En bref, ce roman est un livre doudou comme je les aime, un qui fait du bien et qui nous donne le sourire de bout en bout.
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Je remercie Laurent Hunziker pour l'envoi de son roman Le carnet d'un amoureux éconduit, en service presse.
Un carnet, coincé entre deux livres, presque oublié, à l’ombre d’une étagère... Des mots écrits par Laurent, (l'auteur), à 13 ans, 18 ans, 20 ans... Des mots naïfs qui racontent son premier amour platonique, à sens unique : Sophie. Des mots qui sonnent, qui résonnent et qui font sourire l'auteur une fois qu'ils sont finis. Et soudain, Laurent amusé par la naïveté de sa jeunesse lui répond et c'est le début d'un échange entre les deux.
Le carnet d'un amoureux éconduit est un livre que j'ai terminé il y a quelques minutes, avec le sourire aux lèvres.
Ce livre n'est pas parfait mais dans l'ensemble il m'a plu et touché. Il y a quelques longueurs dues à des tournures de phrases parfois maladroites. Certaines phrases sont un peu longues. C'est parfois confus ; cela manque un peu de concision.
Mais en fait, ces défauts ne m'ont pas dérangés plus que ça. Après tout, personne n'est parfait et certains défauts ne sont pas si désagréables que ça ;)
J'ai apprécié le Laurent adolescent, maladroit, naïf. Il est touchant ce gamin là. Même si je suis une fille, je m'y retrouve un peu. Une autre époque où nous n'étions pas des adolescents à partir de 9 - 10 ans mais des enfants loin des préoccupations de l'amour jusqu'à 13 - 14 ans. Une époque différente, révolue et dont on est facilement nostalgique :)
J'ai aimé ce Laurent là ainsi que le Laurent moqueur de ce qu'il était. Certains passages m'ont vraiment fait sourire, c'est sympathique.
Je n'ai pas eu de coup de cœur mais j'ai passé un agréable moment de lecture, c'est tout à fait ce dont j'avais besoin avant de retourner travailler.
Il y aurait quelques petites choses à retravailler mais cet ouvrage pourrait être publié autrement qu'en auto-édition.
Je suis très contente que l'auteur m'ai permis de découvrir Le carnet d'un amoureux éconduit, et je mets quatre étoiles :)
J'en garderais un très bon souvenir de lecture.
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Toujours très touchée par la confiance des auteurs qui me sollicitent pour donner un avis sur leurs livres, je remercie Laurent Hunziker de sa confiance et entreprend la lecture de son roman, En un rien de tant.
Drôle de titre en forme de jeu de mot… L'expression consacrée est « en un rien de temps » et signifie qu'un événement se passe rapidement, en un éclair. Ici, l'adverbe « tant » déroute car il n'est pas employé avec un verbe ou un nom complément : quelle sorte de notion d'intensité ou de quantité l'auteur souhaite-t-il mettre en lumière ? Je suis intriguée d'autant plus que le mot « tant » se détache en rouge sur la page de couverture…
le récit est présenté comme « un essai sur la fatalité, la fragilité de la vie dont il faut profiter intensément avant qu'elle ne s'arrête, n'importe où, n'importe quand… et se transforme en rien ». le « rien », c'est la mort, le « tant », c'était la vie…
En un rien de tant est l'histoire à rebours de Louis, un « retraité dilettante » qui vient de mourir, brusquement, d'une crise cardiaque, dans une rue de Paris. C'est sa vie retracée, imaginée qu'écrit Laurent Hunziker comme s'il voulait remédier à l'indifférence du monde, donner à lire un parcours et des impressions qui n'intéressent personne, surtout pas les passants qui marchent à deux pas de sa dépouille.
