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Critiques de Linn Ullmann (49)
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Je suis un ange venu du nord

Un roman intéressant mais terriblement long. La première moitié est plaisante mais la seconde beaucoup plus longue malgré la tragédie qui s'y passe.

Isak Lovenstad, un éminent gynécologue suédois, fort en caractère, intelligent et intimidant surtout pour ses trois filles. L'aînée, Ericka, Laura la cadette et enfin Mollie la benjamine. Toutes sont de mères différentes mais cela ne les empêchent pas de bien s'entendre. Une bonne partie du livre sont les souvenirs des filles en 1979, Ericka a 14 ans, Laura 10 ans et Mollie 5 ans. Pendant ces vacances d'été il va se passer un drame et mettra fin aux vacances d'été avec leur père sur une petite île scandinave. 25 ans plus tard, les trois soeurs décident de revenir sur l'île voir leur père.

Tout le récit tourne sur les souvenirs des filles avec plus au moins d'intérêt. Beaucoup de longueurs. le roman aurait été mieux en étant plus court. La fin à été un peu décevante voire un peu bâclée. [Je m'attendais à voir la rencontre des trois filles avec leur père. Dommage.]

L'autrice Linn Ullmann, fille de Liv Ullmann et du réalisateur Ingmar Bergman est née en 1966. L'écriture est très agréable, les sentiments de culpabilité, d'innocence et de cruauté sont bien rendus.
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Et maintenant il ne faut plus pleurer

Ce roman s'ouvre sur un drame, le corps de Milly, une jeune Baby- Sitter disparue depuis deux ans est découvert par hasard par trois garçons dans la forêt .

Elle a été assassinée, violée , vraisemblablement, le soir de la fête d'anniversaire de Jenny, sa grand- mère , âgée de 75 ans , grande fête oraganisée par Siri Brodal, sa fille, mariée à Jon, écrivain , mère d' Alma et Liv .

Mille, cette adolescente à la beauté lunaire s'était glissée silencieusement par le portail pour ne plus jamais revenir .......

À partir de ces personnages l'auteur s'attache, tout au long du récit à sonder inlassablement les états d'âme des uns et des autres, parmi les nombreux non -dits, les secrets assourdissants, obsessions , névroses, incompréhensions de toute sorte et .......souvenirs douloureux d'un drame bien plus ancien encore ........

Nous progressons au sein des méandres d'un voyage angoissant au fil des pages, faux- semblants, retours en arrière , incommunicabilité, regrets ,pensées secrètes , remords et mensonges jalonnent ce récit puissant dont on désirerait tourner les pages au plus vite ..

Las ! Nous ne saurons rien !

L'auteur décrit les failles et les défauts , les obstacles auxquels sont confrontés SIiri, Jon, Jenny, Alma, Liv.......

Une lecture intrigante non paisible ........pétrie de questions .

Pourquoi Jenny , la grand -mère s'alcoolise- t-elle depuis des années ?

Pourquoi Siri et son écrivain de mari font- ils chambre à part ?

Pourquoi Alma est- elle une adolescente insaisissable ?

Le lecteur est dérouté , tout en suivant minutieusement l'évolution psychologique des personnages .

Aspirent- ils ou ont- ils jamais aspiré au bonheur ?

L'auteur ne se demande jamais " Qui est L'assassin ?

Elle reste observatrice et froide , comme détachée et impitoyable , seul lui importe les sentiments qu'elle explore avec habileté et subtilité , une "sondeuse d'âmes "nous n'aurons pas de révélations fracassantes ni de conclusion à suspense !

Cet ouvrage emprisonne , en quelque sorte sans fin les acteurs dans un questionnement qui dure , leurs ressentiments et leur culpabilité, leurs rêves et leurs cauchemars , leur regard fixé indéfiniment sur ce qui "n'est plus" ou n'a "jamais été ".

Ce n'est pas un roman policier mais un thriller psychologique.

La mort rend vulnérable . La mort trahit .

Traduit du Norvégien par Céline Romand - Monnier .

