AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Liam McIlvanney (40)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Le Quaker

J’ai vraiment passé un bon moment avec ce bouquin. L’auteur décortique la société écossaise des années 69-70, la mafia locale et ses entrées dans la police. L’ambiance est sombre, suffocante. L’affaire du commissariat The Marine piétine, le Quaker rôde toujours. Je me suis posée mille questions quant à son identité. Je n’aurai jamais deviné. ⁣



L’affaire est rudement menée, l’intrigue est bonne. On n’a de cesse d’alterner selon les points de vues : des victimes elles-mêmes, de la police. ⁣



Deux histoires en une, judicieusement ficelées.
Lien : https://loeildem.wordpress.c..
Commenter  J’apprécie          40
Le Quaker

Glasgow. 1968. Trois femmes sont assassinées par le même meurtrier, surnommé "Le Quaker" par la presse. La police piétine et se perd dans les méandres d'une enquête bâclée. Aucun résultat malgré une description du tueur par une femme qui lui a échappé. La presse et la hiérarchie de la police faisant pression, l'inspecteur McCormack, mettant de côté son enquête sur le chef de gang Mc Glashan, est missionné par la brigade volante afin de superviser l'enquête et de la recadrer et de décider si on la retire ou non aux inspecteurs de la Quaker Squad.

Pendant ce temps, Paton vient de Londres pour organiser l'audacieux casse de Glendinnings, une maison de vente aux enchères: dérober des bijoux de grande valeur dans le coffre-fort du PDG. Une fois le forfait accompli, Paton se met au vert quelques jours dans un immeuble désaffecté, celui dans lequel la quatrième victime est assassinée. Dès lors, tout va de travers pour lui.

L'enquête de McCormack s'avère plus difficile qu'il ne le croyait: rien ne semble relier les trois victimes, aucun point commun. Il faut tout reprendre à zéro. Mais quinze mois plus tard, les pistes sont froides et les gradés ne sont plus enclins à investir argent et moyens logistiques pour une enquête qui ne mène à rien. Ils attendent juste que l'inspecteur leur fournisse l'excuse qui leur permettra de la clore...ou de la résoudre, c'est selon. C'est alors que la quatrième victime est découverte. McCormack sra-t-il capable d'arrêter le Quaker??



Roman passionnant bien qu' alourdi par des longueurs, notamment la description de la cavale de Paton qui pourrait être grandement réduite.

Le +: l'ancrage dans la réalité comme s'il s'agissait d'un article de journal, sublimé par l'ambiance de film noir, des dialogues bien troussés, avec juste ce qu'il faut de familiarité et de mots d'argot. L'état de frustration engendré par une enquête qui piétine est mis en scène avec beaucoup de finesse: "McCormack songea qu'il était en train de craquer. Comme eux tous d'ailleurs. Ils avaient tellement investi dans cette enquête...Dix-huit mois de travail; une centaine de policiers répartis par équipes de douze, travaillant quatorze heures par jour. Ils avaient recueilli cinquante mille témoignages. Ils avaient interrogé cinq mille suspects, rendu visite à sept cents dentistes, quatre cent cinquante coiffeurs, deux cent quarante tailleurs pour homme. A des tas d'églises et de clubs de golf. Combien d'heures de travail cela représentait-il en tout: un million? Deux? Comment tous ces chiffres, additionnés, pouvaient-ils donner zéro?" (Pages 80-81).
Lien : https://legereimaginarepereg..
Commenter  J’apprécie          00
Le Quaker

Polar plutôt classique.

Glasgow, 1969, 3 jeunes femmes sont assassinées par le quaker que la police recherche assidûment depuis plusieurs mois. L'inspecteur Mc Cormak est mis sur l'affaire, tout d'abord, pour "espionner" ses collègues afin de déterminer ce qui cloche et fait que l'enquête piétine, mais au final, il n'en restera pas là et va s'investir à fond jusqu'à faire tomber "les masques".