C'est l'occasion de revenir sur des évènements marquants, les attentats qui ont frappé Paris au Bataclan notamment, de méditer sur le sens de la vie et de la mort, sur le temps qui passe, sur les petites manies et les rituels… il y a de l'humour et de l'émotion dans le récit, des souvenirs d'enfance, des amitiés viriles, de bons morceaux de jazz, un peu de littérature, des réflexions sur l'écriture, une histoire d'amour, des récits de voyages, des rencontres improbables, une quête spirituelle…
Laurent Hunziker propose des parallèles originaux entre les vicissitudes de la vie comparées à des abandons, des renoncements, des redditions, des sortes de petites morts et la fin ultime, brutale de son personnage. L'histoire de Louis, vieux musicien célibataire, et de son chat peut paraître ennuyeuse, l'est à plusieurs égards ; l'auteur se lance dans le défi de donner à lire une vie banale et monotone en essayant de la rendre digne d'intérêt pour ses lecteurs. C'est un pari difficile qui ne sera pas totalement tenu…
La narration passe de la troisième à la première personne au gré de l'exhumation des carnets de voyage et des journaux intimes de Louis ; mais ce JE se mêle aussi sans doute à celui de l'auteur lui-même car, comme son personnage, il est également saxophoniste dans divers groupes, en France et en Angleterre, a prévenu dans la présentation de son roman que certaines anecdotes sont très personnelles... Comment démêler toutes ces clés de lecture, cette trame narrative à trois niveaux ? Un narrateur omniscient raconte la vie de Louis qui se remémore ses souvenirs en relisant son journal dans lequel l'auteur a glissé une part autobiographique… de plus, dans la hiérarchisation des points de vue, il ne faut pas minimiser celui du chat, source et prétexte également pour évoquer encore plus de nombreux détails sur la vie de Louis.
Il y a une forme de circularité dans la répétition de certaines péripéties, comme les morts subites dans la rue, les réflexions sur la fatalité, une mise en abyme de la « captation sensorielle », une remontée à la surface des souvenirs. Souvent, la narration tend vers la méditation, l'exploration intime, la spiritualité, diverses stipulations sur la vie vécue et restant (ou pas) à vivre, des considérations sur la fin de vie, la dépendance, à la limite du hors sujet puisque Louis y échappe…
L'écriture est fluide, belle, soutenue et accessible à la fois, poétique, mais pas assez maîtrisée et trop descriptive avec quelques longueurs manifestes et de nombreuses redites, sans plan évident, sans volonté de construction d'une véritable trame narrative… C'est dense, riche, mais parfois terriblement ennuyeux…
J'ai volontairement étalé ma lecture dans le temps pour ne pas être tentée de sauter quelques lignes, un paragraphe ou deux, ce qui n'aurait nullement nui à la compréhension de l'ensemble... C'est un peu dommage car l'idée de départ était très intéressante et le personnage de Louis prêt à nous surprendre par le « tant » qui constituait sa vie, notamment par les messages étranges qui tapissent les murs de son appartement, comme les petits mots accrochés par les anonymes sur les lieux des attentats, par sa mentalité d'artiste, ses voyages, ses rencontres, ses amours, son désir de laisser une trace écrite, musicale, numérique... le passage de l'état de vivant à celui de cadavre est pourtant habilement traité par Laurent Hunziker, le dédale des souvenirs se maintenant comme un fil ténu mais conducteur entre la vie et la mort, dans une forme de conscience privilégiée, de continuité…
Mais voilà, tel quel, c'est beaucoup trop long, trop répétitif ; le récit manque d'ossature et devient un véritable pensum, laborieux à lire et à digérer…
En conclusion, je dirai que j'avais adhéré au pacte de lecture, mais la narration a manqué de rythme et de rigueur et le récit a perdu de son efficacité en se délayant, se fondant dans son propre délitement. C'est dommage.
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un recueil dont les nouvelles sont très bien écrites, vous donnent envie d'en lire plus et qui en plus sont proche de la réalité d'aujourd'hui...Merci pour cette découverte
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Je découvre un auteur qui m'était encore inconnu avec la lecture de ce recueil et je dois dire que je suis tout simplement tombée sous le charme de sa plume et de sa façon de nous conter des histoires. Il nous présente ici douze récits courts et fluides, qui nous emmènent dans des univers entre rêve et réalité passionnants à découvrir et tellement actuels.
A travers ces petites histoires, l'auteur aborde de nombreux thèmes de société et nous délivre des messages forts qui ne peuvent que nous pousser à nous interroger. Impossible de rester indifférent face à ces récits qui nous surprennent, nous déroutent, voire nous effraient parfois. Songe ou réalité? Pas facile de toujours savoir où nous nous situons, mais ce qui est sûr c'est que l'effet est garanti malgré tout!
Je suis ravie d'avoir pu découvrir ce recueil et j'aurais presque envie de dire que je suis ressortie grandie de cette lecture. En tous les cas, l'introspection a bien été présente et ces histoires nous rappellent à quel point certaines tournures d'événements ne tiennent qu'à un fil bien ténu. Un rappel qui ne fait finalement pas de mal et qui interroge sur nos attitudes et nos comportements qui sont parfois plus que discutables…
En bref, voilà un recueil actuel et extrêmement bien écrit que je vous conseille très chaudement!
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