Jolie première de couverture mystérieuse comme cet ouvrage !!
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Miséricorde

Ce roman aborde le sujet délicat de l'euthanasie. Linn Ullmann le fait avec sensibilité, sobriété et intelligence car la complexité de cette question est bien présente, aucune réponse ne s'impose en terme de vérité. Ce n'est pas un roman militant,il ne condamne ni ne fait l'apologie de cette réponse à la souffrance. La narration qui passe alternativement de Johan à Mai,la femme qu'il aime profondément, permet d'appréhender toute l'ambivalence et l'ambiguïté de ce choix. La notion de temps est importante,le regard posé sur sa propre mort peut il être le même à l'annonce d'une maladie incurable et lorsqu'on est face à soi même,dans un lit d'hôpital ? Johan n'est pas un personnage spécialement sympathique,ce qui évite certainement une identification trop forte et trop émotionnelle. La pudeur est de mise sans exclure un rapport au réel sans concession. Ce roman parle avec finesse et réalisme de l'amour, de la mort, de la vie avec une écriture singulière très agréable. Cet auteur que je découvre est la petite fille d'Ingrid Bergam,elle a dû hériter de sa sensibilité dramatique ! Je suis étonnée que ce roman n'ait pas été lu par plus d'adeptes de Babelio, il me semble que c'est un écrit d'une grande qualité.
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Le registre de l'inquiétude

Le temps fait son oeuvre : Linn Ullmann ressemble de plus à Liv, sa mère, actrice qui a illuminé quelques uns des films d'Ingmar Bergman. Le réalisateur suédois, dont on fête cette année le centième anniversaire de la naissance, est justement le père de la romancière. S'il se maria à 5 reprises (et eut 9 enfants), Bergman ne convola jamais avec Liv Ullmann et ils ne vécurent ensemble que peu de temps. L'histoire de Linn avec son père ne se déroula donc pratiquement qu'en été, sur cette île de Farö, si chère à l'auteur des Fraises sauvages. Le registre de l'inquiétude est un roman, selon sa couverture, ne serait-il pas plutôt une sorte d'autobiographie avec père ? Comme toujours dans ce genre de livres, la part de fiction nous est inconnue et c'est aussi ce qui en fait le charme. C'est un récit qui vient comme arrivent des bribes de souvenirs, sans hiérarchie ni chronologie rigoureuses. Linn y est tour à tour fillette, adolescente, adulte, mère elle-même. Parfois avec Liv, en Norvège ou, pendant une longue période, en Amérique, où l'actrice habitait. Mais surtout, sur l'île, en été, auprès d'un père qui profitait de la belle saison pour écrire (le reste de l'année, il mettait en scène au théâtre et réalisait des films, sans jamais s'arrêter, ou presque). Les conversations entre père et fille sont intermittentes jusqu'à ce qu'elles soient enregistrées, en vue d'un projet de livre qui aurait été écrit à 4 mains. Mais c'est le dernier été de Bergman et ses réponses sont incohérentes et digressives. Mais qu'importe, elles font partie de l'héritage de Linn Ullmann et elle nous en livre quelques extraits : surprenants, touchants, surréalistes souvent. Le registre de l'inquiétude parle de création, de famille, de transmission, de musique, de cinéma et, avant tout, des ravages de la vieillesse et de la façon dont on se prépare à la mort. Mais ce n'est pas un livre triste, mélancolique, quand même beaucoup. il y a le style de Linn Ullmann, sa fluidité, et une distance qu'elle prend avec ces morceaux d'histoire personnelle. Pour ne jamais se prendre les pieds dans l'impudeur tout en évoquant des choses intimes. Une sonate d'été, en quelque sorte, pour faire référence à l'un des films les plus célèbres du maître suédois.
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Et maintenant il ne faut plus pleurer