Au début, j'ai eu quelques difficultés à rentrer dans l'histoire. Le récit manque de rythme, on ne fait pas suffisamment connaissance avec les principaux protagonistes, pas assez de descriptions psychologiques à mon goût, ce qui fait que je n'ai pas eu beaucoup d'empathie envers les personnages et cela m'a manqué pour "accrocher" vraiment. Je n'ai pris réellement du plaisir qu'à partir du dernier tiers du roman qui est plus rythmé, plus concis, et nous amène vers une fin qui retient l'attention. Globalement, l'histoire est cohérente et pas inintéressante si on passe outre les bémols que j'ai émis.
Commenter  J’apprécie          80
Le Quaker

Franchement j’ai adoré. C’est un bon roman policier. L’ambiance est très sombre. Les bas quartiers de la ville de Glasgow font pas très envie par contre. Imaginer aujourd’hui que l’homosexualité était encore un crime en 1969 ça fait peur. Les mœurs mettent beaucoup de temps à évoluer. Je connaissais pas le père de l’auteur mais j’aime bien le fils, c’est le 2ème auteur écossais ( Val McDermid) que je lis et vraiment ils sont excellents tous les deux. J’aime beaucoup le prénom Duncan et en plus il résout un grand nombre d’affaire dans son roman. Je me demande toujours comment ils font pour ne pas s’embrouiller dans toutes ses pistes ! J’ai particulièrement aimé la fin, il abandonne tout pour servir la justice au détriment de sa personne. J’aimerai bien retrouver ce personnage dans un prochain roman.
Commenter  J’apprécie          20
Le Quaker

Je dois vous faire une confession: si à l’origine je suis une grande lectrice de polars et de thrillers (je suis tombée dans la marmite très jeune), j’en lis de moins en moins car je suis de plus en plus souvent déçue soit par le fond, soit par la forme, si ce n’est par les deux à la fois. Je garde malgré tout l’oeil ouvert sur les nouvelles parutions et plus particulièrement sur celles en provenance d’auteurs (souvent étrangers) que je ne connais pas encore ou qui publient leur premier roman. Et grand bien m’en a pris puisque j’ai fait cette année quelques excellentes découvertes en procédant de la sorte! La dernière en date? Le Quaker de l’Ecossais Liam McIlvanney.



[...]

Liam McIlvanney est professeur de littérature à l’Université Otargo en Nouvelle-Zélande et critique littéraire à la London Review of Books et ça se ressent. Le Quaker est en effet bien davantage qu’un simple roman policier: c’est un excellent roman d’atmosphère, une plongée très intéressante et immersive dans la Glasgow de la fin des années 1960, dans une ville en pleine mutation sociale et architecturale et sous l’emprise de la mafia locale. L’auteur s’est inspiré ici d’un fait divers ayant défrayé la chronique à l’époque pour raconter de façon fort captivante sa ville et sa police.



[...]

En alternant les deux intrigues et en donnant la parole non pas uniquement aux enquêteurs mais également aux trois victimes du Quaker, Liam McIlvanney signe un polar addictif et parfaitement maîtrisé. L’enquête policière est solide, les personnages -qu’ils soient policiers, victimes ou criminels- sont très bien dépeints, sans parler de l’environnement lugubre à souhait et terriblement réaliste. C’est vraiment avec bonheur que j’ai plongé et replongé dans ce roman!



(Chronique complète sur le blog)


Lien : https://livrescapades.com
Commenter  J’apprécie          10
Le Quaker

Glasgow, 1969, trois jeunes femmes sont assassinées en sortant d'un dancing, le coupable le quaker, mais personne as était capable de l'identifier, tout le monde as peur qu'il recommence.



Inspecteur Mc Cormak est appeler pour voir ce qui va pas dans cette enquête va t-il trouver la bonne méthode pour débusquer le fameux quaker ?



Au début j'ai eu un peu de mal, mais après les chapitres ou les victimes racontent, je trouve que le récit a pris de la constance, et m'as sembler fort interessant.



Ce récit est sur la responsabilité de la police sur une affaire criminelle. Sont ils infaillibles ? Faut ils un coupable, quels qu'il soit ?



Belle réflexion sur ce beau métier malgré tout.



Rythme assez lent, mais je le l'ai lus avec intérêt malgré que le côté addictif et suspens m'as manquer



Ce n'est pas le genre de lecture que je lis habituellement mais c'est bien d'alterner.






