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Citations de Lilian Bathelot (53)


Nos regards se croisèrent, comme deux autos sur l'autoroute. (...)
Nos regards se croisèrent par dessus les livres.
Ce n'était plus l'autoroute, cette fois. Au moment du croisement, ils ont ralenti à peine, comme quand on veut voir s'il n'y aurait pas quelqu'un qu'on connaît dans la voiture d'en face, sur une route de campagne déserte, au petit matin, quand la brume se dissipe et qu'on a dormi chez des amis qu'on aime, sous un édredon de plumes, dans une chambre qui sent un peu l'hiver, et puis non, alors on accélère. (...)
... et nos regards se sont croisés. Ou plutôt, son regard a croisé le mien, qui était posé sur elle depuis un moment déjà, un peu perdu, un peu en balade. Elle l'a compris et elle a souri, sans doute.
Ce croisement-là n'était pas un croisement rapide. A bicyclette, un soir d'été, avec des hirondelles qui volent plutôt bas.(...)
Une ride naquit au coin de ses yeux. Nos regards se croisèrent encore. Ils hésitèrent un instant, puis se soutinrent franchement, et son sourire glissa plus loin vers les tropiques.
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Mais il doit bien y avoir une façon d’avancer sans être obligé de se traîner par terre. C’est bien pour ça, d’ailleurs, qu’il siège aux commissions. Ça lui coûte, mais comment faire ? Il ne voit plus d’autre chemin. Mais son combat, c’est toujours le même. Il n’est pas un traître. Ce sont juste les armes qui ont changé.
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C’est comme ça que j’ai eu l’idée, en voyant tous ces gens qui cherchaient la même tombe. Des gens qui ne pleuraient pas, qui ne pensaient pas à des choses et qui ne changeaient jamais les fleurs dans les vases, des gens qui n’avaient aucune raison de venir ici sauf pour la beauté, qui est importante, surtout quand on a le bon papier tout bien comme il faut et pas peur du centre de rétention du quai François-Maillol, qui est comme une prison mais en plus pire encore parce que là, il y a même pas la justice, c’est maman qui le dit, mais seulement l’injustice.
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- Au fond, tu m'as sauvé la vie deux fois... C'est ça ?
Elle répondit d'un rire :
- Non ! Je t'ai évité deux manières de mourir différentes... Mais toi, tu ne serais mort qu'une seule fois, de toute façon ! (p.110)
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- La Confédération des Nations Premières a le pouvoir d'échapper à notre contrôle ! C'est pas une simple "nuisance". C'est un sacré coup dur porté à notre supériorité technologique, et militaire. Un danger pour la domination économique des entreprises du G16. Une menace qui plane sur l'équilibre du monde.
- Sur l'équilibre de "notre" monde, corrigea songeusement le ministre. De "notre" monde... (p.85)
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- C'est proprement inconcevable...
- Il ne s'agit plus de "concevoir", monsieur le ministre... ni même de croire. Mais de constater. Ce sont des faits que nous examinons, pas des hypothèses. (p.75)
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- Ces "culs-nus", comme vous les appeliez lors de nos premières rencontres, ces "sauvages" dont certains chassent aujourd'hui encore avec des arcs et des flèches aux quatre coins du monde, eh bien, ces gens-là sont parvenus à s'entendre à l'échelle planétaire. Ils ont appris à utiliser les instances internationales, acquis leur indépendance. Ils ont déposé une requête pour formuler une déclaration solennelle lors du prochain Sommet Mondial qui débute dans une semaine ; ils ont obtenu gain de cause contre nos meilleurs diplomates. Et aujourd'hui, ils devancent bel et bien de plusieurs longueurs les labos les plus en pointe de notre recherche, de nos unités militaires. (p.74)
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Je percevais de manière de plus en plus claire que le combat des Indiens était aussi juste que le nôtre dans le Paris fédéré, et que les tuniques bleues de la cavalerie remplaçaient, ici, le sinistre bicolore des uniformes versaillais. Des deux côtés de l’océan, c’était finalement la même guerre qui se jouait, où l’armée des puissants brisait les élans de justice et de liberté qui mordaient la poussière.
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Les lignes surchargées de ratures, les marges envahies d'ajouts, de repentirs, de formulations nouvelles étaient catégoriques: il y avait sué.
Son goût du mot juste l'avait poussé à régler chaque phrase pour y imprimer un rythme propre, la sonorité exacte qu'il voulait qu'elle rende.
