Lina Bengtsdotter

Ce livre, le premier de Lina Bengsdotter, est un polar noir, social, qui se déroule dans une petite ville de Suède l'une des plus pauvre du pays. L'ambiance est très sombre, les jeunes s'ennuient et boivent, les parents travaillent à l'usine et boivent aussi. "A Gullspång, il n'y avait pas d'âge pour aller au pub, Charlie était bien placée pour le savoir".

Je me suis laissé embarquée dans les brumes de Gullspång et j'ai eu beaucoup de mal à lâcher le livre tant l'histoire est prenante, l'écriture fluide et rythmée, la tension permamente. Il y a énormément de dialogues, percutants, vifs, et le duo de policiers composé de Charlie Lager, très portée l'alcool et les médicaments, qui collectionne les relations sans lendemain et d'Anders, le flic de Stockholm, fonctionne bien.

Une jeune fille de 17 ans, Annabelle, disparait à Gulllspang lors d'une fête entre jeunes ce qui va contraindre Charlie à retourner dans ce lieu qui l'a vu grandir et qu'elle appréhende de retrouver.

Avec elle, on enquête, on essaie de dérouler le fil du drame, on s'interroge, nombreux sont les suspects : qu'est-il donc arrivé à Annabelle, jeune fille, curieuse, intelligente, à la réputation de fille "facile", amoureuse de la littérature, et dont le portrait se précise peu à peu ?

La construction de l'histoire est ingénieuse : on alterne les chapitres sur l'enquête avec d'autres intitulés "Ce jour là" qui se déroulent lors de la journée ou Annabelle s'est volatilisée et une 3ème temporalité "Avant" qui met en scène deux petites filles assez étranges.

Puis tous les éléments s'assemblent et convergent vers le dénouement où l'on apprend non seulement ce qui est arrivé à Annabelle mais où l'on découvre aussi des pans de l'histoire de Charlie.

Les personnages , cabossés, sont très bien construits et l'écriture extrêmement sensible : on partage la détresse des parents, notamment celle du père d'Annabelle dont le désespoir est palpable.

Ce volume est le premier d'une trilogie qu'il est préférable de lire dans l'ordre (j'ai commencé par le 3ème et je le regrette). Il me reste donc à découvrir le tome 2, Francesca en espérant en apprendre encore un peu plus sur le passé de Charlie et de sa famille.

Voici le tome 3 des enquêtes de Charlie. Elle se retrouve encore une fois proche de la ville où elle a été élevée. L'héroïne est à la fois dure dans ses relations et mal dans sa peau, alcoolique et accro aux médicaments. L'enquête en elle-même est logique et l'on suit en parallèle la vie de Sara que connaît Charlie. C'est prenant à lire et cela montre une autre Suède moins propre sur elle.

Dans une petite ville paumée de suède, une ville qui semble grise et déprimée et où les perspectives d'avenir pour les jeunes sont très réduites, une jeune fille de 17 ans disparaît lors d'une soirée entre jeunes.



La police locale, démunie, doit faire appel à des inspecteurs venus de la capitale. Parmi eux, il y a Charlie, qui n'ose pas refuser cette mission et qui n'ose pas dire qu'elle-même a vécu dans cette fille jusqu'à ses 14 ans avant de fuir en jurant de ne jamais y revenir.



Pas simple pour Charlie de se retrouver plongée dans des souvenirs très pénibles tout en devant mener une enquête compliquée.



L'auteur réussit très bien à tresser plusieurs histoires, plusieurs époques, plusieurs tragédies, sans s'emmêler et perdre le lecteur.



L'ambiance générale de cette ville et de ses habitants est très bien décrite.

Le tutoiement utilisé de façon générale en Suède m'a interpellée.

Tout le monde se tutoie, à tous les niveaux, les jeunes tutoient les inspecteurs, les inspecteurs tutoient les parents de la disparue, le pasteur et les inspecteurs se tutoient.