Lien : https://www.nathlivres.fr/l/..
Commenter  J’apprécie          60
Le Quaker

Le quaker de Liam McIlvanney

Il m’aura fallu quelques chapitres pour être captivée par l’intrigue, finalement, ce fut le cas d’autant plus que l’auteur se base sur une histoire vraie pour son récit, « Bible John », un tueur en série, jamais appréhendé. Nous sommes en 1969 à Glasgow, c’était une époque où la ville était sous l’emprise de la mafia locale, qui avait aussi ses entrées dans la Police. Celle-ci était souvent mise à mal par la presse. C’est à ce moment que Duncan McCormack entre en scène, il est chargé de superviser les policiers qui enquêtent sur « Le Quaker » un tueur en série, qui a violé et étrangler trois jeunes femmes sortant de la même boite de nuit. Nous avons une seconde histoire qui fait apparaître le personnage d’Alex Paton, un voleur de retour dans sa ville natale pour y préparer le cambriolage de la salle des ventes. Les deux histoires vont se télescoper, c’est intelligemment mené et Duncan McCormack va être entraîné dans ces deux cas.

Voici le premier livre de la série Duncan McCormack. Je suis un grand fan des romans policiers écossais, il y a quelques très bons auteurs tel que Peter May, Denzil Meyrick ou encore Ian Rankin. Ce genre littéraire porte même le nom de tartan noir. C’est dire si les histoires sombres et glauques ont toujours ma préférence.une lecture satisfaisante parce que fort bien construite avec une ambiance claustrophobe qui plombe une ville déjà meurtrie. La ville de Glasgow semble parfaite pour abriter ce récit avec une criminalité importante, un hiver glacial et une restructuration de la ville la faisant apparaître sous son plus mauvais jour. Cela ne donne pas envie d’y faire du tourisme, c’est certain. On perçoit le désespoir de la Police alors que la chasse et la traque du criminel s’apparente à la poursuite d’un fantôme, cela fait partie des moments forts du récit ainsi que les rebondissements de la fin qui m’ont convaincu. Bonne lecture.


Lien : http://latelierdelitote.cana..
Commenter  J’apprécie          50
Le Quaker

Livre reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique.



Elles voulaient sortir, boire un verre, laisser derrière elles, le temps d'une soirée, l'ambiance parfois pesante qui régnait chez elles. En réalité, elles laissèrent derrière elles bien plus que cela : un foyer, certes imparfait, un conjoint, des enfants. Tout cela, elles le laissèrent sur un terrain vague ou dans un immeuble désaffecté, abandonnées, mortes et défigurées, par un tueur que la presse surnomme bientôt le Quaker. Elles sont trois, dont les seuls points communs apparents sont d'avoir passé la soirée dans un établissement appelé le Barrowland et d'avoir des enfants que, le temps d'une soirée, elles ont laissé à la maison. Les premiers témoignages font état d'un homme blond, bien habillé, et qui éructe parfois des versets de la Bible. Des mois d'enquête n'y font rien et les pontes de la police de Glasgow s'inquiètent bientôt de ce que la presse se moque allègrement du manque de résultats.



Pour se protéger, ils envoient Duncan McCormack, jeune inspecteur principal, dans les locaux du service chargé de résoudre l'affaire du Quaker. Le boulot de McCormack est simple : rendre un rapport qui salue le travail des inspecteurs et préconise de clore le dossier, histoire de limiter les dégâts pour l'image de la police. Il faut dire que le Quaker n'a plus frappé depuis des mois, et que les enquêteurs ont interrogé la ville entière. Dans ce rôle délicat, McCormack est peu à l'aise. Dévisagé par des collègues qu'il doit, au final, désavouer, le jeune inspecteur originaire de l'Argyllshire se prend bientôt au jeu de l'enquête. Aidé par l'inspecteur Goldie, McCormack devient bientôt obsédé par cette affaire. Pendant ce temps, une bande de braqueurs fait un casse à Glasgow et les deux affaires - les meurtres du Quaker et l'argent volé de la banque - vont bientôt entrer en collision.