Un enfant de 4 ans se noie dans un lac sous les yeux de sa soeur. Bien des années plus tard, à proximité, une jeune fille disparait dans la nuit. Ces deux événements sont comme deux balises qui délimitent un territoire dans Et maintenant il ne faut plus pleurer mais le livre de Linn Ullmann n'a rien de policier. Ce qui intéresse la romancière norvégienne, c'est de sonder les âmes, déceler les dysfonctionnements familiaux avec tous types de sentiments destructeurs, de la culpabilité au ressentiment. Pourtant, chacun essaie d'être heureux, mais c'est un objectif inatteignable, surtout ensemble, surtout en montrant aux autres un visage qui n'a rien à voir avec ce que l'on est vraiment. Colère, culpabilité, honte, tension, compassion. Entre autres sentiments explorés dans un roman qui parle aussi de trahisons et de névroses et qui alterne les points de vue, rejouant parfois les mêmes scènes à plusieurs reprises. La chronologie n'est pas respectée mais il y a comme une évidence dans le récit, d'un personnage à l'autre, d'une situation à une autre, avec des obsessions et des constantes. Inutile d'attendre des révélations fracassantes ou une conclusion à suspense, le livre de Linn Ullmann est construit comme une série de cercles concentriques qui emprisonnent ses différents protagonistes dans leurs contradictions et leurs comportements plus ou moins égoïstes. Comme dans ses livres précédents, Linn Ullmann est impitoyable et détachée. Froide et clinique diront ses détracteurs, mais sa maîtrise narrative et son sens du détail psychologique sont tout simplement remarquables. Et maintenant il ne faut plus pleurer est complexe et arachnéen. Et passionnant de bout en bout.
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Je suis un ange venu du nord

Erika est en route pour la maison de son père sur l’île suédoise d’Hammarsö. C’est là qu’elle a passé tous ses étés entre 7 et 14 ans. Elle y retrouvait ses deux demi-soeurs, Laura et Molly, ainsi que leurs amis : Frida, Emily, Eva, Marion, et Ragnar. Mais en 1979, l’été de ses 14 ans, un drame s’est produit. Elle n’est ensuite plus jamais retournée à Hammarsö. Ce n’est qu’en 2005, alors qu’elle a 39 ans et que son père vit peut-être ses derniers jours, qu’elle décide de faire le voyage depuis la Norvège…



Roman de Linn Ullmann, qu’on ne présente jamais sans rappeler qu’elle est la fille de l’actrice Liv Ullmann et du cinéaste Ingmar Bergman, Je suis un ange venu du Nord est le récit d’un voyage entre Norvège et Suède accompagné d’un voyage dans le passé. Tandis que l’héroïne revient sur les lieux de son enfance, elle plonge dans ses souvenirs. Original, n’est-ce pas ?



Que s’est-il passé l’été 79 ? Cette question accompagne la lecture longtemps, longtemps, longtemps…



En attendant la réponse, je me suis bien ennuyée parmi les souvenirs d’enfance d’Erika ou de Laura, parmi toutes ces petites anecdotes sur la vie quotidienne de l’une ou de l’autre, et parmi tous les détails du trajet d’Erika, dont on pourrait compter les pauses-pipi et autres aventures palpitantes. Je n’ai pas du tout apprécié ce dispositif qui, en ménageant un faux suspense qui ne prend pas, laisse attendre la seule partie intéressante-mais-pas-tant-que-ça du roman. L’ennui qui m’a gagnée de plus en plus à mesure que j’avançais dans la lecture m’a mise de si mauvaise humeur, que je n’avais plus de patience arrivée à cette fameuse troisième partie. C’est alors avec indifférence que j’ai assisté au drame dont le récit s’était trop fait attendre. Et j’ai achevé ma lecture comme on s’acquitte d’une corvée.

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Je suis un ange venu du nord

A l'approche de la quarantaine, Erika retrouve son père en Suède où elle a passé son enfance et adolescence. Au delà de ces retrouvailles, Erika va se replonger dans un passé où les remords et les non-dits ont une lourde place. Le roman navigue entre ce passé et le présent d'Erika mais aussi de ses deux soeurs qui tour à tour parlent de leurs souvenirs et de leur vie présente. En demi-teinte un secret tente d'éclore. Ce dernier sera révélé en fin d'ouvrage.

