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Citations de Léon Trotsky (103)


Le socialisme n'a pas pour but de créer une psychologie socialiste comme prémisse du socialisme, mais de créer des conditions de vie socialiste comme prémisses d'une psychologie socialiste.
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L'ouvrier demandait des garanties pour ses muscles, pour ses nerfs, pour son cerveau. Il avait décidé de reconquérir une partie de sa propre existence. Il ne pouvait attendre davantage et ne le voulait pas. Dans les événements de la révolution, il avait pris conscience de sa force, il avait découvert une vie nouvelle, une vie supérieure. Il venait en quelque sorte de renaître pour la vie de l'esprit. Tous ses sentiments étaient tendus comme les cordes d'un instrument. De nouveaux mondes immenses et radieux s'étaient ouverts devant lui...
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Après la grève d'octobre qui avait fait des usines enfumées les temples de la parole révolutionnaire, après une victoire qui avait rempli de fierté les cœurs les plus las, l'ouvrier retomba dans l'engrenage maudit de la machine. Encore en proie au demi-sommeil de l'aube ténébreuse, il devait se jeter dans la gueule infernale des usines ; tard dans la soirée, lorsque la machine enfin gavée donnait le signal de sa sirène, l'ouvrier, en proie encore et toujours à un demi-sommeil, traînant son corps épuisé, rentrait chez lui dans la nuit morose et lugubre. Cependant, tout à l'entour, brûlaient des flammes claires, proches et inaccessibles, les flammes que lui-même avait allumées.
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À partir de ce moment, l’avenir n’apparaît plus aux yeux de Trotsky comme le mouvement linéaire et « inévitable » vers le socialisme, mais comme une redoutable alternative historico-mondiale : révolution permanente ou massacre permanent, l’organisation socialiste de l’économie ou la succession de guerres impérialistes répétées. Prévision qui, soit dit en passant, a été aussi largement – trop largement – confirmée par l’histoire du XXe siècle.
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L'année qui vient de s'écouler a été une année qui a pesé lourd dans la vie de notre Parti.
Il suffit que nous nous la rappelions : à un moment où le prolétariat révolutionnaire du monde entier regarde vers notre Parti avec espoir, notre Parti à qui l'histoire propose la tâche grandiose de trancher le noeud gordien de la réaction mondiale, nous, sociaux-démocrates russes, nous ne connaissons pas, semble-t-il, d'autres problèmes que de médiocres querelles intestines de parti et de compétence juridique, comme si nous n'avions pour toute perspective que celle d'une scission probable..., ce qui est vraiment cauchemardesque.
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Dans une brochure intitulée Nos tâches politiques, que j'écrivais en 1904 et dont les critiques dirigées contre Lénine manquaient souvent de maturité et de justesse, il y a cependant des pages qui donnent une idée tout à fait juste de la façon de penser des « comitards » de ce temps (...) La lutte que Lénine devait soutenir un an plus tard, au congrès [3e Congrès, avril 1905], contre les comitards hautains, confirma pleinement cette critique.
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Ce qui effrayait plus que tout les classes possédantes, c’étaient les symptômes de décomposition de la cosaquerie : là, il y avait menace d’un écroulement du dernier rempart. Les régiments de Cosaques à Pétrograd, en février, avaient abandonné la monarchie sans résistance.
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C’est seulement par l’étude des processus politiques dans les masses que l’on peut comprendre le rôle des partis et des leaders que nous ne sommes pas le moins du monde enclin à ignorer. Ils constituent un élément non autonome, mais très important du processus. Sans organisation dirigeante, l’énergie des masses se volatiliserait comme de la vapeur non enfermée dans un cylindre à piston. Cependant le mouvement ne vient ni du cylindre ni du piston, mais de la vapeur.
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Le monde bourgeois a commencé par feindre de ne pas remarquer les succès économiques du régime des soviets, qui sont la preuve expérimentale de la viabilité des méthodes socialistes. Devant l’allure, sans précédent dans l’histoire, du développement industriel, les savants économistes au service du capital tentent encore souvent de garder un silence profond ou se bornent à invoquer « l’exploitation excessive » des paysans. Ils laissent ainsi échapper une excellente occasion de nous expliquer pourquoi, par exemple, l’exploitation sans frein des paysans en Chine, au Japon, en Inde, n’a jamais entraîné un développement industriel accéléré tant soit peu analogue à celui de l’U.R.S.S.