Suis-je devenue snob ou conventionnelle avec l'âge mais cette absence de vouvoiement m'a littéralement sauté aux yeux. Le tutoiement crée une ambiance familière qui n'a pas lieu d'être, cela m'a perturbée.



Beaucoup de secrets, beaucoup d révélations, beaucoup d'enfances brisées, beaucoup de mystère et un vrai réel plaisir de découvrir cette auteure.

Décidément, les auteurs de polar nordiques sont très nombreux. Et ils sont particulièrement doués, spécialement les autrices. J'ai lu avec plaisir ce roman d'une écrivaine venue du froid, de Suède plus précisément, que je ne connaissais pas. Elle est peut-être très connue, et appréciée, dans son pays mais je trouve que ses romans ne sont pas assez mis en avant en comparaison de ceux de Camilla Läckberg, Camilla Grebe ou Viveca Sten, pour ne citer qu'elles, en France. Et c'est bien dommage selon moi car j'ai vraiment passé un excellentissime moment de lecture avec ce livre.



Je ne prendrai pas le temps de résumer l'intrigue, la quatrième de couverture est faite pour ça. Je dirai simplement que, sur le papier, il n'y a rien qui distingue ce roman d'un autre polar, une histoire de disparition, des flics qui enquêtent, une petite bourgade tranquille en apparence, où tout le monde se connaît, mais qui cache quand même quelques secrets. En soi, rien de bien nouveau sous la grisaille suédoise. Même la narration n'a rien d'exceptionnel, un jeu passé-présent s'installe, rien que du déjà-vu, déjà-lu.

Et pourtant, j'ai trouvé ce roman captivant.



Parce que notre fliquette, Charlie, en quelque sorte le personnage principal de ce roman, et au moins des deux autres déjà écrits (et/ou traduits), vaut à elle seule le détour. Elle est un peu bancale, limite, borderline comme diraient certains, alcoolique sur les bords. Ce qui à première vue peut parfois avoir le don de m'agacer, ne comprenant pas cette mode qu'ont les auteurs de polar à faire de leurs flics des êtres forcément cabossés par la vie. Mais là, cela fonctionne très bien, certainement parce que j'ai immédiatement éprouvé de l'empathie, même de la sympathie, pour Charlie. Lina Bengtsdotter a réussi à créer un personnage émouvant et terriblement humain à la fois.



Aussi parce que l'histoire, dans sa globalité, est réaliste et crédible. On ne saute pas de rebondissement en rebondissement (il y en a quand même, il s'agit d'un roman policier), l'intrigue suit son cours tranquillement et on croit – en tout cas j'ai cru en ce que je lisais. Et même si la fin, et il y a une vraie fin, ne m'a pas transcendée plus que ça, je me suis dis que ça tenait la route. Et malgré cette révélation finale en demi-teinte pour moi, ce roman est quand même (presque) parfaitement réussi, à tel point que je n'ai finalement pas été déçue (ce qui aurait pu être le cas pour un autre roman qui ne m'aurait que moyennement convaincue tout du long).



Et enfin parce que Lina Bengtsdotter écrit avant tout sur les femmes, chacun de ses livres portant le prénom de la disparue. Car, il ne faudrait pas oublier que la Suède, même si elle peut paraître en avance sur beaucoup de points, notamment sur la parité homme/femme dans la société, est l'un des pays qui punit le moins sévèrement les auteurs de viols ou de violences faites aux femmes. Raison pour laquelle beaucoup d'auteurs et d'autrices de ce pays parlent de ce sujet dans leurs écrits.

Et ce que j'ai beaucoup aimé ici est qu'elle ne fait pas pour autant un manifeste sur le féminisme, elle décrit simplement ce qu'il se passe, à chacun d'en tirer ses propres conclusions.