Le thème grave abordé par l'auteur est un sujet brûlant mais qui est traité avec trop de longueurs à mon goût. La mise en route est difficile et les longueurs ennuient le lecteur de sorte que l'on a envie d'arrêter. Il manque un rythme plus vif à ce livre.
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Je suis un ange venu du nord

Ces anges qui viennent du nord, nous entraînent dans une spirale glaçante et verglaçante.

Petit à petit en suivant les différents personnages nous sentons une tension qui monte.... Qui monte ....

Nous sommes aspirés dans un gouffre profond, nous ressentons l'angoisse qui peu à peu nous étreint.

Le malheur est annoncé mais le mystère dure et va durer tout au long de ces pages.

Erika, l'aînée, celle qui nous conduit prės d'Hammarsö,

Laura, celle du milieu, trop petite pour suivre Erika, trop grande pour jouer avec Molly,

Molly, la petite dernière, avec sa cape d'invisibilité, cet anorak rouge coquelicot qui nous raconte des souvenirs,

Et Isak, celui qui hante tout le récit, celui qui nous impressionne, celui que l'on tremble de rencontrer, de déranger tout comme ces filles.

Plus de 300 pages plus tard les trois sœurs reviennent sur l'île pour rencontrer le père.

La rencontre avec la lumière au dessus de l'eau est émouvante, c'est un phénomène naturel sur l'île d'Hammarsö, elle brille, elle disparaît, puis elle brille de nouveau.

Je me serai bien glissée moi aussi auprès des trois sœurs pour la regarder et j'aurais bien sûr suivi le conseil de Ragnar, "ne pas détourner les yeux, ni même de les cligner, car c'était une chance rare de la voir".

Cet ange venu du Nord, a avec beaucoup de délicatesse su me toucher. J'ai partagé pendant quelques heures un destin chaotique mais délicat, et j'aimerai bien moi aussi croire que l'on peut retenir la lumière par le regard.

Toute la lumière et la magie du grand nord est dans ce récit.

Un vrai petit bonheur !
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Miséricorde

Court roman, dédicacé à Janna Ullmann.... la grand mère de l'auteur, décédée en 1996.

Miséricorde est le titre français, nåde est le titre norvégien (grâce).

Me je sais tout, ne nous en dira pas plus sur la fin de vie de Janna.



Chapitre après chapitre ....

On regarde à la fenêtre, on voit la vie ...

On regarde le miroir, ce qu'on voit, c'est sa vie ...

On prend la porte, on se retrouve face à sa mort !

C'est compliqué une fin de vie, tout le monde est capable de tenir le même discours, "je veux finir dignement ma vie". Nous avons tous entendu de tels propos ça semble si évident !

Ce court roman nous entraîne de l'autre côté et nous invite à réfléchir.

À la fin avons nous vraiment encore envie de tout arrêter ?

Ne serions nous pas prêts à simplement se satisfaire de voir chaque jour le soleil se lever puis se coucher ?

Le dernier jour quel sera notre sentiment ?
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Et maintenant il ne faut plus pleurer

Jon n'arrive pas écrire son troisième roman, la fin de sa trilogie qu'il voudrait être "un hymne à tout ce qui demeure et à tout ce qui se disloque". Sa femme Siri ne comprend pas que depuis tout ce temps, des mois devenus des années, il n'y soit toujours pas arrivé. A la tête de deux restaurants, Siri pragmatique a décidé pour cet été de faire appel à une jeune fille pour s'occuper de leurs deux filles Liv et Alma même si cette dernière est âgée de douze ans. Comme chaque année, ils se rendent sur le côte norvégienne où habite Jenny la mère de Siri. Une femme froide et distante avec sa fille depuis la mort accidentelle du petit frère de Siri alors qu'elle n'était qu'une enfant.



Siri veut organiser une fête pour les soixante-quinze de sa mère qui s'y oppose. Jenny si proche d'Alma comme si toutes les deux partageaient quelque chose. L'arrivée de Mille jeune fille de vingt ans à la beauté lunaire trouble Jon et Siri. Siri soupçonne son mari d'avoir des relations extra-conjugales alors que Jon fait disparaître scrupuleusement tous ses messages et SMS. En apparence il veut sembler heureux alors que Siri ne prend plus la peine de donner le change.

