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Citations de Lilia Hassaine (511)


J'envie les esclaves nés esclaves,
J'envie les animaux nés en captivité,
Car ceux qui n'ont connu que les chaînes
Ne songeront jamais à la liberté.
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J’allume mon smartphone, et je ne sais plus ce qui est vrai. Peu importe. Ce qui compte, c’est que ça circule. Les flux. Les tendances. Se laisser influencer par ses propres idées. L’algorithme nous approuve, entretient nos croyances, nous conforte dans nos choix. Je partage des articles, des posts, pour évangéliser mes amis, ma famille. Je partage, sans débattre. Ne pas communiquer, pour ne pas évoluer. Échanger, pour ne surtout pas changer.
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J’avais aimé les livres. Le problème n’était pas que je ne les aimais plus, mais que je ne savais plus comment les faire fonctionner. Il n’y avait pas de bouton latéral, pas de mode veille. Et, même quand je parvenais à me concentrer pendant deux ou trois pages, je sentais mon cœur palpiter d’agacement, les phrases étaient trop longues, trop bavardes, elles ne s’adressaient pas à moi, c’était à moi de faire l’effort de les lire et de les comprendre. Mon smartphone était bien plus puissant, il ne me demandait rien, il anticipait mes désirs, et tout semblait gratuit. Plus tard, j’ai compris qu’il se nourrissait de mon ennui et que j’avais payé tous ces gens de mon temps.
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La Transparence a de bons côtés. Elle nous a rendu plus attentifs aux autres. Face à la solitude, la tristesse, la maladie, il y aura toujours un voisin pour venir sonner chez vous...
La Transparence a, bien souvent, permis d'abolir la distance aveugle qui séparait les hommes de leur humanité.
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Le like est l'équivalent numérique de la croquette pour chiens, me répétait mon père, professeur de philosophie au crâne dégarni. Il m'interdisait tout ça. Je vivais seule avec lui, dans un lotissement pavillonnaire, et je m'ennuyais à en crever. Il me disait : "Prends un livre" comme il m'aurait dit : "Prends un médicament", et il s'imaginait que j'allais l'écouter.
J'avais aimé les livres, le problème n'était pas que je ne les aimais plus, mais que je ne savais pas comment les faire "fonctionner". Il n'y avait pas de bouton latéral, pas de mode veille...
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Moi-même, j’y croyais, je regardais ces photos [influenceuses] avec une pointe de jalousie et pas mal d’envie, ça avait l’air si simple, le bonheur, il suffisait d’aller à l’hôtel Machin, de manger dans tel restaurant, d’acheter telle crème, telle fringue, de payer tel coach, à grand renfort de codes promotionnels. Je regardais la vie des autres défiler et j’en oubliais la mienne, que je trouvais sans intérêt. Je ne pouvais ni consommer, ni même devenir un produit de consommation, comme certaines de mes amies aux parents permissifs. Elles se filmaient dans leur intimité, et plus c’était intime, plus l’algorithme les encourageait à recommencer. Plus elles dévoilaient de morceaux de peau, plus elles devenaient visibles, et plus elles étaient récompensées. Le like est l’équivalent numérique de la croquette pour chiens, me répétait mon père, professeur de philosophie au crâne dégarni. Il m’interdisait tout ça. Je vivais seule avec lui, dans un lotissement pavillonnaire, et je m’ennuyais à en crever. Il me disait : Prends un livre comme il m’aurait dit : Prends un médicament, et il s’imaginait que j’allais l’écouter.
J’avais aimé les livres. Le problème n’était pas que je ne les aimais plus, mais que je ne savais plus comment les faire fonctionner. Il n’y avait pas de bouton latéral, pas de mode veille. Et, même quand je parvenais à me concentrer pendant deux ou trois pages, je sentais mon cœur palpiter d’agacement, les phrases étaient trop longues, trop bavardes, elles ne s’adressaient pas à moi, c’était à moi de faire l’effort de les lire et de les comprendre. Mon smartphone était bien plus puissant, il ne me demandait rien, il anticipait mes désirs, et tout semblait gratuit. Plus tard, j’ai compris qu’il se nourrissait de mon ennui et que j’avais payé tous ces gens de mon temps. J’avais cru les belles parleuses, celles qui se piquaient de sororité et de bienveillance alors qu’elles s’enrichissaient sur le dos de mes complexes d’adolescente.