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Le monde que j'avais connu jusque-là me parut subitement lointain, étrange, et je m'égarai un long moment dans des rêveries, désarçonnée par l'évidente simplicité des choses.
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Les pièces du dossier qu’il avait dû monter pour obtenir son autorisation de grande course en montage défilèrent sur l’écran : certificat de compétences, attestation d’entraînement assidu à l’escalade, liste et niveau des courses précédentes, check-up médical, itinéraire de la course choisie, horaire prévu, réservation au refuge du Sélé pour la redescente, attestation de régularité fiscale, paiement de la redevance et des honoraires à l’Ordre des guides…
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Damien Coste éteignit les phares et coupa le contact vers quatre heures moins le quart. Au fond de la vallée qui entaillait profondément le massif des Écrins, le parking d’Ailefroide était encore désert. Une lumière laiteuse diluait déjà les ténèbres des contreforts du Pelvoux dont les murailles de granit sombre venaient mourir à quelques mètres de la voiture, derrière les hautes grilles délimitant le Parc d’Écoloisir de haute montagne.
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Comprend-on pourquoi on aime?
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Une qui serre si fort son bébé qu'il faudra s'y mettre à trois pour lui ouvrir les bras.
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un enfant pose
de très petits soleils
dans les coquillages désertés
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Le premier jour où je suis venu au Cimetière marin, j'avais remarqué que les gens cherchaient presque tous la même tombe, celle de monsieur Paul Valéry, comme c'est écrit sur sa maison de mort. Ils viennent le voir, parce que c'est lui qui a fait la réclame pour toute cette beauté, et ça a bien marché parce que, tout ce temps après sa mort, les gens continuent à venir encore.
Ils viennent pour visiter la beauté, qui est importante, bien sûr, surtout quand on a des papiers bien en règle, tout bien comme il faut, et qu'on n'a pas peur des questions, qu'on pense jamais au centre de rétention du quai François Mailhol, qui est comme une prison, mais en pire encore, parce que là-bas, il n'y a seulement de l'injustice, surtout pour nous, quand on n'a pas les bons papiers dans la bonne poche.
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Ses idées, ses actions , ses positions, toujours terriblement entières, ne manquent jamais de surprendre.
Il a toujours un contrepied qui vous déstabilise.
Je ne l'ai jamais vu faire ou dire quoi que ce soit de convenu.
Il fabrique chacune de ses pensées lui même, une à une , à la main , comme il fabrique ses cartouches, et elles s'en trouvent totalement imperméables aux airs du temps, aux postures à la mode.
A naître ainsi de lui , et seulement de lui, ses idées sont toujours singulières ; les farces du moment ne les formatent guère.Elles viennent de sa logique propre qu'il suit obstinément en laissant de coté les mensonges modernes qui construisent le monde.
C'est sans doute cela, cette impression de contrepoids incessants.
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Mystérieusement, elle dégagea alors, pour la première fois, quelque chose de réellement sympathique. Comme un marron tripoté assez longtemps pour devenir un peu tiède. Un marron tout neuf, ramassé dans la cour de récré au mois de septembre, et qu'on garde toujours au fond d'une poche, celle d'un short trop juste parce qu'on a déjà tellement grandi depuis le printemps où on l'avait acheté avec sa mère sur un étal du marché de la place Cabrol ou au Prisunic de la rue Cayrade. Alors à ce moment, ce marron-là, qu'on a caressé de ses doigts assez longtemps pour qu'il tiédisse, devient vraiment sympathique. Comme cette fille, maintenant-mais sans le moindre tripotage, évidemment.
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Pendant ce temps, ils ont sorti l’appareil quand ils en ont un, ou leur téléphone s’il sait faire les photos, et là je souris encore puis je leur dis que je peux prendre la photo pour eux, pour qu’ils soient tous les deux ensemble devant la beauté, ou tous les trois quand ils sont trois, et même davantage, c’est la même chose : de toute façon, il manquera toujours celui qui prend la photo alors si c’est moi, c’est pas grave.
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L'image c'est une enseigne, sans doute. La rue est étroite. Il fait nuit, lenseigne clignote sous la pluie. C'est une fontaine, une fontaine blanche, sous un palmier jaune. Un palmier avec un rossignol sur une branche. Sur la plus haute palme. Fontaine blance, sur la plus haute branche, un rossignol chantait. Là, c'est limpide. C'est Clairefontaine.
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