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La théorie de la révolution permanente, renaissant en 1905, déclara la guerre à cet ordre d'idées et à ces dispositions d'esprit. Elle démontrait qu'à notre époque l'accomplissement des tâches démocratiques, que se proposent les pays bourgeois arriérés, les mène directement à la dictature du prolétariat, et que celle-ci met les tâches socialistes à l'ordre du jour. Toute l'idée fondamentale de la théorie était là.
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Lénine posait le problème tout autrement. La libération des forces productives de la société bourgeoise du joug du servage signifiait avant tout pour lui la solution radicale du problème agraire dans le sens d'une liquidation définitive de la classe des grands propriétaires fonciers et d'une transformation révolutionnaire dans le domaine de la propriété de la terre. Tout cela était indissolublement lié à l'abolition de la monarchie.
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Le reproche le plus commun et le plus impressionnant que l’on adresse à l’« amoralisme » bolchevik emprunte sa force à la prétendue règle jésuitique du bolchevisme : La fin justifie les moyens. De là, aisément, la conclusion suivante : les trotskystes, comme tous les bolcheviks (ou marxistes), n’admettent pas les principes de la morale, il n’y a pas de différence essentielle entre trotskysme et stalinisme. Ce qu’il fallait démontrer.
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En Norvège, le Parti ouvrier est au pouvoir depuis quelques jours. Cela ne changera pas grand-chose dans le cours de l’histoire européenne. Mais dans le cours de ma vie… En tout cas la question d’un visa va se poser. Nous n’avons été en Norvège que de passage, en 1917, en route de New York à Pétersbourg – je n’ai gardé du pays aucun souvenir. Je me rappelle mieux Ibsen : j’ai écrit à son sujet dans ma jeunesse.
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Le Parti ne peut vivre uniquement sur les réserves du passé. Il suffit que le passé ait préparé le présent. Mais il faut que le présent soit idéologiquement et pratiquement à la hauteur du passé pour préparer l’avenir. La tâche du présent est de déplacer le centre de l’activité vers la base.
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Notre Révolution est l’expression du paysan devenu prolétaire qui cependant s’appuie sur le paysan et lui montre la voie à suivre.
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Notre art est l’expression de l’intellectuel qui hésite entre le paysan et le prolétaire.
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Dans la Révolution trahie, j’ai tenté de donner une définition de l’actuel régime soviétique . Cette définition comporte neuf paragraphes. Ce n’est pas chose très élégante, j’en conviens, que cette série de formules descriptives et prudentes. Mais il s’agit d’une tentative de se montrer honnête vis-à-vis de la réalité. Ce qui est toujours un avantage. Craipeau ne mentionne même pas cette définition. Il ne lui en oppose aucune autre.
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La puissante unité sociale que représente le prolétariat apparaît dans toute son ampleur aux époques de lutte révolutionnaire intense. Mais à l’intérieur de cette unité, nous remarquons en même temps une incroyable diversité, et même une grande hétérogénéité. Du berger obscur et inculte au machiniste hautement spécialisé s’échelonne toute une variété de qualifications, de niveaux culturels, d’habitudes de vie. Enfin chaque couche sociale, chaque atelier d’entreprise, chaque groupe est constitué d’individus d’âge et de caractère différents, au passé diversifié. Si cette diversité n’existait pas, le travail du parti communiste dans le domaine de l’éducation et de l’unification du prolétariat serait tout simple. Mais au contraire, l’exemple de l’Europe nous prouve combien ce travail est en réalité difficile.
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En effet, qu’est-ce que la classe ouvrière a précisément gagné, qu’a-t-elle obtenu au cours de ses luttes antérieures ?
1) La dictature du prolétariat (par l’intermédiaire d’un État ouvrier et paysan dirigé par le parti communiste).
2) L’Armée Rouge, en tant qu’appui matériel de la dictature du prolétariat.
3) La nationalisation des principaux moyens de production, sans laquelle la dictature du prolétariat serait une forme vide, sans contenu.
4) Le monopole du commerce extérieur, condition nécessaire de la construction socialiste dans un environnement capitaliste.
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Notre révolution a tué l’idée que nous étions un peuple à part. Elle a montré que l’histoire n’avait pas créé pour nous de lois d’exception. Et pourtant la révolution russe a un caractère unique, qui est la somme des traits particuliers de notre développement social et historique et qui ouvre à son tour des perspectives historiques toutes nouvelles.
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