En bref, vous l'aurez compris, un roman qui m'a beaucoup plu, dont il me reste encore beaucoup, plus d'un mois après l'avoir lu (ce qui est suffisamment rare chez moi pour le souligner, je ne garde habituellement en mémoire que très peu, et pas longtemps, les polars ou thrillers que je lis). Je me souviens encore très bien de sa fin et aussi de son atmosphère. Un roman vers lequel je revenais avec plaisir, avec envie de poursuivre la lecture.

Un roman que je conseille, évidemment.

Un polar suédois, découvert par hasard, pourquoi pas ?

En fait, deuxième volume d’une série à venir peut- être, le premier s’intitulant Annabelle. Une enquêtrice, Charline, ou Charlie Lager, qui a déjà œuvré dans l’opus précédent.

J’ai commencé cette lecture plutôt enthousiasmée par le cadre géographique et sociologique. En effet, l’histoire nous emmène vers une Suède triste, sombre, brouillardeuse, humide, froide, peuplée de dingues, alcooliques, déclassés, laissés-pour-compte, une société très contrastée, fracturée. L’héroïne, Charlie, fait le lien. Elle revient sur ces terres austères, hostiles, scrutée par des yeux hagards. Elle retrouve d’anciennes connaissances, prématurément vieillies, dont les corps et les cœurs sont rongés par l’oxyde de fer de la célèbre mine locale.

Les personnages sont campés avec justesse, l’écriture est alerte, donne envie de poursuivre sans pause. Non seulement une intrigue policière à résoudre avec l’héroïne, mais l’histoire de l’héroïne elle-même est à découvrir. On peut aimer ce double jeu.

Bizarrement, mon enthousiasme a eu un coup de froid à la mi-saison. D’abord, si le style est léger, direct et sobre, il devient répétitif, simple (trop), et perd en consistance.

Ensuite, la construction du roman binaire produit une lassitude. Une fois c’est le temps présent avec Charlie, puis Francesca il y a 25 ou 30 ans, et ainsi, une alternance, tel le tic tac de la comtoise normande.

Enfin l’intrigue elle-même, c’est-à-dire l’énigme de la disparition de Francesca. Là, grosse déception, aucun suspens. La problématique de Paul (la victime) est devinable très très vite. Je dirais que c’est gros comme une maison de gros riche suédois. En conséquence, l’intérêt faiblit. Et quant à la disparition de Francesca, malheureusement, la résolution du mystère se comprend assez vite.

L’ensemble se traduit, en conséquence, par une déception.

Gullspång, un village près du lac de Vänern, celui qui baigne Karlstad ... sur ma route entre Stockholm et Oslo... souvenir du paysage... une route, des arbres, des chemins, et encore des arbres ... toujours des arbres...

Charlie ou plutôt Charline se bat toujours avec ses démons... l'alcool pour oublier ou pour rêver ... les ombres du passé qui ne cessent de la hanter ...

Alors si l'enquête sur la mort d'Annabelle n'a pas abouti à des solutions pertinentes, il faut bien accepter de vivre avec et continuer à assumer le train train d'un poste de police.

Quand quelqu'un se met à ressortir une vieille histoire de disparition dans Gullspãng ... quand son chef lui suggère de prendre des vacances ... quand une vieille copine crie au secours ... il ne reste plus à Charlie de repartir dans son village pour retrouver les fantômes qui la hantent.

C'est bien fait, l'alternance entre hier et aujourd'hui nous tient en haleine jusqu'à la dernière page et on se doute qu'il ne nous reste plus qu'à attendre la suite de l'histoire dans un prochain volume ... alors à bientôt Charlie !

Agréable lecture de ce livre que j'ai eu du mal à lâcher avant de connaître la fin. L'auteure dépeint la vie difficile que peuvent avoir les habitants d'un petit village suédois perdu au fin fond de la campagne, loin de la capitale : emplois précaires, problème d'alcoolisme, autant chez les adultes que chez les jeunes (et parfois même des enfants), problème également de drogue, certaines mentalités un peu "arriérées", racisme et j'en passe.