Le soir de la réception organisée par Jenny, la disparition de Mille va provoquer des remous en surface à la manière d'un caillou jeté dans l'eau mais aussi et surtout être le catalyseur de tensions, de remords ancrés ou de culpabilités.

Dans ce récit non chronologique, l'auteure capture la psychologie de ses personnages, leurs défauts et les obstacles auxquels ils sont confrontés en suggérant et en créant une ambiance de silence, de non-dits où les remises en question douloureuses, obsédantes surgissent.

Une lecture troublante et entêtante à découvrir !
Lien : http://claraetlesmots.blogsp..
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Je suis un ange venu du nord

C'est un roman au rythme très lent – on n'est pas la fille de Bergman pour rien ? – qui nous tient cependant en haleine, car petit à petit, souvenirs de l'une des soeurs après souvenirs d'une autre, on comprend que quelque chose est arrivé, quelque chose qui a provoqué la fin du rituel des vacances partagées. C'est aussi le roman de la fin de l'enfance et de l'innocence.

J'ai aimé, le style, le découpage en "séquences" de deux ou trois pages, et la véracité des liens qui unissent ces trois sœurs, entre elles d'abord, à leur père aussi. La vie est faite de règles et de principes à suivre et à respecter, mais cela n'empêche nullement les moments de tendresse paternelle, les fous rires et la complicité des sœurs lorsqu'elles arrivent à les détourner.


Lien : http://meslecturesintantanee..
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Et maintenant il ne faut plus pleurer

Assez déçue par ce roman.



J'ai eu beaucoup de mal à accrocher avec ce roman notamment avec la construction du récit. J'ai trouvé que certaines transitions manquaient de fluidité, et qu'on était plongé abruptement dans certaines scènes. Les personnages ne m'ont pas vraiment intrigué : le mari, écrivain raté, la femme, dépassée, la fille, psychopathe en devenir, la baby-sitter, innocente et la grand-mère, indifférente. Des personnages qui s'annonçaient intéressants mais qui m'ont semblé trop caricaturaux.



Dans les premières pages, nous apprenons que le corps de la baby-sitter vient d'être retrouvé. L'auteure à l'aide de flashback nous aide à comprendre ce qui a pu se passer la nuit de sa disparition. Puis elle narre aussi le présent. L'auteure laisse entendre que cette fameuse nuit a eu un impact sur la vie de tous nos protagonistes mais on a franchement l'impression que leur vie aurait eu la même finalité disparition ou non. Les scènes du présent ne m'ont donc pas intéressée.



On a l'impression que la disparition est le thème principal du roman mais finalement c'est plus les tracas et les petits drames de cette famille qui sont au centre de ce livre. La disparition passe au second plan et j'ai ragé de voir qu'on obtient pas le fin mot de l'histoire.



Bref je l'ai lu en diagonales à partir de la moitié du livre.
Lien : https://www.labullederealita..
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Le registre de l'inquiétude

Quand on a un père qui s'appelle Ingmar Bergman....

Ce ne doit pas être simple de rester simplement une petite fille.

Quand on a un père que le monde entier vénère comme étant le grand réalisateur du siècle, représentant un modèle pour tant de personne....

On doit croire ne jamais pouvoir être à la hauteur.

"Les intranquilles" est le titre norvégien du roman pour une fille qui parlait le norvégien et un père qui parlait le suédois.

Roman de Linn (à l'origine Karin Beate, parce que les parents ne sont pas arrivés à se mettre d'accord... alors Karin Beate restera un nom d'état civil, jamais utilisé.. juste Linn) fille de Ingmar Bergman et Liv Ullman.

Un récit émouvant sur les relations entre un père et une fille, on pourrait le croire, mais ce ne sera qu'un récit émouvant de ce que ressent une fille pour celui qui un jour a été son géniteur, avec lequel elle a partagé quelques moments ...

On parcourt un petit cinquantenaire d'une vie, non pas de façon chronologique, mais sentimentalement, des instants de vie qui remontent en désordre pour nous aider à comprendre ce que furent les relations entre deux êtres qui se sont retrouvés parfois, éloignées souvent.

