Léonard de Vinci

Les recherches de Léonard de Vinci sur le vol l'occupèrent de la manière la plus sérieuse et fort longtemps; ce sont des parties considérables de plusieurs de ses manuscrits qui sont remplies des notes qu'il prit à cet égard. Le grand inventeur n'attachait, me semble-t-il, qu'une importance secondaire à la différence de constitution de l'homme et des oiseaux, et ne considérait pas comme insurmontable à vaincre celle du point d'appui à trouver, avec l'organisation physiologique qui est celle de l'homme'. L'homme peut nager et naviguer, pourquoi ne pourrait-il pas voler? se disait-il peut-être.

Le manuscrit B contient encore aujourd'hui 84 folios, le manuscrit D, 10. Le second volume de la publication intégrale comprendra donc, en tout, 94 folios, 188 fac-similés, au lieu de 126 que comprenait le premier, ou : 62 fac-similés de plus.

Le second volume de l'édition complète des douze manuscrits de l'Institut paraîtra présenter encore plus d'importance, et mieux fait pour satisfaire la curiosité que le premier, car il comprend, et celui qui, tant par le développement de quelques sujets que par l'importance et la variété des dessins, passe pour le principal, le manuscrit B, et celui qui, parmi ceux qu'on connaît, est peut-être le plus achevé, le cahier D.

L'expérience prouve que celui qui n'a jamais confiance en personne ne sera jamais déçu.

Qui pense peu, se trompe beaucoup.

 
 
23. Chaque partie a tendance à se réunir à son
tout pour échapper à sa propre imperfection.

p.41

 
 
146. Chaque homme se trouve à chaque instant
au milieu du monde : au-dessous du centre de son
hémisphère et au-dessus du centre de ce monde.

p.119

Faut-il avouer, que, à l'instar des gens du seizième siècle, le traducteur fut attiré par la beauté des dessins; le savant l'étonna, sans le séduire; qu'en second lieu il chercha à retrouver la philosophie de Léonard de Vinci, sa doctrine métaphysique et morale; et qu'enfin il estime que cet homme incomparable a perdu son temps,gaspillé le plus beau génie à inventer des métiers à rubans, des laminoirs, des dragues et des canons.

Léonard, présenté méthodiquement par un classement des pensées en catégorie, ne fournit pas une image ressemblante, non plus que la Tour de Bahel avant la confusion des langues, ne correspondrait à la peinture biblique. Le caractère de ce grand esprit paraît dans la simultanéité des préoccupations les plus diverses.

L’eau érode les montagnes et comble les vallées et si elle en avait le pouvoir, elle réduirait la terre à l'état de sphère parfaite.

La mécanique est le paradis des sciences mathématiques, parce qu’avec elles, les mathématiques donnent leur fruit.

In Chapître XVII, Du vol :
L'oiseau restera en l'air sans bouger les ailes ni changer de position, même si le mouvement de l'air est plus puissant que le ^poids de l'animal. Ce contraste et dû à son obliquité, et il est sur un plan oblique.
A égalité d'envergure, l'oiseau placé suivant le ligne la plus inclinée sera plus lourd dans l'air .
(Codex Atlanticus, 180 r.a )

*790 - La couleur des monts ombragés par les nuages tient sur le bleu.
Les monts ombragés par les nuages participent de la couleur bleue, quand le temps est clair autour des nuages. La raison en est que l’air illuminé par le soleil se trouve être dune grand clarté et que l’aspect de l’obscurité du mont couvert de l’ombre du nuage, arrivant à l’œil à travers cette clarté de l’air, prend la couleur bleue, ainsi qu’il a été démontré pour une règle antérieure.

*194 – La couleur qui ne présente pas de variations à différentes densités de l’air.
Il est possible qu’une même couleur ne change pas à différentes distances. Ceci se produira lorsque la proportion des densités d’air et celles des distances qui séparent la couleur de l’œil seront égales mais inversées.
(s’ensuit une page de démonstration de cet énoncé)