J'ai trouvé intéressant que deux histoires nous soient contées en même temps, celle d'Annabelle, la jeune fille disparue, et celle de Charlie, la policière. Nous nous trouvons face à des jeunes perdus, qui essaient de faire face aux épreuves et veulent oublier leurs démons. J'ai apprécié la description psychologique de Charlie, cette jeune femme qui se veut forte, mais qui cache tant de soucis et de faiblesses.

Un tout petit (mais vraiment tout petit) bémol pour un ou deux passages de traduction qui m'ont un peu gênée parfois : par exemple le tutoiement de tout le monde, même s'ils ne se connaissent pas, ainsi que certaines expressions qui sonnent un peu étrangement en français. Hormis cela, j'ai passé un bon moment et ne me suis pas doutée de la fin !

Ce 3e livre de Lina Bengtsdotter m'a tout autant plu que les deux précédents .

J'étais ravi de retrouver la policière Charlie dans une histoire qui m'a accroché

dès les premières pages ; je l'ai lu en quelques heures .

Enquête captivante , révélations , secrets mis au jour , fausses pistes , psychologie des personnages bien décrite , style très agréable , passages émouvants ... pour une fois , l'accroche de couverture citant Camilla Läckberg est juste :

" Les romans de Lina Bengtsdotter sont de vrais bonheurs de lecture " .

Tome 2. Je pense sincèrement qu'il faut lire la trilogie dans l ordre en raison des flash-back sur la vie de l'enquetrice Charlie Lager.



Après le fiasco sur l'affaire Annabelle, Charlie va mal. Elle boit plus encore que d habitude et a du mal dans son travail au point de se voir imposer des séances de psy.

Retour sur l affaire Annabelle qui a renvoyé notre enquêtrice badass dans le village suédois de son enfance et ravivé ses traumas notamment liés à sa mère.



Quand Challe lui parle de congés, que Suzanne sa meilleure amie l'appelle à l'aide et que Johan, le journaliste, lui parle de la disparition de Francesca en 1989, Charlie a toutes les excuses du monde pour retourner à Gullspang.



Entre enquête officieuse, mémoire rafraîchie, rumeurs et vie des villages, Charlie doit avancer encore pour résoudre l affaire et en profiter pour découvrir un peu plus sa propre histoire.



Ici, c'est encore une fois bien écrit, construit avec un style addictif et une scénario qui tient la route.

J'ai particulièrement aimé le personnage de Francesca, jeune ado bourgeoise qui se sent transparente dans une famille où le secret et les apparences comptent plus que la parole de leur fille.



Le personnage de Paul au travers des yeux de Francesca est touchant.



L'histoire de Charlie et Betty passionnante.



Un roman où on alterne entre l'enquête présente, des extraits du journal de Francesca, et 1989, la vie de cette dernière au travers de son prisme.



A vous de vous faire votre opinion, bonne lecture

Je n'avais pas trop repéré ce livre au moment de sa sortie, mais les éditions Marabout/Black lab m'ayant gentiment envoyé le tome 2 j'ai voulu faire les choses dans l'ordre (et je précise qu'il le faut, lire celui-ci avant Francesca).

Une très très bonne surprise, le thème peut paraitre assez classique dans le polar et finalement le contexte (je ne vais rien révéler ici) particulier qui entoure le personnage principal (Charlie, pas Annabelle) fait toute la différence.

J'ai vraiment eu un coup de coeur et j'ai enchainé tout de suite avec la suite qui est de la même qualité !

Je suis ravie d'avoir pu retrouver Charlie Lager ! Et ce roman, comme le premier volet, m'a beaucoup plu ! Le livre est vraiment difficile à lâcher.

Nouvelle enquête, et nouveau retour dans son village d'origine, lieu désolé où les gens boivent plus que de raison et laissent les jeunes se débrouiller par eux-mêmes. Cette situation précaire que nous avions déjà pu voir dans le premier tome, est toujours omniprésente. Charlie continue à découvrir des choses sur son passé, les pièces du puzzle s'emboîtent peu à peu.