Ils ont eu des vies parallèles et ils ont réussi à faire mentir le définition du parallélisme car les vies parallèles ne sont pas étanches et peuvent se croiser et parfois donner l'impression de fusionner.

Le plus difficile reste certainement les derniers jours, les derniers messages qui ne pouvaient plus se dire, se raconter car il était trop tard pour faire des phrases, trop tard pour chercher le mot exact surtout quand tous les mots se mélangent dans une tête qui ne sait plus grand chose, un corps qui essaie de tenir jour après jour et heure après heure,....

Un roman émouvant sur la vieillesse, une fille regarde son père vieillir et approcher du grand mur.

Elle voudrait l'aider mais on ne peut guère réussir à le secourir dans les dernières phases de la vie.... la seule chose à faire est peut être d'accompagner, d'être là et d'attendre que la charrette, de l'ankou pour les bretons ou celle du cocher pour les suédois, fasse son travail !
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Et maintenant il ne faut plus pleurer

Je m'étais laissée envoûter par "un ange venu du nord", j'avais trouvé dans ce récit toute la lumière et la magie du grand nord ... un enchantement.

"avant que tu t'endormes" m'avait fait penser à "bonjour tristesse" de par le ton du roman .... lecture satisfaisante.

Troisième essai avec cette romancière "et maintenant il ne faut plus pleurer", un si joli titre pour une lecture au demeurant très douloureuse en son début.... c'est certes littéraire beaucoup de belles formules mais on tourne en rond, on ne comprend pas trop où on va et surtout si on va quelque part !

Un peu gênant !

Et puis, les pages se tournent toutes seules, il est difficile d'échapper à cette narration si douloureuse dont les mots se précisent, petit à petit, l'histoire prend forme et nous finissons par prendre un grand plaisir.

Il faut insister pour que la mayonnaise prenne ... mais je vous assure qu'une fois pris dans l'engrenage de cette narration sans nul autre pareil, on reste avec Siri et Jon, dans leur quotidien enfin apaisé... qu'il est bon que les choses soient dites ....

Afin que chacun puisse trouver la paix.
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Et maintenant il ne faut plus pleurer

Il s’en est fallu de peu pour que j’abandonne ce roman avant la 100è page (le cap fatidique, pour moi lorsque je ne suis pas emballée par une histoire) ! Finalement, j’ai persévéré et pris beaucoup de plaisir à suivre l’évolution des personnages et de leurs sentiments.

Le roman s’ouvre sur un drame : le corps d’une jeune baby-sitter disparue depuis quelques années est retrouvé, par hasard, par trois gamins, dans la forêt. Mille a été violée, assassinée puis enterrée le soir des 75 ans de Jenny, la grand-mère des fillettes que Mille gardait. A partir de cet horrible fait divers, l’auteur aurait pu choisir d’orienter son roman vers la quête de la vérité (qui est l’assassin ?), mais, non, elle a préféré remonter le temps et raconter comment toute la famille de Jenny a pu en venir à embaucher cette jeune fille et comment Mille a pu se laisser séduire par son meurtrier, ce fameux soir.

La chronologie de cette histoire est donc toute bouleversée (ce qui malmène un peu et déroute le lecteur) : avant, bien avant, des dizaines d’années avant, le jour même du viol, après, des années après, les personnages vont et viennent dans un tourbillon temporel incessant. Pourquoi Jenny en est-elle arrivée à s’alcooliser le jour de ses 75 ans ? Pourquoi sa fille Siri a-t-elle été obligée d’embaucher une baby-sitter cet été- là, alors que son mari Jon, écrivain en panne d’inspiration, aurait pu surveiller Liv et Alma ? Pourquoi Siri et Jon font-ils chambre à part ? Pourquoi Alma est-elle une adolescente en perdition ?, etc. La Norvège, mais aussi la Suède forment le décor de ce roman.

L’atmosphère y est tout sauf paisible : le lecteur avance dans l’angoisse et la surprise, découvre les pensées secrètes et la psychologie mouvementée et faible de ces personnages qui ne sont pas heureux. Aspiraient-ils au bonheur, d’ailleurs ?