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Aujourd’hui elle a seize ans (...). Pour elle, l’amour est un projet. Pour moi, je le sais désormais, l’amour est une fugue. Au sens musical. Les voix s’accordent un court instant, mélodieuses, puis se séparent, en contrepoint. Je n’ai jamais autant aimé mon mari qu’en son absence. Sa liberté, c’était mon pays imaginaire, celui de mes élucubrations et de mes angoisses. Je l’aimais parce qu’il n’existait pas. Je l’aimais parce que je pouvais le réinventer sans cesse, à chaque printemps de mes journées, le convoquer dans mes songes, le parer de toutes sortes de mystères. Je l’aimais parce que je l’attendais.
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LA TRANSPARENCE EST UN "PACTE CITOYEN FONDÉ SUR L BIENVEILLANCE PARTAGÉE ET LA RESPONSABILITÉ INDIVIDUELLE" D'APRÈS LE PRÉAMBULE DE LA CONSTITUTION DE 2030"
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L’absence de David est partout. Elle est étendue sur le canapé, elle se brosse les dents dans la salle de bains, ouvre le frigidaire de la cuisine pour boire du jus d’orange à la bouteille. Je n’avais pas compris, avant qu’il s’en aille pour de bon, à quel point une absence pouvait habiter un espace.
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Les industriels ont réussi à produire un matériau innovant, le verre XPUR, plus isolant, moins réfléchissant, marqué de fines rainures noires pour éviter que les oiseaux ne se cognent dessus. Ces stries sont presque invisibles à l’œil nu mais les volatiles parviennent à les distinguer – la plupart du temps.
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Philomène ressemble à ces Suédoises de Bergman, émancipées mais reines en leur foyer, présentes et absentes, blondes sans être froides, élégantes en toute occasion, insaisissables.
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J'avais aimé les livres. Le problème n'était pas que je ne les aimais plus, mais que je ne savais plus comment les faire fonctionner. Il n'y avait pas de bouton latéral, pas de mode veille. Et même quand je parvenais à me concentrer pendant deux ou trois pages, je sentais mon cœur palpiter d'agacement, les phrases étaient trop longues, trop bavardes, elles ne s'adressaient pas à moi, c'était à moi de faire l'effort de les lire et de les comprendre. Mon smartphone était bien plus puissant, il ne me demandait rien, il anticipait mes désirs, et tout semblait gratuit. Plus tard, j'ai compris qu'il se nourrissait de mon ennui et que j'avais payé tous ces gens de mon temps. J'ai cru les belles parleuses, celles qui se piquaient de sororité et de bienveillance alors qu'elles s'enrichissaient sur le dos de mes complexes d'adolescente.
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Je n'ai jamais autant aimé mon mari qu'en son absence. Sa liberté, c'était mon pays imaginaire, celui de mes élucubrations et de mes angoisses. Je l'aimais parce qu'il n'existait pas. Je l'aimais parce que je pouvais le réinventer sans cesse, à chaque printemps de mes journées, le convoquer dans mes songes, le parer de toutes sortes de mystères. Je l'aimais parce-que je l'attendais.
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Lilia Hassaine
Lilia hassaine a plagié panorama qui est une vulgaire copie d une nouvelle ecrite il y a bien trois ans de ça de la musicienne et plasticienne... Samia Farah. Lilia Harssaine est une confabulatrice psychiatrique . Espérons que madame Farah ne laisse pas passer ce vol d'idées impunément.
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Je préfère qu'on se moque de mon incompétence plutôt que de la vérité. J'aime mieux ne rien donner à lire plutôt que d'être mal lue.
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Les lois, tout comme les décisions de justice, seront désormais discutées et votées par le peuple lui-même sur Internet.
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« Les choses visibles ne prennent pas fin dans l’obscurité et le silence – elles s’évanouissent dans le plus visible que le visible : l’obscénité. »
Jean Baudrillard,
Les Stratégies fatales
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Les feuilles mortes

Sachez que les amours cruelles
Au féminin comme au pluriel
Se ramassent - aussi - à la pelle.
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On ne dira jamais assez l'importance des choses sans importance.
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Les abattoirs ont fermé (...) car personne ne supportait la vue d'animaux massacrés à la chaîne.
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