L'enquête en elle-même est intéressante, il y a un bon rythme et j'aime toujours autant l'alternance d'époques dans la narration. Cela rend le récit très vivant et nous permet de nous plonger avec encore plus de facilité dans la vie et les réflexions de Francesca. Elle nous est sympathique et nous ressentons de la compassion pour cette jeune fille qui a des difficultés à se faire entendre.

Je quitte à regret Charlie Lager et ai hâte de lire un prochain tome !

Agréable découverte de la plume de l’auteure. J’ai bien aimé dans l’ensemble ma lecture. Une histoire qui amène à affronter le passé et certaines vérités. Une enquête assez intrigante. Des révélations qui ne m’ont pas spécialement surprise parce que je les avais deviné mais ça n’a pas empêché d’apprécier ma lecture.

J’avais pas forcément d’attache avec les personnages au début, mais plus j’apprenais à connaître Charlie, plus elle m’a touchée.

Pour vous faire une idée générale de ce que j’ai pensé globalement de ce livre, c’est pour moi une lecture «doudou» version thriller aha.

Annabelle, 17 ans, disparaît au cours d'une fête.



L'inspectrice Charlie Lager est chargée de l'enquête et doit retourner dans cette petite ville perdue, en Suède, où elle a elle-même vécue jusqu'à ses 14 ans et s'était jurée de ne jamais y retourner.



Pour commencer je dois dire que j'ai eu beaucoup de difficulté à supporter l'utilisation permanente du tutoiement entre les différents personnages. C'est la première fois que cela se produit au cours d'une de mes lectures et cela m'a quelque peu déstabilisée.



C'est le premier roman que je lis de LINA BENGTSDOTTER, j'ai choisi de lire tout d'abord "Annabelle" puisque je sais qu'il y a une suite "francesca" dont le 4e de couverture m'a interpellé.



Le récit va tourner autour de la disparition de cette jeune fille mais également sur l'enfance tourmentée de Charlie.



Même si l'écriture ne m'a pas spécialement "emballée", j'ai tout de même aimé le personnage de Charlie et ses démons.



Je ne me suis pas ennuyée et l'enquête -outre le tutoiement- m'a fait passer un bon moment. Je vais donc poursuivre ma découverte avec "francesca".

Pas de doute « c’était une erreur du début à la fin ». Pourtant Charlie s’était juré de ne jamais retourner dans la ville de son enfance qu’elle avait quittée 19 ans plus tôt, à la mort de sa mère.

Mais elle est inspectrice à la brigade criminelle de Stockholm et c’est pour enquêter sur la disparition de la jeune Annabelle qu’elle revient malgré tout à Gullspang.

Si les secrets sont bien gardés aujourd’hui au sein de cette petite communauté suédoise, ils l’étaient encore plus dans les années 70 et Charlie va faire émerger des vérités qu’il n’est pas toujours bon de connaître.

Une énigme captivante, tout en dissimulations et en révélations, on l’on retrouve avec plaisir l’ambiance feutrée des polars nordiques. Le personnage trouble de Charlie entretient le mystère qui plane sur les habitants de cette bourgade rurale.

Lina BENGTSDOTTER maîtrise avec brio l’art du suspense et nous tient en haleine durant tout le roman, pour ne nous dévoiler la vérité que dans les dernières pages.

Une belle réussite.

Bonne surprise



Dernier titre en compétition de ce mois de mars pour le prix des lecteurs 2020 du Livre de poche, catégorie polar.

Je ne connaissais pas Lina Bengtsdotter et j'avoue que j'ai lu ce titre en dernier car je rechignais un peu, la 4ème de couv' ne m'inspirant que moyennement.

Une autrice venue du Nord, une histoire de disparition d'adolescente dans un bled paumé, une enquêtrice qui doit revenir dans sa petite ville d'origine et se confronter à son passé difficile.

Je me suis dit que j'avais lu 1000 fois des histoires comme cela, que je n'allais pas être surprise, que c'était vraiment du déjà vu et revu.