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Et maintenant il ne faut plus pleurer

Voici un livre que j'ai lu, juste pour avoir un auteur en U et qui ne m'a pas laissé une impression impérissable.

A tel point d'ailleurs qu'il a fallu que je relise la quatrième pour me souvenir de quoi il parlait.

Je pense que d'ici un mois, il sera parti dans les limbes de ma mémoire.

Beaucoup de mal à entrer dans l'histoire pas vraiment passionnante de cette jeune qui se fait tuer.
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Je suis un ange venu du nord

JE SUIS UN ANGE VENU DU NORD de LINN ULLMANN



Ce titre peut évoquer la douceur. Il n’en n’est rien. Sur les rives scandinaves en été c’est le monde violent de l’entrée dans l’adolescence, un monde où les faibles subissent la cruauté des plus forts que Linn Ullmann peint dans une très belle langue. Elle analyse les non-dits, la culpabilité, les doutes, les remords .Elle navigue entre présent et passé. » l’envie de se souvenir et le désir d’oublier «



Elles sont trois sœurs de mères différentes , Erika ,Laura et Molly. Devenues adultes, elles se souviennent de l’été 79. le lecteur comprendra très vite qu’un drame a mis un terme à leur relation.

Elles passaient tous leurs étés sur une petite ile suédoise, dans la maison de vacances de leur père Isak, médecin renommé, autoritaire, et incorrigible séducteur.



Leur mémoire galope : tout semble idyllique : elles courent dans les hautes herbes qui bordent la plage, se barbouillent de baies sauvages, prennent le soleil sur les rochers dans leurs bikinis à pois, et puis il y a Ragnar grand garçon maigre ,fragile, solitaire ,l’amour d’Erika. Ils se retrouvent dès leur plus jeune âge dans une cabane cachée de tous..mais l’ adolescence est aussi une école de la cruauté...Ragnar est le souffre douleur des autres.. et pour faire partie du clan il faut harceler Ragnar, l’humilier. Erika, vulnérable, oscille entre son amour pour lui et sa fascination par la tyrannique Marion et son équipe dont les jeux ne sont pas si innocents que çà !.

Dans une excellente mise en scène ,malgré un rythme lent, la tension monte dans les derniers chapitres.. le lecteur ne peut pas être déçu.

J’ai beaucoup aimé ce roman digne de la fille de Bergmann ! On peut être choqué par la violence de ces jeunes , dérangé ,agacé par tous les non-dits des adultes..mais on ne peut pas être indifférent .. Voilà un très beau roman sur la fin de l’enfance

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Et maintenant il ne faut plus pleurer

Au premier abord on a du mal à rentrer dans l'histoire de ce livre. Pas vraiment original, on se laisse tout de même entraîner par l'auteur qui nous emmène en rythme dans une chute et un final magnifique.
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Je suis un ange venu du nord

Chaque été, trois demi-soeurs se retrouvent sur une petite île norvégienne autour du père, personnage impressionnant. Jusqu'au jour où un drame se produit. Autour de Ragnar, un jeune garçon un peu difforme dont l'aînée Erika est amoureuse et qui est victime de harcèlement de la part des enfants de l'île.
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Le registre de l'inquiétude

Nouvelle auteure découverte et avec un livre des plus touchants !



L'auteur nous plonge dans l'intimité de "la fille" qui devient femme et puis, qu'on revoit enfant. La fille a "la mère" et "le père", deux entités différentes l'une de l'autre, imposantes.... Deux personnes qui forgent son caractère.



Elle entreprend de découvrir et de re-découvrir son père à travers des entretiens qu'ils mènent ensemble dans le but d'écrire les mémoires du père. L'auteur aborde le thème de la vieillesse avec sincérité. Elle n'épargne personne et montre comment la vieillesse change une personne du tout au tout, altérant sa personnalité et les choses lui tenant le plus à coeur.



L'écriture est poétique, incisive. L'histoire est touchante et belle.



Une auteure que je vais suivre avec beaucoup d'attention.


Lien : https://labullederealita.wor..
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