Sous des dehors de récit enlevé, rythmé par une narration où alternent les moments où rien ne bouge et ceux où l'on pense l'enquête sur le point d'être résolue, le roman de Liam McIlvanney se révèle subtil et offre à son lecteur plusieurs niveaux de lecture. Habilement, McIlvanney place son roman à la frontière entre le polar pur et le roman noir. Bien-sûr, il s'agit de la résolution d'une enquête, et l'inspecteur principal McCormack tendra, par son jusqu'au-boutisme, à la résoudre. Mais c'est l'environnement - Glasgow, à la fin des années 1960 - qui donne son ambiance et sa densité au roman. La grande cité ouvrière de l'Ecosse apparaît comme une ville sombre, en pleine mutation. Elle attire, sans cesse, les Ecossais des Highlands et les familles, nombreuses, s'entassent dans des quartiers aux allures de ghettos. Glasgow opère sa mutation : des quartiers entiers sont détruits, et reconstruits. Les logements nouveaux sont chers : ils se monnaient de toutes les façons possibles. C'est la promesse d'une vie meilleure que viennent chercher les nouveaux arrivants. Pour Jacquilyn Keevins, Ann Ogilvie et Marion Mercer, les trois victimes, ce sera une promesse non tenue. Ces trois femmes, d'ailleurs, ont la parole : McIlvanney les humanise, en décrivant leurs derniers instants.



Si la ville semble sous le joug du manichéisme, où les catégories de personnes s'opposent entre elles (les protestants et les catholiques, les riches et les pauvres, les policiers et les gangsters ...), il s'avère que les liens sont parfois plus étroits que cela et que les solidarités et les antagonismes dépassent parfois ces cadres. McCormack, lui, s'il est policier, est aussi catholique et homosexuel, à une époque où l'homosexualité est encore un crime en Ecosse. Les liens entre la police et les milieux criminels sont aussi prégnants ; ces milieux sont symbolisés par John McGlashan, sorte de parrain local auquel aucun revenu d'origine interlope n'échappe. Au final, s'il y a une réelle opposition dans ce livre, c'est entre les trois victimes et la ville elle-même : car McIlvanney se sert de leur mort pour dresser de Glasgow un tableau vivant.
Commenter  J’apprécie          20
Le Quaker

Un gros coup de coeur ! J'ai adoré le style, l'atmosphère, et le nouveau policier présenté dans, je l'espère, une nouvelle série de l'auteur écossais.

1969 - trois jeunes femmes sont allées au dancing. Elles ont dansé avec un charmant jeune homme. Quelques jours plus tard, on retrouve leurs corps déshabillés et mutilés. Qui est donc ce charmant jeune homme dont le portrait-robot circule sur toutes les chaines d'info ? 5 mois et la cellule de crise n'a toujours aucune piste. La hiérarchie dépêche un policier pour faire un audit et trouver une raison pour mettre fin à l'enquête. C'est sans compter sur sa pugnacité et le hasard qui va le mettre sur la route d'un braqueur revenu pour un casse le même jour qu'un des assassinats.
Lien : http://www.lanuitjemens.com/..
Commenter  J’apprécie          10
Le Quaker

Mal réveillée, j'ai confondu William McIlvanney, le père avec Liam McIlvanney, le fils, en choisissant un roman noir dans l'opération Masse Critique. Je découvre donc la prose du second qui arpente lui aussi le genre polardeux avec Le Quaker.

Dans les années 60, à Glasgow, trois jeunes femmes ont été retrouvées mortes. Leur point commun, avoir passé la nuit dans un dancing et en être reparties avec un homme bien de sa personne. La police ramasse les indices à la pelle, et dresse un portrait précis du tueur, un homme séduisant et éduqué, féru de religion. La presse l'a d'ailleurs surnommé le Quaker. Hélas il n'a rien à voir avec l'impassible joufflu des boites de céréales, il assassine et mutile des femmes jugées amorales.

L'affaire aurait du être rapidement résolue, mais voilà, elle piétine, et l'inspecteur principal McCormack est parachuté dans le service pour y mettre bon ordre. La seule chose qu'il parvient à faire, c'est exaspérer ses collaborateurs, qui se sentent épiés; de plus, il est catholique, au milieu de flics protestants.



Bon sang ne saurait mentir. Même s'il ne possède pas l'écriture déroutante et élégante de son père, qui a fait des romans consacrés à l'inspecteur Jack Laidlaw une des meilleures séries noires, Liam McIlvanney nous offre un polar de très bonne facture inspiré d'un fait divers sanglant qui marqua l'Ecosse. En 1968 et 1969, Bible John avait tué trois jeunes femmes qui fréquentaient des dancing à Glasgow. Il aimait citer la Bible.