Et bien j'avais tort !

Annabelle fut une très bonne surprise.



Charlie Lager doit retourner à Gullspång alors qu'elle avait juré, depuis l'âge de 14 ans, de ne plus jamais y retourner. Trop de mauvais souvenirs dans cette petite ville où chômage et alcool règnent. Mais Annabelle, 17 ans, a disparu lors d'une fête où elle n'aurait pas dû être.

Pour retrouver la jeune fille, Charlie va devoir faire face à ses démons.



La base de l'intrigue peut paraître banale, c'est d'ailleurs pour cela que je n'étais pas forcément emballée avant lecture, et pourtant je n'ai pas pu lâcher le livre avant de connaître la fin.

Et cette fois, je n'ai pas imaginé une seconde comment tout cela aller se terminer (je n'ai pas cherché à résoudre l'enquête en fait, j'étais totalement prise dans cette intrigue).

Lina Bengtsdotter m'a surprise tout le long de son récit et m'a totalement embarquée avec elle.



La construction du roman est très intéressante. On alterne entre passé et présent, avec parfois une impression de flou, de confusion et tout se révèle à la fin. La maîtrise du récit par l'autrice est l'un des points forts de ce thriller.

Les révélations sont distillées petit à petit sans que l'on ne s'ennuie un instant grâce à une plume fluide, naturelle et addictive.



L'autre point fort est le personnage principal.

J'ai adoré Charlie Lager, une femme forte malgré ses failles, intelligente et pleine d'humour.

Je me suis beaucoup attachée à cette enquêtrice et je vais très vite essayer de la retrouver dans ses prochaines aventures.



Pas d'effusion de sang et pourtant plusieurs passages sont terriblement durs. L'autrice a rendu son récit très crédible, vivant et j'ai quelques fois lu en apnée.



J'ai été captivée par ce récit du début jusqu'à son dénouement totalement inattendu.

Le seul bémol : j'ai été un peu gênée par le tutoiement. Que des enquêteurs s'adressent à des inconnus en les tutoyant (et que ces derniers fassent de même) m'a fait tiquer. Un problème de traduction ? Est-ce qu'en Suède on se tutoie d'emblée ?

Un détail qui n'a pas gâché mon plaisir cependant, car le récit est vraiment prenant.



Encore un bon thriller addictif venu de Suède, porté par une héroïne attachante. Les pays Scandinaves n'ont décidément pas fini de nous faire frissonner.

J'ai hâte de retrouver Charlie Lager !
Lien : https://demoisellesdechatill..

« J’aurais tant aimé être une fille qui croit aux contes de fées et aux histoires pleines de soleil » ainsi commence l’histoire avec Sara.

L’histoire avec Charlie commence dans un bar où « un homme en costard, sans alliance » est venu s’assoir à côté d’elle.

Sara, personne fragile ayant eu une enfance difficile va rencontrer Lo qui a eu une enfance difficile, elles seront toutes deux pensionnaires d’un centre d’accueil pour personnes fragiles.

Quand Béatrice, petit poupon avec une enfance facile va disparaître,

Charlie va se retrouver charger de l’enquête de cette disparition.

Un des points communs de ce petit monde est d’être né à Gulspang, une petite ville où il ne fait pas bon être né, ni y grandir.

L’autre point de convergence est d’avoir eu une enfance très difficile, un père absent, une mère peu préoccupée de prendre soin de ses enfants, des relations avec les hommes qui tournent vite à l’abus !

Lina Bengtsdotter nous démontre les difficultés de la maternité et les dommages causés par la maltraitance des enfants.

C’est puissant, addictif, on ne sort pas de l’histoire de Charlie, de Sara, de Béatrice et de Lo indemne !

3eme volet des enquêtes de Charlie Lager, toutes sur des disparitions d'enfants.



Ici c'est Béatrice, 9 mois, qui disparaît de la riche propriété des Palmgren pendant que la mère laissait son bébé dormir dans son landau sur la terrasse.