L'intrigue, complexe, serpente dans un quartier désolé de la ville écossaise en pleine mutation. Crépusculaire, la cité semble se mouvoir, et chasser une population ouvrière qui n'aura plus sa place dans le quartier métamorphosé. La police, violente, machiste, paternaliste, semble elle aussi changer avec l'arrivée d'une nouvelle décennie. Le fantôme de la Reine Mary Stuart plane au-dessus des femmes mortes qui nous parlent depuis les limbes.

Le Quaker est un écheveau à démêler, bien construit, bien écrit, dans la tradition du Tartan Noir.



Je remercie les Editions Métailié pour ce roman reçu dans le cadre de l'Opération Masse Critique.
Commenter  J’apprécie          735
Les couleurs de la ville

J'ai beaucoup aimé cette enquête journalistique qui nous plonge dans le passé douloureux à la fois de l'Irlande mais aussi (moins connu) de l'Écosse. Il est vrai comme le souligne si justement le commentaire précédant, si on est pas au fait de l'histoire des deux pays, on est un peu dans le flou, c'est grâce à ce commentaire en particulier qu'au préalable je me suis documenté, et j'étais sur les rails !

Passionnant.
Commenter  J’apprécie          00
Là où vont les morts

Il y a certains films qu'on trouve long et un peu ennuyeux, et bien pour ce roman c'est un peu la même chose. Dans la première moitié il ne se passe pas grand chose sauf la mort d'un journaliste. Mis à part ça l'auteur nous décrit la vie des uns et des autres ainsi que ce qui se passe à Glasgow . Toutes ces descriptions ne servent pas grand chose à l'histoire. Il en faut bien sûr, mais là c'était trop.

La seconde moitié est un peu plus intéressante et bouge un peu plus. La mafia, le journalisme, l'argent, la politique tout se mèle et s'entre-mèle jusqu'au dénouement un peu prévisible.

Bref, pour ma part cette lecture ne restera pas gravée dans ma mémoire.
Commenter  J’apprécie          00
Les couleurs de la ville

Est-ce qu'il y a un gêne du talent ? Il semble que oui car père et fils McIlvanney, l'un avec son policier et l'autre avec son journaliste, ont le don de nous intéresser aux aspects plus sombres de l'Écosse et des Écossais. Tous les deux sont de bons conteurs. Tous les deux se servent très bien de Glascow. Leur décor est bien planté, ils ont pas besoin d'inventer. Mais ici, dans "Les couleurs de la ville", il m'a manqué un peu d'informations, un peu de détails pour apprécier à sa juste valeur ce récit. Rien n'est simple en Écosse alors imaginez un peu lorsque cette complexité se rallie celle de l'autre côté de la mer, celle de l'Irlande ! Tous les "istes" , anciens ou nouveaux, les orangistes, les nationalistes, les indépendantistes, les unionistes bref toutes ces factions irlandaises qui ont épargné (presque) l'Écosse, ces brigades, ces organisations légales ou pas, ces cellules, ces militaires ou para militaires oui c'est complexe.

Sur le fait que l'Écosse fut épargnée des Troubles, le journaliste nous dira ceci: "Londres, Birmingham, Manchester, Warrington: la guerre s'était exportée en Angleterre, mais elle n'était jamais parvenue jusqu'à nous. Les gens de l'IRA avaient une politique: on ne touche pas à l'Écosse. Qui diable aurait voulu embraser cette poudrière ? Alors l'Écosse avait été épargnée; à l'abri du Semtex et des éclats métalliques. Le sang de l'agneau était sur nos linteaux de portes, et le carnage avait passé son chemin. " (p. 129)

Il faut être très au fait de l'histoire irlandaise , des guerres de religion, des guerres économiques, des haines viscérales qui perdurent bien au-delà des accords de paix.

"Les couleurs de la ville" c'est un journaliste politique qui enquête. Il enquête sur le politicien de l'avenir, un futur premier ministre , l'actuel ministre de la justice. Son enquête, basée d'abord chez les unionistes protestants de l'Écosse, conduira ce journaliste catholique en Ulster. Très vite, il aura l'intuition que tout est lié. Malgré les ans et la paix, malgré tout. C'est aussi un questionnement sur l'éthique journalistique. Peut-on encore aujourd'hui faire ce métier honnêtement ?