Charlie, Anders puis Greger rejoignent l'équipe locale, encore une fois à proximité de Gulspang où a grandi Charlie.



Charlie qui ne va toujours pas bien, l alcool et les hommes...

D'ailleurs avant de partir enqueter, elle a oublié sa nuit, comment elle est arrivée chez elle et ce qui s'est passé ... qui est l homme sans visage au blouson de cuir ? Que s'est il passé ?



Entre l'enquête qui la meurtrit et ce passé toujours présent, entre ses doutes sur cette nuit et les horreurs qui lui traversent la tête, Charlie a du mal à garder la tête hors de l'eau.



Pendant cette enquête, on est confronté aux secrets de famille, aux mensonges, aux apparences, aux enfants placés et victimes, aux souvenirs de pensionnaires d'un hôpital psychiatriques... c'est difficile souvent, horrible parfois.



Roman choral, on part de supposition en supposition mais la force de l' autrice c'est de lier les événements à la fin.



J'aimerai un tome 4 pour voir évoluer Charlie après cette enquête car enfin à la fin de troisième tome, malgré des éléments tragiques, il y a une lueur d'espoir.

Avec Béatrice, Lina Bengtsdotter va vous littéralement vous prendre en otage !

L’histoire-phare : Béatrice, 9 mois, est enlevée. Meurtre ? Kidnapping ?

Le temps presse, il faut faire vite. Charly Lager, la policière en charge de l’enquête, n’a pas le loisir de se morfondre, même si on sent bien que son enfance traumatisante la tourmente encore.

En parallèle, et en moindres proportions, on découvre Sara, 15 ans, internée dans un hôpital psychiatrique.

Et c’est dans les toutes dernières pages que ces deux histoires vont entrer en résonnance.

Dans ce polar au suspense haletant et à l’intrigue bien construite, Bengtsdotter aborde les thématiques de la maternité et de la maltraitance de manière froide et impartiale.

Intéressant et addictif.

L’accroche de Miss Aline :

L’inspecteur Charlie part sur les traces de Francesca, adolescente disparue il y a trente ans. Francesca n’a jamais été retrouvée. Disparition volontaire ? Suicide ?

À Gullspang dès qu’il s’agit d’aborder l’affaire Francesca, c’est l’omerta.

Parallèlement, Charlie va replonger dans sa propre histoire et celle de sa mère. Faire affleurer les souvenirs de cette enfance difficile n’est pas sans douleur.

Alternativement, je suis le récit de Charlie et celui de Francesca. Ce roman se fait dans une ambiance pesante. On a le sentiment d’évoluer dans un brouillard. Les personnages sont sombres, mystérieux. Tout le monde semble avoir quelque chose à se reprocher ou du moins à cacher.

J’ai un peu de mal à entrer dans l’histoire, à m’accrocher au personnage et d’un coup un élément vient titiller mon esprit et la lecture prend de la vitesse. Pour parvenir à une conclusion que je n’avais pas vu, du moins pas dans ce sens là.

L’auteur fait la part belle au côté psychologique des personnages. Les dialogues sont très présents et donnent du corps à l’intrigue. Cette dernière est maitrisée jusqu’à la dernière ligne.

Ce roman est précédé d’Annabelle qui à été sélectionné pour le Prix des Lecteurs 2020 et sorti en poche début mars. J’avoue qu’il aurait été bien de commencer par celui-ci car ma lecture a eut quelques lacunes restées sans explication.

Il n’en demeure pas moins que Francesca est un bon polar.
Lien : https://collectifpolar.fr/20..

Charlie Lager , flic à Stockholm va enquêter sur la disparition d’une jeune fille Annabelle. Cette disparition va la mener dans son village natal qu’elle a fuit il y a 19 ans. Des souvenirs vont revenir

Un roman qui tient en haleine même si au début j’ai eu du mal à me plonger dedans mais finalement on est vite embarqué et ne lâche plus le livre . Vite la suite ....