Malgré le fait que j'aurais aimé plus d'explications, c'est écrit agréablement, c'est réaliste et nous fait voir que le malaise est encore bien réel et que rien n'est jamais tout à fait réglé. Malheureusement.
Commenter  J’apprécie          273
Là où vont les morts

Le journaliste Gerry Conway est de retour dans son bureau du Glasgow Tribune et va enquêter sur le meurtre de son ancien protégé Martin Moir., bravant l'hostilité des gangsters, des politiciens ambitieux et des propriétaires de son propre journal.
Commenter  J’apprécie          20
Là où vont les morts

Malgré un titre racoleur, ce roman n'a pas d'intrigue. Il est d'un ennui mortel à lire. On est noyé entre les descriptions touristiques du journaliste, principal investigateur, et les séances de couches pleines de merde de son gamin. Encore un roman policier et un auteur à fuir.
Commenter  J’apprécie          20
Là où vont les morts

4.25/5 : Là où vont les morts est une très belle surprise, un roman noir passionnant, original et brillant de réalisme. Le roman noir écossais a son porte-parole : Liam McIlvanney est un magicien du genre !



C'est au travers de deux protagonistes principaux que l'histoire s'instaure. D'un côté Gerry Conway, journaliste au Glasgow Tribune qui revient après trois années d'absence et qui peine à se refaire un nom du fait de la perte de vitesse du journalisme-papier. C'est le narrateur, l'esprit de ce polar, le fil conducteur : c'est à la fois un journaliste, un ex-mari et un père. De l'autre il y a Martin Moir, un très bon journaliste ayant remplacé Gerry suite à son départ et qui meurt subitement. Cependant il vit au travers de l'enquête qu'effectue le personnage principal pour comprendre ce qui s'est réellement passé.



La mort de Martin va donc amener Gerry à se retrousser les manches, à enquêter comme un vrai journaliste de terrain dans les quartiers mal famés de Glasgow. Car c'est indéniable : l'auteur a la faculté de dépeindre Glasgow de façon magistrale : il y a les gangs, l'arrivée prochaine des jeux du Commonwealth, et le vote à l'horizon sur l'indépendance de l’Écosse. On découvre cette ville en même temps qu'une investigation est menée.



Ce livre est une vraie réussite car l'écrivain sait à la fois décrire l'ambiance de cette ville, de ces quartiers et mettre en lumière les sentiments humains, le ressenti d'un professionnel désabusé qui voit disparaitre une certaine vision du journalisme mais qui y croit encore. J'ai adoré cette faculté à transmettre les émotions, les actions d'un journaliste, d'un homme, d'un père. Ce roman allie donc une écriture fluide, détaillée, narrative; une enquête fascinante et une résonance humaine : chapeau bas !



En définitive, ce roman est un incontournable du genre, une excellente surprise 2015 !


Lien : http://leatouchbook.blogspot..
Commenter  J’apprécie          70
Là où vont les morts

Glasgow,de nos jours, alors que l’Ecosse va d’une part accueillir les jeux du Commonwealth, et de l’autre s’exprimer sur son avenir au sein du Royaume uni.

La presse écossaise est comme ses copines européennes ; elle ne va pas bien ; elle perd inexorablement des lecteurs. Il lui faut donc trouver les moyens d’accrocher ceux qui restent.

Au milieu de tout cela, des journalistes de terrain, qui tentent de faire leur travail au sein d’un journal qui peine, dans une société qui peine tout autant.

L’intrigue, ou plutôt le tableau se construit autour de nos deux personnages, eux même évoluant autour d’autres plus ou moins recommandables, et embarqués dans les avatars des combines politico-journalistico –économiques.



J’ai trouvé l’atmosphère bien amenée sans que l’auteur en fasse ou trop ou pas assez. Ce dernier met l’accent sur nos deux journalistes, sans omettre au passage celles et ceux qui les entourent, pour nous faire un tableau finalement assez désabusé d’une société aux multiples visages aux prises avec ses préoccupations quotidiennes.



La narration à la première personne donne un dynamisme appréciable pour un roman qui paradoxalement prend son temps pour s’installer. Liam McIlvanney s’attachent plus au côté sociétal et à l’ambiance générale qu’à une énigme policière à proprement dite. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si la police est finalement très peu présente dans ce roman.



Peu habituée à la littérature policière écossaise, cet ouvrage fut pour moi une très belle surprise, et un excellent moment de lecture.



Un grand merci aux éditions Métailié (je salue au passage leurs choix originaux en matière de littérature policière) et Babélio dans le cadre la masse critique.




Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
Commenter  J’apprécie          30
Là où vont les morts

Gerry Conway est de retour au Glasgow Tribune après 3 années de détours .



La mort de son collègue et ami Martin Moir (étoile des faits divers du Glasgow Tribune)



va l’entraîner à enquêter dans la ville sombre de Glasgow, assassinat, suicide?



Rien n’est plus comme avant le journal est en train de péricliter.



L’enquête se fera sur fond de référendum sur l’indépendance de L’Ecosse,



le récit est bien mené, l’enquête nous tient en haleine avec des rebondissements.



Elle révélera les liens entre les gangs des bas-fonds, les politiques,



la police et la presse elle-même. Elle montrera toute la dangerosité qu’il y a



a fleureter avec ces milieux quand on est journaliste d’investigation.



Ce polar – journalistique est passionnant, Liam Mac Ilvanney nous emporte



dans ce milieu glauque et dangereux. Il nous questionne aussi sur l’éthique d’une profession.



Tout en nous permettant d’apprécier la vie écossaise locale comme



le concours de cornemuse de son fils où encore la rivalité ente



le Celtic Glasgow et les Glasgow Rangers. Faire une recherche et découvrir



que « Auld Lang Syne » est notre fameux « Ce n’est qu’un au revoir » par exemple.



Et puis il y a Glasgow la déshéritée qui nous est décrite



comme une ville qui a subit de plein fouet la récession économique et



qui est la ville la plus criminogène d’Europe, chômage, pauvreté,



consommation d’alcool et drogue réduise fortement l’espérance de vie.



Slàinte mhath – Santé


















Lien : http://latelierdelitote.cana..
Commenter  J’apprécie          00
Là où vont les morts

« Là où vont les morts » est un excellent roman noir, un mélange de mon point de vue entre la trilogie de Glasgow écrite par Malcom Mackay (je vous la conseille vivement !), et Storyteller de James Siegel.



L’intrigue (un journaliste, Gerry Conway, revient travailler au Tribune on Sunday, et va enquêter sur le décès de son collègue et ami, Martin Moir, par ailleurs reporter vedette du journal) est bien menée, efficace, sans temps mort. Elle dénonce les liens malsains existants entre les gangs, les milieux politiques, et autres lieux de pouvoir (police, presse,…). Les gangs prennent en effet insidieusement la main sur bon nombre d’activités économiques traditionnelles (commerces, transactions immobilières,…), histoire de blanchir l’argent de leurs différents trafics. Ils bénéficient bien entendu pour cela de certains appuis, leur argent permettant en effet d’acheter les hommes, leurs décisions, leur influence, leur intégrité…



L’histoire donne une bonne vision de Glasgow, une ville qui tente de se construire un nouvel avenir après une longue période de déclin économique, mais qui demeure marquée par la violence… et aussi par la rivalité entre le Celtic et les Rangers (même si ces derniers ne sont plus ce qu’ils étaient…).



L’histoire écrite par Liam McIlvanney constitue aussi une plongée très intéressante dans le monde du journalisme, dans une presse en crise, avec des lecteurs qui s’évaporent au fil des années. Elle apporte un bel éclairage sur le métier du journaliste d’investigation, lequel peut en effet s’avérer dangereux si l’on s’intéresse d’un peu trop près à certains sujets. Car les malfrats n’aiment guère qu’on vienne se mêler de leurs affaires, et n’hésitent pas à utiliser certains moyens de pression pour vous faire lâcher l’affaire, y compris si nécessaire s’en prendre à votre entourage…



Je tiens au final à remercier Babelio et les éditions Métailié pour l’envoi de cet excellent roman dans le cadre de la dernière opération masse critique.

Commenter  J’apprécie          180
Là où vont les morts

McIlvanney mène son récit haletant avec un sens aigu du rythme et des rebondissements alternant avec les évocations très littéraires des bas-fonds et d'une rédaction à l'agonie.


Lien : http://www.lesechos.fr/week-..
Commenter  J’apprécie          20




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Liam McIlvanney (105)Voir plus

Quiz Voir plus

Les cinq Juifs ...

Tout est Dieu !

Marx
Moïse
Freud
Jésus
Einstein

5 questions
30 lecteurs ont répondu
Thèmes : humourCréer un quiz sur cet auteur

{* *}